France et politique française - Page 2792
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Vincent Vauclin : « La solution ne sera pas uniquement électorale. »
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Sens commun, François Baroin et la laïcité
Voici quelques semaines, François Fillon s’était félicité que son éventuelle majorité comprenne à la fois Sens commun et François Baroin. Quoi que l’on pense de son programme, cela signifiait manifestement qu’il avait autour de lui des « conservateurs », comme Sens commun, et des « progressistes » comme François Baroin. Le mouvement Sens commun regroupe, en effet, des militants attachés à la conception classique de la personne humaine, tandis que François Baroin, notoirement "proche" du Grand Orient, dont son père fut le grand maître et dont lui-même est l’une des principales voix au sein des LR, défend les « immortels principes » de 1789, pour qui ce sont les hommes eux-mêmes qui, par l’intermédiaire du parlement, se donnent des droits – qui n’ont donc rien de naturel et qui, a fortiori, ne sont pas conférés par le Créateur. Est-il besoin de dire que nous, catholiques, sommes, dans cette affaire, beaucoup plus proches de Sens commun que de François Baroin ?
C’est avec surprise que nous avons appris que ce dernier dirigerait la campagne des LR aux législatives. Comme le disait avec humour un parlementaire avant l’élection présidentielle, deux personnes peuvent remporter l’élection : François Fillon et Emmanuel Macron… et, dans les deux cas, nous aurons François Baroin comme Premier ministre ! J’ignore évidemment si François Baroin sera Premier ministre d’Emmanuel Macron, mais ce qui me semble certain, c’est qu’ils sont tous deux parfaitement compatibles : tous deux sont « progressistes », attachés à des réformes économiques assez proches les unes des autres, les différences entre leurs visions du monde et leurs programmes, pour autant que l’on connaisse les unes et les autres, ne semblent relever que de la nuance. Certes, François Baroin, sarkozyste déclaré, est en mesure d’entraîner les juppéistes qui ont manqué à François Fillon, mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’est pas, idéologiquement, au centre de ce vaste « fourre-tout » qu’est le parti des Républicains.
Mais c’est avec une surprise renouvelée que j’ai lu un entretien de Christophe Billan, président de Sens commun, à « La Vie », se félicitant de cette désignation. Voici ce qu’il dit à ce sujet :
« Nous avons découvert François Baroin lors de la présidentielle et l’avons rencontré assez longuement il y a un mois environ. Nous avons apprécié sa cohérence, son ouverture d’esprit et son honnêteté intellectuelle. Ce n’est pas un dogmatique mais un homme ouvert et à l’écoute. Vous savez, Sens Commun a fait l’objet d’une campagne de diabolisation irrationnelle et nous savons ce qu’est la caricature. François Baroin a été également caricaturé et il faut savoir dépasser les clichés. Sa laïcité n’est pas une laïcité agressive, tournée contre les religions mais une volonté de distinguer le temporel du spirituel, et d’assurer le primat de la loi républicaine sur toute loi religieuse. Nous sommes parfaitement en ligne avec cette distinction et cette hiérarchie. S’agissant des législatives, nous avons été rassurés par la cohérence de son positionnement vis-à-vis d’Emmanuel Macron. Il veut être en capacité de s’opposer et non dans une collaboration automatique qui serait en réalité une vassalisation, cela nous convient. »
Refuser les caricatures me semble naturellement souhaitable. Et j’ai bien vu – et dénoncé – les caricatures de Sens commun, ces derniers mois. Mais je serais curieux de savoir à quoi fait allusion Christophe Billan en parlant des caricatures de François Baroin. A ma connaissance, ce dernier est plutôt très bien vu par la presse bien-pensante et assez peu critiqué sur les réseaux sociaux. La seule opposition que j’aie jamais observée contre lui réside dans l’opposition assez vive qu’a rencontrée la proposition de M. Baroin, en tant que président de l’Association des Maires de France, de prohiber les crèches dans l’espace public et spécialement dans les mairies, pour garantir la « laïcité ». Nous avons été, au Salon beige, en première ligne de l’opposition à ce projet absurde : il est bien évident que, s’il y a des atteintes inquiétantes à la laïcité en France, elles sont le fait d’un islam conquérant, et nullement de la très pacifique tradition de la crèche. Mais je ne vois pas en quoi le fait de s’opposer à ce projet aussi funeste qu’absurde relèverait de la caricature. J’ajoute que bon nombre de parlementaires LR partageaient notre avis et ont poussé François Baroin à mettre de l’eau dans son vin et à ôter tout caractère contraignant à son « vademecum » sur la laïcité. S’opposer à cette conception de la « laïcité » ne devait donc pas être la conséquence d’un « extrémisme » ou d’un « intégrisme »…
Que M. Baroin soit un homme affable n’exclut pas que la « laïcité » qu’il défend, avec ses amis du Grand Orient, soit une laïcité agressive. Nous, catholiques, n’avons pas attendu la maçonnerie pour distinguer le spirituel du temporel. En revanche, nous continuons à refuser avec détermination la volonté maçonnique d’interdire tout pouvoir spirituel autonome.
