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France et politique française - Page 3523

  • Le chaos à Calais (Présent 8407)

    Alors que les clandestins sont chaque soir plus nombreux à tenter de passer en force le tunnel sous la Manche, le ministre de l’Intérieur se dédouane lamentablement de ses responsabilités sur la direction d’Eurotunnel.
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    L’invasion de Coquelles par 2 200 clandestins lundi soir, puis 2 300 la nuit suivante, a rendu la situation totalement ingérable pour Eurotunnel, qui affirme avoir intercepté depuis le 1er janvier plus de 37 000 migrants ! Appelant Paris et Londres à une « réaction appropriée », son PDG devait même confier qu’« on est face à des invasions systématiques ». Une situation d’autant plus grave que les accidents se multiplient. Ainsi, mercredi, un Soudanais était retrouvé mort au pied d’une navette, portant à neuf le nombre de décès survenus aux environs du site depuis fin juin.

    Particulièrement remonté par la lettre que lui a adressée Cazeneuve l’accusant d’avoir divisé par trois les moyens humains consacrés à la sécurité depuis 2002, Jacques Gournon devait rappeler que son groupe avait dépensé 13 millions d’euros lors de ces six derniers mois pour mettre en place des moyens de surveillance. Une somme dont Eurotunnel entend bien se faire rembourser puisque la société demande une indemnisation de 9,7 millions d’euros. Et ce n’est pas fini : invoquant l’impact économique sur sa commune, Natacha Bouchart, maire LR de Calais, devait réclamer mercredi « une compensation financière de plus de 50 millions d’euros ».

    Le prix du laxisme migratoire

    Une affaire très grave donc, mais que l’Intérieur gère avec une désinvolture déconcertante. En effet, explique-t-on, place Beauvau, la situation « est la même depuis deux mois et demi », mais Eurotunnel a choisi aujourd’hui de communiquer… Une version contestée par Gilles Debove, du syndicat Unité SGP-FO police, qui indiquait mercredi que « pendant 15 jours d’activité en mai, 1 900 tentatives d’intrusion avaient été répertoriées. C’est-à-dire la même chose qu’en une nuit ces derniers jours ». Une situation évidemment ingérable pour la police. Et ce ne sont pas les 120 CRS supplémentaires promis par Cazeneuve qui vont changer la donne.

    En réalité, comme le soulignait mercredi Marion Maréchal-Le Pen, « nous payons là un laxisme qui est trouvé bien en amont, c’est-à-dire le laxisme des politiques migratoires à la fois européenne (…) et des différents pays, dont la France ».

    Franck Delétraz

    http://fr.novopress.info/actualite-politique-internationale-culture-sport-depeches/a-la-une/actualite-politique/

  • Quoi qu’on en pense, le FN a « droitisé » la France

    En France, une recette politique paye : se « droitiser » même à droite ! Après le Sarkozy cru 2007, le Juppé, qui l’eût cru, 2017… Un sondage fait passer devant Marine Le Pen celui qui, jusqu’alors « droit dans ses bottes », se retrouve « à droite dans ses tongs » !

    Selon le dernier sondage IFOP/RTL, un seul candidat du premier tour de la présidentielle 2017 parviendrait à faire mieux que Mme Marine Le Pen (FN) : M. Alain Juppé (Les Républicains). À remarquer tout de même que, selon ce sondage (ou du moins selon les résultats retravaillés par les « spécialistes » de l’IFOP pour corriger « ce que le sondé a dit mais qu’il ne voulait pas dire parce qu’en réalité il vote pour… »), ce ne sont pas 10, ni 5, ni 3 points qui séparent M. Juppé de Mme Le Pen. Non, ce n’est qu’un seul et unique petit point : l’IFOP lui accorde 28 %, et 27 % « seulement » à la candidate FN… Cela n’a pas empêché Le Parisien d’y aller d’une dithyrambe pour le Bordelais : M. Juppé est « le favori de la prochaine présidentielle […] qui caracole en tête des cotes de confiance depuis plusieurs mois ».

