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France et politique française - Page 3260

  • Nom des régions : entre folklore et tentation séparatiste

    Des discussions concernant le nom des nouvelles régions sont en cours. Maxime Tandonnet estime que souvent, elles reflètent une tentation régionaliste ou provincialiste comportant des références à une époque où la France n’était pas constituée en Etat-nation. 

    Les nouvelles grandes régions issues du scrutin de décembre 2015 sont appelées, jusqu’au mois de juillet à choisir leur nom. Cet exercice ne semble pas encadré par des règles ou des principes bien définis. En général, quand une nouvelle collectivité est créée, le choix de son nom est lié à une réalité géographique. C’est ainsi que les départements, instaurés par la loi du 26 février 1790, portent le plus souvent des noms de cours d’eau, de massifs ou de vallées. Les régions, issues d’un décret du 30 juin 1955 ont été baptisées par l’Etat sur la base de notions tenant également à la géographie et à l’histoire : Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Cote d’Azur, Nord-Pas-de-Calais, Pays-de-Loire, etc.

    La dénomination de nouvelles régions de 2016 a une caractéristique : elle est laissée à l’appréciation des collectivités elles-mêmes. En quelque sorte, le choix d’un nom est considéré, non pas comme une formalité administrative, mais comme le choix d’une identité. Ainsi, la grande région du nord de la France a été la première à choisir son nom : elle s’appellera les « Haut-de-France ». Le critère adopté est non pas celui d’une réalité mais celui de la quête du prestige. En général, l’adjectif « haut » accolé à une collectivité locale reflète la réalité du relief : Haute-Corse, Hautes-Pyrénées, Hautes-Alpes, etc. L’utilisation du Haut-de-France, pour marquer un positionnement au nord, sur la partie haute d’une carte, semble notateur. Il donne une impression mitigée de sentiment de supériorité sur le reste du pays, plus au sud - les Bas-de-France. Parce que cette région du nord de la France a été rudement frappée par le destin, l’accès de fierté dont témoigne le choix de son nom lui sera aisément pardonné. [....]

    La suite sur Le Figaro.vox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Nom-des-regions-entre-folklore-et

  • Polygamie subventionnée en France : un reportage effarant

    Un bref reportage sur une famille étrangère, polygame, subventionnée par les Français…

    http://www.contre-info.com/

  • Concrètement, qui paye pour les migrants ?

    L’affaire des migrants est exemplaire parce qu’elle touche aussi bien à la politique, à l’économie, qu’à la morale.

    Peu de gens ont la possibilité matérielle, sans même parler des connaissances, d’ingurgiter puis digérer l’incroyable masse d’informations que nous déversent les médias et Internet chaque jour. En théorie, cela ne devrait pas poser de problème puisque des personnes sont payées pour faire ce travail. Sauf que l’immense majorité de ces professionnels le font malhonnêtement, par conviction politique ou par soumission au politiquement correct. L’affaire des migrants est exemplaire parce qu’elle touche aussi bien à la politique, à l’économie qu’à la morale.

    Cette question divise les Européens en deux camps : ceux qui font dans la générosité compassionnelle et ceux qui adoptent un comportement – disons, pour simplifier – xénophobe. Si l’on se borne à cette simple constatation, les premiers sont l’honneur du pays, les seconds la honte. Maintenant, contextualisons le problème.

    Même si on nous rabâche le contraire, les migrants vont coûter très cher à l’État puisque nous en sommes déjà à payer six milliards d’euros à la Turquie rien que pour que ce pays en ralentisse le flux. Or, l’État, qui n’a plus un sou, est déjà engagé dans une politique d’austérité sur le dos des contribuables et des usagers du service public. Je ne parle même pas des millions de concitoyens qui ne trouvent pas d’emploi. D’un autre coté, les milieux d’affaires, qui voient d’un bon œil l’arrivée massive d’une main-d’œuvre corvéable à merci, obtiennent des baisses d’impôts et bloquent toutes tentatives de régulation sur les flux financiers internationaux, libre accès aux paradis fiscaux oblige. Rappelons, au passage, que non seulement les grandes entreprises ne produisent pas, mais elles détruisent des emplois (Le Figaro, 27/11/2012) et qu’en plus, elles paient moins d’impôts que les PME (Le Monde, 14/12/2009). Rappelons aussi cette statistique incroyable révélée par Thomas Piketty : en 1996, les 100 premières fortunes de France représentaient 25 % du budget de l’État ; en 2014, 92 % !

