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social - Page 289

  • Gilets jaunes : la facture du plan d’urgence économique et social s’annonce salée

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     FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Lors de ses annonces, le président de la République, reprenant une formule de son prédécesseur, a décrété un « état d’urgence économique et sociale ».

    Pour y répondre, plusieurs mesures ont été prises, sans que les conséquences de leur coût soit concrètement abordées.

    Leur coût total est évalué à plus de 10 milliards d’euros. Dans le détail, la revalorisation de la prime d’activité coûtera 900 millions d’euros, l’annulation de la hausse de la CSG environ 2 milliards et la défiscalisation des heures supplémentaires 1,5 milliard d’euros ; celles-ci seront également exonérées de charges sociales, ce qui coûtera 2 milliards d’euros. Enfin, l’annulation des différentes hausses de la taxe sur les carburants est estimée à 4 milliards d’euros de manque à gagner.

    De fait, le gouvernement ne pourra pas tenir son engagement de ne pas produire un déficit supérieur à 3% du produit intérieur brut…

    La prévision d’un déficit public à 2,8% en 2019 paraissait déjà incertaine. Il est désormais question que le déficit public se dégrade à 3,4%. Voire pire si la croissance, qui devrait déjà se réduire de 0,1 point au dernier trimestre 2018, reste faible en 2019. Certaines évaluations prévoient en effet une croissance de 1,3% l’an prochain, soit 0,4 point en dessous de la prévision du gouvernement…

    Le commissaire européen Pierre Moscovici a déjà manifesté sa vigilance…

    En effet, les fameux critères de Maastricht exigent que les pays européens maîtrisent leur dette et leur déficit. Et la Commission européenne ne se préoccupe guère de la situation politique et sociale, comme l’Italie en fait actuellement l’expérience. Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, rappelle cependant que le déficit élevé de 2019 est en partie temporaire, en raison du cumul en 2019 du coût budgétaire du Crédit d’impôt compétitivité emploi et des baisses de cotisations patronales. A voir si cela suffira à convaincre Bruxelles, ou si des hausses d’impôt devront être prévues, sur les grandes entreprises par exemple.

    Le président Macron pourra-t-il se relever de la crise des Gilets jaunes ?

    Au surlendemain de l’allocution tant attendue du président de la République, se pose la question de l’impact de la crise des Gilets jaunes sur son avenir politique. Sa stature présidentielle est considérablement ébranlée par le violent désamour des Français exprimé ces dernières semaines.
    Les semaines précédant son allocution, Emmanuel Macron avait surpris par sa discrétion anormale.

    Plutôt que d’aller sur le terrain lui-même, c’est son Premier ministre qui montait au créneau. Ainsi, comme l’a expliqué Éric Zemmour, Édouard Philippe prenait le rôle du méchant Richelieu pour préserver le gentil roi Louis XIII. Mais n’est-il pas trop tard pour cette manœuvre ?

    Car c’est sur Macron que la rancœur des Gilets jaunes se focalise, il est jugé responsable de leurs malheurs, à force d’avoir trop pris les devants.

    Les Français se souviennent des phrases choc de Macron. Dirigées contre les Gaulois réfractaires qui ne traversent pas la rue pour se trouver du travail, elles ont fait apparaître un président qui ne comprend pas le quotidien des plus humbles.

    La France a encore le souvenir du scandale Benalla, ce voyou devenu ami intime du président, ou encore le souvenir de la fête de musique animée par des personnes gesticulant sur de la musique électro et se vantant d’être « noir, fils d’immigrés et pédé ». Sans compter la photo avec des délinquants guyanais en caleçon faisant un doigt d’honneur. Macron n’a pas cessé de creuser le fossé avec la France populaire.

    Enfin, la médiatisation mondiale de la colère des Gilets jaunes a porté un coup sévère à Macron sur la scène internationale.

    Les médias du monde entier ont fait apparaître un homme à l’autorité affaiblie dont les forces de l’ordre ont violemment réprimé de simples manifestants pacifiques. Une dégringolade tonitruante pour celui qui se voyait déjà comme le nouvel homme fort de l’Union européenne.

    Sur la scène nationale comme internationale, le reste du quinquennat risque d’être difficile pour Macron, qui a toutes les chances d’être condamné à l’immobilisme de son prédécesseur François Hollande.

    https://fr.novopress.info/212973/gilets-jaunes-la-facture-du-plan-durgence-economique-et-social-sannonce-salee/

  • A la place de “grands débats”, instaurer le référendum d’initiative partagée

    A la place de “grands débats”, instaurer le référendum d’initiative partagée

    Extrait de l’entretien donné par Nicolas Dupont-Aignan dans Valeurs Actuelles :

    Avez-vous été surpris par l’annonce d’un grand débat sur l’immigration ?

    La cerise sur le gâteau de la tromperie tient dans ce débat à venir sur l’immigration ! Il ose l’annoncer le jour où son ministre va signer le pacte de Marrakech. Un pacte qui ouvre les vannes de l’immigration et, par un enchaînement de jurisprudences, aboutira à un acte contraignant, même s’il ne l’est pas encore aujourd’hui.

    En quoi vous avez la certitude que le pacte de Marrakech deviendra contraignant ?

