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France et politique française - Page 3261

  • Des royalistes dans la crise universitaire de 1986 : témoignage et leçons pour aujourd'hui...

    Un matin de novembre 1986, une amie d’université, Christine D., sympathisante royaliste qui avait participé l’été précédent au Camp Maxime Real del Sarte de l’Action Française, vint toquer à la porte pour nous annoncer que les blocages des amphis avaient commencé, comme nous le sentions venir depuis quelques jours et particulièrement depuis que le samedi passé les opposants étudiants au projet Devaquet (le ministre de l’enseignement supérieur du gouvernement Chirac) avaient appelé au soulèvement des jeunes contre le dit projet. Quelques minutes après, nous arrivions dans un amphi surchauffé et dans une ambiance survoltée par les harangues des orateurs des deux UNEF (l’une était contrôlée par les trotskistes, l’autre par les communistes) et de l’extrême-gauche locale. L’arrivée des « réactionnaires » que nous étions provoqua quelques remous, et un activiste de la Ligue Communiste Révolutionnaire tenta de nous dissuader (en vain) de rester plus longtemps. Un de nos amis, François Ay., était présent depuis le début des festivités et observait la mise en place du mécanisme qui devait mener à la prise de contrôle général de l’université de Rennes-2 par les « révolutionnaires » autoproclamés : en fait, les royalistes seront toujours présents dans les amphithéâtres, les couloirs et les salles de TD, mais aussi dans les jardins, les bibliothèques et le hall de la fac, du début à la fin de la grève

    Dès ce premier jour de blocage de l’université, nous prîmes la parole à l’assemblée générale qui mobilisait près de 2.000 étudiants, malgré les pressions (inamicales…) de certains militants « rouges » (l’un d’entre eux me menaçant d’un couteau…) : il ne s’agissait surtout pas d’abandonner la place aux syndicats et aux groupes de gauche mais, au contraire, de faire entendre un autre discours, une autre pensée, une autre stratégie, voire une alternative à la domination du moment. Les absents, en ces occasions, n’ont pas seulement tort, mais ils laissent entendre, par leur silence revendiqué, qu’ils n’ont ni raisons ni positions à défendre, en somme qu’ils sont « indifférents », c’est-à-dire « impolitiques ».

    Mon discours était simple, dans un premier temps : la grève n’est pas un moyen efficace car elle pénalise, non le Pouvoir en place, mais les étudiants qui se retrouvent sans cours ni professeurs. Si ces derniers continuent évidemment à être payés, les premiers risquent bien, en fin de compte et à l’heure des examens, de faire les frais d’une situation compliquée (ce qui, d’ailleurs, se confirmera pour certains activistes qui disparaîtront -bien malgré eux et faute de résultats probants en juin ou septembre- de la scène à la rentrée suivante…). En même temps, il ne s’agissait pas d’approuver une loi incertaine qui, malgré quelques éléments intéressants sur l’autonomie des universités (une vieille revendication des royalistes…), apparaissait comme une sorte de libéralisation à l’anglo-saxonne dont on ne saisissait pas vraiment les limites et, surtout, l’intérêt, autant pour les enseignants que pour les étudiants. Une réforme bâclée, en somme, comme la République sait si bien en faire… 

    Durant tout le temps des événements, nous ne lâcherons rien et serons présents à toutes les AG et dans de nombreuses réunions qui furent l’occasion de présenter, au-delà de nos positions circonstancielles du jour, les idées royalistes pour l’Université. De plus, de nombreux tracts signés de notre groupe royaliste de Rennes-2, le Cercle Jacques Bainville, furent distribués. Ce travail de terrain et les quelques « incidents » qui survinrent (dont un début de bagarre générale en amphithéâtre pour protéger notre professeur de géographie, M. Guy B., ou des bousculades pour franchir quelques piquets de grève…) nous assurèrent une grande visibilité et l’intérêt d’un nombre respectable d’étudiants et… de professeurs ! Quelques communiqués de presse, repris par l’édition rennaise du quotidien Ouest-France, ajoutèrent à notre petit crédit. Cette présence ne s’arrêtait d’ailleurs pas aux portes de Rennes-2, puisque quelques lycéens royalistes d’Action Française jouèrent un rôle non négligeable dans leurs établissements respectifs, dont les frères C., qui prouvèrent que la politique et la bonne humeur pouvaient très bien se conjuguer, y compris dans les moments les plus chauds de la contestation… 

    De plus, nous n’étions pas seuls : quelques centristes, mais aussi quelques socialistes, des modérés ou de simples étudiants peu politisés mais excédés par l’attitude sectaire de quelques grévistes, participaient à la « contre-grève ». Notre royalisme, qu’ils ne partageaient pas forcément, n’était pas un repoussoir pour eux.