    Or, qui trouve-t-on derrière les parangons de vertu pro-migrants ? L’extrême gauche qui, au contraire du contribuable lambda, vit des subventions distribuées à travers le mouvement associatif. Les intellectuels, les journalistes et personnalités du spectacle qui gravitent autour du pouvoir politique. Le patronat, MEDEF et affiliés et la bourgeoisie de droite des grandes villes, prête à toutes les compromissions pour ne pas être amalgamée avec les électeurs du Front national.

    Et qui trouve-t-on en face ? Tous ceux qui font les frais de la politique d’austérité du gouvernement, les laissés-pour-compte de la mondialisation, les salariés qui ne peuvent échapper à l’impôt et dont l’emploi est en permanence menacé, les défenseurs des traditions françaises, les adversaires d’une religion (l’islam) derrière laquelle s’abrite le terrorisme international.

    En résumé s’opposent ceux qui prétendent représenter le camp de la vertu et qui, curieusement, parviennent à se soustraire à l’impôt ou, au minimum, ne veulent plus mettre la main à la poche, à ceux qui n’ont pas d’autre choix que d’accueillir de force ces migrants, à leurs frais et aussi – il faut bien le dire – à leurs risques et périls, et que par-dessus le marché on humilie en les traitant d’abominables racistes. Dites-moi si ce n’est pas se foutre de la gueule du peuple ?

    SourceBld Voltaire

    http://www.unitenationale.fr/2016/03/16/concretement-qui-paye-pour-les-migrants/#more-16617

  • Christian Vanneste : "2017 va se jouer sur ces thèmes de droite parce qu’ils sont vitaux"

    Christain Vanneste travaille aux côté de Charles Millon et de Charles Beigbederau réveil de la droite. Puisse leur travail intellectuel influencer la classe politique :

    "Je préside (...) le RPF (...) et La Droite Libre (...). Je participe également à un réseau appelé « l’Avant-Garde » aux côtés de Charles Millon et de Charles Beigbeder, et dont l’imprégnation chrétienne est forte. L’objectif est le même dans les trois cas : tenter de provoquer à l’occasion des élections présidentielle et législatives un double choc de rupture, avec le déclin moral, politique, économique et culturel de notre pays d’une part, et avec la caste, le microcosme, qui se vautre dans le pouvoir avec de plus en plus d’irresponsabilité et d’incompétence, d’autre part. Nous sommes en désaccord profond avec l’ensemble d’une politique qui conduit la France à l’abîme depuis de nombreuses années, aussi bien avec l’alignement atlantiste qui dévaste le monde arabe qu’avec une construction européenne qui n’est plus qu’une technocratie sans âme, aussi bien avec la décadence promue en progrès sociétal destiné à masquer le recul social et économique de notre pays qu’avec l’aveuglement sur les conséquences suicidaires d’une immigration incontrôlée.

    2017 va se jouer sur ces thèmes qui sont de droite parce qu’ils sont vitaux. La vie de la France, la vie des générations futures, leur capacité à affronter un monde de plus en plus difficile dépendra d’une réaction vive par rapport aux lois mortifères des années passées. Les communautés naturelles, la famille, la nation doivent être pleinement restaurées, avec les moyens nécessaires pour leur conservation et leur épanouissement. Cela exige des lois mettant fin à la dénaturation de la famille et à la dilution de la nationalité. Cela demande aussi une fiscalité qui redonne à la famille son autonomie et sa liberté, par exemple dans le choix de l’école, et à la nation son indépendance et son dynamisme. Le recentrage de l’Etat sur ses missions régaliennes, la diminution du millefeuille administratif et des charges sont les meilleurs leviers de la lutte contre le chômage. Le travail est le vecteur de la dignité des personnes et de l’autonomie des familles.