    Lisez-le et vous comprendrez en quoi il est dramatique. Il reconnait les migrations comme quelque chose d’inhérent à la mondialisation et de positif. Il y est même écrit que les médias critiquant les migrations seront punis financièrement… Par un enchaînement de jurisprudence de la cour européenne des droits de l’homme, ce pacte sera inscrit dans le bloc de constitutionnalité ou de législation. Les décisions d’expulsion des migrants clandestins non demandeurs d’asile seront beaucoup plus difficiles. Je ne suis pas le seul à le dire ! Le député Républicains Claude Goasguen l’a dit lui-même à l’Assemblée nationale. Et tous les juristes le savent ! Ce pacte est monstrueux et nous sommes le seul pays où il n’y a pas de débat ! Rien, pas même au Parlement. Est-ce par hasard que les Etats-Unis, l’Australie, Israël, la Pologne, la Tchéquie, le Brésil, l’Autriche, l’Italie… y renoncent ? Si on ne change pas les règles du jeu migratoire en Europe, on ne règlera pas la question de la répartition de la misère et de la création de richesse en France.

    Le pouvoir semble vouloir minimiser la portée de ce pacte en envoyant Jean-Baptiste Lemoyne, un secrétaire d’Etat, pour le ratifier…

    Ce sont des menteurs professionnels, des manipulateurs, qui se permettent de nous accuser de fake news, c’est le monde à l’envers ! Que Macron assume ! La démocratie repose sur la confiance. Et la confiance repose sur la vérité et la franchise. Madame Merkel a au moins eu le courage d’y aller.

    A la place de ce grand débat sur l’immigration, qu’auriez-vous préconisé ?

    J’ai fait une proposition de loi constitutionnelle proposant un référendum d’initiative partagée, possible dans notre Constitution. Il faut simplement que monsieur Wauquiez arrête son double langage et signe cette proposition, cosignée par des parlementaires tels que Jean-Louis Masson, Marine Le Pen, Franck Marlin et d’autres… Il suffit que l’on ait 165 parlementaires et le soutien d’un dixième des électeurs (environs 4 millions de signatures, ndlr) pour que le gouvernement soit obligé d’organiser un référendum national. Je le réclame inlassablement. L’immigration est le seul dossier qui n’a pas été arbitré par le peuple, et on nous enfume avec une consultation, du bavardage localisé, qui va durer trois mois !

    Votre critique est radicale, certains vous accusent de jeter de l’huile sur le feu…

    Je ne mets pas de l’huile sur le feu, je ne fais que défendre ces millions de Français qui ne sont plus représentés par l’opposition. Quand je vois Guillaume Peltier applaudir Macron lundi soir, je me demande où l’on va. L’opposition est aux abris, elle se déculotte. Il faut continuer la mobilisation, en manifestant pacifiquement devant les préfectures mais sans paralyser la vie économique du pays ni les commerçants qui ont déjà beaucoup souffert. La mobilisation se poursuivra parce que nous ne pouvons pas bâillonner un peuple que l’on enchaîne.

    https://www.lesalonbeige.fr/a-la-place-de-grands-debats-instaurer-le-referendum-dinitiative-partagee/

  • Gilets jaunes, comme “cocus”: fin de l’histoire ?

    C’est l’analyse de Stratediplo, qui fait un court mais saisissant rappel de la mise en escalavage du peuple français depuis les années 1950. Extraits.

    Pourtant les griefs du peuple n’ont jamais été aussi justifiés. Par exemple, la présomption de culpabilité de fraude fiscale fut à l’origine de l’orgie de contrôles fiscaux destructifs déchaînée en 1952 contre le petit commerce et l’artisanat, pour provoquer les dizaines de milliers de faillites nécessaires ou utiles à l’expansion de la grande distribution capitalisée. En dépit des protestations du pays productif, cette présomption de culpabilité a été officialisée par la loi 59-1472 instituant, avec l’impôt sur le revenu des personnes physiques, l’abattement de 20% pour impossibilité de tricher, privilège réservé aux salariés, impliquant que toute personne dont le revenu n’est pas déclaré par un tiers ment, et incitant de ce fait à la malhonnêteté par la pénalisation de l’indépendant honnête. Cette loi de 1959 poussant les anciens commerçants mis en faillite à s’engager contre salaire dans la grande distribution, et les artisans à se faire embaucher dans l’industrie, mit solennellement le dernier clou dans le cercueil de la révolte contre l’oppression fiscale, et montra s’il en était besoin que le nouveau régime né du coup d’Etat du 13 mai 1958 n’entendait pas être plus protecteur des Français que la république antérieure, dite quatrième. (…)

    Les intentions de la V° n’ayant pas changé depuis le 26 mars 1962, le gouvernement, par la voix de plusieurs ministres, a menacé de violence et de morts, a essayé de dissuader les gens de descendre dans la rue et encore plus de monter à Paris, et a soigneusement fait choisir des familles communes et des passants quelconques pour les violences dites policières (tir tendu de grenades, passages à tabac, mutilations) et les humiliations judiciaires, afin que chacun puisse s’identifier à ces victimes de la répression et se calfeutre chez soi la prochaine fois. D’ailleurs, quant à l’appartenance authentique des auteurs de ces violences aux services publics dont ils portent le discret brassard de reconnaissance (voire parfois l’uniforme), seul le régime employeur de Benalla serait en mesure de la confirmer ou de l’infirmer, de même que l’appartenance des “casseurs” infiltrés, au profil physique, social et comportemental tellement différent des manifestants qu’ils sont chargés de discréditer.

    https://www.lesalonbeige.fr/gilets-jaunes-comme-cocus-fin-de-lhistoire/

  • Du gilet jaune, au gilet pare-balles.

