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France et politique française - Page 2899

  • Macron, ses erreurs et sa faute

    En cette fin de semaine le caractère scandaleux des déclarations de Macron en Algérie le 14 février, après environ deux jours de stupéfaction, soulève un vague de protestations légitimes que résume le titre en première page du Figaro le 17 février : "Colonisation : Macron provoque un tollé".

    L'avalanche des réponses indignées a atteint un tel niveau de mobilisation qu'on ne cherchera ici ni à les paraphraser ni même à les recenser. On notera simplement que leur répartition dans le champ politique ridiculise le propos psittaciste, tant de fois entendu et répété, selon lequel la droite et la gauche cela n'existe pas. La psittacose ça se soigne  (1)⇓.

    Depuis un certain temps ses propres supporteurs commençaient à se demander si et quand ils seraient gratifiés du programme de leur candidat et néanmoins favori. L'intéressé lui-même était allé jusqu'à théoriser l'inutilité de l'exercice.

    Or, en quelques jours l'ancien inspecteur des finances, l'ancien banquier d'affaires, l'ancien inspirateur économique de Hollande, l'ancien ministre, désormais candidat à la présidence a effectivement démontré dans la pratique que nous n'avons nul besoin de connaître sa plateforme électorale pour savoir à quoi nous en tenir.

    Le virage révélateur avait commencé le 4 février par une stupéfiante négation : la culture française, cela n'existe pas. Exit Molière, exit La Fontaine, exit Pascal, exit Racine, exit Victor Hugo, etc. Seuls comptent sans doute les marchés financiers, leur franglais de bazar et les enquêtes par sondages. On se demande même pourquoi les moyens d'information se dispersent en parlant d'autre chose.

    Le summum a donc été atteint avec les déclarations diffusées à Alger le 14 février sur la colonisation : "un crime, un crime contre l'humanité". Sans être dupes de la destination électorale du propos, visant à récupérer le vote communautariste grâce auquel la gauche a gagné en 2012, on se permettra quand même de retenir l'outrage et la sottise de ce jugement.

    D'excellents esprits ont pu, par le passé, et surtout en son temps critiquer la politique coloniale, la dénoncer comme une erreur, voire une injustice, souligner son coût, s'indigner des conséquences brutales de certains de ses aspects. Aucun Français digne de ce nom n'avait fait jusqu'ici référence au concept de crime contre l'humanité, dont peut-être Macron, Micron, et Mocron ignorent la portée juridique gravissime.

    Sans nous étendre sur les litanies des noms de héros et de saints qui fécondèrent l'Empire, sans nous attarder à l'heureuse invention de la clémentine dans le département d'Oran, sans encombrer le lecteur de fioretti familiales, rappelons quelques souvenirs qui devraient quand même dire quelque chose aux connaissances historiques raréfiées de nos contemporains.

    Criminel de guerre Charles de Foucauld ? Criminel de guerre le général Laperrine ? Criminels de guerre le maréchal Juin et les soldats de la Première Armée Française ? Criminel de guerre Savorgnan de Brazza ? Criminel de guerre le maréchal Lyautey ?

    Était-il un criminel de guerre Albert Camus recevant son prix Nobel en 1956 et osant se revendiquer comme Français d'Algérie ? L'était-il quand il déclarait qu'entre la justice et sa mère il choisirait toujours sa mère ?

    Macron aurait-il osé commettre la même déclaration à propos de l'Empire britannique partout dans le monde où ce bel édifice a laissé en héritage les fruits amers de sa politique de "diviser pour régner" mais aussi cette foule de rentes financières qu'on apprécie encore en la cité de Londres ? On hésite à poser la question.