    Le principal danger qui menace le pays et l’a déjà profondément ravagé est la déconstruction. Petit-à-petit, on dessine la France, son histoire, ses institutions avec une gomme pour la diluer avec ses habitants qui ne seront plus nécessairement ses citoyens dans un monde apparemment nivelé et sans frontières, mais qui sera en fait dominé par le matérialisme, l’individualisme, le relativisme des valeurs. Cette évolution, comme l’avait bien vu Tocqueville, est un leurre, car elle aboutira au contraire à l’écrasante domination des détenteurs du pouvoir sur la foule des individus réduits à leur hédonisme. La France ne serait plus qu’un territoire, un hexagone où l’on parlerait de plus en plus souvent anglais. Elle obéirait à une technocratie européenne elle-même soumise aux orientations et aux modes de puissants groupes de pression économiques. La relativité des valeurs conduirait à une insécurité favorisée par le laxisme d’une justice trop pauvre en moyens. Il serait demandé de s’y accoutumer comme au revers de ce que serait devenue la liberté. Renverser un tel processus s’appelle une révolution, et disons-le, non sans humour une révolution culturelle. Je crois qu’un nombre croissant de Français en ressentent l’impérieuse nécessité. Il faudrait donc créer un choc dans l’opinion par l’instauration du Référendum d’Initiative Populaire, à la suisse, et proposer immédiatement après la victoire électorale de la droite une série de réformes de salut public. Cela éviterait l’enlisement dans le jeu parlementaire et les manœuvres délétères comme la stupide « ouverture à gauche » de Sarkozy en 2007.

    Le réveil de l’identité est une nécessité structurelle (...) Les Français appartiennent à une vieille nation helléno-chrétienne. Ils doivent en tirer une légitime fierté qui leur permet de dialoguer avec les autres sans dominer ni être dominés. C’est le principe de l’échange, qui est au cœur de la nature humaine."

    Philippe Carhon

  • Kosciusko-Moriset chez les islamistes de l’UAM93 pour leur promettre mosquées et école d’imâm “profitant du concordat”.

    Communiqué du 12 mars 2016
    Le Président de l’UAM-93
    H. FARSADOU

    “Le mardi 1er mars 2016, l’UAM-93 a reçu Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, députée et présidente du groupe Les Républicains au Conseil de Paris.

    Une semaine avant l’officialisation de son entrée dans les primaires, Mme Nathalie Kosciusko-Morizet a souhaité rencontrer des responsables de la communauté musulmane pour partager ses idées et sa vision pour un meilleur vivre-ensemble avec comme mot d’ordre “la stigmatisation des musulmans ça suffit !”.

    Dans un échange franc et extrêmement enrichissant, Mme Nathalie Kosciusko-Morizet a pu présenter  plusieurs  propositions qu’elle souhaite défendre à l’occasion des primaires : (i) une taxe halal pour assurer le financement du culte musulman et son indépendance, (ii) formation des imams de France dans l’Alsace en profitant du cadre du concordat (iii) une valorisation de l’enseignement de la langue arabe, (iv) la lutter contre la stigmatisation des musulmans de France, etc. 

    Au sein de l’UAM-93 nous avons apprécié la qualité de cet échange et le volontarisme de la désormais candidate aux primaires de la droite et sa bonne maitrise des problématiques liées à l’islam et aux musulmans de France.

    Pour rappel, l’UAM-93 a déjà reçu deux autres candidats à la primaire à droite, il s’agit des deux anciens premier ministre Mr François Fillon, le jeudi 9 octobre 2014 et Mr Alain Juppé, le mardi 3 mars 2015.

    En quoi l’UAM93, regroupant une trentaine de mosquées de Seine-Saint-Denis, est-elle une fédération islamiste ? Voici au moins trois raisons issues de ses  prises de position :

     

    1 : la supériorité des lois divines sur les lois républicaines :

    A lire sur  le site internet de l’Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis

    Lettre ouverte aux pseudos Musulmans qui renforcent les non musulmans dans leur croisade contre ceux qui se révèlent être plus musulmans qu’eux (sic) par Daniel Youssef Leclercq.  L’auteur affirme clairement que si une loi est votée afin d’interdire la burqa, elle ne sera pas considérée comme légitime car en contravention avec la Charia (Loi de Dieu) :

    “Ultime provocation, on exige des Musulmans d’opter sans réserves pour les lois (humaines) de la République et de renoncer aux Lois de Dieu, sous peine de sanctions. Mais, liberté de penser oblige, rien n’oblige à adhérer à une quelconque loi quand bien même elle serait votée par une majorité d’inconscients (…) En conclusion, les grands muftis de la République laïque pourront toujours aboyer cela n’empêchera pas la caravane islamique de continuer son chemin jusqu’à sa destination finale.”