    Durant deux semaines, ce fut un véritable tourbillon, et nous vécûmes intensément, soucieux de tenir notre rang et de ne pas laisser filer l’occasion de montrer que le royalisme n’était pas un « romantisme » mais bien un engagement politique concret et sérieux, argumenté et vécu. Chaque jour était l’occasion d’échanges, parfois houleux, mais souvent, aussi, fructueux. Nous n’étions pas dupes des enjeux pour les groupes politiques de gauche et des extrêmes, et nous savions bien que le Parti socialiste (entre autres) profitait de la situation pour faire oublier ses échecs de la période antérieure (du printemps 1981 au printemps 1986), en particulier sur la question universitaire, le printemps 1983 ayant vu les étudiants de Droit et de Médecine défiler contre la loi Savary, finalement adoptée et imposée par un Pouvoir qui n’avait pas hésité à pratiquer une répression toute socialiste…

    Au-delà de notre présence quotidienne dans les locaux de l’université, je me rendais parfois à la faculté de Droit, ayant eu la bonne idée de demander, au début de l’année universitaire, une carte d’auditeur libre qui me permettait d’y rentrer quand les autres étudiants de Rennes-2 se heurtaient au filtrage officiel. Là encore, les militants royalistes, qui disposaient d’un panneau d’affichage officiel d’expression, n’étaient pas inactifs, même si la tension y était bien moindre qu’à Villejean (le nom que nous donnions tous à notre université, et qui était celui du quartier d’icelle).

    Ce qui est certain, c’est qu’à la fin de la deuxième semaine de grève et d’occupation de Rennes-2, notre présence permanente sur le terrain commençait à porter ses fruits : après une période où nous étions largement marginalisés et fortement décriés, les propos se faisaient parfois plus conciliants à notre égard et nos arguments rencontraient un écho d’autant plus favorable que la situation semblait s’enliser sans perspective d’une sortie rapide de crise. Discrètement (ou non, d’ailleurs), quelques professeurs nous soutenaient désormais ou discutaient ostensiblement avec nous, comme pour signifier que, pour eux aussi, la grève n’était pas la solution : cela nous donnait une crédibilité supplémentaire. Quant à ceux qui soutenaient la grève, nous avions la bonne idée de débattre courtoisement avec eux lors des interventions en amphi, ce qui, là aussi et parce que nous connaissions bien les dossiers universitaires, nous permettaient de nous attirer, sinon leurs bonnes grâces, du moins une certaine estime de leur part. De plus, tout en étant très actifs dans les débats et assemblées générales, nous profitions des moments de « relâche » pour travailler nos cours et avancer nos lectures, considérant que c’était le meilleur moyen de ne pas nous retrouver en position délicate à l’heure des examens qui, fatalement, arriverait bien un jour ou l’autre, quand les choses se seraient calmé… J’ai toujours pensé que notre principale source de crédibilité à l’université reposait sur notre capacité à nous classer parmi les meilleurs ou simplement les bons élèves dans nos matières universitaires !

    Un matin, la nouvelle de la mort d’un étudiant, Malik Oussekine (un jeune franco-algérien qui se destinait à la prêtrise et qui n’avait rien à voir avec les manifestations…), fait basculer définitivement la situation en défaveur du gouvernement qui avait cru pouvoir tenir bon sans en avoir la volonté bien franche ni les idées bien claires. Les syndicats étudiants de gauche saisissent l’occasion au vol pour redonner du souffle à leur mouvement et M. Chirac cède en sacrifiant son ministre Devaquet et sa réforme…

    Durant cette période de crise, les royalistes, malgré leur petit nombre et leur faiblesse politique, ont montré leur réactivité et leur capacité à proposer au-delà des simples constatations et contestations. Certes, cela n’a pas été suffisant, et nous sommes toujours en République... Mais, en cette année 1986 et pour celles qui ont suivi, ils ont pu peaufiner leurs arguments et leurs idées sur l’Université, et les rendre crédibles aux yeux de nombreuses personnes qui ne les connaissaient pas vraiment auparavant : cela prouve qu’il faut saisir toutes les occasions, même celles qui peuvent nous sembler défavorables ! La leçon vaut aussi pour aujourd’hui…

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1298:des-royalistes-dans-la-crise-universitaire-de-1986-temoignage-et-lecons-pour-aujourdhui&catid=50:2016&Itemid=61

  • Pour faire taire les Identitaires, tout est permis

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    Pas de pitié pour les ennemis de la République, tous mis dans le même sac.