    Une interrogation en revanche ne fait pas mystère : celle de l'incompétence, de l'incongruité, de l'insignifiance de cette candidature à la succession de saint Louis, et même à celle d'Armand Fallières à la tête de ce qui reste de l'État français.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. cf. Tintin au Congo. 

    http://www.insolent.fr/

  • Frontex l’avoue : le sauvetage en mer favorise l’afflux et la mort de migrants

    Dans son rapport d’analyse des risques pour 2017 (Risk Analysis for 2017), Frontex constate le lien direct de cause à effet entre l’intensification des opérations de sauvetage des immigrants clandestins au large de la Libye et l’augmentation du nombre de morts en mer. L’année 2016 a battu tous les records sur la route de la Méditerranée centrale, et 89 % des immigrants en situation irrégulière nous arrivent désormais par la Libye, faisant de l’Italie la principale porte d’entrée illégale dans l’UE.

    Alors que la représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini, affirmait en mai 2015 que les 28 allaient casser le « business model » des passeurs libyens, Frontex confirme aujourd’hui ce que les critiques de l’époque prévoyaient et que Frontex avait déjà entrevu dans son analyse des risques pour 2016 : non seulement le modèle d’activité des passeurs n’a pas été cassé par l’UE, mais il a été bougrement renforcé.

    En effet, et c’est Frontex qui le dit, les passeurs, comptant sur l’intervention rapide des secours européens et cherchant à maximiser leurs profits en augmentant le nombre d’émigrants mis à flot, expédient leurs cargaisons humaines sur des embarcations de plus en plus précaires. Et ce ne sont pas les clients qui manquent car, comme le constate toujours Frontex dans l’édition 2017 de son rapport, les populations africaines sont encouragées à émigrer en Europe par les membres de leur famille ou leurs amis qui y sont déjà parvenus et qui ont pu constater que c’est faisable malgré les dangers et que l’on s’en fait rarement rapatrier.

    Autre constatation de Frontex, les passeurs ne prennent bien souvent même plus la peine d’appeler le centre de secours en mer à Rome puisqu’ils ont les numéros de téléphone des ONG et les appellent directement pour prendre RDV en mer avant de faire partir les embarcations des côtes libyennes. C’est exactement ce qu’avait dénoncé début décembre la fondation néerlandaise Gefira à partir de ses propres observations (Présent du 13 décembre, et Alain Sanders le rappelait récemment).

    Que propose donc Frontex pour mettre fin à cette situation absurde ? La même stratégie qu’avec la légalisation des drogues censée ruiner les trafiquants : tout simplement de faciliter l’immigration légale ! La solution australienne qui a permis de réduire le nombre de clandestins traversant la mer dans des conditions précaires de plus de 25 000 dans les années 2012-2013 à zéro aujourd’hui n’est même pas envisagée car contraire aux « valeurs » européennes.

    Olivier Bault

    Article paru dans le quotidien Présent sous le titre : « Frontex : l’effet pervers »

    http://fr.novopress.info/203655/frontex-avoue-sauvetage-en-mer-favorise-lafflux-de-migrants/

  • Montauban, le retour du déséquilibré - Journal du lundi 20 février 2017

  • Le suicide des agriculteurs est un avertissement

    En février dernier, un rapport de l’«Obser­va­toire du suicide» nous apprenait qu’en France, c’est chez les agriculteurs que le taux de suicide est le plus élevé.

    Ces derniers mois, deux cas ont touché le Canton. La presse en a beaucoup parlé, évoquant notamment le poids écrasant de la gestion d’un domaine, la modestie des revenus, les investissements considérables que demande la moindre modernisation, les chicanes et paperasseries administratives quotidiennes, l’indifférence des politiciens de droite et de gauche, la difficulté, enfin, de trouver une femme qui accepte de partager ces charges. Ajoutons encore ce fait que le paysan n’est plus reconnu dans sa vocation première, qui est de nourrir la population. On comprend que cela engendre chez certains le sentiment de ne pas avoir leur place dans la société moderne. Les plus chargés ou les plus fragiles en tirent une conclusion désespérée.

    Aux yeux d’un financier néo-libéral, la production agricole suisse est un non-sens. Les domaines sont trop petits pour être rentables et – si l’on examine la situation tout aussi précaire des paysans français ou américains – le resteraient même fusionnés par trois ou quatre. La géographie suisse est accidentée voire escarpée. La météo est incertaine. Malgré des revenus agricoles minimaux, les prix sont prohibitifs en comparaison de ceux du tiers-monde. Du pur point de vue du marché, l’agriculture suisse comme source d’approvisionnement alimentaire principale n’a pas d’avenir. Elle ne devrait même pas avoir de passé.