    ” Les démocrites “ est un néologisme employé dans le texte qui trouve son explication en note de bas de page : “Démocrites (d’hypocrite) et non démocrates comme ils le clament à hauts cris“…la catégorie des hypocrites est vouée aux gémonies dans le Coran.

    Qui est  Daniel Youssef Leclerc ? Converti à l’islam en 1984 par le mouvement Tabligh, il créa l’association Intégrité. Leclerc, comme le philosophe communiste et négationniste Roger Garaudy, fut désigné membre permanent de la Ligue islamique mondiale (LIM) en 1999, instrument de l’Arabie Séoudite. Interrogé en 1992 par Jean-Paul Mari, un journaliste du Nouvel Observateur, Leclerc alors président de la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF, intégrée au CFCM), avait déclaré que « Si demain on avait une majorité dans ce pays, pourquoi est-ce qu’on imposerait pas la Charia progressivement ? Ca vous dérange? Tant pis ! » [Aziz, Philippe. “Le paradoxe de Roubaix” éd. Plon, Ch IV au nom du Djihad, p 90-91]

    Déjà, à l’été 2012, l’UAM93 avait complaisamment relayé un communiqué de “145 musulmanes et musulmans de la Réunion ayant toutes et tous étudié la théologie musulmane” justifiant clairement le port de la burqa :

    “Le Niqâb (voile intégral) est bien un élément religieux et cultuel : ce n’est pas seulement un habit traditionnel ou culturel. Nous trouvons, de ce fait, très dommage que certaines personnes en décrètent le contraire au nom de l’islam.Nous tenons à exprimer notre vive inquiétude par rapport à cette nouvelle stigmatisation” source

    2: Un article intitulé “Le niqab supérieur à jamais au dévoilement du visage” le 12 octobre 2012 sur son site :

    La République a beau répéter et placarder partout que son idole avait le visage dévoilé (2), les vrais Musulmans n’en ont que faire. Leur foi implique, en effet, la croyance au fait que l’Omniscient, le Sage, Celui qui connaît intimement Ses créatures sait mieux ce qui est bon pour eux.(…)Le Coran nous enseigne que Dieu, dans son infinie miséricorde, a révélé une multitude de législations poursuivant les mêmes fins bien que divergentes sur les moyens à mettre en œuvre (3). Sa dernière législation, la voie (sharia) islamique, intervient à un stade d’avancement intellectuel de l’humanité tel qu’elle demeure valable selon toutes les époques et tous les contextes géographiques, sociétaux, etc. “Lire sur le site de l’UAM93

    3: Un éditorial à charge contre la police :

    Dans un article du 12 août 2013, l’éditorialiste de l’Union des associations musulmanes du 93, Daniel Youssof-Leclerc n’y va pas de main morte pour caricaturer la police républicaine, et incite les musulmans à ne pas se plier à la loi d’interdiction de la burqa :

    Extrait:

    “Monsieur Toutlemonde reproche surtout à ceux qui sont chargés de la sécurité publique[1] d’user de mensonges, de mystifications, d’intimidations, d’humiliation, d’arbitraire, d’abus de pouvoirs, de comportements racistes, de brimades, d’écoutes illégales, de traquenards, méthodes jadis réservées aux seuls malfrats… La frontière que les séparent est parfois tellement mince qu’on a désormais peine à les différencier. Mais, il paraît que pour prendre pleinement conscience du déficit de psychologie et d’humanité des agents chargés des contrôles, des verbalisations et des investigations, il suffit de se pencher sur leur cursus scolaire et sur les critères de recrutement de l’administration policière[2].(…)

