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  • FRANCK DUBOSC S’EST COUCHE IL SOUTIENT MACRON CONTRE LES GILETS JAUNES !

  • Un samedi à Paris : le témoignage d'un spectateur engagé. Partie 3 : La place de l'Etoile, ce champ de bataille...

    Je publie ci-dessous la troisième partie de mon témoignage sur les événements de samedi : après la charge des motos et l'éclatement du fort groupe de manifestants dans toutes les rues voisines, il est temps de remonter vers l’Étoile...

    Après une longue errance avec des petits groupes de gilets jaunes désorientés et agacés, harcelés par des forces de l'ordre visiblement aussi décontenancées que nous, avec des « en civil » casqués qui pointent leur sorte de tromblon noir vers les manifestants alors même que ceux-ci lèvent les mains vers le ciel en signe d'apaisement, je décide de remonter seul vers la place de l’Étoile d'où l'on entend la rumeur qui enfle régulièrement pour s'apaiser ensuite quelques minutes, comme pour mieux reprendre son souffle. L'avenue que j'ai déjà empruntée est encore plus dévastée que l'heure d'avant mais plus personne ne semble se soucier des voitures calcinées ou en cours de combustion : tout n'est plus qu'un immense grondement, comme une tempête sans pluie, et l'émeute semble maître du terrain, les forces de l'ordre ayant visiblement abandonné cette avenue, sauf au commencement des rues adjacentes. Là, les cars de police se tiennent les uns contre les autres, formant un barrage infranchissable et les policiers tiennent en joue des ennemis que je ne vois pas, sans doute derrière moi. Tout autour de moi, ça fume des cigarettes, ça discute, ça rigole, ça se moque, ça se repose aussi, et nombre de manifestants sont assis sur le pas des portes, un masque de papier autour du cou pour la plupart. Ici, beaucoup de jeunes, aux apparences très diverses, entre loden et blouson de cuir, tenue de ville ou de sport, parlant riche ou rural, voire banlieue. Des gens très différents qui, d'ordinaire, ne se croisent ni ne se parlent... Magie de l'émeute !

    Voici la place de l’Étoile, enfin ! Il n'y a rien qui empêche de l'atteindre, et elle semble même devenue le point de convergence de tous les groupes que j'ai croisés depuis le début de l'après-midi : viennent-ils par curiosité ou par envie d'en découdre ? Sans doute un peu des deux à la fois, car je sens une forte excitation parmi les gens qui m'entourent. J'écarquille les yeux, tant le spectacle est étonnant et a, même, un aspect dantesque : sur la place et particulièrement sur la chaussée, d'ordinaire couverte de voitures, c'est une véritable marée de gilets jaunes. Le midi, j'avais entendu à la radio qu'il y avait ici « 3.000 » casseurs : mais, à regarder tout autour de moi, j'ai du mal à imaginer que ce chiffre puisse être crédible ! Je suis au cœur de la tourmente, et pourtant, je ne sens aucune peur parmi les gens présents, que de la colère mêlée à l'odeur âcre des lacrymogènes, et une colère qui, là encore, n'a qu'un nom : Macron. Comme si, en quelques jours, celui-ci avait concentré sur son patronyme et sa personne tout le ressentiment accumulé depuis quarante ans, ces « quarante ans » que j'entends évoquer depuis mon arrivée par la plupart de mes interlocuteurs, même ceux qui sont loin d'atteindre cet âge. « Cela fait quarante ans que ça dure, il faut que ça cesse », revient régulièrement dans les propos des émeutiers comme des retraités au style soixante-huitard, des ruraux comme des citadins bretons (des voisins de là-bas !), de la jeune femme au keffieh palestinien comme de l'assistante maternelle. En somme, depuis Giscard d'Estaing... ou la première élection du parlement européen au suffrage universel ! En fait, ce « quarante ans » vaut condamnation d'un système qui dépasse ceux qui l'ont porté successivement aux plus hautes fonctions de l’État, et cela signifie un rejet des partis de gouvernement, de droite comme de gauche : terrible constat d'échec d'une présidence entamée il y a à peine 18 mois, débutée au Louvre et qui semble s'achever ce soir à l'Arc de Triomphe, dans les fumées et les cris... 

    Durant de longues minutes, je n'ose m'approcher de l'Arc que j'aperçois entouré d'un halo gris et qui, étrangement, me semble plus grand que dans mes souvenirs pourtant récents. Les combats sont visiblement très violents si j'en crois le nombre d'explosions qui retentissent, parfois trois ou quatre par minute. Sur la place, des vagues se succèdent, dans les deux sens, dans un aller-retour permanent et enivrant : des centaines, peut-être plus, de personnes courent, s'arrêtent d'un coup, et lancent vers des ombres lointaines moult projectiles avant que de refluer sous l'effet des grenades et, parfois, d'un canon à eau qui n'a pas assez de pression pour être efficace... Le sol est luisant, détrempé, et couvert de restes des munitions policières, des sortes d'étuis en plastique dur et gris, avec une extrémité rouge, mais aussi de bouchons noirs provenant sans doute des mêmes matériels. Quelques uns des manifestants, les derniers arrivés, se penchent pour les observer mais sans les ramasser, peut-être pour éviter des ennuis en cas d'interpellation.

    Je me retourne : les Champs Élysées sont là, tranquilles, illuminés des guirlandes rouges des décorations de Noël accrochés aux arbres de la plus belle avenue du monde. Je me rends compte alors que la nuit vient de tomber : je n'ai pas vu le temps passer ! L'impression est totalement surréaliste : les cars blancs de la police semblent rosés par les lumières de Noël, serrés les uns contre les autres comme une « tortue » de légions romaines. De ce côté-là, quasiment plus de bruit, à part quelques phrases chuchotées. Des badauds flânent le long des grilles policières ; un journaliste étranger, micro en main, s'adresse à une caméra en prenant un air de profonde désolation, et s'inquiète même lorsque je m'approche de lui... Je crois entendre le mot de « révolution » dans sa bouche, dans un sabir anglo-saxon apparemment destiné à un public arabe, si j'en crois l'inscription sur le manche de son enregistreur. En tout cas, il paraît totalement effaré par ce qu'il a vu, voit et verra s'il reste encore un peu !