    Vous ne trouvez pas les Identitaires sympathiques ? C’est votre droit. Ce mouvement qui se veut jeune, différent, très actif et mène des actions « coup de poing » à la force symbolique pure ne correspond pas forcément à ce que devrait être l’action politique en France. D’autres diront qu’au contraire leurs actions sont utiles, en ce qu’elles viennent compléter les propos d’autres formations, telles que le Front national, qui s’en méfient cependant comme de la peste. Bref, le débat est ouvert, il est légitime, et il ne changera pas la face du monde.

    Ce qui est nettement moins légitime, c’est la manière dont ce mouvement est traité par le régime. Évidemment, il représente – dans le discours officiel – une forme de peste brune. Pensez donc ! Des gens qui osent manifester ouvertement leur hostilité au remplacement de population : racistes. Qui occupent quelques minutes le chantier d’une mosquée en construction : islamophobes. Qui organisent une protection des personnes dans le métro lyonnais, ostensiblement vêtus de blousons de couleur : ça sent la milice ! Et puis, c’est bien connu, tout ce qui est à droite d’Alain Juppé relève de la seconde partie de la proposition « la droite et l’extrême droite ».

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  • JT du Mercredi 16 Mars 2016 : Terrorisme / Coup de filet percé en Belgique

  • Pédophilie : et si Manuel Valls commençait par balayer devant sa porte ?

    Mardi, Manuel Valls a demandé au cardinal Barbarin, qui fait l’objet d’une plainte pour « non-dénonciation de faits pédophiles », de « prendre ses responsabilités » : « Je respecte la présomption d’innocence. Je ne suis pas juge », cependant, « j’attends non seulement des paroles mais aussi des actes ».

    De fortes paroles. Qu’on lui recommande de s’appliquer d’abord à lui-même.

    Nous aussi, nous attendons non seulement des paroles mais des actes. Il dit qu’il respecte la présomption d’innocence ? Qu’il le fasse ! En se taisant. Et en laissant la justice suivre son cours, en dehors de tout contexte cinématographique, médiatique, idéologique.

    Nous aussi, nous attendons qu’il prenne ses responsabilités de chef du gouvernement.

    Qui n’est plus un militant socialiste goguenard pour lequel l’Église est une cible facile en même temps qu’horripilante, comme tous les boucs émissaires courbant l’échine sans répondre – la littérature en est truffée -, qu’ils soient femme battue, esclave noir ou enfant du placard.

    Qui ferait bien de commencer par balayer devant sa porte. Il veut parler de pédophilie ? Parlons-en.

    Il y a un an, en mars 2015, éclatait le scandale de l’école de Villefontaine dans l’Isère – où le nouveau directeur, qui était aussi instituteur, a avoué avoir violé des fillettes de CP : il est apparu qu’il avait été condamné en 2008, pour possession d’images pédopornographiques, sans que cela n’empêche sa promotion – et aussi celui du professeur d’EPS d’Orgères, près de Rennes, dont l’ex-compagne avait alerté sans succès le ministère.

    Il ne s’agit pas de faire un concours sordide. Ni de minimiser les faits. « C’est encore plus horrible quand c’est fait par un prêtre », a affirmé Mgr Barbarin. Et les catholiques, dont je suis, partagent son avis, pour mille raisons, dont l’une, bien égoïste, est que leurs enfants sont les premiers concernés, et une autre encore que les coupables ne peuvent ignorer ces paroles de l’Évangile :

     Si quelqu’un scandalisait l’un de ces petits enfants qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son cou une meule de moulin, et que l’on jette au fond de la mer. »

    Il ne s’agit pas non plus d’exonérer sans savoir Mgr Barbarin – on ne peut reprocher à Manuel Valls de se substituer à la justice et l’imiter – mais de faire montre d’un minimum d’équité : Manuel Valls a-t-il demandé à l’inspectrice, à Najat-Vallaud-Belkacem ou à tout autre échelon de la chaîne hiérarchique de l’Éducation nationale de démissionner ? La protection des écoliers du « public » importerait-elle moins que celle des scouts catholiques ?

    Rappelons que les derniers « attouchements » dans l’affaire lyonnaise ont eu lieu en 1991, soit 11 ans avant que Mgr Barbarin ne soit nommé archevêque, 17 ans avant qu’il n’en soit informé par la rumeur publique.