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    Pieter Kerstens

    Depuis plusieurs semaines, on assiste à des manifestations dans toutes les villes de France qui sont le théâtre de déprédations et de pillages que les forces de l’ordre ne peuvent éviter.

    Pourtant, les services de renseignement distinguent facilement les manifestants sous « gilet jaune » et les casseurs venant des milieux « zadistes », anarchistes, Blacks Blocks et autres gauchistes, mouvances depuis longtemps infiltrées par les indicateurs de la Préfecture de Police de Paris ou des services de renseignement dans les Régions.

    Le ministre de l’Intérieur prétendait le 2 décembre n’avoir plus de réserves à engager, alors que 67.000 gendarmes et policiers étaient sur le terrain la veille. Mais par un coup de baguette magique, voilà 89.000 hommes mobilisés le 8 décembre, dont 8.000 uniquement sur la ville de Paris, soit 1/3 de plus que le samedi précédent, ceci afin de réduire les déprédations aux monuments et les pillages des magasins.

    Malgré ce déploiement inédit, l’ampleur des dégâts a été encore plus dévastateur dans les quartiers parisiens et dans les villes de province.

    Tous les policiers et gendarmes l’affirment : c’est en fin de journée que surgissent les crapules et les racailles venues des banlieues. Et ce n’est pas nouveau : Saint Sylvestre, 1er mai, 14 juillet, Halloween. A chaque fois, on assiste à des jets de pierres, à la destruction d’abribus, à l’incendie de véhicules, à des pillages de magasins par des meutes masquées et armées d’engins incendiaires ou de barres de fer et de bouteilles d’acide, en attendant les armes à feu.

    Touche pas à ma banlieue !

    Et lorsque la caste politique nous enfume en prétextant des « situations imprévisibles », « une violence jamais vue » ou « des insurrections incontrôlées », il suffit de se référer aux émeutes de 2005, aux attentats terroristes des années 1990 ou à « la chienlit de 1968 », pour conclure à l’incompétence du gouvernement d’Edouard Philippe, qui se défausse sur le mouvement des gilets jaunes « intolérable, irresponsable, insupportable », pour cacher son incurie.

    Pour les médias, ce qui en fin d’année était devenu une « tradition » (plusieurs centaines de véhicules incendiés) apparait aujourd’hui comme « inadmissible » et se produit à Charleville Mézière, à Dijon, en Avignon, à Tarbes, à Saint-Etienne, à Bordeaux ou au Puy en Velay, entre autres villes dévastées.

    Les voyous, eux, se réjouissent car ni les médias ni le gouvernement ou les politiciens ne désignent les responsables et les coupables. Une étrange omerta couvre les crapules de banlieue qui vont, comme après chaque manif, « faire leurs commissions » ! Ce sont les Chérif, Souleiman, Aboubakar, Aziz, Oualid, Mohamed et autres Miloud qui constituent la majorité des casseurs et des pillards, connus depuis des années de la Police et de la Justice, ayant chacun un nombre conséquent de condamnations sur leur casier judiciaire. Un tabou ?

    Des bataillons de parasites se gavent sur le dos des travailleurs.

    Le docteur Micron, spécialiste de la lèpre nationaliste et de la peste brune, a mésestimé la fièvre jaune et du haut de sa vanité méprise la colère et les revendications de la France « d’en bas » qui se plaint d’un pouvoir d’achat en baisse, alors même que l’Etat Providence subvient par d’innombrables aides, subventions, allocations, dons ou exonérations, aux finances des plus démunis. La vague de récriminations ne touche pas les 10% des plus pauvres, ni les 10% des plus riches de notre société, mais la majorité des classes intermédiaires et surtout ceux qui estiment que leur travail ne leur procure pas un niveau de vie acceptable.

    En réalité, les travailleurs ont l’impression que ceux qui ne travaillent pas, hormis les retraités, vivraient mieux qu’eux-mêmes ! Ce qui n’est pas faux. Parce que la politique de justice sociale mise en place depuis 35 ans a réduit l’écart entre chômeurs et travailleurs, en accumulant des charges et des prélèvements obligatoires sur les fruits du travail, pour indemniser, soigner, éduquer ou aider des millions d’inactifs aptes au labeur quotidien.

    Il faut savoir que la moitié des foyers fiscaux en France ne payent pas non plus d’impôts sur leurs revenus.

    On peut aussi s’interroger quant à la situation d’un « messager » des gilets jaunes qui, lui, fonctionnaire momentanément privé d’emploi, depuis le 1/1/2009, est encore payé 2.600€ nets par mois. Est-ce normal ?

    Au risque de déplaire à certains « nationalistes », j’affirme ici qu’il est indispensable de distinguer l’indispensable du superflu. Car, depuis au moins 50 ans, le Régime a favorisé la multiplication des privilèges sectoriels, des gaspillages éhontés, des dépenses pharaoniques ou encore des travaux inutiles.

    QUI PAYE ?

    Pour calmer la fièvre du samedi soir (acte V le 15 décembre) le docteur Micron a rédigé une ordonnance pour son gouvernement en vue de préparer « une potion magique » destinée à ramener le peuple de France dans ses chaumières.

    Ce méli-mélo obscur de primes, d’augmentation du SMIC, d’heures supplémentaires hors-taxes et de réajustement des retraites, que l’on ajoutera aux mesures précédentes d’aides aux automobilistes, représentera un surplus de dépenses ou un manque de recettes au budget de l’Etat d’environ 20 milliards d’euros.

