
Après son brillant essai sur le « pari bénédictin », que nous avions évoqué notamment ici et là, Rod Dreher développe dans un nouvel ouvrage une réflexion pour répondre au totalitarisme soft occidental. Suite à de nombreux témoignages de dissidents du système soviétique, il constate que l’Occident verse à son tour dans un totalitarisme qui ne dit pas son nom, plus proche du monde d’Huxley que d’Orwell. Sans goulag ni tortures physiques, mais dans un version ‘douce’, avec mises au ban, politiquement correct imposé jusque dans l’entreprise, matraquage idéologique en faveur de la culture de mort, au point que nos libertés s’amenuisent petit à petit. Pas d’interdiction officielle d’opinion, pas de déploiement d’un État policier, mais l’émergence insidieuse d’une tyrannie douce qui, sous l’égide d’un credo progressiste, annihile tout esprit critique et paralyse jusqu’au plus indépendant des libres penseurs. Qu’est-ce que le soft totalitarisme ? Comment l’homme moderne en vient-il à renoncer à sa liberté d’expression et aux lumières du bon sens ? Pourquoi l’Occident est-il gagné par la novlangue et la réécriture de l’histoire ?