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  • Droite en France : « Le clivage passe entre populistes et médiagogues »

    La notion de « droite » a-t-elle encore un sens en France ? Non s’il s’agit d’opposer le PS et l’UMP. Car le véritable clivage oppose les populistes à l’écoute de l’électorat aux médiagogues à l’écoute des médias. Oui, s’il s’agit de distinguer et d’analyser les comportements électoraux. Et sur le fond la notion de droite garde un sens : l’attachement aux racines, à la continuité et à la tradition. La droite, c’est aussi un tempérament, une attitude et des valeurs : celles du LIS, des libertés, de l’identité et de la souveraineté. Voici les réponses de Jean-Yves Le Gallou à Éric Letty de Monde et vie.


    M&V : LA PRÉSIDENTIELLE ET LES LÉGISLATIVES MONTRENT UNE NOUVELLE FOIS QUE L’UNION DE LA GAUCHE EST POSSIBLE, ALORS QUE, DANS LES FAITS DU MOINS, CELLE DES DROITES NE L’EST PAS. « NOS VALEURS NE SONT PAS LES MÊMES », AFFIRMENT LES APPAREILS POUR S’EN JUSTIFIER. FINALEMENT, PARLER DE DROITE A-T-IL ENCORE UN SENS ?

    Jean-Yves Le Gallou : Cela garde un sens sur le plan des idées, mais plus beaucoup sur celui des oppositions entre appareils partisans. On peut encore parler des idées de droite, mais je ne crois pas que l’on puisse assimiler le PS à la gauche, ni l’UMP à la droite, ces deux partis se situant dans un mouchoir de poche idéologique: l’un et l’autre sont favorables au libre-échange, à l’ouverture des frontières, à l’immigration… En revanche, leurs électorats diffèrent. L’électorat de base de la gauche est constitué par les minorités ethniques, les élites mondialisées et urbanisées, celui de la droite par les périphéries et les classes populaires et moyennes. En fait, le vrai clivage ne passe pas entre les appareils politiquement corrects du PS et de l’UMP, qui ne sont ni de droite, ni de gauche et communient dans le même politiquement correct, mais entre les populistes et les médiagogues.

    COMMENT LES DÉFINISSEZ-VOUS ?

    Le populiste est à l’écoute de l’électorat, le médiagogue à l’écoute des médias. Les médiagogues savent qu’aujourd’hui, pour devenir ministre ou être élu président de la République, il faut être sélectionné par les médias et tenir le discours qui leur plaît et qu’ils attendent. Or, les dirigeants politiques UMP, et même, dans une moindre mesure, ceux du Front national, sont amenés à passer beaucoup de temps avec les gens des médias, vecteurs de l’idéologie dominante. Les campagnes électorales – c’est leur bon côté – les contraignent à reprendre contact avec les réalités et les valeurs du peuple. C’est ainsi que Nathalie Kosciusko-Morizet, qui aime pourtant les journalistes, leur a interdit de l’accompagner pendant sa campagne électorale, les propos qu’elle allait devoir tenir à ses électeurs risquant de leur déplaire.

    SELON-VOUS, QU’EST-CE QUI DIFFÉRENCIE FONDAMENTALEMENT, SUR LES VALEURS, LA DROITE DE LA GAUCHE, ET L’HOMME DE DROITE DE L’HOMME DE GAUCHE ?

    La droite est attachée aux racines, à la continuité et à la tradition, tandis qu’à gauche prévaut toujours la logique de la table rase. C’est pourquoi l’UMP ne peut pas être située à droite lorsqu’elle tient un discours « moderniste ». La droite accepte les différences et refuse l’égalitarisme et le nivellement sous toutes ses formes : hommes/femmes, catholique/musulman, blanc/noir, Français/Anglais… Quant à la différence entre l’homme de droite et l’homme de gauche, je dirai que l’idéal de l’homme de droite est celui du héros tragique, pour qui il importe de bien se tenir et qui privilégie les valeurs d’honneur, de droiture, à l’opposé du monde marchand. Il se heurte en effet à la domination absolue de ce monde marchand, qui refuse et gomme toutes les différences à l’exception de celles créées par l’Argent.