Mais ma surprise redouble en lisant la phrase suivante : le président de Sens commun nous assure qu’il partage la vision de M. Baroin de la laïcité, notamment en tant que volonté « d’assurer le primat de la loi républicaine sur toute loi religieuse ».
J’ose espérer qu’il s’agit d’un lapsus, mais, malgré toute la sympathie que j’ai pour les militants de Sens commun et leur président, je dois dire nettement que je ne peux pas le suivre sur cette voie glissante. Sa définition de la « laïcité » n’est rien d’autre que du laïcisme. Cette vision de la « laïcité » semble effectivement celle de M. Baroin. Mais elle ne pourra pas s’accorder avec la conception ultra-majoritaire parmi les cadres et les sympathisants de Sens commun. Non, la loi républicaine ne peut pas être affirmée, par principe, supérieure à toute loi religieuse. Cette vision de la loi et de la laïcité, c’est celle de Jacques Chirac, c’est celle de Jean-Pierre Michel (rapporteur socialiste de la loi Taubira au sénat et l’un des fondateurs du syndicat de la magistrature)… Mais c’est une vision qui s’oppose frontalement, non pas seulement à la vision chrétienne, mais d’abord à la vision civilisée d’Antigone ou de Socrate. A moins, bien sûr, que par loi religieuse, M. Billan n’entende ce que l’on appelait naguère les lois ecclésiastiques (comme l’abstinence du vendredi). Mais, alors, il s’affronterait à des moulins à vent, puisque ces lois ecclésiastiques n’ont jamais été supérieures aux lois civiles, même dans les Etats chrétiens, même sous la Chrétienté médiévale… Sinon, nous aurions les mêmes jours fériés et les mêmes traditions religieuses en Espagne, en Italie ou en France.
En revanche, je ne vois pas comment la loi civile pourrait réclamer une supériorité sur les commandements de Dieu, qui constituent pour les fidèles la liste précise et exhaustive des préceptes de la loi naturelle.
Non, je ne crois toujours pas que la loi soit « l’expression de la volonté générale ». Qu’elle le soit pour fixer les limites de vitesse ou pour décider de l’échelle des peines ne me pose aucun problème. Qu’elle le soit pour prétendre « constituer » la société française – qui préexiste évidemment à la loi civile – ou pour transformer un crime en droit, c’est tout simplement impossible. Je n’ai d’ailleurs jamais entendu les zélotes de cette conception prétendre que les lois raciales du IIIe Reich étaient parfaitement légitimes, en tant qu’expression de la volonté générale, légalement votée par un parlement élu dans les formes requises ! Notre conscience avait le droit – et le devoir – de s’y opposer, bien que cette « volonté générale » prétendît, comme tous les totalitarismes depuis 1789, être supérieure à toute loi religieuse.
Si ces législatives permettent de clarifier – d’abord à droite, puis dans le débat public général – la conception commune de la loi et de la laïcité, elles n’auront pas été inutiles !
Guillaume de Thieulloy
Directeur du Salon beige
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N’y a-t-il pas une part d’enfantillage à croire que le salut pourrait venir de « bonnes élections » ?
Extrait de l'analyse de Jean-Pierre Maugendre suite au second tour :
"[...] La candidate du Front national n’est pas parvenue à séduire les classes moyennes qui avaient été le fer de lance des gigantesques manifestations d’opposition à la dénaturation du mariage. Or chacun sait qu’Emmanuel Macron, en légitime fils spirituel de François Hollande, poursuivra l’œuvre entreprise par son prédécesseur de marchandisation du corps humain (promotion de la PMA, de la GPA, etc.) et de destruction de la famille au nom d’un individualisme libertaire dont l’omnipotence du lobby LGBT est la manifestation la plus évidente.