    Si l’on veut remonter en arrière, remontons ! Mais pour tout le monde. Dans un article de 2001 intitulé « École, le tableau noir de la pédophilie », Libération parle de « culture de l’étouffement » jusqu’à la fin des années 90, quand « le combat laïque était vif » et l’école publique préférait « tenir secrètes ses mauvaises histoires » en « refilant le mistigri » – entendez en mutant le problème. Et le papier fourmille d’exemples.

    On le sait, le célibat des prêtres dans ce monde libertaire est une anomalie. Suscite tous les fantasmes. Il faut mettre les curés sur un bûcher, comme on brûlait, dit-on, les roux. Que des études anglo-saxonnes, comme celle du professeur Thomas Plante de Stanford, montrent que les prêtres sont statistiquement deux à quatre fois moins concernés que la population masculine en général par la pédophilie importe peu. On connaît le comique de répétition. Il y a aussi la vérité de répétition.

    À force d’entendre bruisser côte à côte les mots « prêtre » et « pédophile », ils finiront bien par former pléonasme, n’est-ce pas ?

    Source

    http://www.altermedia.info/france-belgique/bvoltaire/pedophilie-et-si-manuel-valls-commencait-par-balayer-devant-sa-porte_155840.html#more-155840

  • Guerre, immigration et terrorisme !

    Samedi 19 mars 2016, CIVITAS organise avec le Rassemblement pour la Syrie etAlliance for Peace and Freedom, un colloque à Paris de 14h à 18h, au Forum de Grenelle. Jean-Marie Le Pen, Pierre Hillard, Elie Hatem, Mère Agnès-Mariam de la Croix, Jean-Michel Vernochet, Youssef Hindi, Damien Viguier, Alexandre Marchenko et Alain Escada débattront sur la guerre au Proche Orient, l’immigration et le terrorisme

  • Ce que cache le lynchage « médiatico-idéologique » du cardinal Barbarin.

    A l’heure , ou après l’affaire de Villefontaine, on s’aperçoit que des enseignants pédophiles déjà condamnés continuent d’exercer auprès de mineurs et que l’Education Nationale a décidé d’étudier 900.000 casiers judiciaires , voilà qu’une affaire vieille de 20 ans refait curieusement surface contre un cardinal très populaire au sein de l’Eglise française et très volontaire dans sa lutte contre le mariage homosexuel..

    Pourtant , ce n’était pas contre l’Eglise que Christophe Barbier journaliste de l’Express, exprimait ainsi son dégout en avril 2015 : « Des enseignants ou des directeurs d’école qu’un rectorat se contente de muter quand il y a des soupçons ou des rumeurs, des condamnations que l’administration escamote, des parcours erratiques que les hiérarchies trouvent normaux… Quand un enfant est violé, le malaise s’installe dans la civilisation ; quand il apparaît que le système fait preuve d’une passivité coupable, sinon complice, et l’Etat, d’une cécité catastrophique, sinon criminelle, c’est la nausée qui monte »

    Mais, au-delà de ces faits de société, il y a des choix purement idéologiques que Zemmour dénonçait encore récemment et qui laissent à penser que l’Etat souhaite s’accaparer l’éducation de nos enfants jugés par lui, victimes de leurs parents réactionnaires avec le dispositif « ligne Azur » en demandant notamment à des enfants dès l’âge de 11 ans quelles sont leurs pratiques sexuelles.

    Dans une lettre du 4 janvier 2013 adressée aux « rectrices et recteurs », M. Peillon, alors ministre de l’Éducation nationale, nous faisait savoir que dans la mesure où nos mentalités lui déplaisaient, il se proposait de les changer en s’appuyant sur la jeunesse par l’intermédiaire, entre autres, du dispositif « Ligne Azur ».[....]

    Olivier Dejouy

    La suite sur Le Réveil Français

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Ce-que-cache-le-lynchage-mediatico

  • Défendre son identité n'est pas un crime !

    Nous sommes en 1971 et Claude Lévi-Strauss donne une conférence pour l'UNESCO sur le thème Race et culture.

    Sa conclusion est sans appel : la protection des particularismes identitaires d'une culture passe par une fermeture minimum aux cultures extérieures.
    Protéger son identité ne peut pas être assimilé à du racisme ou à de la xénophobie, c'est une constante humaine que de vouloir transmettre son identité à ses descendants.
     
