Que le féminisme puisse être une idée chrétienne, cela scandalise certains de nos lecteurs. Que cette idée chrétienne, nous considérions qu’elle est devenue folle, cela en scandalisera d’autres. Essayons de revenir à la révélation biblique pour mettre tout le monde d’accord.
« Si telle est la condition de l'homme par rapport à la femme, mieux vaut ne pas se marier » s'écrient les apôtres unanimes, quand Jésus leur enseigne l'indissolubilité du mariage, c'est-à-dire, dans l'Évangile de Matthieu (19,10), selon la coutume juive, l'interdiction de la répudiation de la femme par l'homme. Dans l'Évangile de Marc, il n'est pas question seulement de répudiation, mais de divorce l'égalité de l'homme et de la femme est ainsi explicitement marquée : « Si un homme quitte sa femme et en épouse une autre, il commet un adultère à l'égard de sa première femme. Et si une femme quitte son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère » (Me 10). Saint Paul donnera la clé d'une telle sévérité, en insistant sur le fait que le corps de chacun des époux ne lui appartient plus, mais à son conjoint : « Le corps de la femme n’est point en sa puissance, mais en celle du mari. De même le corps du mari n’est point en sa puissance, mais en celle de la femme » (I Co. 7 4).