Nous sommes dans une ère où les élus doivent être exemplaires, a déclaré le président de la République annonçant son renoncement à sa future retraite de plus de 6.000 euros bruts.
Cette évidence démocratique qu’il a formulée peut-elle, aujourd’hui, convaincre le pays et redonner du lustre à un pouvoir qui, sur le plan de la morale publique, n’a pas brillé ?
Je n’irais pas suspecter le Président d’une malignité démagogique aujourd’hui au prétexte que, durant plus de deux ans, cette exigence éthique, qu’elle se soit rapportée à son cercle proche ou à ses ministres – si j’exclus Jean-Paul Delevoye, ils ont été tout de même sept à devoir partir avant l’heure -, a été le cadet de ses soucis et le nouveau monde promis un monde médiocrement traditionnel avec, en définitive, plus d’ombres que de lumières.