    Le marché agricole international est le plus faussé qui soit. D’un côté, le gouvernement, tenu par ses engagements internationaux, prive ses paysans de la protection des frontières au nom du marché libre. Mais en même temps, un reste d’instinct de conservation lui rappelle qu’une défense nationale n’a pas de sens sans autonomie alimentaire. Dès lors, et contrairement aux lois les plus élémentaires du marché, notre gouvernement, comme tous les gouvernements du monde, soutient artificiellement son agriculture par des paiements directs.

    Cette pratique schizophrénique se fait largement sur le dos de la paysannerie, que l’on condamne à une agonie interminable, prolongée par des soutiens humiliants, qui ne seraient pas nécessaires si les Suisses payaient leurs aliments à un juste prix.

    En ce qui concerne l’internationalisation des échanges, les socialistes sont au fond d’accord avec les néo-libéraux, même si leurs motifs sont moraux plutôt qu’économiques: il faut s’ouvrir, être solidaire, ne pas se replier sur soi-même. La seule prétention à l’autonomie alimentaire, qui se réfère implicitement à une guerre future, révèle un égoïsme et un pessimisme inconciliables avec les idéaux de la gauche.

    Il y a aussi comme une incompatibilité fondamentale entre la gauche, toutes tendances confondues, et la paysannerie. Le paysan est un propriétaire et un patron. Il est dynastique, s’inscrivant dans la continuité d’une lignée. Il «gouverne» son domaine. En un mot, il est, fondamentalement, conservateur. Même son ouverture aux nouveautés techniques n’a d’autre but que de pérenniser son exploitation.

    Chacun de ces motifs suffit à le rendre suspect aux yeux de la gauche, qui étend et détaille continuellement les lois sur l’aménagement du territoire et la protection de la nature, entre mille autres. Cela touche beaucoup de monde, certes, mais tout particulièrement le paysan.

    Philosophiquement, le paysan a le grand tort d’incarner quotidiennement la soumission de l’homme aux volontés du ciel et de la terre, malgré la mécanique, la chimie, la biologie, les organismes génétiquement modifiés et l’informatique. Il a l’audace de rappeler les limites de la volonté humaine à une société qui, de la droite à la gauche, vit dans l’obsession de la maîtrise totale. Et cette évidence-là, on ne l’accepte plus.

    La tendance étatiste s’est encore décuplée sous la pression des écologistes. Ceux-ci s’inquiètent pour l’avenir de la planète, alarmés par le réchauffement des mers et les dérèglements climatiques, l’explosion démographique, les risques du nucléaire militaire et civil, la disparition continue de toutes sortes d’espèces animales. Ils veulent à tout prix bloquer l’évolution technicienne du monde et s’arc-boutent sur les freins. Sur le plan politique, la contrainte des lois leur semble seule à même de répondre à l’ampleur des problèmes et à l’urgence dramatique de la situation. Aussi ne se soucient-ils guère des dommages collatéraux causés à la liberté individuelle et à la propriété, fût-elle familiale et non spéculative.

    Ils rejoignent les socialistes dans la confiance aveugle que ceux-ci vouent aux lois et à l’administration. Ils refusent de voir que l’idée la plus excellente – sans parler des mauvaises – change complètement de nature quand on la transforme en articles constitutionnels, lois, ordonnances et règlements d’application. L’idée vivante se dégrade en une procédure morte qui se décompose dans les canaux de la bureaucratie, détachée de sa finalité, fonctionnant pour elle-même, échappant au contrôle des politiques, incapable de se réformer jamais.
    L’idée, sans doute jamais formulée, mais sous-jacente à cette évolution, est que le paysan doit cesser de vouloir nous nourrir, puisqu’on trouvera toujours de la nourriture moins chère ailleurs dans le monde! Qu’il se contente d’entretenir le paysage! Un statut analogue à celui d’employé des parcs et jardins lui conviendrait très bien.