    Il est loisible à ceux qui acceptent d’en assumer les conséquences financières ou judiciaires de refuser de se conformer aux lois (humaines) qu’ils estiment mauvaises, injustes, excessives, ou discriminatoires. Cependant, le fait de ne pas se soumettre de bon gré aux contrôles outranciers ou au faciès des « forces de l’ordre » est interprété illico comme une rébellion et un outrage envers l’Autorité Publique” Suite

    http://islamisation.fr/2016/03/15/kosciusko-moriset-chez-les-islamistes-de-luam93-pour-leur-promettre-mosquees-et-ecole-dimam-grace-au-concordat/#more-3491

  • Éditorial de L’AF 2928 - PRÉSIDENTIELLE : LA QUESTION D’UNE CANDIDATURE PATRIOTE

    A droite, c’est déjà l’embouteillage sur la route pour 2017. Il ne se passe pas de jour sans qu’un cacique des Républicains se déclare prêt à se lancer dans la course. Le règne apparemment finissant de Sarkozy inspire les ambitieux, même les plus médiocres, comme dans Le Lion devenu vieux de La Fontaine. 

    À DROITE, CHACUN PENSE AVOIR SA CHANCE

    C’est que le retour de l’ancien chef d’Etat s’apparente désormais plus à celui, pathétique, d’un prestidigitateur démodé dont les tours n’arrivent plus à faire illusion, qu’à celui du sauveur de la patrie — ou plus modestement de la droite libérale. Comment le vide créé par la perte du chef, dont l’existence est consubstantielle à la culture néogaulliste, ne créerait-il pas un appel de candidats à la succession toujours plus nombreux ? D’autant que chacun pense probable la défaite de Hollande ou de tout autre candidat socialiste, peut-être dès le premier tour, ce qui rendrait encore plus aisée la victoire dans l’éventualité d’un duel au second face à Marine Le Pen. Dès lors chacun — même l’âne de la fable — pense avoir sa chance, s’il passe l’épreuve des primaires. Les Français ne donneront-ils pas en 2017 la victoire à n’importe quel impétrant issu des Républicains plutôt que de rempiler avec Hollande ou un autre socialiste ou de prendre le risque de confier les rênes de l’Etat à l’ « extrême droite » ?

    Certes, les primaires sont à l’heure actuelle préemptées par Juppé, qui joue la carte centriste : si les media souhaitent à ce point sa victoire qu’ils la font croire inéluctable, c’est qu’ils voient, non sans raison, en lui le meilleur des hommes de paille de l’oligarchie, sa personnalité, totalement lisse sur le plan idéologique, ne laissant rien soupçonner d’imprévisible. Mais tout autre ferait finalement l’affaire, puisque aucun candidat des Républicains ne souhaite remettre la France sur la voie de l’indépendance. Tous veulent au contraire la soumettre toujours davantage au Moloch bruxellois, qui n’est lui-même que le courtier de l’impérialisme américain, comme le montrent les négociations du traité transatlantique, dont le seul but est la dissolution des nations européennes dans un grand tout commercial sous hégémonie américaine.

    LA GAUCHE DANS UNE IMPASSE

    Quant à la gauche, elle n’en finit pas de se dissoudre dans son impasse idéologique. Son abandon de la cause du peuple, défini au plan sociologique comme la communauté des travailleurs, pour celle, complémentaire, des marchés et des « migrants », sa conversion de l’internationalisme au mondialisme libéral-libertaire rendent désormais son existence sans objet — d’où la difficulté que rencontre l’exécutif à faire passer la loi El-Khomri. Autour de Martine Aubry ou de Mélenchon, une gauche qui se déclare plus authentique cherche, assurément, à subsister. Mais comment n’aurait-elle pas perdu les travailleurs et de façon générale les Français par son immigrationnisme forcené, qui fait d’elle l’idiote utile des marchés, et son soutien aux transformations sociétales, qui rebutent foncièrement une culture populaire, bien plus conservatrice que la bourgeoisie branchée ?