    Enfin, je me décide à traverser la place pour constater de visu les dégâts qu'annoncent complaisamment les sites d'informations que je consulte sur mon téléphone portatif. Je ne prends pas la peine de courir car les forces de l'ordre paraissent fort éloignées de l'Arc, bloquant la plupart des accès à l’Étoile sans pour autant chercher à la reconquérir. Le spectacle sous l'Arc de Triomphe est absolument étonnant et donne une impression de bivouac improvisé et confus : des jeunes et des moins jeunes sont assis nonchalamment le long des murs tandis que, tout autour de la tombe du Soldat inconnu, une sorte de garde d'honneur des gilets jaunes veille au respect de l'endroit et du symbole, et que les gerbes et les couronnes de fleurs ont été redisposées auprès de la flamme qui, visiblement, vient d'être rallumée, comme tous les soirs. De temps en temps retentit une vibrante Marseillaise, mais qui ne motive guère quelques uns des occupants de l'endroit, très décontractés et plus enclins à préférer d'autres hymnes ou rythmes... Sur les murs, de multiples graffitis, de plus ou moins bon goût, et qui signalent une grande diversité d'opinions et de centres d'intérêt : ces dégradations, instinctivement, me choquent et, à bien y regarder, semblent ne pas avoir grand-chose à voir avec la protestation présente elle-même. Un grand « Fin de régime », sans signature politique, m'intrigue néanmoins : dois-je, ici, y reconnaître un de ses intersignes chers à Léon Daudet ?

    (à suivre)

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Eviter le crash, ici et maintenant

    Konk.jpg« Sans surprise » relate une dépêche de l’Afp, «le parquet de Paris a requis vendredi, la relaxe de l’ancienne présidente du Syndicat de la magistrature Françoise Martres, jugée depuis mardi pour injures publiques dans l’affaire du Mur des cons.» En mars 2014, le FN avait obtenu que Madame Martres, soit mise en examen pour l’infraction d’injure à l’égard du Front National. Sur ce fameux mur ornant le local de ce syndicat d’extrême gauche,   certaines personnalités apparaissaient affublées de la flamme du Front National et une affichette ainsi libellée: «amuse-toi à coller une petite flamme sur le front des cons fascistes.» Beaucoup plus ignoble encore, figurait sur ce Mur la photo du général Philippe Schmitt, le père de Anne-Lorraine, 23 ans, qui, en résistant à son agresseur qui voulait la violer, le criminel multirécidiviste d’origine turque Thierry Dève-Oglou, avait été poignardée à mort en novembre 2007 dans le RER D. Marine  l’indiquait  plus généralement   lors de son passage sur C8 « demain, ce sera la bombe à fragmentation de la délinquance et de la criminalité qui sautera au visage du Ministre de l’Intérieur et du Gouvernement ! Ils ferment les yeux sur une situation qui est un véritable cauchemar pour des millions de Français. » Une justice qui sait pourtant être impitoyable et zélée en cette période de fronde populaire. L’acte IV des manifestations des gilets jaunes qui se sont déroulées samedi dans toute la France s’est soldé selon le décompte officiel du ministère de l’Intérieur par 1.723  interpellations et 1.220 gardes à vue. Les centaines de manifestants qui ont été jugés en comparution immédiate sont principalement des hommes de moins de quarante ans sans antécédents judiciaires.  Les racailles-pilleurs de banlieues et casseurs d’extrême gauche, plus aguerris et malins car  rompus à l’exercice,  ou parce qu’ils n’étaient  pas, selon certains,  les cibles principales des forces de l’ordre (?),  ont été  très nombreux à  échapper aux foudres de la justice…

    Invité hier de BFM-TV, le député européen et co-président du groupe ENL,  Nicolas Bay,  notait d’ailleurs que « des moyens absolument considérables ont été déployés (samedi à Paris) : des blindés, plus de 1 000 interpellations (parfois préventives affirmait le ministre de la Justice Nicole Belloubet avant de se rétracter, NDLR)   avec des poursuites judiciaires derrières … C’est intéressant de voir que l’Etat aujourd’hui déploie en une matinée ou une journée ce qu’il n’a jamais été capable de déployer pour remettre de l’ordre dans les cités quand il y a des émeutes. » 

    Il est tout aussi intéressant de constater  que globalement les gros médias ont repris les éléments de langage du ministère de l’Intérieur pour affirmer  que cette  journée du 8 décembre  fut  moins  violente que la semaine dernière  ( 118 manifestants blessés, 17  du côté des forces de l’ordre, contre respectivement 201 et 284 le 1er décembre). Or, si cela est vrai pour ce qui concerne Paris, encore que des quartiers de la capitale jusqu’alors épargnés ont été ciblés par des pilleurs, les villes de province ont été particulièrement touchées par les descentes des bandes de racailles (Bordeaux, Marseille, Saint-Étienne, Toulouse…).  Une violence qui sert objectivement les intérêts  du pouvoir  en assimilant  le ras-le-bol  des gilets jaunes à des attaques contre les biens  et les personnes. Violences annoncées, prédites qui devaient aussi permettre d’assécher le nombre des manifestants. Or, malgré les bandes, les casseurs, les intimidations, les  appels pressants du gouvernement  et de ses relais à ne pas manifester sous peine d’être désigné comme un  factieux, un antirépublicain, Christophe Castaner a annoncé  que 136.000 personnes avaient participé à cette quatrième  journée de mobilisation populaire; un chiffre officiel  à l’évidence extrêmement  minoré par rapport  à la réalité.

    Lors de la campagne présidentielle, nous étions un certain nombre à dire aux Français  avec Marine  ce que M. Macron avait en tête,   nous allons maintenant savoir ce qu’il a dans le ventre:  les annonces qu’il  devrait  faire ce soir  lors de son allocution télévisée seront-elles  en mesure d’éteindre la révolte?  Il est plus que permis d’en douter.   Le chef de l’Etat n’est pas, n’est plus  comme il l’affirmait  il y a encore quelques mois   le maître des horloges, ni même  un chef d’Etat au sens plein et  entier  du terme, puisqu’il accepte que sa feuille de route  lui soit dictée par la Commission européenne. Et quand bien  même pourrait-il ou souhaiterait-il s’en affranchir  à la  marge, c’est tout  le courant politique, idéologique qui l’a porté au pouvoir et qui façonne sa vision du monde  qui est rejeté par nos compatriotes.

    Nous le constatons encore avec la signature aujourd’hui à Marrakech par le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne,  du Pacte de l’Onu sur les migrations , avant sa ratification le 19 décembre par un vote au siège des Nations Unies à New York. Ce Pacte a déjà eu une  incidence directe sur la vie politique belge puisque  son adoption,  voulue par les trois  partis  progressistes  de la coalition gouvernementale,  vient d’entraîner la démission   des  ministres nationalistes flamands de la N-VA qui en  étaient membres depuis quatre ans et qui y sont eux, formellement opposés.