    L’homme de gauche, quant à lui, revendique une certaine justice, qui risque toujours de se transformer en égalitarisme.

    L’EXPRESSION UTILISÉE PAR GUY MOLLET : « LA DROITE LA PLUS BÊTE DU MONDE », A FAIT FLORÈS. IL EST ADMIS QUE LES INTELLECTUELS SONT DE GAUCHE ET QUE LA DROITE N’A PAS D’IDÉES, ELLE GÈRE LA BOUTIQUE. QU’EN PENSEZ-VOUS ?

    C’est doublement faux. Premièrement, la droite n’est pas gestionnaire. Les deux tiers de la dette française sont dus à des gouvernements UMP, qui se prétendaient de droite. Au cours des cinq dernières années, Fillon et Sarkozy ont creusé un trou de 600 milliards d’euros : peuvent-ils après cela prétendre être de bons gestionnaires ? Deuxièmement, je ne suis pas du tout convaincu qu’en France l’intelligence soit de gauche : n’oublions pas que notre seul prix Nobel d’économie, Maurice Allais, l’homme qui avait annoncé la crise économique avec vingt d’avance, était de droite.

    Les intellectuels qui sont médiatisés sont de gauche, ce qui n’est pas pareil : ainsi, quantité de faussaires, comme B-H.L., Jacques Attali, ou le démographe Hervé Le Bras sont régulièrement invités sur les plateaux des télévisions. Mais je suis frappé par le nombre d’authentiques intellectuels qui sont en train de basculer à droite, comme Richard Millet, qui s’interroge sur la perte de sens et dénonce l’« immigration massive en Europe de peuples extra-européens », en rupture radicale avec le discours dominant ; le géographe Christophe Guilluy, qui a travaillé sur la fracture entre la périphérie et le centre urbain ; la démographe Michèle Tribalat ; Régis Debray, qui revient au concept de frontières ; en philosophie, Chantal Delsol, Philippe Nemo, Jean-François Mattéi ; en géopolitique, Aymeric Chauprade ; dans le domaine artistique, Jean-Louis Harouel, Jean Clair, Michel Maffesoli, Aude de Kerros, Christine Sourgins… On assiste aujourd’hui à une révolte des intellectuels contre le système dominant, mais les médias étouffent leur voix. La seule émission qui les reçoive, celle de Frédéric Taddéi sur France 3, a vu son temps de parole divisé par quatre – et ce n’est pas un hasard. Les vrais intellectuels sont de droite – mais sont placés sous l’étouffoir.

    SUR QUELS THÈMES ET QUELLES VALEURS PENSEZ-VOUS QUE LA DROITE PUISSE AUJOURD’HUI SE REFONDER ?

    Le lis : Libertés, Identité et Souveraineté !

    Propos recueillis par Eric Letty

    Pour Monde et vie

    14 rue Edmond Valentin

    75007 Paris

  • Qui sont les petits Blancs ?

    Qui sont les petits Blancs, ces Blancs pauvres prenant conscience de leur couleur de peau dans un contexte de métissage ? Sont-ils l’équivalent français des White trash américains ? Seraient-ils trop blancs pour intéresser la gauche, trop pauvres pour intéresser la droite ?

    Sur Fréquence Protestante, le 26/02/2014, Laurence Arven dialogue avec Aymeric Patricot à propos de son livre “Les petits Blancs” (Plein jour).

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Beaucaire : des commerçants musulmans s’en prennent à Julien Sanchez

     Julien Sanchez, le maire de Beaucaire, a été cité à comparaître – le mercredi 29 juillet – par des commerçants musulmans. En cause, deux arrêtés municipaux. L’un “interdisant l’exercice professionnel de toutes les épiceries, primeurs et commerces de distribution de 23 heures à 8 heures” dans un périmètre délimité du centre-ville. Et un autre “interdisant à tous les commerces” de travailler de 23 heures à 5 heures dans deux rues de la ville.