    Quant à son invocation à la laïcité, qu’est-elle d’autre qu’une tentative désespérée de colorer des sacro-saintes valeurs républicaines un communautarisme militant ? Il en est ainsi du « Manifeste pour une printemps républicain » — « républicain », non pas français — qui, publié dans Marianne du 11 mars, regroupe notamment des anciens combattants de Mai-68, une ministre récemment licenciée, des sociologues de gauche et des chiens de garde, bien connus, de l’oligarchie. Sous une logorrhée laïciste et universaliste, les auteurs du manifeste laissent surtout percer un communautarisme aussi imprécis que large — personne ne doit se croire oublié. Comment en serait-il autrement quand l’impasse politique et culturelle à laquelle bute la modernité exige de trouver un nouveau contenu militant à la laïcité, dans l’espoir de canaliser les revendications islamistes ? Et ce nouveau contenu militant, c’est ce « vivre-ensemble » qui repose sur une conception schizophrène du citoyen, « laïque universaliste » dans l’espace public et identitaire chez lui, conception qui n’est, somme toute, que le renoncement à une citoyenneté fondée sur un être commun, car partageant une civilisation commune, et donc à la France comme nation historique et pays réel, au profit de cette « République de la diversité » que veut instaurer le pays légal.

    LA QUESTION D’UNE CANDIDATURE PATRIOTE

    C’est donc aux conditions du redressement national qu’il convient de s’attaquer d’urgence. Dans la perspective de l’échéance de 2017 ? Oui. Non qu’à l’Action française nous tenions subitement une échéance électorale, fût-elle la présidentielle, pour l’alpha et l’oméga du salut de la France et que nous nous mettions à rechercher les conditions d’une « bonne république » : nous la savons impossible. Mais parce que nous obéissons, depuis notre création, à un double devoir : tout faire pour ramener l’héritier et, en attendant, sauver l’héritage. Or l’élection présidentielle, sous la Ve République, est devenu le rendez-vous politique majeur. L’ignorer, c’est tout simplement renoncer à peser sur les événements et, par cette abstention, faire la politique du pire, qui est, comme Maurras nous l’a toujours enseigné, la pire des politiques. Autant dire que la question d’une candidature patriote se pose. D’aucuns jugent le candidat, ou plutôt la candidate, déjà toute trouvée. Or nul(le), quels que soient son exposition médiatique ou ses résultats électoraux, ne saurait monopoliser le combat patriote, surtout lorsqu’on laisse de côté toute une frange des Français qui n’attend qu’un signe pour se détourner d’une droite parlementaire inféodée à la logique libérale-libertaire. Ni un discours anxiogène sur l’Europe, qui, si fondé soit-il, fait fi de la logique de l’opinion publique, qui n’aime rien tant qu’être rassurée, ni un discours ringard au plan économique, qui laisse de marbre les patrons du CAC40 mais indispose ceux qui font l’emploi en France, à savoir les dirigeants des TPE et PME, ni un discours à géométrie variable au plan sociétal — jeu auquel, d’ailleurs, Sarkozy a laissé plus de plumes qu’il n’a gagné d’électeurs — ne sauraient rassembler une majorité de Français.

    L’économiste Jacques Sapir, depuis plusieurs semaines, presse Marine Le Pen de renoncer à ce qui faisait, du moins aux yeux de l’opinion publique, la spécificité du FN, à savoir la préférence nationale — rebaptisée priorité nationale —, tout en l’appelant à une « clarification » sur la laïcité — on devine dans quel sens : bref, enfoncer le coin entre Philippot et Marion Maréchal-Le Pen et choisir le premier contre la seconde. C’est à cette seule condition, d’ailleurs fort humiliante pour elle, que la représentante du premier parti de France aurait la permission de rejoindre un « Front de libération nationale » d’inspiration post-marxiste, c’est-à-dire de sauver, par l’appoint de ses forces militantes, une extrême gauche institutionnelle en voie de dissolution. Ce piège, qui aurait pour effet de neutraliser le Front national au plus grand profit de l’oligarchie, il n’est pas impossible qu’il se referme sur celui-ci, entraînant de nombreux patriotes dans l’impasse. C’est dire combien c’est le régime des partis lui-même qui est funeste.

    En lançant, dès ce numéro, auprès d’hommes politiques, d’intellectuels ou de religieux, une grande enquête sur les conditions du redressement national, l’Action française entend peser sur le débat politique dans les prochains mois. Sinon pour faire gagner la France — c’est impossible en république —, du moins pour éviter le pire.

    François Marcilhac - L’AF 2928

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editorial-de-L-AF-2928