    En France il est courant de faire remonter à  1976, date de  l‘établissement du regroupement familial initié par le duo Giscard-Chirac,  le premier signe tangible  du mépris affiché par la caste dirigeante pour la   souveraineté du peuple en matière d’immigration,  laquelle  a été depuis systématiquement piétinée, méprisée. Ce Pacte de Marrakech est une nouvelle étape dans le processus d’atteinte à  l’identité des peuples de notre continent,  puisqu’il  entend faire du droit à migrer, undroit de l’homme qui s’impose à tous.  Comprendre en premier  lieu aux Européens qui auront un devoir d’accueil envers les  258 millions de personnes en mobilité et migrants dans le monde selon les statistiques  de l’Onu. Médias dominants et  macronistes font assaut de pédagogie pour  expliquer sur un ton lénifiant que ce pacte n’est pas contraignant, « respecte la souveraineté des États » comme l’affirme M. Lemoyne,   et,   en mentant avec un aplomb proprement stupéfiant,  qu’il   n’a pas   pas le caractère particulièrement dangereux qui lui est attribué par les complotistes, les populistes, les souverainistes, les nationaux. Et ces mêmes journalistes, à l’heure de la montée  en puissance de médias libres et alternatifs,   s’étonnent  après cela  de la chute vertigineuse de leur  cote de crédibilité, de popularité…

    Sur son compte twitter,  la talentueuse cinéaste Cheyenne Carron s’interrogeait:  «Et si l’ONU défendait plutôt un pacte qui défend la beauté des peuples dans leurs différences ? la beauté de l’enracinement ?la richesse des lignées qui défendent leur terres ? Macron devrait interroger le peuple s’il souhaite voter le pacte de Marrakech.» En attendant que le peuple ait de nouveau droit à la parole sur un  sujet  aussi déterminant pour son avenir et sa liberté,  de bonnes âmes  oeuvrent pour le rendre possible.   Le Monde  sous la plume de Jean-Pierre Stroobants a fait état de l’organisation d’une résistance à  l’échelle européenne, si ne c’est mondiale  à ce Pacte des migrations , avec la réunion samedi , à Bruxelles, de  Marine Le Pen Steve Bannon, ex conseiller de Donald Trump,  journaliste fondateur de The Movement,   du flamand  Tom Van Grieken, dirigeant du Vlaams Belang (VB)  ou encore du député Tchéque Radim Fiala, membre de la  Coalition Nationale (Usvit). 

    «Invité (…) par le VB, placés sous une grande bannière incitant à  protéger l’Europe  contre la submersion migratoire, Mme Le Pen et ses amis du Mouvement pour l’Europe des nations et des libertés (MENL)  (…) ont longuement rendu hommage aux pays qui refusent de signer ce texte : les Etats-Unis de Donald Trump, la Hongrie de Viktor Orban, l’Italie de Matteo Salvini, etc.  « Dans les petits villages, dans les zones rurales de France et dans les rues de Paris, les “gilets jaunes”, les “déplorables” de France, sont exactement le même type de personnes que celles qui ont élu Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, le même type de personnes qui ont voté pour le Brexit. Ils veulent avoir le contrôle de leur pays, ils croient en l’Etat-nation » a notamment déclaré M. Bannon.

    Il ne peut y avoir en effet de débouchés à la crise actuelle que par la prise en  compte des aspirations légitimes du peuple français  qui veut être entendu, défendu,  respecté, représenté… tout ce qu’il n’est plus dans notre actuelle démocratie confisquée, phénomène nous l’avons dit qui n’a certes pas commencé avec l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron.  Dans sa chronique du 6 décembre  sur Europe 1, Jean-Michel Apathie affirmait  que la gauche n’était pas en phase  avec  les gilets jaunes  dont les revendications,   les moyens d’expression en font dit-il,  un mouvement  «solidement enraciné à droite»;  mais une droite précise Bruno Gollnisch   qui se définirait alors par des  convictions nationale, populaire et sociale elles aussi   solidement enracinées…

    « La gauche est inexistante, divisée » constate M. Apathie.  « Elle est entre 25 et 30% dans les intentions de vote, ce qui est historiquement très faible. La droite, qui domine, est composée de deux camps importants aujourd’hui. D’abord, il y a la droite républicaine, avec beaucoup d’élus locaux. Mais au sommet, il n’y a plus de chef, pas de programme. Celui de Laurent Wauquiez n’unifie pas les gens de droite. Et puis il y a le Rassemblement national, qui a tous les atouts d’un parti en marche – un chef, un programme, etc – et un atout formidable dans la France d’aujourd’hui : il n’a jamais été associé au pouvoir. Il ne peut donc être tenu responsable en rien de la crise qui existe. J’évoque souvent, parce que je pense que c’est une des sorties de crise possibles, des élections législatives anticipées. Si elles avaient lieu aujourd’hui, le Rassemblement national serait le premier parti. Et le parti qui domine les élections législatives peut raisonnablement penser qu’il peut accéder au pouvoir. Pour dire les choses très clairement, jamais Marine Le Pen n’a été aussi proche du pouvoir qu’elle ne l’est aujourd’hui (…). » Dans ce contexte est-il besoin de préciser que la  capacité de l’opposition nationale  à fédérer  les énergies sera déterminante? Il n’est plus l’heure, et depuis longtemps,  de regarder passer l‘histoire, qui comme chacun le sait, ne repasse pas les plats.  C’est ici et maintenant qu’elle est en train de prendre un  virage crucial;  ici et maintenant que les Français doivent  se mobiliser à nos côtés  pour éviter le crash.

    https://gollnisch.com/2018/12/10/eviter-le-crash-ici-et-maintenant/

  • Macron débloque 40 millions d’euros pour les salaires et retraites des… Tchadiens

    Ce lundi soir, Emmanuel Macron interviendra à la télévision pour tenter de démontrer qu’il a entendu et compris les Gilets Jaunes et proposer quelques mesures destinées à les faire rentrer dans leurs chaumières.

    Pourtant, Muriel Pénicaud, ministre du Travail, a déclaré sur LCI qu’il n’y aura pas d’augmentation du smic parmi les mesures annoncées par Emmanuel Macron. “On sait que ça détruit des emplois, ce n’est pas la bonne méthode”.

    En attendant ce soir, sachez déjà qu’Emmanuel Macron a trouvé un budget pour les retraites et les salaires. Mais pas ceux des Français. Emmanuel Macron a préféré commencer par payer les retraites et salaires des fonctionnaires… tchadiens !

    Ce n’est pas une mauvaise blague, ni une “fake news”. La France a bel et bien décidé d’octroyer au Tchad un budget de 40 millions d’euros pour payer les salaires et les retraites des fonctionnaires, a indiqué l’Agence française de développement (AFD).
    Officiellement, il s’agit d’un « prêt » d’« une durée de vingt ans » avec un taux d’intérêt préférentiel. Et vu la dette du pays, le « prêt » risque fort de se transformer en don.