    Le suicide des agriculteurs est un avertissement. Il préfigure celui d’une modernité qui vit et croît dans un monde hors-sol et rejette ceux qui ne veulent pas l’y rejoindre.

    Source

    http://www.voxnr.com/8159/le-suicide-des-agriculteurs-est-un-avertissement

  • La Caste peut s’attendre à des surprises

    Y a-t-il encore un pilote dans l’avion de la campagne de la droite LR-UDI ? Oui répondent les cadres et élus républicains qui regardent déjà avec angoisse l’échéance des législatives, avant d’ajouter en off à l’intention des journalistes que le problème c’est que François Fillon s’est enfermé dans le cockpit et que nous allons tous nous crasher avec lui… Le candidat de la droite libérale a réitéré ces dernières heures qu’il irait jusqu’au bout et que c’est le suffrage universel et non la justice qui tranchera du bien  fondé de sa candidature;  bref qu’une mise en examen ne le disqualifiera pas, contrairement à ce qu’il affirmait auparavant. De son point de vue il aurait tort de ne pas le dire et il était assez aberrant de sa part de confier son destin politique à de juges,  parfois affiliés au très rouge Syndicat de la Magistrature (plus de 25% des voix aux élections professionnelles de 2014). Il est de bon ton quand on est un élu du Système d’affirmer rituellement que l’on a toute confiance en la justice de son pays, mais la réalité est parfois différente…  Ajoutons à cela que la base assez friable et encore indécise, si l’on en croit les enquêtes d’opinion,  des potentiels électeurs de M. Macron  lui laisse espérer une qualification pour le second tour. Après tout il reste encore plus de deux mois de campagne avant le premier tour, il peut se passer bien des choses dans ce laps de temps,  et si les spécialistes avancent que les intentions de vote à la présidentielle se cristallisent en général au mois de février, nous savons aussi que c’est dans les tous derniers jours que de très nombreux électeurs font leur choix final. 

    Un choix que semble avoir d’ores et déjà fait Philippe de Villiers qui bien que retiré de la politique sans renoncer au combat des idées, a fait l’éloge de Marine Le Pen dans le JDD . Le journal  relève que « l’ancien président du Conseil général de Vendée semble sous le charme. Il raconte au JDD l’avoir trouvée tout simplement excellente lors de L’Emission politique de France 2, jeudi 9 février – qui a battu des records d’audience, NDLR. Je pense que l’on va vers des surprises toutes aussi excellentes, poursuit-il. Elle a une carrure présidentielle. Sa main ne tremblera pas lorsqu’il faudra prendre des décisions douloureuses. Dans mon village des Herbiers, une terre pourtant centriste, ils veulent tous voter pour elle… Des propos qui ne sont pas anecdotiques, alors que les catholiques traditionnels, qui avaient misé sur Fillon et pour qui De Villiers reste une référence, ne savent plus à quel saint se vouer. »

    Lâché en partie par les catholiques de droite, François  Fillon s’est plaint également  des atteintes contre la démocratie que seraient selon lui les concerts de casseroles regroupant à chaque fois une poignée de militants cégétistes et communistes, qui retentissent à chacun de ses déplacements et qui parasiteraient sa campagne. Nous qui avons au Front National de la  mémoire, nous ne nous souvenons pas que M. Fillon et ses amis de droite aient émis dans le passé la moindre protestation sur le fait que depuis plus de vingt-cinq ans, les racailles antifas, les milices anarchistes, trotskistes soutenues par les partis socialiste et communiste, entendent perturber violemment les réunions publiques du Front National. Le phénomène était en baisse sensible ces dernières années, mais ne doutons pas que l’espoir d’un score élevé et d’une qualification de Marine au second tour réactivera les réseaux antifrontistes. Une extrême gauche qui jouera comme à chaque fois son rôle de chien  de garde du système bourgeois-libéral-libertaire, d’un capitalisme hors sol et de l’euromondialisme.