Pardon de rappeler ce truisme, mais on ne rassemble les gens qu’autour de ce qu’ils ont en commun. Or l’essentiel de ce que les classes populaires et les classes moyennes ont en commun n’est pas l’économie. Elles ont en partage une langue, une histoire, un mode de vie, un imaginaire, des mythes fondateurs, les restes sécularisés d’une religion plus que millénaire… Elles sont confrontées aux mêmes inquiétudes sur l’insécurité, la perpétuation de ce qui constitue leur identité, l’islamisation de la France, le « grand remplacement » qui n’est pas un phantasme mais une réalité quotidienne.
Le Front national a fait le choix d’axer sa campagne présidentielle, puis le débat télévisé avec Emmanuel Macron, sur les questions économiques, proposant comme mesure phare la sortie de l’Euro. Or, il est manifeste que quasiment personne ne maîtrise ce sujet, fortement anxiogène, à commencer par sa principale promotrice. En outre, de nombreuses mesures économiques sont apparues comme démagogiques aux classes moyennes. Citons le retour à la retraite à 60 ans, la non remise en cause des régimes spéciaux de retraite, le maintien du statut d’indemnisation des intermittents du spectacle... La raison première de la volonté du Front national de sortir de l’Union européenne et de l’Euro est-elle d’ailleurs foncièrement souverainiste ou n’est-elle pas d’abord la condition de la perpétuation d’un prétendu « modèle social » - que personne ne songe à imiter ! - désormais impossible à financer dans le cadre de l’Union européenne ? Quant aux envolées lyriques sur l’État-stratège, les récents déboires d’Areva devraient incliner à plus de modestie. Patrick Buisson a su, lui, rassembler en 2007 sous la houlette de son candidat, Nicolas Sarkozy, ces deux France car il avait compris que « les mythes religieux et politiques sont le cœur battant de l’histoire, pas l’économie ». Ce qu’est devenue la présidence Sarkozy est une autre histoire.
La vérité n’est pas le contraire de l’erreur
Marine Le Pen a fait le choix dans l’entre deux tours de s’adresser prioritairement à l’électorat de Jean-Luc Mélenchon. C’est son droit le plus strict. C’est le nôtre de penser qu’au-delà de l’erreur stratégique, confirmée par les faits, ce choix confirme aussi une rupture avec le programme traditionnel du Front national tel qu’il était par exemple exposé dans « 300 mesures pour la renaissance de la France » en 1993. Bien sûr les temps ont changé. Mais les maux dont nous souffrons sont-ils fondamentalement différents ? L’heure serait à l’union des patriotes contre les mondialistes. Certes. Cependant nous souhaiterions en savoir un peu plus sur cette patrie. De quoi s’agit-il ? Fénelon écrivait en son temps : « La patrie d’un cochon se trouve partout où il y a du gland ». Ce n’est pas notre conception de la patrie !
Nous ne croyons pas que la vérité soit le contraire de l’erreur. Ce n’est pas parce qu’Emmanuel Macron est sans conteste l’agent de la mondialisation sauvage, de la destruction des identités nationales et le promoteur d’un libertarisme hédoniste que son opposante principale incarnerait automatiquement les vertus contraires. La remarque vaudrait d’ailleurs tout autant pour François Fillon, vieux routier de la politique politicienne, artisan de la ratification du traité de Lisbonne en 2007- contre la volonté exprimée par référendum des Français - premier ministre de Nicolas Sarkozy et donc solidaire de sa politique pendant cinq ans, etc.
Écrivant cela nous ne mettons en cause ni la bonne volonté des uns et des autres ni n’oublions la gravité des maux dont notre pays est frappé. Nous savons que « celui qui veut, dans la société civile, non seulement la justice, mais toute la justice et tout de suite, celui-là n’a pas le sens politique. Il ne comprend pas que la vie de la cité se développe dans le temps et qu’une certaine durée est indispensable pour corriger et améliorer ; surtout il ne comprend pas l’inévitable intrication de bien et de mal à laquelle, de fait, la cité humaine se trouve condamnée, depuis le bannissement définitif du Paradis de justice et d’allégresse. Vouloir détruire immédiatement toute injustice c’est déchaîner des injustices pires. » (R Th Calmel o.p. in Sur nos routes d’exil : les Béatitudes)
Nous observons simplement que le projet de réforme intellectuelle et morale qui est le nôtre n’était, dans la dernière élection, porté par aucun des protagonistes même si incontestablement le projet politique de Marine Le Pen était moins mortifère que celui d’Emmanuel Macron. La Fondation de Service Politique attribuait ainsi à Marine Le Pen la note, moyenne, de 12/20 et à Emmanuel Macron celle, désastreuse, de 4/20.