    D’ailleurs, la France accorde aussi au Tchad un don – cette fois c’est clair – d’un montant de 10 millions d’euros pour le secteur de la santé.

    Et figurez vous qu’un même montant de 50 millions d’euros avait déjà été accordé au Tchad en 2017 avec les mêmes objectifs.

    Cette générosité sans fin faite avec l’argent des contribuables français s’inscrit dans les « promesses faites par la France à l’occasion de la table ronde de financement du Programme national de développement (PND) tenue à Paris en septembre 2017 ».

    https://www.medias-presse.info/macron-debloque-40-millions-deuros-pour-les-salaires-et-retraites-des-tchadiens/102195/?fbclid=IwAR0Oq0jSeCGmRSyrNHCyWM9b39AYRGTctZPpMPJ9QFgU7wxZpq5_6iQvaVc

  • RÉVOLTE POPULAIRE : mépris de l'Histoire, issue désastreuse

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    Xavier Raufer est un essayiste, expert en questions de criminalité. Il a publié des ouvrages consacrés à la criminalité, au terrorisme et à l'insécurité urbaine.

    Il participe régulièrement à diverses publications de presse ou émissions télévisées.

    On lira avec intérêt l'entretien qu'il a donné à Atlantico le 4 décembre. A l'avant-veille d'une nouveau samedi de révolte qui pourrait, dans un sens ou dans un autre, être crucial. LFAR 

    Par  Xavier Raufer 

    Après le marasme de samedi en sommes-nous  vraiment arrivés à un  moment où les  forces de  l'ordre ne peuvent plus contenir un mouvement  insurrectionnel  ?

    Si, elles le peuvent bien-sûr, et ce qui advient depuis  trois samedis est une honte. 

    Pillages et déprédations sont le fait, d'une part des Blacks Blocks et de l'autre, des racailles de banlieue. 

    Voyons tour à tour ce qu'il en est.

    A Paris et alentours (92, 93, 94) opère la Direction  du renseignement de la préfecture de police (DRPP, ex-RGPP), l'outil de  renseignement civil le plus ancien de France - et sur son territoire, le plus affuté. 

    L'auteur est formel : la DRPP connaît un par un les deux ou trois cents pires anars  et Black blocks et peut aisément, sur instruction, les cueillir au nid avant émeute  (dans les beaux quartiers ou divers squats...) pour les isoler quelques heures ; les  codes en vigueur le permettent. 

    En prime, ces milieux anarchistes grouillent d'indicateurs. En Ile-de-France, la PP connaît ainsi en détails les préparatifs d'une émeute. 

    Et l'Europe du renseignement existe : quand trente émeutiers allemands (les plus  aguerris), belges ou italiens, partent pour Paris se joindre à la « fête », un  signalement nominal est fourni. Ces alertes donnent l'immatriculation des  véhicules, des itinéraires, etc. (les « indics », toujours...). Dans ce  cas, un barrage  filtrant règle le problème.

    Ainsi, tout gouvernement français peut, sinon neutraliser une  émeute - du moins,  en  limiter à 90% les  dégâts. Exemple : avant l'élection présidentielle, les Black  blocks voulaient ravager le secteur du Zénith le 17 avril 2017, lors d'une réunion  du Front national. Prévenue (comme  d'usage), la police agit et l'affaire avorte. Or  cela, elle le peut toujours - même en décembre 2018.

    Racailles : voulant pourrir la situation et salir les manifestants, les autorités ont  rouvert le RER - Champs-Elysées le premier samedi de  manifestation des  « Gilets-Jaunes ». C'est alors que les pillages ont commencé. De la banlieue nord,  des bandes ont investi les « beaux-quartiers ». Policiers et gendarmes de terrain  l'affirment tous : c'est en fin de journée que les racailles surgies du RER ont pillé.  Voilà la réalité.

    Le gouvernement ne prendrait-il pas un risque à amalgamer les casseurs et  les gilets pour des  raisons purement politiques, étant donné le pouvoir de  nuisance des ultras et casseurs observé à Paris ?

    Agir ainsi est une folie politique. Le président Macron, son  Premier ministre et leur  cour ont négligé une règle cruciale, s'agissant de la France et du peuple français.  Règle que TOUS les présidents de la Ve République ont sinon  observée  avec  soin : attention aux peuples régicides. Sur les quelques cent vrais Etats-nations au  monde, trois ont tué leur souverain - non attentat ou accident, mais exécution  délibérée : l'Angleterre, Charles Ier, janvier 1649 ; la France, Louis  XVI, janvier  1793 et le Tsar, juillet 1918. Ces peuples-là subissent, courbent l'échine, acceptent  tout - soudain, un jour comme un autre, renversent violemment la table. 

    le Président Macron et sa cour n'ont pas vu la révolte arriver. Ils ont négligé  l'effrayant avertissement de Tocqueville, dans L'ancien régime et la révolution : « Il  est curieux de voir dans quelle sécurité étrange vivaient ceux qui occupaient les  étages supérieurs de l‘édifice social au moment même où la Révolution commençait, de les entendre, discourant entre eux sur les vertus du peuple, sa douceur, son dévouement, ses innocents plaisirs ; quand déjà 93 est sous leurs  pieds : spectacle ridicule et terrible ».

    En définitive, jusqu'à quel point la gestion par le ministère de l'Intérieur de cet événement est-elle à mettre en cause ?

    Chacun sait - d'abord les dirigeants de la police et de la gendarmerie - que M.  Castaner ne connaît rien à la sécurité ni au maintien de l'ordre et que M. Nunez  est le de facto ministre. Cela importe car le général en chef jouit d'un crucial pouvoir  d'impulsion sur toute bataille sérieuse. Mais en l'occurrence, après les trois  samedis terribles vécus par la capitale, tous les doigts accusateurs sont pointés  sur le préfet de police. 

    Manipulations obscures visant à piéger les manifestants, à les égarer et  discréditer ; à faire pourrir la situation, comme déjà dit plus haut.  En privé, les syndicats de  police sont furieux - et inquiets de l'avenir proche. A mesure que les samedis  passent,  ils voient se multiplier les demandes d'arrêt-maladie, dans les forces de  l'ordre du terrain. 

    De l'épuisement, bien- sûr - mais aussi un sourd dégoût, un refus de réprimer  ceux d'en face - qui comme eux, sont aussi de la France d'en bas, partagent leurs  frustrations et colères. Comme déjà souligné, la IVe République s'effondra suite à  une grève de la police. Là encore, l'histoire existe ; la négliger est lourd de  conséquence.    