    Vous trouverez ci-dessous quelques lignes magnifiques de son intervention.
    « La fusion progressive de populations jusqu’alors séparées par la distance géographique, ainsi que par des barrières linguistiques et culturelles, marquait la fin d’un monde qui fut celui des hommes pendant des centaines de millénaires, quand ils vivaient en petits groupes durablement séparés les uns des autres et qui évoluaient chacun de façon différente, tant sur le plan biologique que sur le plan culturel. Les bouleversements déclenchés par la civilisation industrielle en expansion, la rapidité accrue des moyens de transport et de communication ont abattu ces barrières. En même temps se sont taries les chances qu’elles offraient pour que s’élaborent et soient mises à l’épreuve de nouvelles combinaisons génétiques et des expériences culturelles. Or, on ne peut se dissimuler qu’en dépit de son urgente nécessité pratique et des fins morales élevées qu’elle assigne, la lutte contre toutes les formes de discrimination participe de ce même mouvement qui entraîne l’humanité vers une civilisation mondiale, destructrice de ces vieux particularismes auxquels revient l’honneur d’avoir créé les valeurs esthétiques et spirituelles qui donnent son prix à la vie et que nous recueillons précieusement dans les bibliothèques et dans les musées parce que nous nous sentons de moins en moins certains d’être capables d’en produire d’aussi évidentes.
    Sans doute nous berçons-nous du rêve que l’égalité et la fraternité régneront un jour entre les hommes sans que soit compromise leur diversité. Mais si l’humanité ne se résigne pas à devenir la consommatrice stérile des seules valeurs qu’elle a su créer dans le passé, capable seulement de donner le jour à des ouvrages bâtards, à des inventions grossières et puériles, elle devra réapprendre que toute création véritable implique une certaine surdité à l’appel d’autres valeurs, pouvant aller jusqu’à leur refus, sinon même leur négation. Car on ne peut, à la fois, se fondre dans la jouissance de l’autre, s’identifier à lui, et se maintenir différent. Pleinement réussie, la communication intégrale avec l’autre condamne, à plus ou moins brève échéance, l’originalité de sa et de ma création. Les grandes époques créatrices furent celles où la communication était devenue suffisante pour que des partenaires éloignés se stimulent, sans être cependant assez fréquente et rapide pour que les obstacles indispensables entre les individus comme entre les groupes s’amenuisent au point que des échanges trop faciles égalisent et confondent leur diversité. »
    Il fait même l'éloge des frontières
    , voyant en elles une nécessité "pour développer des différences".

    « Une culture consiste en une multiplicité de traits dont certains lui sont communs, d’ailleurs à des degrés divers, avec des cultures voisines ou éloignées, tandis que d’autres les en sépare de manière plus ou moins marquée. Ces traits s’équilibrent au sein d’un système qui, dans l’un et l’autre cas, doit être viable, sous peine de se voir progressivement éliminé par d’autres systèmes plus aptes à se propager ou à se reproduire. Pour développer des différences, pour que les seuils permettent de distinguer une culture des voisines deviennent suffisamment tranchés, les conditions sont grosso modo les mêmes que celles qui favorisent la différenciation biologique entre les populations: isolement relatif pendant un temps prolongé, échanges limités, qu’ils soient d’ordre culturels ou génétiques. Au degré près, les barrières culturelles sont de même nature que les barrières biologiques; elles les préfigurent d’une manière d’autant plus véridique que toues les cultures impriment leur marque au corps: par des styles de costume, de coiffure et de parure, par des mutilations corporelles et par des comportements gestuels, elles miment des différences comparables à celles qui peuvent exister entre les races; en préférant certains types physiques à d’autres, elles les stabilisent et, éventuellement, les répandent. »
    Appelé à se justifier de ses propos dérangeant, il reste droit dans ses bottes, condamnant même la banalisation des accusations de racisme et de xénophobie.

