J’ai longuement fréquenté, Jean Madiran comme directeur du quotidien Présent, retour sur son combat contre l’hérésie du XXIe siècle qui est plus que jamais d’actualité.
Les éditions Via Romana viennent de redonner, cinq ans après la disparition de son auteur, une nouvelle édition de L'hérésie du XXe siècle, qui fut assurément l'un de ses maîtres livres.
Rééditer L'hérésie du XXe siècle, c'est poser, au XXIe la question de son actualité. Cette hérésie ici évoquée n'est pas définie par Jean Madiran. Elle est l’expression du modernisme condamné par saint Pie X, et prolongé par ce qu'on a appelé le progressisme. À la première ligne de son ouvrage, l'auteur souligne qu'elle est « celle des évêques ». Le constat était fort, sans doute, mais s'autorisait, en cette fin des années 1960 où il fut rédigé, de l'autorité même du Pape Paul VI qui évoquait, à la même époque, à propos de « la mentalité postconciliaire » une recrudescence du modernisme.