    Xavier Raufer 

    Docteur en géopolitique et criminologue.

    Il enseigne dans les universités Panthéon-Assas (Paris II), George Mason (Washington DC) et Université de Sciences politiques et de droit (Pékin) 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/index-1.html

  • ACTE IV : JE DONNE LA PAROLE À DES GILETS JAUNES

  • Nouvelle lutte des classes, nouvelle donne politique

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    Par Michel Geoffroy, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples ♦ La lutte des classes n’a pas disparu avec la chute de l’URSS et du communisme en Europe. Elle réapparaît. Une nouvelle lutte des classes s’est en effet installée en Occident qui oppose les nouvelles élites qui veulent révolutionner la société à leur profit – c’est « la révolte des élites » qu’avait prophétisée Christopher Lasch[1]– aux peuples qui aspirent au contraire à la stabilité, au maintien de leurs traditions, de leur identité et de leur culture – soit tout le contraire de la valorisation du bougisme, du « changement »et de la « mobilité », vantés par les nouvelles élites.
    Cette nouvelle lutte des classes résulte donc de l’inversion du schéma révolutionnaire tel qu’on le concevait depuis la fin du 19ème siècle : la révolution des sociétés provient aujourd’hui des élites[2] et non plus des « masses ».

    La nouvelle lutte des classes se concrétise par une fracture économique, sociale , politique et culturelle croissante, notamment en France

    Cette nouvelle lutte des classes oppose, d’un côté, « la France périphérique » en voie de paupérisation, de marginalisation, et de remplacement dans son propre pays.

    Car les élites – qui se sont protégées et se sont coupées des peuples en créant de nouvelle frontières intérieures du fait de la privatisation et de la réduction constante de l’espace public – mettent les peuples en insécurité économique (du fait du chômage de masse conséquence du libre-échangisme mondialiste[3]), en insécurité sociale (du fait de la déconstruction de toute l’histoire sociale européenne au nom du néo-libéralisme) et en insécurité culturelle et identitaire (du fait du Grand Remplacement migratoire , de l’Islamisation et de la déconstruction « sociétale »[4] des moeurs).

    Au plan politique, cela se traduit par la marginalisation du peuple dans les démocraties occidentales, qui pour cette raison sont de moins en moins démocratiques  (abstention électorale élevée, absence de recours au référendum, vote pour des partis qui sont diabolisés et donc peu représentés au Parlement etc… ).

    Avec le rejet du populisme, les élites ont d’ailleurs théorisé leur volonté de marginalisation du peuple et cela explique pourquoi le régime politique devient toujours plus oligarchique[5].

    Cette insécurité est le produit fatal de l’idéologie des nouvelles élites : le libéralisme libertaire et cosmopolite (mondialiste).

    Une idéologie destructrice de toute société : « La société n’existe pas » disait Mme Thatcher. Le libéralisme libertaire ne connaît que des individus calculateurs et pourvus de droits-créances contre la société. Cette idéologie se concrétise dans le mythe de la « société ouverte [6]», utopie inventée par Karl Popper qui signifie en réalité l’implosion programmée de la société traditionnelle [7], mais au seul profit des nouvelles élites et notamment des grandes firmes mondialisées et de leurs dirigeants.

    Et, de l’autre, des élites économiques,  financières, culturelles, médiatiques et politiques qui vivent dans un monde protégé et qui ont tendance à s’enrichir toujours plus.

    Comme le déclarait le milliardaire Warren Buffet : « Il y a une guerre des classes, c’est un fait mais c’est ma classe, la classe des riches qui la mène et nous sommes en train de la gagner »[8]

    Parce que ces élites pratiquent sur une grande échelle le « socialisme des riches » (Joseph Stiglitz) : privatiser les profits (notamment en application du « consensus de Washington » qui ouvre la voie à la privatisation des biens publics et à la dérégulation économique et financière dont profitent avant tout les plus riches) mais socialiser les charges et les pertes (comme on l’a vu lors de la crise financière de 2008). Et parce qu’elles ont développé leur « industrie de défense des revenus » au plus haut niveau depuis les 30 dernières années : principalement en échappant à la pression fiscale (grâce à la faible taxation des revenus du capital).

    Ce qui se traduit par une augmentation rapide des inégalités sociales en Occident, à rebours de ce qui s’est produit durant les Trente Glorieuses.

    En effet dans une économie mondialisée et dérégulée les anciens paradigmes de la « science économique » sont de moins en moins opérants :

    • L’effet de « ruissellement » fonctionne de moins en moins car la richesse ne se réinvestit plus nécessairement dans le pays d’origine (mais plutôt dans des pays plus riches ou dans des paradis ou des niches fiscales comme le financial art par exemple).
    • Le fordisme devient obsolète : on n’a plus besoin de bien payer ses salariés, car on peut les remplacer par des ouvriers et des consommateurs Chinois, Indiens et demain peut-être, par des robots ou des Africains.

     Ces nouvelles élites correspondent au phénomène décrit[9] sous l’expression « super classe mondiale ». C’est-à-dire l’apparition en Occident d’un pouvoir économique et financier, hors sol, qui monopolise la richesse, qui s’est affranchi de la souveraineté des Etats et qui prescrit des normes politiques et sociales en dehors de toute régulation démocratique. Et qui se croit « élu » pour imposer sa « gouvernance » au monde et aux peuples.

    A la différence de l’ancienne lutte des classes, les nouvelles élites n’ont plus peur des peuples depuis la chute du communisme

    C’est pourquoi elles ont perdu toute décence commune à son égard, comme en témoignent par exemple les propos d’Emmanuel Macron lorsqu’il évoque les Français pauvres (les gens de rien) ou de François Hollande se gaussant des « sans-dents ».

    D’autant que, avec l’immigration, les élites se sont fabriquées un peuple de rechange, qui constitue sa réserve électorale (notamment celle de la nouvelle gauche).

    De fait, aujourd’hui, les immigrants se trouvent donc objectivement du côté de l’oligarchie (même si, au plan des valeurs, ils n’ont que mépris pour la décadence et la mécréance occidentale) et ils bénéficient d’ailleurs de toutes ses sollicitudes (notamment « la politique de la ville » qui ne vise pas les territoires les plus pauvres mais uniquement les zones d’immigration). D’ailleurs, sans le vote des électeurs d’origine immigrée, les partis de gauche disparaîtraient[10] et beaucoup de notables de droite ne seraient pas réélus dans leurs communes.