Les bonnes élections ?
N’y a-t-il pas enfin une part d’enfantillage à croire que le salut pourrait venir de « bonnes élections » ? Les débats de ces derniers mois ont été, c’est la loi du genre, une surenchère de démagogie financière. Chacun a, par anticipation, largement promis de déverser à sa clientèle la manne étatique dont ne dispose malheureusement plus un État en dépôt de bilan virtuel. C’est tromper les Français et ignorer, en ce centenaire des apparitions de Fatima, l’économie de la grâce que de croire que les erreurs et les crimes de ces dernières décennies resteront impunis. « Un peuple couché, pour se relever, doit d’abord se mettre à genoux » nous rappelait il y a déjà bien longtemps le fondateur de l’abbaye bénédictine du Barroux. Le redressement du Portugal à partir de 1926 a été rendu possible par une triple rencontre. Celle d’un homme brillant amoureux de sa patrie, le Dr Salazar, avec tout un peuple -ayant opéré au préalable une véritable conversion, intellectuelle et morale, à la suite des apparitions de Fatima- à l’occasion de circonstances particulières, en l’occurrence le coup d’état du général Carmona mettant fin à des décennies d’anarchie. C’est le langage que nous aimerions entendre de la part de nos évêques au lieu de les observer hurler avec les loups, pour la plupart, contre le racisme présumé du Front national. Demain comme hier, la priorité politique est à la fidélité personnelle à notre patrimoine national et religieux, à la réforme des intelligences et des cœurs, à la transmission de ce que nous avons reçu, dans l’amitié française et l’espérance chrétienne."
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Roland Hélie : « L’esprit unitaire est nécessaire dans les années qui viennent plus que jamais. »
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Défendre les Français d’abord
Se déroulait hier la passation de pouvoir entre François Hollande et Emmanuel Macron. La cérémonie d’investiture en présence de 300 invités a été suivie par la remontée des Champs-Elysées, avec tout l’apparat républicain, du nouveau président-chef des armées, qui a déposé une gerbe sur la tombe du soldat inconnu. Paris a beau avoir voté à 90% pour le candidat d’En Marche ! le 7 mai, les trottoirs étaient quasi vides, la foule était très, très maigrelette pour le saluer sur la plus belle avenue du monde. Dans son discours d’investiture, Macron s’est adressé à « la France qui doute d’elle-même »… à l’évidence, beaucoup de nos compatriotes se sentent plus proches de cette remarque de Gilles-William Goldnagel : « Moi je fais partie de la France qui doute de lui »… Un qui ne doute de rien, avec un culot en acier trempé, c’est bien François Hollande qui s’exprimait hier midi depuis le siège du Parti socialiste, rue de Solferino après son passage de témoin. Devant Jean-Christophe Cambadélis et ses amis, l’ex chef de l’Etat a ainsi exprimé sa « satisfaction » d’avoir laissé la France « dans un état bien meilleur que celui (qu’il a) trouvé »!