    Candidat emblématique de ce Système et de cette idéologie là, Emmanuel Macron, à vouloir ratisser large, se prend souvent les pieds dans le tapis. Creusant le sillon  de  sa profession de foi communautariste visant à séduire à la fois les  idéologues cosmopolites, les masochistes de la repentance  et les banlieues – « il n’y a pas une culture française, il y a une culture en France et elle est diverse » affirmait-il déjà à Lyon le 4 février - l’ex de la banque Rothschild, le liquidateur sans scrupule d’Alstom, a créé la polémique en comparant à Alger  la colonisation à un crime contre l’humanité

    L’émotion a été grande et à Carpentras vendredi comme samedi à Toulon, Pieds Noirs et frontistes ont tenu à le  lui faire savoir pacifiquement. M Macron qui joue à l’homme de dialogue et de conciliation a pourtant dénoncé dans des termes outranciers et mensongers cette présence de 200 militants du FN et d’associations de Pieds Noirs aux abords de son meeting de Toulon… qui n’a pas fait le plein. Il a conspué la manifestation des patriotes choqués et blessés par la trahison de Macron, des propos anti-français prononcés qui plus est à l’étranger.

    Avec la même maladresse, assez stupéfiante et qui écorne son image d’habileté, l’ex ministre de l’Economie a essayé de se mettre les Pieds Noirs dans la poche en lançant samedi  aux 1200 personnes qui avaient fait le déplacement pour le voir, « Je vous ai compris », à la manière du général De Gaulle, lors de son fameux et très ambigu discours d’Alger le 4 juin 1958. Or, cette phrase est pour beaucoup de Pieds Noirs la marque de la trahison, de la duplicité  de De Gaulle. Ils l’avaient interprété comme étant la garantie que les départements d’Algérie resteraient Français, promesse réitérée par De Gaulle par la suite.

    « Vous avez aux portes de cet établissement le Front National » a ainsi déclaré M. Macron, « le parti Front national jouant sur les haines, les peurs, les émotions, qui a empêché des centaines d’entre vous de rentrer, qui en a bousculé d’autres, y compris des journalistes, qui se retrouvent aujourd’hui aux urgences. Parce que le parti du Front National ne veut pas que la démocratie fonctionne, ne veut pas qu’elle avance, que le pays regarde en face ses défis. Il veut le confiner dans ses peurs ».

    Le candidat d‘En Marche ! à l’évidence manie sans vergogne l’inversion accusatoire affirme Bruno Gollnisch. Il ne dépare pas cela des autres candidats qui se réfugient frileusement sous le parapluie atlanto-bruxellois, qui font passer leurs renoncements pour du pragmatisme et du réalisme. Un personnel politique sans Vision, incapable d’envisager une renaissance française, d’autres alliances, de percevoir nos atouts, et qui explique aux Français que ceux qui veulent faire recouvrer à notre pays  ses libertés et son indépendance sont des peureux et les tenants d’une France moisie ! Alors oui, nous en faisons le pari, la Caste peut s’attendre à des surprises.

    https://gollnisch.com/2017/02/20/caste-sattendre-a-surprises/

  • Ne pas se tromper de patriotisme

    Les jours et les semaines passent. Et ces derniers temps la campagne présidentielle a doucement glissé vers le caniveau et le feuilleton, perdant l'essentiel de son intérêt.

    En ce 13 février on ne pouvait donc que partager le vœu de Nicolas Beytout dans son éditorial de l'Opinion (1)⇓. Il est grand temps que s'organise le débat.

    Deux semaines plus tôt, votre chroniqueur imaginait encore que les vraies questions allaient s'imposer, tout simplement parce qu'elles se posent au pays de façon cruciale.

    De sorte que, le dimanche 29 janvier, étant cloué devant mon poste de télévision ma curiosité ou mon ahurissement passager m'avaient conduit à entendre l'expression coup sur coup de deux définitions du patriotisme. Je me surpris successivement, en effet, à visionner d'abord, et jusqu'au bout, un petit reportage consacré à Florian Philippot. Après quoi, sur La Chaîne Parlementaire, d'entendre le discours de La Villette de François Fillon.