    Les immigrants bénéficient en outre par construction de la mondialisation puisqu’ils peuvent échapper à leur condition misérable dans leur pays d’origine en bénéficiant de la protection sociale des pays riches qui, même sur le déclin, sera toujours plus élevée que chez eux.

    Il est d’ailleurs frappant de constater que la révolte des Gilets Jaunes de l’automne 2018 en France n’a concerné pour l’essentiel que des Français de souche : à l’évidence les prétendues « banlieues défavorisées » , celles de l’immigration, ne le sont pas tant que cela.

    Les nouvelles élites regroupent principalement les CSP les plus élevées et ceux qui travaillent dans des secteurs protégés de la concurrence des pays à bas salaire qui célèbrent « la mondialisation heureuse » : avant tout parce qu’ils bénéficient de la réduction des prix résultant du libre-échange mondialiste sans en supporter les conséquences néfastes en termes d’emploi ou de diminution de la couverture sociale.

    Ces privilégiés de la mondialisation diffusent un discours destiné à leur donner bonne conscience (par exemple « l’ouverture aux autres » et le « vivre ensemble ») alors qu’ils manifestent une indifférence glacée vis-à-vis de la situation dans laquelle se trouve la majorité de leurs compatriotes et en particulier vis-à-vis de la destruction de la classe moyenne.

    Dans la nouvelle lutte des classes, les nouvelles élites récusent la démocratie et dénient au peuple le droit de définir son destin. Ellesremplacent la démocratie par la post-démocratie qui n’est qu’une forme douce de dictature : notamment parce que la post-démocratie repose sur la domination des juges inamovibles et idéologisés sur les législateurs élus. Elle repose aussi sur l’Union Européenne qui permet de détruire la souveraineté des peuples. Et sur un contrôle croissant de la population : contrôle par la propagande des médias, censure du politiquement correct, contrôle par l’écologie punitive, contrôle technologique etc…

    De cette nouvelle lutte des classes, découlent plusieurs conséquences importantes pour l’avenir de la Droite

    La question sociale (la paupérisation, la fin de l’ascenseur social, la précarité du travail) est de retour en Occident

    Mais elle reste en déshérence puisque la Gauche l’a abandonnée et que la Droite reste largement prisonnière de la doxa libérale (ou de l’oxymore d’un libéralisme/national). Et, de toute façon, elle ne s’est jamais vraiment intéressée aux questions sociales, à la différence de la Gauche.

    Cela signifie que la révolte populaire contre les nouvelles élites se déroule pour le moment en dehors des partis institutionnels de gauche comme de droite, car ils n’apportent pas de réponse lisible à cette nouvelle demande sociale.

    Il s’agit donc d’un champ politique à conquérir pour la Droite. D’autant qu’avec l’immigration de peuplement et la mondialisation, la question sociale rejoint la question identitaire et de la souveraineté.

    La question institutionnelle est aussi de retour, parce les institutions publiques -et notamment les Etats- ne garantissent plus le Bien Commun, mais deviennent l’instrument de l’oppression des peuples autochtones en Europe.

    En particulier parce que les élites installent, pour conforter leur domination, la suprématie des minorités et des intérêts privés sur les majorités. Parce qu’elles installent partout la préférence en faveur des Autres (Big Other), aux dépens des Nôtres. Et parce que notre système politique est devenu profondément antidémocratique (des minorités d’électeurs élisent des minorités non représentatives de l’ensemble de la population[11], et qui de toute façon ne gouvernent pas vraiment, puisque les Etats ont perdu l’essentiel des instruments de la souveraineté au profit de la super classe mondiale, des lobbies et de l’Europe de Bruxelles).

    Rendre du pouvoir au pouvoir devient pour cette raison une question essentielle, pour restaurer la démocratie entendue comme « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ».

    La nouvelle lutte des classes modifie la nature du clivage gauche/droite, mais ne le supprime pas pour autant

    En particulier les partis de gauche ne se situent plus du côté du peuple, mais ont rejoint le camp libéral, libertaire et mondialiste contre les peuples. Et parce qu’ils privilégient désormais les Autres aux dépens des Nôtres.

    Le déclin tendanciel des partis de gauche – notamment socialistes ou sociaux-démocrates – résulte de cette translation (et réciproquement, cf la stratégie de Terra Nova : les minorités doivent remplacer l’électorat populaire qui se tourne vers les partis populistes).

    En récusant le mondialisme, la déconstruction des sociétés ou le grand remplacement migratoire, les peuples ont au contraire tendance à occuper un positionnement de droite et conservateur.

    L’idée d’une convergence des révoltes politiques entre la France périphérique et la France immigrée repose sur une illusion

    La France immigrée n’a aucun intérêt commun avec la France périphérique.

    En outre l’oligarchie se sert de l’immigration comme moyen de museler définitivement la France périphérique, notamment en la remplaçant démographiquement tout simplement et en instrumentant la « lutte contre le racisme et la xénophobie».  Une course de vitesse se déroule donc entre les flux migratoires (que les élites mondialistes veulent à tout prix maintenir) et la révolte des peuples autochtones.

    Pour cette raison un positionnement politique comme celui de La France Insoumise est voué à l’échec à moyen terme. Mais il en va de même pour une droite qui croirait pouvoir satisfaire ces deux électorats en même temps.

    Une convergence politique entre certaines élites et la France périphérique est pour le moment aussi une illusion 

    La solidarité des élites entre-elles sera toujours plus forte que son empathie pour le reste de la population. Pour cette raison, les partis populistes ou souverainistes ne réussissent globalement toujours pas à recruter au-delà des classes moyennes et populaires.

    Certaines élites ne rejoindront le peuple – comme cela s’est produit au début du 20ème siècle – que si elles ont de nouveau peur de la révolte populaire ou de quelque chose d’équivalent. D’une certaine façon, la révolte des Gilets Jaunes de l’automne 2018 en France en apporte la preuve.

    Mais si la France périphérique est pour le moment [12]plus nombreuse que les élites[13], elle reste inorganisée et manque de maturité idéologique, notamment parce qu’elle est de plus en plus déculturée[14].

    Il y a donc là aussi un champ d’action que la Droite devrait investir si elle avait conscience des enjeux

    Le populisme progresse partout car il est à la fois un cri de douleur (celui des peuples qui ne veulent pas mourir ni être remplacés) et un cri de ralliement contre les nouvelles élites (comme hier le socialisme pour le prolétariat).

    Mais il ne dépassera pas le stade protestataire – instrumentalisé par les élites comme repoussoir – s’il n’apporte pas aussi des réponses cohérentes à la question sociale et pas seulement à celle de la souveraineté, de l’immigration et de l’identité.