    « Je m’insurge contre l’abus de langage par lequel, de plus en plus, on en vient à confondre le racisme et des attitudes normales, légitimes même, en tout cas inévitables. Le racisme est une doctrine qui prétend voir dans les caractères intellectuels et moraux attribués à un ensemble d’individus l’effet nécessaire d’un commun patrimoine génétique. On ne saurait ranger sous la même rubrique, ou imputer automatiquement au même préjugé l’attitude d’individus ou de groupes que leur fidélité à certaines valeurs rend partiellement ou totalement insensibles à d’autres valeurs. Il n’est nullement coupable de placer une manière de vivre et de la penser au-dessus de toutes les autres et d’éprouver peu d’attirance envers tels ou tels dont le genre de vie, respectable en lui-même, s’éloigne par trop de celui auquel on est traditionnellement attaché. Cette incommunicabilité relative peut même représenter le prix à payer pour que les systèmes de valeurs de chaque famille spirituelle ou de chaque communauté se conservent, et trouvent dans leur propre fonds les ressources nécessaires à leur renouvellement. Si comme je l’ai écrit ailleurs, il existe entre les sociétés humaines un certain optimum de diversité au-delà duquel elles ne sauraient aller, mais en dessous duquel elles ne peuvent non plus descendre sans danger, on doit reconnaître que cette diversité résulte pour une grande part du désir de chaque culture de s’opposer à celles qui l’environnent, de se distinguer d’elles, en un mot d’être soi : elles ne s’ignorent pas, s’empruntent à l’occasion, mais pour ne pas périr, il faut que, sous d’autres rapports persiste entre elles une certaine imperméabilité. »

    Pour aller plus loin, cet article très complet du blog "Noix Vomique" - duquel nous nous sommes très largement inspirés - revient en détail sur cette passionnante histoire qui fit couler beaucoup d'encre !

    http://www.ventscontraires.fr/2015/12/defendre-son-identite-nest-pas-un-crime.html

  • Malika Sorel : « Pourquoi la loi El Khomri est communautariste »

    Malika Sorel révèle un aspect peu connu de la réforme du Code du travail ; celle-ci affirme « la liberté du salarié de manifester ses convictions, y compris religieuses ». Pour Malika Sorel, [Figarovox du 10.03] les entreprises seront désormais soumises aux pressions communautaristes. D'autres considérations de fond nous rapprochent de cette analyse de Malika Sorel, notamment s'agissant de son rejet de l'idéologie européiste et s'agissant de son attachement aux frontières et à la nation.  LFAR 

    L'intention était louable. Il s'agissait de faire subir une cure d'amaigrissement à un code du travail devenu obèse au fil du temps. De le rendre plus simple, plus accessible et compréhensible. Mais on se retrouve au final avec un outil de déstabilisation massive.

    Le respect des commandements religieux posés comme principe supérieur à tous les autres

    Dans ce projet de loi travail, chose étrange, un point fort préoccupant est passé sous silence. Nul - ou presque -, ne dénonce en effet la réaffirmation de ce qui n'est autre qu'une insécurité juridique, aussi bien pour les entreprises que pour les salariés. Dans son préambule, le projet de loi travail dit El Khomri pose comme principe essentiel le respect des commandements religieux. La liberté de pratique est totale et c'est à l'entreprise qu'il revient de motiver toute limitation ou restriction en la matière. C'est ainsi que l'article 6 stipule que « la liberté du salarié de manifester ses convictions, y compris religieuses, ne peut connaître de restrictions que si elles sont justifiées par l'exercice d'autres libertés et droits fondamentaux ou par les nécessités du bon fonctionnement de l'entreprise et si elles sont proportionnées au but recherché. »

    Comment les entreprises peuvent-elles accepter de se laisser ainsi passer la bride, alors même qu'elles sont aux premières loges pour constater et déplorer la montée en puissance, ces dernières années, des demandes liées à la pratique religieuse?  Ces dernières ont même conduit au doublement du nombre de conflits, au sein des entreprises, en seulement un an, comme en atteste l'étude publiée en avril 2015 par l'Observatoire du fait religieux en entreprise et l'Institut Randstad. Si les patrons le déplorent, c'est qu'ils savent à quel point ces conflits entravent la cohésion des équipes et peuvent engendrer un climat délétère au sein de l'entreprise, sans compter le risque de glissement de certaines équipes vers un fonctionnement communautaire, comme cela a pu être constaté entre autres à la RATP. Quant aux Français, selon une enquête IFOP de décembre 2015, ils sont 76 % à se déclarer favorables à l'interdiction du port de signes religieux ostensibles dans les entreprises privées.

    À défaut d'instaurer la neutralité religieuse en entreprise, tant attendue aussi bien par les patrons que par les salariés, il eût fallu, faute de mieux, que ce projet de loi Travail ne mentionne rien à ce sujet pour ménager aux entreprises la possibilité de se doter d'un règlement intérieur qui leur permette de se protéger, comme ont su le faire aussi bien l'entreprise Paprec que la crèche Baby Loup.

