Ça y est, le mot est lâché : coup d’État. Nous avons été témoins d’une tentative de coup d’État. Qui plus est populiste. « La première tentative de coup d’État populiste de l’Histoire, du moins de l’Histoire des États-Unis », analyse, dans Libé, un maître de conférences en histoire contemporaine à Sciences Po Bordeaux.
« Quand un leader politique, en l’occurrence le président des États-Unis d’Amérique, appelle plus ou moins ouvertement ses partisans à s’opposer à un vote démocratique, quand ce même leader dénonce une manipulation des élites politiques destinée à le chasser du pouvoir, quand ses militants contestent par la force et la violence un processus démocratique en cours, quand des émeutiers envahissent un Congrès de députés et sénateurs démocratiquement élus, il n’y a pas d’autre façon de qualifier les événements survenus à Washington mercredi. » Vraiment ? Ne mélangeons-nous pas tout et ne jouons-nous pas un peu à nous faire peur ? Un peu, car l’éminent spécialiste d’histoire politique qui écrit cela le reconnaît lui-même : l’assaut du Congrès était voué à l’échec. C’est une évidence.