    Il faudra bien au final que quelqu’un paye l’addition, car c’est facile d’être généreux avec l’argent des autres !

    Il est louable d’écouter les revendications des gilets jaunes, mais j’ai aussi entendu de très nombreux avis de ceux qui ne se trouvaient pas sur les ronds-points ou devant les centres commerciaux ou encore de commerçants et de chefs de PME qui ne manifestaient pas. Pour ceux-là le son de cloches est différent et les remarques très justifiées en ce qui concerne le fond des problèmes et de réformes structurelles jamais évoqués :

    1. Réduction drastique des dépenses de l’Etat sur base des remarques inscrites dans le rapport annuel de la Cour des Comptes et qui concernent tous les secteurs et l’ensemble des structures dans l’Hexagone.
    2. Défense des entreprises et rapatriement d’activités industrielles qui ont été délocalisées en Asie ou au Maghreb, ce qui diminueraient par la même occasion les émissions de CO2 alors que nous sommes punis dans nos déplacements personnels.
    3. Stopper l’immigration sauvage et les régularisations/naturalisations massives (concernant plus de 5 millions de personnes depuis 1995) qui coûtent des dizaines de milliards tous les ans. Cet argent serait bien plus utile pour aider les plus faibles de notre société.
    4. Abroger les lois et dénoncer les traités imposés par les euros-mondialistes de Bruxelles qui vont à l’encontre des intérêts du peuple et du développement économique et financier de nos régions.

    Dans la crise actuelle, rappelons-nous cette déclaration du Président Abraham Lincoln en 1860, devant le Congrès :

    « Vous ne pouvez pas créer la prospérité en décourageant l’épargne.

    Vous ne pouvez pas aider le salarié en anéantissant l’employeur.

    Vous ne pouvez pas favoriser la fraternité humaine en encourageant la lutte des classes.

    Vous ne pouvez pas aider le pauvre en ruinant le riche.

    Vous ne pouvez pas éviter les ennuis en dépensant plus que vous ne gagnez.

    Vous ne pouvez pas forcer le caractère et le courage en décourageant l’initiative et l’indépendance.

    Vous ne pouvez pas aider les hommes continuellement en faisant pour eux ce qu’ils pourraient et devraient faire eux-mêmes. »

    Une expression de bon-sens, dont certains devraient pouvoir s’inspirer.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/12/12/du-gilet-jaune-au-gilet-pare-balles-6112343.html

  • Le meilleur remède contre le complotisme, c’est la vérité, même quand elle dérange

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    En ce lendemain d’attentat, un mini-drame dans le grand, une indignation collatérale en marge de la grande ont enflé jusqu’à pénétrer l’hémicycle de l’Assemblée via l’intervention d’un député LREM et à être dénoncés par le ministre de l’Éducation nationale. Parmi les gilets jaunes circulerait une rumeur complotiste : cet attentat, en faisant diversion, tomberait à pic pour le gouvernement, ce qui le rendrait donc suspect.

    Une idée, évidemment, farfelue – les islamistes n’ont pas attendu les gilets jaunes pour commettre des attentats et il n’y a aucune raison que cette gronde les dissuade d’en commettre d’autres. Du reste, si, à court terme, un attentat peut sembler servir le gouvernement, à moyen, il fait aussi montre de son impéritie – et une surréaction, de l’autre côté, qui ne l’est pas moins : la situation est grave et puisque cette thèse ne tient pas debout, était-il utile de s’abaisser à en parler, de perdre son temps et sa salive à se draper dans sa dignité pour la dénoncer ?

    La vérité est que si cette accusation doit susciter une réaction, c’est la réflexion.

    D’abord, comment en est-on arrivé là ? Comment la relation de confiance entre les gouvernants et les gouvernés, mais aussi les informants et les informés – pour parler chic -, a-t-elle été abîmée jusqu’à rendre crédibles, auprès de toute une partie de la population, ces échafaudages improbables ? Au-delà de l’irrationnelle frustration de voir ce vaste mouvement trouver soudain un coup d’arrêt, il y a nécessairement une immense défiance qui s’est installée. Peut-être parce que certains ont le sentiment d’avoir été trop longtemps roulés dans la farine. Manipulés. Pris pour des abrutis auxquels on a fait le coup du mépris.

    C’est le syndrome du cocu – le jaune leur va si bien – qui, à la longue, devient paranoïaque et soupçonne sa dulcinée de le tromper dès qu’elle passe le pas de la porte, même pour aller chercher le pain. C’est Georges Dandin dont la femme, lorsqu’elle est accusée, pousse de grands cris d’indignation et invoque sa vertu outragée, alors qu’il n’est pourtant pas si crétin.

    Comment y remédier, ensuite ? Mais pas à pas, avec patience et humilité, en reconnaissant ses torts et en s’amendant. La confiance ne s’impose pas, elle se mérite et se (re)conquiert. La rumeur sur les réseaux sociaux est à la presse ce que le rebouteux est au médecin : c’est quand on ne croit plus à l’autre que l’on place sa foi dans l’un. Pour retrouver sa clientèle et damer le pion du charlatan, l’homme de l’art n’a d’autre choix que d’en finir avec ses diagnostics désastreux et ses traitements sans effet.