    Pour les plaignants, ces arrêtés municipaux “visent substantiellement les commerçants d’origine maghrébine, appartenant à la confession musulmane” car la période visée par ces arrêtés “couvre la période du ramadan” (sic).

    Julien Sanchez nie toute connotation discriminatoire : il affirme avoir pris ces arrêtés à la demande des riverains de ces quartiers résidentiels, qui l’ont alerté sur des nuisances sonores.

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  • FDesouche bouscule la hiérarchisation de l'information

    Pierre Sautarel, l’un des principaux contributeurs du site FdeSouche, raconte àPrésent :

    "J’ai reçu une convocation de la police pour une affaire de diffamation. Sur place j’ai appris que c’était dans le cadre d’une diffamation visant Pierre Bergé qui porte plainte. On me reproche d’avoir publié sur FdeSouche un lien vers un article du site Panamza que Pierre Bergé juge diffamatoire. Juste un lien. Même pas un copié-collé de l’article.

    La police vous a traité comme un terroriste.

    C’est sans doute à rapprocher des propos récents de la sénatrice verte Benbassa ou de Laurent Joffrin de Libération. Il y a toute une stratégie en ce moment pour essayer de mettre dans un même panier islamistes, catholiques traditionalistes et patriotes français selon l’idée que tous les ennemis de la France plurielle font le jeu d’Al-Qaïda. C’est de plus en plus le discours officiel. Oui j’ai été traité avec agressivité, les trois flics qui s’assoient autour de vous, qui vous assaillent de questions dans tous les sens, les remarques qui se veulent humiliantes : «vous n’avez pas le courage de vos idées, vous n’assumez pas», les coups d’énervement un peu feints. Ils voulaient absolument obtenir une chose : que je reconnaisse que je suis le directeur de la publication de FdeSouche.Or, je ne suis pas le directeur de publication du site. Le directeur est un Indien qui vit en Inde. La police l’a déjà recherché et a enquêté sur lui par le biais d’Interpol. Cette enquête a prouvé son existence. Pour le trouver, ils ont même convoqué des Tamouls de la région parisienne qui portaient un nom ressemblant. Des Tamouls du 93 qui se sont retrouvés auditionnés car ils croyaient que c’étaient eux les responsables de FdeSouche… Les grosses manœuvres !

    Vous les rendez fous, ces flics, pourquoi veulent-ils à tout prix que ce soit vous le responsable légal ?

    L’intérêt d’avoir un directeur de la publication sous la main c’est de le poursuivre. De multiplier les procédures à gogo, d’avoir accès à toutes les données informatiques du site, de faire des réquisitions et des perquisitions informatiques. On a alors un site qui est sous le contrôle de la police et de l’Etat. C’est ce qu’ils veulent. A partir du moment où FdeSouche est hébergé à l’étranger, il faudrait que ma prétendue diffamation soit considérée comme un délit dans le pays qui l’héberge pour poursuivre. Une procédure pour diffamation contre Pierre Bergé, franchement, en Inde, ils s’en foutent…

    Plus vous avez nié et plus les policiers se sont énervés. Ils sont partis perquisitionner chez vous et ont forcé votre porte ?

    Ils ont saisi mon smartphone que j’avais avec moi lors de la convocation. Ils se sont ensuite rendus chez moi, ont forcé la porte avec un serrurier et ont entièrement perquisitionné l’appartement à la recherche de mon matériel informatique et de mon ordinateur qu’ils n’ont pas trouvé.

    Vous pensez que Pierre Bergé a pu exercer une influence en haut lieu sur cette descente ? 