Un plaidoyer pro domo assez ahurissant alors que toute une frange de la population française a basculé dans la pauvreté (peu ou prou huit millions de pauvres dans notre pays) et que toute une autre vit dans la crainte légitime du déclassement dans une France ouverte sans protections ni frontières à tous les mauvais vents de la mondialisation. Floris de Bonneville notait sur Boulevard Voltaire il y a quinze jours que 501 personnes vivant dans la rue, dites sans domicile fixe, sont mortes sur les trottoirs de la capitale en 2016. « Pour cette année 2017, déjà, ce sont 84 corps qui ont été retrouvés sur le macadam, dont Christina, âgée de 45 jours, et Christian, un pauvre hère abandonné de 72 ans. ». Des Français « surtout morts de notre insensibilité. De la lâcheté endémique de notre société et de ses gouvernants. »
C’est dans ce contexte que « la République vient de racheter à Accor 62 hôtels Formule 1 pour y loger, non pas des Français, mais une dizaine de milliers de migrants ? En effet, la SNI, filiale de la Caisse des dépôts qui vient de remporter l’appel d’offres du gouvernement afin de créer des logements d’urgence, a donc acquis, dans un premier temps (ce qui veut dire que les achats d’hôtels vont se poursuivre), 62 hôtels économiques dont les chambres vont être réhabilitées et leur gestion confiée à Adoma. »
Dans la même veine, était organisée ce samedi par la Mairie de Paris, dans les locaux du Crédit Municipal, la vente aux enchères des « cadenas d’amour du Pont des Arts » accrochés par les touristes et enlevés dernièrement pour des raisons de sécurité. 250 000 euros ont été collectés… au profit de « l’action associative » en faveur des immigrés clandestins, rebaptisés « migrants » en novlangue . Une vente provocatrice qui a été perturbée par des militants identitaires « pour dénoncer la politique d’Anne Hidalgo et exiger que l’argent de cette vente bénéficie aux Parisiens plutôt qu’aux clandestins. »
La volonté de défendre la France et les Français D’ABORD, l’idée de priorité nationale, sera au centre des préoccupations des députés frontistes que nos compatriotes enverront idéalement siéger à l’assemblée au mois de juin. Dans un entretien au Figaro, le Secrétaire général du FN et directeur de campagne des législatives, Nicolas Bay indiquait ainsi que « la défense de la liberté de la France sera bien au cœur de cette bataille». Défense des libertés françaises face aux oukases de la Commission européenne dont notre assemblée dite nationale est devenue très largement une simple chambre d’enregistrement. Libertés françaises également menacées affirme Bruno Gollnisch par le désengagement de l’Etat dans une France périphérique largement abandonnée par les services publics, mais aussi, et ô combien!, par l’extension des territoires perdus de la République, des zones de non-droit, par le communautarisme, la montée de l‘insécurité et la poursuite de l’immigration sauvage.
Autant de thèmes sur lesquels nos compatriotes entendent que le FN donne de la voix et puisse les défendre; élus qui devront autant que faire se peut stopper, enrayer , ou à tout le moins les alerter sur les visées d’un gouvernement dont tout laisse à craindre qu’il amplifiera la politique sous influence mondialiste menée depuis des décennies. Le sondage BVA décryptant le vote des Français au second tour indique en tout cas que les trois sujets ayant le plus impacté le vote en faveur de Marine le 7 mai sont dans l’ordre l’immigration, qui arrive largement en tête (70%), la lutte contre le terrorisme (52%) , puis la sécurité, la lutte contre la délinquance (36%).
https://gollnisch.com/2017/05/15/defendre-les-francais-dabord/
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Terrorisme : dormons sur nos deux œillères !
Eric Blanc, Français résidant en Allemagne avec sa famille
Le mois passé semble avoir été en Allemagne une succession de 1er avril. Deux affaires ont défrayé la chronique terroriste dont le côté ubuesque pourrait nous faire sourire si la manière dont elles ont été racontées et analysées ne confirmait encore une fois le danger de ne jamais remettre en question la grille médiatique de lecture.
Le 11 avril, trois bombes explosent sur le trajet emprunté par le bus d’un club de foot, le Borussia Dortmund, alias BVB, faisant 2 blessés, alors que l’équipe rejoignait le stade pour affronter Monaco. Quand un attentat fait plusieurs morts en ville parmi de malheureux quidams, c’est certes bien triste, mais quelques centaines de bougies nous consolent et les psalmodies médiatiques savent nous convaincre de refuser l’amalgame.
Quand les terroristes s’attaquent à des footballeurs, blessant l’un des (demi- ?) dieux du stade au poignet et provoquant le report d’un match, l’apogée du tragique est atteint et le pays grince des dents. Un pas est franchi. La foule réclame des comptes et le débat fait rage : faut-il ou non disputer le match dès le lendemain au risque de voir les joueurs du club allemand diminués par le traumatisme ? Le courage l’emporte : le Borussia Dortmund jouera bien pour prouver aux criminels que notre civilisation sait défendre ses valeurs !