    Il faut donc qu’il apparaisse aussi comme porteur d’une alternative crédible et cohérente au libéralisme libertaire et cosmopolite. Y compris au plan spirituel et moral, afin de répondre au vide existentiel produit par un Système, qui est comme le communisme, d’essence matérialiste.

    Michel Geoffroy
    06/12/2018

    [1] La Révolte des élites et la trahison de la démocratie, ouvrage posthume de Christopher Lasch publié en 1995

    [2] Au sens sociologique  et non qualitatif du terme : avant tout les plus riches et les CSP les plus élevées

    [3] Selon l’économiste Ph.Herlin le pouvoir d’achat des Français a diminué depuis 1975 dans les domaines essentiels à la vie du transport, du logement et de la nourriture

    [4] Il s’agit en fait d’un oxymore car ces réformes ont justement pour objet l’individuation radicale et la destruction de tout ce qui fait société. Le terme sociétal est destiné à faire oublier qu’à droite comme à gauche on a abandonné le social : parce que la gauche a abandonné le peuple et parce que la droite réduit le social à l’humanitaire et à la philanthropie)

    [5]« Il faut arrêter de dire que le peuple a toujours raison», affirmait d’ailleurs Daniel Cohn-Bendit après le vote pour le Brexit ; le Figaro du 5 juillet 2016

    [6] La Société ouverte et ses ennemis,  Karl Popper , 1945

    [7] Comme l’écrit George Soros dans la société ouverte « la structure organique de la société a été désintégrée au point où ses atomes, les individus, flottent sans entraves » ; Soros et la société ouverte, Pierre-Antoine Plaquevent ; le Retour aux sources ; 2018 ; page 115

    [8] New York times du 26 novembre 2006

    [9] Notamment le premier par Samuel Huntington dans son livre Qui sommes-nous, paru en 2004

    [10] Il s’agit d’un phénomène que l’on rencontre partout, même aux Etats-Unis où le parti démocrate devient le parti des minorités ethniques, alors que les WASP votent en majorité pour le parti républicain

    [11] En 2017 seule une minorité de Français a voté (Emmanuel Macron n’a été élu que par 43,6% des inscrits[11] et aux législatives de 2017, seuls 38,4% des Français ont voté) et la « majorité » parlementaire est en réalité minoritaire dans l’opinion et une part importante des votants n’est pas représentée du fait du régime électoral (ex avec 1,59 M de voix au second tour des législatives de 2017,le FN n’a que 8 élus, quand la France Insoumise a 17 élus avec 880 000 voix et le PC 10 élus avec …200 000 voix)

    [12] La croissance démographique de la France immigrée est très rapide

    [13] A noter cependant que les familles traditionnelles (catholiques en France) ont tendance à faire plus d’enfants que les bobos : leur poids spécifique tend donc à augmenter

    [14] L’Education Nationale ayant abandonné toute transmission des savoirs, conformément aux souhaits de l’oligarchie

    https://www.polemia.com/nouvelle-lutte-des-classes-nouvelle-donne-politique/

  • Franck Dubosc, ex-soutien des gilets jaunes

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    La séquence Franck Dubosc est intéressante à analyser car elle révèle beaucoup de choses. En premier chef, il me semble qu’elle confirme que le petit milieu du show-biz est une secte où les esprits finissent par s’uniformiser. Dubosc est un provincial, à l’origine plutôt sain d’esprit, assez franchouillard et, à mon avis, réellement sensible à la France d’en bas. Une sincérité qui lui a fait croire que son nouveau milieu serait évidemment sensible à la cause des gilets jaunes, qui sont des petites gens qui galèrent et qui souffrent. Instinctivement, Dubosc a dû faire des liens inconscients entre les gilets jaunes, la pauvreté, la charité, les Enfoirés, Coluche, etc., et il en a déduit dans un premier temps que les « zartistes » allaient bouger pour les jaunes.

    Le mardi 27 novembre 2018, il a donc publié une vidéo rapide dans laquelle il assure les gilets de son soutien, et où il promet de revenir très vite avec des « copains » (du milieu) pour soutenir et aider cette précarité en colère. Erreur terrible qu’il commet de bonne foi, par naïveté.

    Après cette vidéo, il prend veste sur veste lorsqu’il va frapper aux portes de ses « copains » qui, eux, n’ont pas l’intention de s’intéresser à ces gueux de gilets jaunes. L’artiste parisien a deux sortes de souci : avoir une bonne critique dans Télérama et les Rohingyas. Tout ce qui existe entre les deux est une immense zone périphérique et un réservoir à pouilleux et à beaufs.

    Dubosc, probablement un peu sonné – en tout cas, certain, maintenant, qu’il a parlé trop vite -, se dédit et déclare dans une vidéo tournée par un quidam (à Lausanne, le 6 décembre) que « les gilets jaunes, c’est du passé », et d’ajouter, dans un élan lexical emprunté à son milieu d’adoption, « vous êtes trop haineux, trop hargneux, à dégager ». Le voilà maintenant lavé de ses instincts humains, blanchi auprès de ses « copains » qui, en le voyant maintenant insulter les gueux, sont rassurés et peuvent lui rendre sa carte de membre.

    Franck Dubosc vient, en quelques jours et sous nos yeux, de vendre son âme contre une couverture avantageuse sur Télé Star. Il faudra que les Français s’en souviennent lorsque le comique s’en viendra leur proposer d’acheter les places de son prochain spectacle.

    Jonathan Sturel

    http://www.bvoltaire.fr/franck-dubosc-ex-soutien-des-gilets-jaunes/

  • Livre : Pouvoir d’achat, le grand mensonge, de Philippe Herlin

    téléchargement.jpegEn ces jours de mobilisation des gilets jaunes, un ouvrage paru en septembre 2018 donne un éclairage intéressant sur ce mouvement populaire. Le livre de Philippe Herlin, Pouvoir d’achat le grand mensonge, dévoile une vérité cachée. L’indice des prix à la consommation calculé tous les ans par l’Institut national des statistiques et des études économiques est minoré. Cet indice est basé sur des produits dont la liste est secrète ; officiellement pour empêcher d’éventuelles manipulations des résultats par les pouvoirs publics. Ceux-ci pourraient bloquer les prix des produits faisant partie du calcul de l’indice.

    Toutefois, l’INSEE a décidé d’appliquer des règles arbitraires pour le calcul de l’indice des prix à la consommation :

    – Les impôts directs, les cotisations sociales et les intérêts des crédits ne sont pas des achats de consommation et ils ne sont donc pas pris en compte ;

    – Les achats de biens immobiliers (investissements) et les travaux d’entretien des propriétaires ne sont pas non plus pris en compte ;

    – L’INSEE intègre un « effet qualité » : il s’agit de prendre en compte l’amélioration des produits induit par le progrès. Ainsi, les biens qui intègrent des améliorations (ordinateurs, smartphones, autos, vêtements, produits alimentaires, etc.) font l’objet d’une minoration des prix affichés à la vente.

