
Cet article a été initialement publié pour l’excellent site de Liberté politique, à lire et soutenir.
Le 21 novembre 615, au fond d’une grotte obscure près du monastère de Bobbio, dans le nord de l’Italie, s’éteignait en ermite le plus grand fondateur de monastères du VIIe siècle, saint Colomban. La règle qu’il avait imposée à ses maisons religieuses et qui se répandait alors dans toute la chrétienté latine allait permettre d’unifier l’univers monastique européen. De ces monastères rejaillissaient la civilisation, sous la plume des moines et par la force de leurs bras.
L’OCCIDENT des IVe-Ve et VIe siècles avait failli voir disparaître la jeune et fragile chrétienté. L’effondrement de l’Empire l’avait déjà placée dans une situation délicate, les évêques étant bien souvent les derniers représentants locaux d’une autorité morale et politique, face aux nouveaux maîtres, souverains païens en Grande-Bretagne et sur les bords du Rhin, ariens en Italie, en Espagne et dans les trois quarts sud de la Gaule.
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