Le président du club peut déclarer : « Nous ne céderons pas. L’essentiel est que la démocratie et notre ordre libéral résistent ». La chancelière qualifie l’attentat d’acte odieux. La police révèle à la presse que des courriers de revendication ont été trouvés sur place au nom de l’Etat Islamique. On arrête immédiatement un Irakien dont les officiels noteront qu’il n’aurait pas dû se trouver sur le sol allemand compte tenu d’un dossier refusé. Le procureur annonce cependant que le courrier de revendication s’écarte des standards islamistes et que l’on ne peut encore garantir son authenticité.
Quelques heures plus tard, une seconde revendication est mise en ligne, au nom d’un groupement d’extrême gauche « antifas ». Le verdict des autorités et de la presse est immédiat et sans appel : c’est une manœuvre de l’extrême droite pour nuire à l’extrême gauche dont nul ne peut supposer qu’elle se cache derrière un attentat. Qui oserait évoquer les années de plomb ?
Le 16 avril, le ministre de l’intérieur de NRW parle d’engins de forte puissance préparés par des professionnels. Compte tenu des doutes confirmés sur l’origine des revendications précédentes, la piste d’extrême droite est privilégiée. Les banderoles se préparent. Les premiers appels à manifester contre l’hydre sont lancés. Les porte-voix s’échauffent.
Je ne nie pas que cette allégation ait pu être fondée sur de solides éléments de l’enquête : j’admire seulement l’unanimisme de la presse qui sait parfois laisser au vestiaire (du stade ?) son esprit critique et sa prudence pour se faire au plus vite l’écho d’une thèse conformiste. Si l’on peut parfaitement admettre que quelques fanatiques de chaque bord seraient capables d’une telle action, cette hypothèse vieillissante doit cesser de nous aveugler sur la nature du groupe qui représente aujourd’hui une menace organisée pour nos pays.
Hélas pour les semelles des manifestants abonnés, impatientes de battre le pavé, le pot aux roses est découvert le 21 avril, avec l’arrestation d’un jeune « Allemand russe » : Sergej W., discret technicien électricien dans la centrale thermique de l’hôpital de Tübingen, s’est endetté pour miser sur une chute des cours de l’action du club de football de Dortmund. Afin de toucher le jackpot boursier, il a monté seul cet attentat qui devait entraîner la baisse espérée. La presse, surprise de cet épilogue inattendu, déplore que la population ait eu le réflexe de considérer d’abord cet attentat comme d’origine islamique. En effet, sur quels faits récents pouvait-on bien se permettre une telle supposition ?
Fin avril, la presse révèle qu’un jeune officier de la Bundeswehr a été arrêté. Il est suspecté d’avoir préparé un attentat avec comme objectif de mettre en cause les migrants islamiques. Les enquêteurs et la presse découvrent que le lieutenant Franco Albrecht nourrissait des idées extrémistes et que ses supérieurs auraient dû les détecter lorsqu’il présenta à Saint-Cyr sa thèse de Master intitulée « Changements politiques et stratégie de la subversion » dont le contenu aurait été « incompatible avec les principes de la démocratie libérale ». Il n’en fallait pas plus pour enflammer les politiques et les officiels et les mettre en quête de réseaux extrémistes dissimulés dans l’armée allemande, armée qui par essence reste suspecte… La ministre de la Défense multiplie les mises en accusation. Il est vrai que la Grande Muette se doit d’être exemplaire et qu’un tel projet d’attentat par l’un de ses officiers, s’il est avéré, entache sa réputation.
Encore une fois, le propos n’est pas de contester la réalité d’une initiative potentiellement criminelle, mais de tirer les bonnes conclusions des éléments ouverts de l’enquête. Notre priorité est-elle de rechercher une conspiration de l’ombre quand :
- Franco Albrecht, de nationalité allemande, a pu se faire enregistrer comme réfugié syrien en 2015 sous le nom de David Benjamin, fils d’un marchand de fruits de Damas ;
- Sur la seule foi de sa capacité à parler à peu près le français, son histoire a été acceptée (avec l’aide d’un interprète !), y compris la fable d’une blessure qui n’a pas été vérifiée ;
- Il est certes difficile de distinguer sur les photos diffusées ce que révèlent ses traits, mais…
- Aucun test de langue arabe ou de culture syrienne n’a été réalisé ;
- Il a ainsi touché une aide mensuelle de 400 € pendant plusieurs mois en sus de sa solde de lieutenant ;
- Le propriétaire du logement qui lui a été attribué en tant que David Benjamin avait scrupuleusement collé une étiquette à son nom sur la sonnette mais reconnaît ne l’avoir jamais vu ! Il nous explique naïvement que ce n’est pas le seul cas de logement attribué et non occupé…
N’importe quel observateur béotien comprend que l’on peut ainsi, avec un peu de culot, se faire enregistrer comme faux réfugié auprès d’une administration allemande pourtant réputée tatillonne, soit pour en vivre abusivement (au mieux) soit pour préparer une action criminelle (au pire). Combien sont-ils sur le sol allemand à avoir usé de ce grossier stratagème ? Nous savons que le recensement des réfugiés et migrants assimilés pose actuellement un grave problème, certains ayant disparu des radars de l’administration et d’autres se promenant avec plusieurs identités. Dans les petites villes où s’édifient des logements pour ces nouveaux arrivants, on ne cache pas le fait que certains restent vides.