    Ces règles conduisent à des aberrations dans le calcul de l’indice des prix à la consommation, selon Philippe Herlin. Ainsi, les charges locatives pèsent pour 6 % dans l’indice des prix à la consommation alors que le poids réel est proche de 30 % pour les ménages. L’application de l’effet qualité aux ordinateurs pendant des années génère un prix actuel de cinquante euros pour les ordinateurs les moins chers proposés à la vente. Ces règles ont surtout pour conséquence de minorer le taux d’inflation. Elles permettent de masquer une éventuelle perte de pouvoir d’achat : celui-ci se calculant par la différence entre les variations de revenus et le taux d’inflation. Les revenus sont bien connus par les services de Bercy mais l’indice des prix à la consommation est un indicateur évaluant le panier moyen des Français.

    Philippe Herlin a évalué les variations du pouvoir d’achat sur cinquante ans. Il compare les prix par rapport au salaire d’un smicard. Par exemple, le réfrigérateur le moins cher représentait 1,7 SMIC en 1965 et 0,38 SMIC en 2015. La voiture bas de gamme représentait plus de 12 SMIC en 1965 et 10,6 SMIC en 2015. Sur le long terme, ce sont les gains de productivité qui permettent la baisse des prix. D’après les calculs de Philippe Herlin, le pouvoir d’achat s’accroît fortement entre 1965 et 1975, puis il stagne entre 1975 et 1990 (chocs pétroliers) ; il s’accroît modérément entre 1990 et 2000 (effet mondialisation) et il décroît entre 2000 et 2015 (hausse des prix du logement et des matières premières). Sur la même période, le pouvoir d’achat s’accroît tous les ans, selon l’INSEE, sauf en 1984, 2012 et 2013. On comprend mieux pourquoi de nombreux Français ont l’impression de perdre du pouvoir d’achat !

    http://www.bvoltaire.fr/livre-pouvoir-dachat-le-grand-mensonge-de-philippe-herlin/

     
     
  • La petite frayeur des mal pensants

    6a00d8341c715453ef022ad3c56b73200b-320wi.jpgTraçant ces lignes à la veille de l'Acte IV des mobilisations de gilets jaunes, on ne peut que prendre acte, ce 7 décembre, des étonnantes prévisions et des bonnes résolutions du ministre de l'Intérieur. Il n'obligera plus ses hommes à demeurer l'arme au pied, à recevoir des pavés et à devoir y trouver l'ADN des émeutiers interpellés. Il ne permettra plus les outrages, les déprédations, les incendies volontaires. Revirement total par conséquent du citoyen Castaner : il parle et paraît vouloir agir en qualité de responsable – celui qui répond – du maintien de l'ordre public, des biens et des personnes, et plus encore de nos chères, très chères, institutions républicaines.

    Depuis le 17 novembre, il s'était montré d'une incompétence rare, mettant en place un dispositif que l'on qualifiera gentiment, restons dans l'euphémisme, "d'humaniste" : en ce sens qu'il ne fallait surtout pas faire bobo aux gauchistes, surtout pas nommer les black blocs, surtout pas stigmatiser la provenance des voyous et pillards.

    "Cet heureux temps n'est plus, tout a changé de face"[1]La tempête gronde. Notre président préféré se tait, le meilleur moyen de ne pas dire des bêtises. Assez de paroles, des actes, n’est-ce pas. Retenez le Castaner ou il fait un malheur. Tous sur le pont. Et, reconnaissons qu’on n’y va plus avec le dos de la cuillère : 80 000 hommes et femmes mobilisés, même la police judiciaire m’a-t-on dit, des petits blindés. De quoi rassurer les braves gens, screugneugneu.

    Mais à notre époque, le pouvoir ne saurait mobiliser les gendarmes, motiver les CRS, montrer sa force, modeler ses biceps, motoriser ses cyclistes et muscler ses troupes, sans le secours des consciences médiatiques.

    On a donc appris[2] que Le Parisien, jadis libéré, hébergeait en date de ce 7 décembre un appel au calme signé de 175 intellectuels français de haute qualité. En tête de gondole figure un prince de l'intelligence et du bon goût français en la personne de Cyril Hanouna. Ben mon cochon, l'eusses-tu cru ?

    Ne méprisons quand même pas un tel vœu. Reconnaissons-le partagé par de nombreux citoyens, autrement plus intéressants que ce vilain bonhomme[3]. Écoutons-les favorablement et puisse l'exaucer le dieu du Tonnerre, le vrai, projetant par exemple, c'est tout à fait dans ses cordes, une trombe d’eau salutaire. Un tel acte de Dieu laverait ainsi nos villes de leurs souillures, protégeant les boutiques des Champs-Élysées où, dois-je l’avouer je n’achète jamais rien, et, plus encore, les vitrines des commerçants de nos quartiers et de ce qui reste des artisans de notre Vieux Paris.

    Il ne se produit jamais ce que les astrologues de Cour prévoient. Encore moins ce qu'ils promettent. Retenons cependant, dans le meilleur des scénarios, c'est-à-dire dans le cas d'une happy end pour bisounours hollywoodiens, qu'au moins nos technocrates et nos maîtres auront serré leurs petites fesses.

    Or, au livre des Proverbes, il est écrit que la crainte du Seigneur est le commencement de la Sagesse.[4]

    Ils ont vu le peuple, et ça fait peur, hein.

    Pourquoi ne lisent-ils pas Louis-Ferdinand Céline, je vous le demande. Ils sauraient ce qu'il faut vraiment penser de la démocratie. "Le peuple… écrivait-il, oui… à condition de ne pas voir sa gueule".

    Pensons aussi à ce slogan qu'on entendait il y a un demi-siècle, si joyeusement scandé par Alain Robert et ses camarades, au lendemain de la grande chienlit de 1968 : "aujourd'hui l'anarchie, demain l'ordre nouveau".

    JG Malliarakis  

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    Apostilles

    [1] cf. Racine Phèdre Acte Ier scène 1 : "Cet heureux temps n'est plus. Tout a changé de face, /Depuis que sur ces bords les dieux ont envoyé/ la fille de Minos et de Pasiphaé."
    [2] cf. "Transformer la colère en débat : l’appel à la sagesse lancé aux Gilets jaunes" 
    [3] Surtout ne googlisez pas "cyril hanouna + pétition".
    [4] cf. Proverbes 1,7 et Psaume 111,10.

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