    Dans le rapport « De la neutralité religieuse en entreprise » que le Haut Conseil à l'Intégration avait remis au Premier ministre en septembre 2011, nous faisions déjà état de la gravité d'une situation à laquelle il convenait de remédier, pour peu que l'on soit attaché à ce que les entreprises ne se transforment pas en champs de bataille. La vraie question est là, et elle pose celle de l'utilité du politique lorsqu'il en vient à installer les conditions du conflit.

    Le salarié « mouchoir jetable »

    Cette loi Travail prétend rendre plus facile d'accès le CDI, en lieu et place du CDD. Or, lorsque l'on y regarde de plus près, ce qui est proposé est ni plus ni moins que la transformation du CDI en contrat précaire. Il suffira en effet que le carnet de commandes s'allège suite à une évolution de conjoncture ou même simplement à des erreurs de positionnement marketing de la part du management, pour que le CDI puisse prendre fin. il s'agit donc tout bonnement d'un CDIP, ou CDI Précaire. Nous connaissions déjà les salariés variables d'ajustement qui trinquent - souvent seuls - pour les erreurs de leur patron lorsque ce dernier n'a pas su anticiper les transformations de son environnement, ou s'il a commis des erreurs de gestion. Voici l'ère nouvelle du salarié « mouchoir jetable », qui ne constitue en rien un progrès. Ce projet de loi Travail est bien trop déséquilibré et injuste pour être adopté.

    Dans une entreprise, tout comme dans une famille ou une nation, le lien de confiance est primordial. Il est le principal moteur de tout engagement à faire, et surtout à bien faire. Un salarié qui travaille avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête ne peut donner le meilleur de lui-même. Entreprises comme salariés se trouvent perdants en fin de compte. Eu égard à la situation anxiogène dans laquelle de nombreux Français sont plongés, il n'est pas possible, aujourd'hui, d'exiger d'eux davantage. Il faut au préalable restaurer un climat de sécurité et retisser les liens de confiance.

    Chat échaudé craint l'eau froide

    Les élites politiques dirigeantes nous assurent que cette loi Travail ouvrirait la voie à la relance de l'emploi. Nul n'en apporte la preuve formelle mais il nous faudrait, une fois encore, les croire sur parole, comme nous les avons crues pour le projet d'élargissement de l'Union européenne, qui devait nous ouvrir la voie de la prospérité et de la paix. Force est de constater qu'en guise de prospérité, de plus en plus d'Européens vivent dans l'angoisse du lendemain et que les classes moyennes vivent dans la hantise du déclassement. Quant à la paix, elle n'a jamais été aussi précaire. Nos élites nous demandent désormais de nous habituer à vivre durablement avec la menace d'attentats comme ceux du 13 novembre, et même de plus grande ampleur. Le Président de la République n'a-t-il pas lui-même déclaré que la France était en guerre ? C'est l'un des rares domaines, peut-être même le seul, où il ne se soit pas trompé.

    Si l'Europe vacille et que tant de repères s'écroulent autour de nous, c'est parce que nous n'aurions pas poussé assez loin l'intégration européenne, de même que pour résoudre le problème du chômage, nous n'aurions pas poussé assez loin la « flexisécurité ». Pour l'emploi, la réponse serait la loi El Khomri, et pour l'Europe, l'enterrement des nations qu'appellent de leurs vœux tant de dirigeants européens qui, dans un remake des Bourgeois de Calais, abandonnent les clés de nos frontières à la Turquie tout en déposant à ses pieds, en guise d'offrande, quelques milliards d'euros et la suppression des visas pour ses 75 millions de ressortissants.

    Est-ce en augmentant les doses du traitement que l'on peut espérer en faire disparaître les effets secondaires indésirables ? Si un tel conseil vous était prodigué par votre médecin, persisteriez-vous à placer votre santé et votre bien-être entre ses mains ? Comme le disait si bien Octave Mirbeau: «Les moutons vont à l'abattoir. Ils ne se disent rien, eux, et ils n'espèrent rien. Mais au moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, l'électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois. Il a fait des révolutions pour conquérir ce droit. » Et vous, êtes-vous plus moutonnier que les moutons ? 