    Ce gouvernement l’a-t-il compris ? Rien n’est moins sûr. Lorsque Emmanuel Macron dit qu’il faut oser parler d’immigration alors qu’il vient, en catimini, de signer par procuration le pacte de Marrakech qui suscite tant d’inquiétude, il ressemble au mari volage qui de retour, le soir, de sa garçonnière promet à sa femme, en lui tapotant la main, qu’il n’éludera pas le sujet si important de la fidélité. Le gilet jaune fait mentir Serge Lama, dont il apprécie pourtant sûrement le talent : cocu, mais pas content.

    Gabrielle Cluzel

    http://www.bvoltaire.fr/le-meilleur-remede-contre-le-complotisme-cest-la-verite-meme-quand-elle-derange/

  • Les gilets jaunes devraient exiger la fin du mondialisme économique et migratoire

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    La crise actuelle est le fruit attendu de la politique injuste du Système. Décennie après décennie, l’oligarchie a en effet imposé aux Français une idéologie contraire à leurs aspirations qui les a progressivement appauvris, déracinés et marginalisés. Aussi, pour retrouver leur dignité de peuple, les gilets jaunes doivent-ils aujourd’hui mettre en cause la pensée unique et exiger la fin du mondialisme économique et migratoire. Pour qu’il débouche sur un grand changement, il est dès lors important que chacun comprenne clairement la portée réelle de ce mouvement et ne se trompe ni sur sa nature ni sur ses causes profondes.

    La France fragmentée

    S’agissant de l’origine des manifestants, les médias les rattachent à une France périphérique qui serait oubliée des pouvoirs publics. Cette analyse, au demeurant exacte est cependant largement incomplète car elle n’appréhende pas et de loin la totalité de la situation dans laquelle se trouve les Français d’aujourd’hui. Notre pays est en réalité fragmenté en trois entités : celle des métropoles, celle des banlieues et celle de la périphérie.

    Les minorités dominantes : l’oligarchie et les immigrés

    La France des métropoles est celle de l’oligarchie et de ses affidés. Il s’agit des membres du Système et des bobos qui partagent son idéologie politiquement correcte. Ceux-là ne sont pas pénalisés par le libre-échangisme ni par l’immigration et tous communient dans le projet mondialiste cher au cartel de Davos. Tournés vers l’étranger, axés sur le sauvetage de la planète, ils ne se préoccupent plus vraiment de la France si ce n’est pour l’adapter à la mondialisation et au changement climatique.

    À l’autre bout de l’échelle sociale, dans les banlieues, on trouve les immigrés ou les personnes originaires de l’immigration. Ils ne sont pas affectés non plus par la mondialisation puisqu’elle leur a permis de venir en France où ils vivent beaucoup mieux que dans leur pays d’origine. Et cela d’autant plus qu’ils sont soutenus par l’oligarchie qui leur donne la priorité sur les Français de souche aussi bien à travers son discours sur le vivre ensemble que par les aides financières massives qu’elle leur apporte. Désireuses de vivre chez nous comme elles vivent chez elles, ces populations n’éprouvent que peu d’intérêt pour la France.

    La majorité marginalisée : les Français des classes moyennes et populaires

    Enfin, dans la périphérie des métropoles, dans les villes moyennes et dans les zones rurales vivent les Français des classes moyennes et populaires. Ils sont oubliés du Système, ignorés de l’oligarchie, et, bien que majoritaires, marginalisés dans leur propre pays. Eux subissent de plein fouet les effets destructeurs de la mondialisation aussi bien à travers l’immigration avec laquelle ils sont en contact qu’en raison du libre-échangisme sauvage qui provoque un chômage massif dont ils sont les premières victimes. Pis, ce sont eux qui assurent par leur nombre l’essentiel des rentrées fiscales et sociales alors que beaucoup d’entre eux n’ont pas accès aux aides publiques, celles-ci étant pratiquement toutes attribuées sous condition de ressources. Ajoutons qu’ils sont, quant à eux, très attachés à la France et qu’ils constituent la réalité du peuple français.

    Les gilets jaunes : le peuple français en colère

    On comprend dès lors pourquoi la France est oubliée : les seuls qui s’y intéressent encore, les Français des classes moyennes et populaires, sont étouffés et occultés. Avec les gilets jaunes, clairement issus de cette France périphérique, ce sont donc les Français qui se réveillent. C’est le peuple français en colère qui reproche à la classe dirigeante de l’ignorer et de le pénaliser au profit des minorités que sont les immigrés et, dans un autre registre, les membres de l’oligarchie.

    L’oligarchie impose le choix idéologique du mondialisme

    S’agissant par ailleurs des causes de la révolte, il y a là encore un manque flagrant de discernement. On nous explique en effet que le problème viendrait d’une insuffisance de pouvoir d’achat résultant d’une mauvaise gestion de l’économie. Ce n’est malheureusement pas la réalité. Si la situation ne cesse de se dégrader, ce n’est pas en raison des erreurs de gestion de nos dirigeants mais à cause de leurs choix idéologiques, des choix qui les conduisent contre toute raison à soumettre notre économie au mondialisme et notre société à l’immigration. C’est pourquoi les Français ne connaissent pas un simple problème de pouvoir d’achat mais un processus majeur d’appauvrissement. Le libre-échangisme sauvage que nous subissons depuis des décennies par la faute de nos dirigeants a en effet provoqué un transfert continu de richesse de la France vers les pays émergents. La concurrence sauvage et déloyale imposée à nos entreprises a engendré avec la désindustrialisation et le chômage de masse un appauvrissement général du pays. Un appauvrissement encore accentué par la charge financière considérable de l’immigration.