    Je pense que Pierre Bergé n’a même pas besoin de demander quoi que ce soit ni d’insister. Nous sommes dans une sorte de ploutocratie où quand un grand bourgeois proche du pouvoir comme Pierre Bergé porte plainte, on y prête plus d’attention que si c’est Madame Michu, fermière dans la Nièvre. Le juge se sent tout de suite pousser des ailes, protégé et autorisé à aller loin. Je pense que Pierre Bergé a porté plainte contre les propos et que c’est le juge qui fait du zèle. C’est l’impression que j’ai eue.

    — Est-ce que vous dérangez particulièrement en ce moment ? Vous agacez le pouvoir en place ?

    Dans une période où tout nous donne raison, ils sont ennuyés, oui. Que ce soit avec l’explosion de la délinquance, comme les 17 commissariats attaqués pendant la période du 14 juillet dont aucun média en vue n’a parlé, ou avec la montée des attentats islamistes,nous assistons à l’explosion de leur France plurielle et à une grave régression au niveau sécuritaire, identitaire et civilisationnelle. Et les gens en prennent de plus en plus conscience. Même François Hollande est obligé de parler d’identité nationale pendant son discours du 14 juillet ce qui prouve que c’est au cœur des motivations de l’opinion publique. Faire taire dans un tel contexte un des sites qui est le porte-parole de ces valeurs-là, ce serait pas mal pour eux.

    Tous les jours vous trouvez des exemples dans la presse locale ou nationale, des exemples qui passent en page 25 derrière les chiens écrasés et que vous collectez et mettez en lumière. C’est particulièrement efficace.

    On ne peut pas nous accuser de mentir. Nous bousculons toute leur hiérarchisation de l’information et nous avons plus de visibilité que certains journaux professionnels ou même locaux. [...]"

    Michel Janva

  • La révolte paysanne n’est pas qu’un feu de paille

    Elle pourrait embraser tout le pays.

    Lorsque des agriculteurs qui travaillent beaucoup plus de 35 heures par semaine ne trouvent plus dans leur activité, la vente de produits évidemment indispensables à la vie, mais aussi l’entretien de nos paysages, une source de revenus acceptables et que beaucoup sont surendettés pour répondre aux exigences de la concurrence, mais aussi à l’accumulation de normes que notre administration fait appliquer avec zèle, la révolte éclate avec une brutalité que seul un gouvernement désinvolte pouvait ne pas prévoir.

    L’année dernière, les intermittents du spectacle avaient obtenu le maintien de leurs avantages en perturbant les festivals de l’été. Cette année, les paysans ont amené le pouvoir à Canossa en fermant la route des vacances. Dans les deux cas, des Français ou des étrangers bienvenus – les touristes – ont servi d’otages. Dans les deux cas, l’intérêt catégoriel n’a fait aucun cas de l’image du pays et de l’intérêt général. La loi et l’ordre ont été, comme le veut une habitude nationale, bafoués par des actions contre lesquelles le gouvernement n’a même pas osé réagir alors qu’elles portent atteinte à des piliers de notre droit : la liberté de circuler ou la propriété. La compréhension relative des Français revenait à dire : ils ont raison, mais ils feraient mieux de s’en prendre aux industriels, aux distributeurs et surtout aux pouvoirs publics, plutôt qu’à nos vacances.

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  • Les menaces de Hollande aux risques des régionales

    À moins de 5 mois du scrutin régional, les gros moyens de désinformation ne focalisent pas encore sur les conséquences qu'il pourrait bien entraîner pour un pouvoir central démonétisé et à bout de souffle.

    Or, avant même de considérer les récentes déclarations présidentielles sur le lien entre sa candidature de 2017 pour un second mandat et l'évolution du taux de chômage, on devrait s'intéresser au camouflet qui peut être infligé, dès 2015, aux socialistes et pas seulement à leur chef, à la gauche en général.

    Sans craindre les tautologies on observera d'abord que ces élections, qui doivent se dérouler les 6 et 13 décembre dans les 14 nouveaux assemblages de départements de métropole et d'outre-mer répondront à des logiques précisément régionales, fort différentes d'une province à l'autre.