    Malika Sorel-Sutter    

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Gauchisation : le FN s'écarte du SIEL

    "Lors de sa séance du 29 février, le bureau politique du Front national a décidé que la double appartenance entre le FN et le Siel, parti associé au Rassemblement Bleu Marine, était désormais proscrite. [...] Si Karim Ouchikh, président du Siel (qui n’a pas souhaité commenter cette décision), n’est pas concerné, puisqu’il n’a jamais adhéré au FN, il en va différemment pour beaucoup d’adhérents de son parti, à commencer par l’un de ses vice-présidents, Frédéric Pichon, qui, selon le site internet du Front national, est toujours membre du comité central du FN. Ce sont plusieurs dizaines de membres du Siel qui sont concernés. En contraignant ses adhérents à choisir et en ne doutant pas qu’ils opteront pour le Front national, le FN espère affaiblir le président du Siel dont les critiques sur les conclusions du séminaire frontiste de début février n’ont pas du tout été bien perçues. [...]

    Samedi dernier, la fédération FN du Pas-de-Calais dirigée par Laurent Brice, premier adjoint au maire FN d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois, accueillait pour conférencier Bertrand Dutheil de la Rochère, qui n’est pas membre du Front national mais président de Patrie et Citoyenneté, une microscopique formation de « patriotes de gauche » membre du RBM. Mieux encore : le tweet par lequel Dutheil se félicitait de son « excellente et passionnante discussion avec les militants frontistes du Pas-de-Calais sur islam et laïcité » a été aimé et rediffusé par Philippot. Deux poids deux mesures ?"

    Karim Ouchikh, dont les critiques n’ont pourtant jamais dépassé les limites du débat politique, souhaite que la stratégie de Marine Le Pen s’ouvre aux aspirations de l’électorat de droite, notamment sur les plans sociétal et économique. Analyse confirmée par l'élection de dimanche dernier, qui a vu cet électorat, dans les Yvelines, placer le candidat se réclamant de La Manif pour tous devant celui du Front national ! Vincent Collo, pour le FN, a recueilli 9,38 % des voix, et Benjamin La Combe (Yvelines pour tous), 9,56 %.

    Karim Ouchikh a aussi été informé que son intervention prévue, en avril, devant les adhérents FN de Marseille sur le thème de l’identité était annulée. Raison invoquée : seuls les cadres du FN sont désormais autorisés à s’exprimer devant les membres du parti. Or c’est faux comme le montre la dernière information de Minute citée ci-dessus.

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  • Communication • Le Roi pourquoi pas ? La question demeure, l'image change ...

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    Les plus anciens attachés à la cause royale, parmi nos lecteurs, s'ils ont769162644.png milité à l'Action française, ou se sont simplement intéressés à elle, vers la fin des années 1950, se souviendront du slogan ci-contre (image de droite) qui fit l'objet d'une affiche collée en grande quantité, dans toute la France, et spécialement dans le Midi, aux environs de ces années là. Il y en eut tant et tant sur les murs et les platanes de nos villes et régions que nul ne pouvait les ignorer. La recherche graphique était minimale, l'esthétique primitive. Mais tout le monde connaissait l'affiche avec son slogan à la forme interrogative; « le Roi, pourquoi pas ? » c'était une question qui revenait dans les conversations; et il fallut du temps pour que son souvenir s'efface. Remplacé, plus tard, dans des proportions au moins comparables par les affiches éponymes des rassemblements royalistes de Montmajour et des Baux de Provence, frappées de l'insigne des Camelots du Roi. Ainsi devenu célèbre hors de nos cercles ...

    Les temps ont passé et d'autres actions, d'autres slogans se sont imposés au fil des circonstances politiques, tandis que s'installait le règne impératif d'Internet, puis des réseaux sociaux qui ouvraient à la communication politique ce caractère immédiat, rapide, indéfiniment renouvelable, massif et quasi gratuit dont nous usons et peut-être abusons aujourd'hui. Tel est aujourd'hui pour une bonne part le service de nos idées, tandis que - il faut le constater - murs et platanes où l'on puisse coller des affiches en quantité sont devenus rares.

    Voici donc que les visuels tendent à supplanter les affiches d'antan, pour envahir les réseaux sur le net, et que de nombreux militants de toutes tendances - notamment dans la jeune génération d'Action française - s'emploient à en composer en tout aussi grand nombre, souvent avec talent, technicité, spécialisation.

    En revanche, le fond demeure. [La fuente permanece - la source demeure - dit un très beau chant espagnol]. A preuve, le visuel en tête de cette note - réalisé par un militant d'Action française Provence - lequel reprend - et actualise graphiquement - le vieux slogan (presque) oublié ... Demanderait-t-il à revivre ?

    Qu'en diront les plus anciens ? Qu'en pensent les plus jeunes ? On nous excusera de ces questions et considérations militantes que d'aucuns trouveront peut-être frivoles, mais qui nous paraissent pourtant avoir leur importance.  LFAR 

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