    Le Système organise l’appauvrissement du pays

    Pour traiter ce processus sans renoncer au mondialisme, la classe politique a d’abord cherché à le compenser par le recours à l’emprunt. Mais la dette se creusant, la Commission de Bruxelles se faisant plus pressante, cette politique de court terme n’était plus réellement possible.

    Dès lors, deux solutions se présentaient à nos dirigeants. Renoncer au mondialisme, stopper l’immigration, établir des écluses douanières aux frontières de l’Europe et réindustrialiser notre pays pour créer à nouveau de la richesse sur notre sol tout en allégeant le poids de l’immigration. Mais pour nos gouvernants totalement inféodés à la pensée unique, une telle option est évidemment idéologiquement impensable. Aussi ne leur reste-t-il que la seconde option qui consiste à accepter l’appauvrissement du pays et même à l’organiser. C’est ce choix purement idéologique que les dirigeants du Système ont fait au mépris des Français et c’est ce choix que Monsieur Macron et ses soutiens ont entrepris de mettre en œuvre. Dès lors tout s’enchaîne car, pour organiser l’appauvrissement, il faut en effet augmenter les prélèvements et diminuer les prestations ainsi que les services publics et donc réduire le niveau de vie des Français

    Les gilets jaunes : en finir avec le mondialisme

    Face à cette situation absurde qui voit le pouvoir œuvrer contre le peuple, il était logique que ce dernier se réveille et manifeste sa colère. Tel est le sens du mouvement des gilets jaunes : ils sont le peuple français victime du mondialisme économique et migratoire voulu par la classe politique. Aussi la réponse à leur colère réside-t-elle dans le rétablissement des frontières afin de stopper l’immigration et de mettre un terme à la concurrence sauvage qui appauvrissent notre pays. Bref, pour répondre aux gilets jaunes, il faut sortir de la pensée unique.

    https://lignedroite.club/les-gilets-jaunes-devraient-exiger-la-fin-du-mondialisme-economique-et-migratoire/

  • Société • Gilets jaunes : « À contresens »

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    De cet excellent éditorial, nous distinguerons les deux réflexions qui suivent : « Le tournant que demande la classe moyenne avec ou sans jaune fluo est social, mais il n'est pas comptable » et encore : « Ballottée par les vents violents de la mondialisation et du multiculturalisme, elle crie pour ses fins de mois, mais l'angoisse qui l'étreint est celle de la fin d'un monde : le sien. » [Le Figaro, 6.12].  LFAR 

    En France, tout s'achève par des impôts. À entendre certaines voix de la majorité, même une révolte fiscale peut déboucher sur un nouveau prélèvement. Depuis que le gouvernement a annoncé qu'il était prêt à annuler la fameuse taxe, le concours Lépine des idées folles bat son plein. Rétablissons l'ISF, lance Marlène Schiappa (sans doute parce que sa disparition participe de l'inégalité femmes-hommes qu'elle est chargée de combattre)! Ajoutons une tranche supplémentaire à l'impôt sur le revenu, propose ingénument un député LaREM ! Encore un peu et le revenu universel reviendra sur la table…

    Même si elle s'affuble désormais du masque hideux de la fièvre robespierriste, il faut, pour comprendre cette révolte fiscale, remonter aux sources profondes qui l'ont fait jaillir. Confuse, contradictoire, indiscernable parfois, elle a toutefois pour premier slogan une phrase limpide : « Laissez-nous vivre de notre travail.» Rien dans une telle supplique ne contient la revendication d'un statut, d'une subvention, d'un impôt. La contradiction même soulignée par Emmanuel Macron entre la double exigence de service public et de baisse des impôts n'est qu'apparente. Elle dit plutôt que le contribuable ne s'y retrouve pas entre ce qu'il donne à la collectivité et ce qu'elle lui procure.

    Le tournant que demande la classe moyenne avec ou sans jaune fluo est social, mais il n'est pas comptable. Il a pour cause, c'est évident, l'inquiétude économique, mais, plus profondément, il exprime, et jusque dans son nihilisme destructeur, la nécessité d'un projet de civilisation. Si la « France moche », celle qu'on traverse dans les romans de Houellebecq, celle des quartiers périurbains, se réfugie, du pavillon au centre commercial, dans la consommation, elle cherche désespérément l'amitié du monde qui humanise la vie quotidienne : la sécurité, la sociabilité, la communauté d'expérience, les fêtes collectives, le foyer, la beauté. Ballottée par les vents violents de la mondialisation et du multiculturalisme, elle crie pour ses fins de mois, mais l'angoisse qui l'étreint est celle de la fin d'un monde: le sien.  