Notre apprenti conspirateur a été pris pour avoir caché dans les toilettes d’un aéroport autrichien un revolver français vieux de… 70 ans. Faut-il vraiment être soutenu par un puissant réseau occulte pour être ainsi armé ? A la même heure, combien de kalachnikovs et de kilos de TNT se trouvent dissimulés sur le sol allemand ?
Au nom de la sécurité des citoyens et au nom de la lutte contre la gabegie, l’Etat ne devrait pas se tromper de cible. Mais certains phantasmes posent moins de problèmes existentiels que d’autres et peuvent donner l’impression de s’effacer en nourrissant l’inflation d’anathèmes, de lois et règlements pour conjurer les fantômes du passé quand les spectres présents paraissent ô combien plus menaçants.
Eric Blanc 11/05/2017
https://www.polemia.com/terrorisme-dormons-sur-nos-deux-oeilleres/
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Alexandre Gabriac : « Le combat est affaire de vie ou de mort de la Nation. »
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Halte à l’assassinat programmé de la langue française !
Marc Rousset
Trente-deux associations qui défendent la langue française se sont réunies, le 9 mai 2017, au François Coppée à Paris sur le thème « Halte à l’assassinat programmé du français ! » Ce coup de gueule « populaire » à la Zola adressé à nos pseudo-élites politiques et à nos traîtres, lâches et vendus de hauts fonctionnaires – énarques pour la plupart – est tout à fait justifié.
On assiste à la démolition du français et de la francophonie.
C’est ainsi que l’Union européenne marginalise d’une façon constante, en petites étapes, les langues officielles autres que l’anglais, devenu aujourd’hui quasi monopolistique dans la production de textes ; étranglement croissant de la traduction en d’autres langues ; obligation faite aux administrations des Etats membres de répondre en anglais ; obligation faite aux pays francophones du Sud souhaitant obtenir des aides du FED (Fonds européen de développement) de présenter leurs dossiers uniquement en anglais. Or, dans la stricte logique du Brexit, l’anglais ne sera plus la langue officiellement déposée auprès de Bruxelles d’aucun État membre de l’Union européenne.Il importe donc de :
1) Pour le français en France :
– remettre à sa due place la langue française dans nos écoles ;
– imposer une part importante en français dans toutes les formations diplômantes des universités et grandes écoles françaises ;
– proposer une loi Toubon renforcée de protection du français et de la faire appliquer ;
– promouvoir la communication scientifique internationale en français ;
– veiller à la diversité des langues enseignées ;
– enjoindre aux administrations publiques de ne pas traiter les documents de travail reçus uniquement en langue étrangère et de ne répondre qu’en français ;
– contrôler les médias et la publicité afin qu’ils respectent les lois et règlements ;
– imposer une connaissance suffisante du français à tous les candidats à l’immigration et au regroupement familial.2) Pour l’action culturelle française hors de France :
– rétablir le niveau de financement de l’activité culturelle (Alliances françaises, écoles…) ;
– augmenter l’aide française au développement vers les pays francophones et d’Afrique.3) Pour la francophonie institutionnelle mondiale :
– faire respecter le français comme langue officielle et de travail dans les institutions internationales et à l’Office européen des brevets ;
– contester officiellement au Conseil européen le statut de l’anglais langue officielle des institutions ;
– favoriser les échanges économiques avec nos partenaires de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) ainsi qu’avec les départements d’outre-mer de notre vaste espace maritime, le deuxième du monde. -
Table ronde : Subsidiarité et solidarité. Action Française.
