
Rien de tel qu’un ancien responsable politique revenu à la vraie vie pour prononcer les mots qu’on a attendus en vain lorsqu’il était au pouvoir. Ainsi, Ségolène Royal ou Manuel Valls surprennent de temps à autre. François Fillon, Premier ministre de 2007 à 2012, a répondu assez clairement, ce 2 mai 2023, aux questions de la commission d’enquête de l'Assemblée nationale relatives aux ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères. Commençons par éjecter le prisme étroit d’esprit que l’extrême gauche NUPES a tenté d’imposer : la commission étant demandée et présidée par un député RN (Jean-Philippe Tanguy), elle n’a ni intérêt ni légitimité. Bien sûr. Le RN n’a-t-il pas bénéficié d’un prêt de la part d’une banque russe ? Et voilà pourquoi la commission devait être muette.