    Vincent Tremolet de Villers

    Vincent Trémolet de Villers est rédacteur en chef des pages Débats/opinions du Figaro et du FigaroVox 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/12/09/societe-gilets-jaunes-a-contresens-6111564.html

  • Pour Alain de Benoist, les Gilets jaunes ont déjà gagné

    Pour Alain de Benoist, les Gilets jaunes ont déjà gagné

    Breizh-info a interrogé l’essayiste Alain de Benoist. Extrait :

    Ce que je trouve le plus frappant, c’est d’abord la continuité du mouvement. Alors que le gouvernement s’attendait à ce que la pression se relâche, elle ne se relâche pas. C’est le fruit d’une extraordinaire détermination, à laquelle s’ajoute encore une étonnante maturité. Non seulement les Gilets jaunes refusent de se définir en termes de « droite » ou de « gauche », non seulement ils se déterminent sans le moindre souci de ce que pensent les partis et les syndicats, mais ils ne se laissent prendre à aucun piège des journalistes, pour lesquels ils n’ont d’ailleurs que mépris. Sur les plateaux de télévision, ils tiennent des propos de bon sens, ils ne se démontent pas, ils restent d’une fermeté exemplaire sans pour autant apparaître comme des excités. Leur colère et leur résolution montrent qu’au point où la plupart d’entre eux sont arrivés, ils estiment n’avoir plus rien à perdre. Et en cela ils représentent parfaitement une France qui, au fil des années, s’est aperçue qu’elle ne parvient plus à vivre, et a même désormais du mal à survivre. D’où ce mouvement de révolte, qui s’est d’abord transformé en soulèvement populaire, puis en insurrection.

    On a beaucoup reproché aux gilets jaunes de faire usage de la violence ?

    Disons-le d’abord d’emblée : le casseur en chef, c’est Emmanuel Macron. C’est lui qui a cassé les corps intermédiaires, déclassé les classes moyennes, rogné sur les acquis sociaux, permis aux revenus du capital de progresser au détriment de ceux du travail, augmenté les taxes et le poids des dépenses contraintes. C’est lui qui a été installé à la place qu’il occupe pour réformer le pays en sorte d’imposer aux « Gaulois réfractaires » les exigences de la logique du capital et les diktats du libéralisme. Le peuple ne s’y trompe pas, qui a immédiatement adopté comme mot d’ordre le slogan « Macron démission ! »

    Les violences enregistrées le 1er décembre, notamment sur les Champs-Élysées, ont surtout été le fait de casseurs et de pillards qui étaient totalement étrangers au mouvement des Gilets jaunes. […]

    On peut le regretter, mais aucun mouvement historique n’a jamais échappé complètement à la violence. Que je sache, la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, aujourd’hui célébrée comme une journée fondatrice de la République, s’est elle aussi accompagnée de quelques « débordements ». Mais surtout, il faut bien constater que, sans recours à la force, les Gilets jaunes n’auraient jamais rien obtenu. La « Manif pour tous », il y a quelques années, avait rassemblé des foules immenses, qui étaient finalement reparties bredouilles. On ne fait pas la révolution avec des gens bien élevés ! Les pouvoirs publics ont reculé cette fois-ci parce qu’ils ont pris peur. Cette peur se transformera un jour en panique.

    A la veille de la journée de samedi dernier, on a vu tous les représentants de la caste au pouvoir annoncer l’apocalypse pour le lendemain et lancer des « appels au calme » et « à la raison ». C’est une stratégie classique : après avoir diabolisé, condamné, diffamé, jeté de l’huile sur le feu, on essaie de désarmer la contestation en conviant tout le monde à se « réunir autour d’une table », ce qui est évidemment la meilleure façon de tourner en rond. Il est triste à cet égard que l’opposition « de droite » n’ait pas hésité à entonner le même refrain : mais il est vrai que ce n’est pas d’hier que la droite bourgeoise préfère l’injustice au désordre. […]

    Vous parleriez d’un événement historique ?

    Oui, sans aucun doute. Le soulèvement des gilets jaunes est radicalement différent de tout ce à quoi on a assisté depuis des décennies. Les comparaisons avec le 6 février 1934 sont grotesques, celles avec Mai 68 le sont plus encore. […]

    Ce qui était au départ une simple révolte fiscale s’est très vite transformé en révolte sociale, puis en révolte généralisée contre un système dont le peuple de France ne veut plus entendre parler. Est-ce l’annonce d’une révolution ? Les circonstances pour cela ne sont sans doute pas encore réunies. Mais c’est pour le moins une répétition générale. Pour l’heure, le peuple fait usage de son pouvoir destituant. Il lui reste à réaliser qu’il possède aussi le pouvoir constituant et que ce à quoi il aspire ne pourra se réaliser que lorsque nous aurons changé, non seulement de régime, mais aussi de société. C’est alors qu’il sera temps de parler de VIe République, sinon de Deuxième Révolution française.

    […] Le gouvernement a, comme d’habitude, réagi à la fois trop tard et trop maladroitement. Mais le résultat est là. Les élites sont paralysées par la trouille, les commentateurs ne comprennent toujours pas ce qui se passe, le programme de réformes macronien est définitivement compromis, et Macron lui-même, qui se rêvait en Jupiter siégeant sur l’Olympe, se retrouve petit Narcisse flageolant sur sa Roche tarpéienne face à un peuple qu’il dit entendre, mais qu’il n’écoute pas.