    Depuis ce dimanche, dois-je l'avouer, j'éprouve le sentiment d'avoir absorbé une dose maximale du feuilleton électoral, non que ces deux émissions aient manqué d'intérêt mais parce que visiblement les gros moyens de désinformation n'en ont rien retenu pour l'intérêt du citoyen.

    Pour la première partie de cette après-midi dominicale, exceptionnellement télévisuelle, la découverte d'un personnage qui jusque-là ne m'était connu que superficiellement m'a surpris. Au delà de quelques déclarations et prises de positions plus urticantes que vraiment éclairantes, on se trouvait en présence d'une vraie cohérence, celle d'un fils du jacobinisme, venu de la gauche. Il se revendique certes du gaullisme, ce que l'on sait depuis le début, et qui peut faire sourire eu égard à l'histoire d'un parti, fondé il y a près d'un demi-siècle sur la dénonciation de la "vente de la France par De Gaulle en viager au parti communiste".

    Quand on l'écoute de bout en bout, aujourd'hui, on demeure frappé, au contraire, par cette sorte de complaisance, qui s'exprimait dans le programme commun de la gauche rédigé en son temps par Chevènement, un mentor que Philippot ne semble pas vouloir renier.

    Quant au second discours, celui de François Fillon, les journalistes moralistes n'ont pas voulu voir que, s'adressant à ses partisans, il n'avait manqué ni de style, ni de détermination, ni de contenu. On nous assure que cet orateur est devenu inaudible : il fut pourtant entendu ce jour-là par des milliers de partisans, peu impressionnés eux-mêmes par les gazetiers et les radioteurs.

    À propos de son intervention, qui m'a semblé éloquente, je laisse la parole à Libération du 30 janvier qui écrit : "Le bon discours de François Fillon à la Villette pourra-t-il le sauver ? Le candidat LR a multiplié les formules bien venues, les envolées électrisantes et les confessions tout en retenue vibrante. Le candidat de la droite n’est pas mort, loin de là, et il peut espérer survivre en tablant sur l’amnésie progressive de l’opinion et sur un dossier judiciaire qu’il pourra plaider (c’est à l’accusation de prouver l’emploi fictif)."

    Or, ces quelques lignes qui disent pourtant bien ce qu'elles veulent dire, étaient noyées dans un commentaire plus général, basé sur des impressions virtuelles, suggérées par les supputations plus ou moins gratuites avancées, au conditionnel, par d'autres médias.

    La vraie question centrale supposerait un examen de l'état réel du pays. Les gens lucides le demandent de plus en plus fortement.

    Or, nous nous trouvons à un moment où l'étiquette patriotique a repris une certaine popularité. Elle fonctionne, hélas, à contre sens. Aucun penseur politique n'a plus fortement que Charles Maurras, ni plus intensément que lui, pensé en termes de patriotisme et il y a consacré des pages et des pages dont les meilleures se retrouvent dans son indispensable Dictionnaire Politique et Critique. (2)

    Or, contrairement à une partie de ceux qui, aujourd'hui, prétendent qu'ils continuent son combat, le mot véritable dont il habille sa doctrine est celui de nationalisme. Horresco referens nous dit Philippot pour qui nationaliste signifierait vouloir envoyer les chars à Berlin ! Maurras, qui pourtant avait beaucoup de mal à aimer fût-ce "quelques grands Germains candidats à la civilisation" (sic !!!), n'a jamais pensé en ces termes. Son nationalisme lutte contre l'ennemi intérieur, contre la décadence, contre la bêtise : cela fait déjà beaucoup de travail. Le nationalisme intégral, sous sa plume, est celui qui conclut à la nécessité de restaurer la monarchie.

    Car le vrai patriotisme ce n'est pas celui du supporteur de l'équipe de France de rugby, c'est celui du citoyen qui se préoccupe de défendre le meilleur programme, les meilleures institutions susceptibles de redresser le pays.

    À cet égard Maurras se montra toujours très critique à l'endroit de Paul Déroulède et de sa Ligue des Patriotes qui, sous la Troisième république, militent en faveur de l'élection du président au suffrage universel.