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L’Allemagne nous envoie ses « migrants »
Depuis 2015, l’Allemagne a accueilli plus d’un million de ces fameux « migrants » – un chiffre colossal. Nous en payons déjà les conséquences en France.
Après avoir pratiqué une délirante ouverture de ses frontières durant un court laps de temps, l’Allemagne de Merkel se réveille avec la gueule de bois : viols de masse du Nouvel An 2016, attentats, augmentation de l’insécurité et des chiffres du chômage. Depuis 2015, l’Allemagne a accueilli plus d’un million de ces fameux « migrants » – un chiffre colossal. Nous en payons déjà les conséquences en France. Parmi les 1.600 migrants qui campent porte de la Chapelle à Paris se trouvent de nombreux Afghans passés par l’Allemagne… Pourquoi se retrouvent-ils chez nous alors qu’il ne s’agissait pas de leur intention initiale ? La raison est simple : l’Allemagne a durci ses procédures d’obtention du droit d’asile.
Plutôt que de repartir chez eux, ces « migrants » déboutés tentent désormais leur chance dans d’autres pays d’Europe, dont le nôtre. Ils auraient d’ailleurs tort de se priver, la France étant assez généreuse. L’an passé, l’Allemagne a reçu 130.000 demandes d’asile d’Afghans, mais a refusé d’accorder le statut de réfugié à plus de la moitié d’entre eux. L’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) a, de son côté, accédé favorablement à 80 % des 6.000 dossiers afghans. Si les chiffres peuvent paraître d’une faible importance, il ne faut pas oublier que la France a subi quarante ans d’immigration massive, recevant près de 300.000 immigrés légaux et illégaux annuellement.
Les Européens n’ont pas su gérer collectivement les flux migratoires. Ils se sont exposés au danger des déplacements des populations du sud du monde, attirées par les richesses du Nord, les aides sociales et tout simplement une vie meilleure.
En outre, certains pays, à l’image de notre grand voisin germain, se sont montrés irresponsables en pratiquant une politique malthusienne quasi suicidaire. Autre détail pratique : l’Union européenne n’a pas créé d’outils stratégiques susceptibles de lui permettre de faire face. Les accords de Schengen nous mettent à la merci les uns des autres, faute d’une politique commune de lutte contre l’immigration invasion.
Il faut aussi parler du règlement « Dublin III », qui veut que le pays dans lequel a été formée la demande d’asile soit celui chargé de son instruction et de la décision finale… C’est assez simple mais un peu injuste pour les États à la périphérie du continent, comme la Grèce, la Croatie, l’Espagne ou la Hongrie. Par ailleurs, la Cour européenne de justice, qui ne prend que des décisions délirantes inspirées par une vision dévoyée des droits de l’homme héritée de la Déclaration de 1946, a condamné la Grèce et la Hongrie pour de supposés mauvais traitements infligés aux demandeurs d’asile. Dans le droit fil de ces jurisprudences, l’Allemagne, toute à sa névrose migratoire, n’a pas respecté le susdit règlement pendant plusieurs années.
Sylvie Goulard, députée européenne du MoDem, membre du premier cercle d’Emmanuel Macron, signait en 2015 une tribune intitulée « Migrants : le don passe avant le calcul » pour le magazine Pèlerin. À cette occasion, elle demandait aux Européens d’accepter de recevoir toujours plus de nouveaux arrivants. Confirmant ses propos, la députée déclarait peu après qu’il fallait « cesser de voir les migrants uniquement comme un fardeau », militant pour l’instauration des fameux quotas… Ce n’est évidemment pas la bonne ligne.
Bien sûr, les pays européens peuvent collaborer pour traiter ce fléau, mais à la manière australienne, c’est-à-dire en faisant de la Méditerranée une véritable frontière contrôlée par nos marines nationales. Rajoutons que chaque nation devrait pouvoir décider souverainement qui entre et qui n’entre pas. Inspirons-nous des Hongrois, des Autrichiens, des Slovènes ou des Tchèques qui, forts de l’expérience de leurs voisins à l’Ouest, ont décidé de réduire au strict minimum les arrivées d’immigrés extra-européens. Ils savent bien que la vie multiculturelle est périlleuse, exposant nos nations à la division, au terrorisme et au retour du refoulé religieux islamique.