    Quoi qu’il se passe, les Gilets jaunes ont déjà gagné. Ils ont gagné parce qu’ils sont parvenus à faire reculer les pouvoirs publics, ce que n’avaient pas réussi à faire les familles bourgeoises hostiles au mariage gay, les adversaires de la GPA, les cheminots, les syndicats, les retraités, les fonctionnaires, les infirmières et les autres. Ils ont gagné parce qu’ils sont parvenus à rendre visible ce qu’on cherchait à rendre invisible : un peuple qui est l’âme de ce pays. Ils ont gagné en montrant qu’ils existent, qu’ils bénéficient du soutien presque unanime de la population, et qu’ils sont bien décidés à préserver leur pouvoir d’achat, mais aussi leur sociabilité propre. Ils ont gagné parce qu’en refusant d’être plus longtemps humiliés et méprisés, ils ont fait la preuve de leur dignité. Au second tour de la dernière élection présidentielle, l’alternative était paraît-il « Macron ou le chaos ». Les gens ont voté Macron, et en prime ils ont eu le chaos. Ce chaos s’étend désormais partout, en France comme ailleurs en Europe. A la merci d’une crise financière mondiale, l’idéologie dominante, responsable de la situation, a désormais son avenir derrière elle. Les temps qui viennent seront terribles.

    https://www.lesalonbeige.fr/pour-alain-de-benoist-les-gilets-jaunes-ont-deja-gagne/

  • Macron : poker menteur ? – Journal du mardi 11 décembre 2018

    Politique / Macron : poker menteur ?

    Emmanuel Macron a lancé l’opération déminage. Après plus de 3 semaines de mobilisation des Gilets Jaunes, le président a pris un ton grave pour annoncer une série de mesures censées améliorer le pouvoir d’achat des plus modestes. Une opération de communication qui devrait plomber le budget de quelque 10 milliards d’euros.

    Politique / Gilets Jaunes : demandez le programme

    Galvanisé par leur mobilisation, les Gilets Jaunes pourraient bien se lancer sur le terrain politique. A 6 mois des élections européennes, certains porte-paroles envisagent la constitution d’une liste… Des projets qui seront difficiles à réaliser au vu des disparités du mouvement.

    Union Européenne / Le Brexit ne tient plus qu’à un fil

    Le Brexit malmené ! Plus de deux ans après le vote en faveur de la sortie de l’Union Européenne, les Britanniques sont dans l’expectative. Le premier ministre Theresa May peine à faire valoir son texte auprès des parlementaires et pourrait finalement échouer à conclure un accord.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/macron-poker-menteur-journal-du-mardi-11-decembre-2018

  • Gilets jaunes – Macron, un discours pour rien

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    Ainsi, après plusieurs semaines de manifestations, mais aussi parfois d’émeutes. Après qu’il y a eu des dizaines de blessés parmi les manifestants, mais également parmi les forces de l’ordre, et même plusieurs morts en marge de ce vaste et inédit mouvement des gilets jaunes. À l’issue de destructions importantes qui ont provoqué pour des centaines de millions d’euros de dégâts dans notre pays, Macron, le Jupiter élyséen, s’est enfin décidé à descendre de son Olympe. Car son intervention devant les Français était attendue. Invisible et inaudible depuis le début des manifestations, si ce n’est par quelques indiscrétions sans doute savamment distillées, le président de la République s’est exprimé ce lundi soir, pendant une dizaine de minutes, afin de dire son ressenti et d’annoncer les mesures qui, selon lui, devaient faire baisser la tension et renvoyer les gilets jaunes chez eux. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le message a été insuffisant. En d’autres temps, on aurait dit que « le compte n’y est pas ».

    À un vaste mouvement populaire et social, Macron a cru bon de répondre par quelques mesures minimalistes. Alors que les gilets jaunes demandaient du pouvoir d’achat, il leur a proposé une revalorisation du SMIC de 100 euros, et rien pour les autres travailleurs. Une prime de Noël, à la charge des entreprises qui le voudront bien. Alors que les gilets jaunes demandaient plus de démocratie, il leur a proposé un débat en refilant, au passage, le bébé aux maires. Alors que les gilets jaunes demandaient plus de justice et d’équité, il a proposé des miettes aux uns et rien aux autres. Face à cette crise majeure et sans précédent, le président de la République s’est montré égal à lui-même, alliant compassion de circonstance et vraies menaces. Menaces contre les gilets jaunes qui poursuivraient leurs actions, mais aussi menaces contre des « irresponsables politiques » sans qu’il les désignent nommément, mais dont on voyait bien qui il pouvait viser.

    Exit, donc, la réindexation des salaires et des pensions sur l’inflation. Exit les vraies mesures pour le pouvoir d’achat, les Français devront continuer à se serrer la ceinture pour tout simplement continuer à vivre. Exit les décisions pour diminuer la dépense publique dont on sait qu’elle est un véritable fléau pour notre économie.

    Ce n’est donc pas par ce discours, et encore moins par les mesures annoncées, que nous sortirons de cette crise. Trop de revendications, pourtant légitimes et fondées, n’ont pas été prises en compte. En revanche, les plus riches peuvent, une fois encore, dormir sur leurs deux oreilles, ils resteront riches. Et l’ISF ne sera pas rétabli.

    Plus que jamais, c’est donc l’inconnu qui se profile. Quelles réactions auront les gilets jaunes sur leurs ronds-points, eux qui, maintenant depuis près d’un mois, tentent de se faire entendre mais n’ont manifestement pas su retenir suffisamment l’attention d’un Président prisonnier de sa politique et de ses maîtres de la haute finance internationale.

    Plus que jamais, il s’avère donc indispensable de changer de politique. Mais les Français savent désormais qu’elle ne changera pas avec ceux qui sont actuellement au pouvoir. Ainsi, ce ne sont plus quelques mesures économiques ou fiscales qui sont à exiger, mais bien de nouvelles élections qui, seules, permettront de donner à la France une nouvelle majorité, porteuse d’un autre programme et d’un autre projet pour l’avenir de la France.

    Olivier Damien

    Tribune reprise de Boulevard Voltaire

    https://fr.novopress.info/