    En 1908 il écrit : "L'élection du chef de l'État par le peuple nous a déjà livré en 1848, en 1852, 1870, à ces puissances de publicité et d'argent, à cet absurde gouvernement d'opinion…" "Le dictateur plébiscité est le serf de la ploutocratie comme Roossevelt (3)

    ou le serf de l'opinion publique comme Napoléon III."

    En 1909 il va jusqu'à conclure : "il va falloir sauver la France de Déroulède"

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. Les trois volumes sont édités dans la collection Climats chez Flammarion.
    2. cf Cahiers de la Quinzaine, n° 11, 1899
    3. il s'agissait de Théodore Roosevelt… 

    http://www.insolent.fr/2017/02/ne-pas-se-tromper-de-patriotisme.html

  • Pour une « France apaisée » : la remigration, par Antoine Vouillazère

    stories.virtuemart.product.2809_page_01nsp_149.jpgSi des étrangers extra-européens ont été capables de migrer vers la France, ils sauront remigrer vers le pays d’où ils sont venus. Au besoin, on les y aidera. Tel est l’esprit des 30 mesures pour une politique d’identité et de remigration que publient Les Identitaires.

    Pas la peine de chercher le mot « remigration » dans le dictionnaire, il ne s’y trouve pas. Le Robert et le Larousse font entrer chaque année des dizaines de mots nouveaux qui n’ont rien à y faire – ainsi de « yoyette », qui désigne une jolie fille… au Cameroun !, entré l’édition 2017 du Petit Larousse –, mais de remigration, substantif pourtant correctement formé d’après migration, emprunté au latin migratio, « passage d’un lieu à un autre », point. Comme si, avoir effectué une migration, il était impensable, et informulable, que le migrant puisse en effectuer une autre… en sens inverse.

    Car tel est bien le sens de remigration, mot devenu usuel à droiteMigrants-remigration-250x350.jpg de la droite en lieu et place d’expulsion, trop connoté péjorativement. L’expulsion est perçue négativement ? Qu’à cela ne tienne, on parlera de remigration. Miracle de la dialectique. Après tout, s’ils ont migré une fois, ils peuvent le faire une deuxième fois, non ? Non, dira quand même Le Petit Robert, qui, prenant peut-être acte de la propagation de l’idée de remigration, a inventé un nouveau sens au mot migrant. Le migrant, d’acception neutre (« celui qui participe à une migration ») est décliné avec cette autre définition : « Celui qui fuit son pays à cause d’un conflit armé », en faisant un synonyme de réfugié politique.

    Soit la remigration, soit la disparition

    Remigration-Livre-248x350.jpgLes Identitaires – la nouvelle appellation de l’ancien Bloc identitaire – publient ces jours-ci un ouvrage de près de 200 pages intitulé : 30 mesures pour une politique d’identité et de remigration (éd. IDées). Il s’agit, écrit dans la préface le directeur national à la formation des Identitaires, Jean-David Cattin, « d’un ensemble de mesures visant à favoriser le retour dans leur pays d’origine de la majorité des immigrés non européens ».

    Les mots sont pesés car, très clairement, à la « priorité nationale » proposée par Marine Le Pen, les Identitaires opposent la priorité européenne au nom de la défense de la civilisation européenne.

    Ce retour à la case départ – autre définition possible de « remigration » – des immigrés non européens ayant une première fois migré sur notre territoire se veut à la fois « humain » et « ferme », et chacune des trente mesures est détaillée, expliquée, mise en contexte, textes de loi à l’appui dans cet ouvrage qui, chez un autre éditeur, aurait-il s’appeler La Remigration pour les nuls.

    Oui, la remigration est possible ; non, elle n’est pas « inhumaine » ; il ne manque que la volonté d’y procéder, sachant qu’il faudra peut-être « dix ou vingt ans » pour qu’elle soit achevée. Mais le choix est entre cela et un Grand Remplacement, selon la formule de Renaud Camus, sur lequel nul ne pourra plus revenir. En somme : soit la remigration, soit la disparition, par engloutissement, des peuples européens et, par voie de conséquence, de la civilisation européenne.