    Dans le Sud Ouest on a appris ce 27 juillet que l'accord national entre socialistes et radicaux de gauche permettra à ce vieux parti de jouer son rôle de dernier allié du président. Selon leur chef Jean-Michel Baylet, quels que soient les résultats électoraux, les Radicaux de gauche augmenteront leur nombre de conseillers régionaux, passant de 55 élus actuellement, à quelque 70. On est revenu de loin, car, malgré un déplacement de Cambadélis à Toulouse le 17 juillet, on pensait encore, le 21 juillet, à l'impossibilité d'une entente.

    Quant aux autres alliés du PS, ils se comportent comme des rats quittant le navire : dans quatre régions les écolos s'allient au Front de gauche.

    Et en Île de France, le président du parti communiste, pourtant déjà sénateur et président de la gauche européenne, Pierre Laurent annonçait le 28 juillet son intention de court-circuiter les ambitions de ses petits partenaires, l'inévitable Clémentine Autain et le sous-produit mélenchonien Coquerel. Le gestionnaire actuel du bastion stalinien entend se venger lui-même de Bartolone coupable d'avoir ravi au PCF en 2008 son fief de Seine-Saint-Denis.

    Sans surprise, en Provence, par ailleurs, la situation particulièrement fétide du vieux bastion socialiste des Bouches-du-Rhône empeste encore les interminables puanteurs de l'ère Guérini. Cette affaire, qui vient de loin, n'est absolument pas finie. Elle obscurcit un peu plus l'horizon déjà fort embrumé par 16 années d'une présidence Vauzelle, dont le héros se retire nimbé sinon de gloire, du moins du sentiment d'aisance que lui procure sans doute sa prospérité personnelle.

    Or, Valls a déclaré, le 22 juin, dans le cadre d'un Forum de l'assemblée nationale que "l'islam" serait un "enjeu électoral" de la prochaine présidentielle en 2017. Et on peut se demander si dans de nombreuses régions, à la faveur du scrutin de décembre, un avant-goût de cette bataille ne se dessinera pas.

    Ainsi pour revenir en Provence, par exemple, on a assisté à une charge affligeante d'Estrosi, signe de sa fébrilité, contre la benjamine des têtes de liste : or, si on prend au pied de la lettre une partie des actes, déclarations, postures, étiquetages, des promesses à défaut de réalisations du maire de Nice, on pouvait se demander jusqu'ici, au fond, sur la question de l'immigration et de l'islamisme ce qui le distingue vraiment du front national, observant que ce parti développe par ailleurs, sur l'économie et sur l'étatisme des positions beaucoup plus "à gauche".

    Que les cartes, par conséquent, soient truquées cela ne saurait être tenu pour entièrement nouveau.

    Mais une nouvelle donne se précise aussi sous le règne de Hollande. Il faudra bien reconnaître un jour à ce mauvais président ce mérite, le seul sans doute, d'avoir repoussé un peu plus les limites de l'imposture. Depuis la fondation de la Ve république nous y avons été habitués. Aujourd'hui cependant, l'impopularité présidentielle a dépassé des records jamais atteints. On se demande donc, en écoutant le nouveau ton sur lequel Hollande décline désormais son discours sur les chiffres du chômage, quelle porte de sortie il recherche.

    Nous voilà donc menacés d'être privés de la chance d'empêcher cet improbable père de la nation de figurer au second tour.

    J'ai bien peur qu'une telle hypothèse ne perturbe pas les départs du mois d'août de beaucoup de famille : il ne se représentera pas dites-vous ? bonne nouvelle, pensera-t-on bien qu'il associe cette perspective, en elle-même réjouissante, à une condition plus contristante, celle de voir l'emploi reculer encore.

    Mais comment imaginer que l'investissement, l'initiative privée et par conséquent l'embauche repartent de façon significative dans un pays qui persiste à gaspiller 56 % de son produit national en dépenses publiques ?

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/