    La date de parution de cet ouvrage n’est bien sûr pas due au hasard. Les france-apaisee-Remigration-263x350.jpgIdentitaires, qui ne présentent pas de candidat à l’élection présidentielle et dont certains soutiennent la candidature de Marine Le Pen quand ils n’appartiennent pas déjà à son staff, espèrent ainsi faire intrusion dans la campagne sur le terrain des idées. Vous voulez une « France apaisée » ?, semble dire Jean-David Cattin, alors tirez-en les conséquences, car, écrit-il, « la cohabitation de peuples à l’histoire antagoniste, aux origines trop éloignés, a généré des haines inextricables », et seule la remigration permettra d’éviter le basculement total dans une société multi-conflictuelle, car multiculturelle.

    Un thème absent du débat politique

    Certaines des mesures proposées pour défendre l’identité – en empêchant l’arrivée de nouveaux flux migratoires ou la transformation d’extra-Européen en Français – ont déjà été adoptées par Marine Le Pen – voire par Nicolas Dupont-Aignan. C’est le cas, entre autres, de l’abrogation du droit du sol ou de la suppression de l’Aide médicale d’Etat. Mais, d’une part, Les Identitaires ne prônent pas l’utilisation de l’arme indistincte de la laïcité, ne réclamant que l’interdiction du voile islamique dans l’espace public – son port étant défini comme « une prise de contrôle visuel de notre territoire » – et non l’exposition de tout signe religieux. Et, d’autre part, leur conception civilisationnelle du combat politique les conduit à proposer une pause de dix ans des naturalisations, mais seulement « pour les individus natifs de pays non-européens ». Etant entendu qu’un pays européen n’est pas un pays de l’Union européenne, mais un pays du continent européen, tout simplement.

    Pour en revenir la remigration, Les Identitaires proposent toute une série de mesures, qui seraient pilotées par un Haut-Commissariat à la remigration dont les membres seraient nommés par décret du président de la République. Ses tâches ? Immenses, de la définition des modalités pratiques des départs à l’accompagnement des « remigrants » dans leurs démarches – on les aide bien à s’installer, on peut les aider de la même façon à partir – en passant par l’organisation de campagnes visant à promouvoir, ici, cette remigration, et à décourager, là-bas, l’émigration.

    Concernant les aides au retour, Les Identitaires sont favorables à leur maintien, et même à leur augmentation. A plusieurs conditions. Notamment qu’elles ne bénéficient qu’à des personnes installées ici depuis plus de deux ans, qu’elles soient assorties de l’interdiction de revenir en Europe plus de deux semaines par an ou qu’elles ne soient intégralement versées qu’après une année de vie effective dans le « pays d’origine », leur mère-patrie., pour éviter le « tourisme de prime » que l’on a pu connaître sous le mandat de Nicolas Sarkozy.

    Parmi les candidats à l’élection présidentielle, plus aucun ne parler d’« expulser » les immigrés non européens, sauf les clandestins. Le terme de « remigration » peut aider certains à réintroduire cette thématique… de survie.

    Antoine Vouillazère

    Article paru dans le n° 2809 de l’hebdomadaire Minute daté du 15 février 2017

    http://fr.novopress.info/203661/pour-une-france-apaisee-la-remigration-par-antoine-vouillazere/

  • Pierre Sautarel : Medhi Meklat, « le Maghrébin modèle de la bobosphère », postait des tweets odieux

    Le journaliste et réalisateur Medhi Meklat, qui faisait, le 1erfévrier, la une des Inrockuptibles avec Christiane Taubira, est l’auteur, sous le pseudonyme de Marcelin Deschamps, de tweets extrêmement violents dans lesquels il fait l’apologie du djihadisme, de Ben Laden et Hitler. Ce chouchou de la bobosphère prétend s’être construit un personnage de beauf franchouillard et raciste pour faire de l’humour, sans que cela suscite de réaction de la part de la presse de gauche, pourtant si moralisatrice…

    http://www.bvoltaire.fr/pierresautarel/medhi-meklat-maghrebin-modele-de-bobosphere-postait-tweets-odieux,315198