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social - Page 328

  • Le plan pauvreté d’Emmanuel Macron s’adresse d’abord aux « quartiers prioritaires »

    Le plan pauvreté d’Emmanuel Macron s’adresse d’abord aux « quartiers prioritaires »

    De Caroline Parmentier dans Présent :

    Le « bonus territoire » comme son nom ne l’indique pas, n’est pas réservé aux Français. Il est réservé aux « territoires ». C’est-à-dire aux « quartiers prioritaires » dans lesquels certaines catégories de population sont fortement représentées : hommes ou femmes ayant deux parents immigrés, descendants d’immigrés d’Afrique, etc.

    Le plan pauvreté de Macron sera doté de « huit milliards d’euros, répartis sur quatre ans » avec un système de financement « bonus » : un « bonus territoire » de 1 000 euros par place et par an pour les nouvelles places en crèche créées dans les quartiers prioritaires, un « bonus mixité » allant jusqu’à 2 100 euros par an pour les structures qui font davantage de place à la mixité sociale, et un « bonus handicap » de 1 300 euros pour l’accueil des enfants en situation de handicap. « Aujourd’hui seuls 5 % des enfants de quartiers défavorisés sont accueillis en crèche, contre 20 % ailleurs », souligne le président.

    Et vous, aurez-vous votre cadeau Bonus ?

    Le plan veut également mettre en place un meilleur accès à la cantine « en développant les repas à un euro » ainsi que la distribution de petits déjeuners aux élèves d’écoles maternelles et primaires situées en zone prioritaire, comme le préconisait un rapport de la Délégation à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes remis en mars. Lesquels petits déjeuners avaient été supprimés de toutes les maternelles de France dans les années 2005 parce qu’ils favorisaient prétendument l’obésité. Autre mesure phare : la mise en place d’une formation continue à destination des 600 000 professionnels de la petite enfance pour qu’ils puissent « favoriser l’apprentissage du langage avant l’entrée à l’école maternelle » et ainsi « réduire les inégalités liées à l’origine sociale ».

    « Dommage de ne cibler que les écoles d’éducation prioritaire, alors qu’il y a des situations de grande pauvreté partout », pointe Marie-Aleth Grard, d’ATD Quart Monde. […]

    https://www.lesalonbeige.fr/le-plan-pauvrete-demmanuel-macron-sadresse-dabord-aux-quartiers-prioritaires/

  • Loi Alimentation et Agriculture : les paysans français bientôt condamnés à la ruine ?

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    De manière frappante et mieux qu’un long discours, certains événements ont le mérite d’éclairer ce qu’est devenue la société. Cette loi, par exemple, intitulée Alimentation et Agriculture, relative aux rapports entre paysans et grande distribution, dont l’Assemblée nationale débat ce mercredi 12 septembre. But de la manœuvre : rééquilibrer la balance en faveur d’un monde agricole écrasé par une concurrence de plus en plus sauvage.

    Comme il se doit, Le Figaro nous prévient : « Ce système d’élaboration des indicateurs de prix se révèle complexe pour certaines filières agricoles de par leurs performances économiques inégales entre différentes exploitations agricoles ainsi que des estimations techniques inconciliables entre producteurs et distributeurs. » Bref, on sait déjà, au-delà du verbiage de circonstance, que ce n’est pas gagné d’avance.

    Pis, en admettant que ce texte voie le jour – ce qui est loin d’être sûr –, les mesures « seront dans un premier temps mises en place sur une période d’essai de deux ans ». C’est-à-dire qu’un Parlement au pouvoir, réduit à sa plus simple expression, met en scène sa propre démission. Nos députés peuvent, d’ailleurs, bien voter ce qu’ils veulent, le droit européen primera toujours sur le droit français.

    Cité par le magazine Process alimentaire, l’avocat Nicolas Gransard, spécialiste du droit de la concurrence, prévient ainsi : « En l’état, il est très difficile de privilégier une production nationale, malgré des caractéristiques positives » par rapport à d’autres produits européens. Toute mesure privilégiant des produits nationaux se heurtera aux lois européennes de libre-échange des marchandises. » Voilà, au moins, qui est clair : l’État français a constitutionnellement organisé son impuissance.

    D’autres maux actuels sont encore ce lobbying forcené de multinationales – grande distribution et chimie – dont il n’est pas besoin d’être grand clerc pour voir ici la marque. Même les journalistes de RTL en convenaient ce matin, c’est dire. Traditionnellement, le pouvoir économique était jadis subordonné au pouvoir politique. C’est désormais l’inverse, en Europe comme aux États-Unis. Elle est bien lointaine, l’époque où la Maison-Blanche avait encore les moyens d’un loi antitrust suivie d’effets tangibles, toute aussi lointaine que celle où le général de Gaulle pouvait affirmer, sans provoquer l’hilarité générale que, « la politique de la France ne saurait se faire à la corbeille ».

    L’infernal binôme plus haut évoqué a donc toute latitude d’empoisonner les sols et les estomacs tout en poussant ce qui demeure de paysannerie à la ruine, quand ce n’est tout bonnement pas au suicide.

    Pourquoi les médias n’alertent-ils pas plus l’opinion publique, objectera-t-on ? Mais parce qu’il s’agit, avec l’industrie du luxe, des plus gros annonceurs, pardi ! Quel patron de presse prendrait le risque de se voir refuser cette manne publicitaire maintenant radios, journaux et télévisions sous perfusion ? Bien sûr, seul un État fort serait à même de faire contrepoids. Mais qui veut encore d’un État fort dans ces élites qui font l’opinion ?

    Les libéraux, qu’ils penchent à droite ou à gauche, estiment que ledit État fait partie du vieux monde et qu’un légitime contrôle des prix nous ramènerait au bolchevisme mitterrandien du 10 mai 1981, tandis que nos écologistes en peau de lapin, sclérosés par leur gauchisme infantile, affirment qu’un tel État serait « fasciste » par nature. Les uns s’en remettent à la sainte concurrence, les autres au « basisme autogéré », telles qu’en ont témoigné leurs nuits de parlote debout. De ces deux engeances, laquelle est la plus nuisible ? On ne sait que choisir…

    Alors, oui, cette triste affaire à l’issue malheureuse quasi annoncée – que cette loi passe ou non, elle aura été préalablement rendue inapplicable dans les faits – est tristement révélatrice de la période. En attendant les grandes jacqueries populistes annoncées ?

    http://www.bvoltaire.fr/loi-alimentation-et-agriculture-les-paysans-francais-bientot-condamnes-a-la-ruine/

  • Et si on donnait d’abord à manger aux Français qui ont faim ?, par Caroline Parmentier

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    En France en 2018, sous le couple Macron qui se plaît à dire qu’il « mange le plus léger possible », soit « dix fruits et légumes par jour et beaucoup de fruits de mer », un Français sur cinq a des difficultés à se procurer de la nourriture pour assurer trois repas par jour.

    Ce sont des témoignages qui serrent le cœur : « Je travaille et je gagne 1 300 euros par mois », témoigne une mère seule. « J’ai 600 euros de loyer et 400 euros de charges incompressibles. Il me reste 10 euros par jour pour m’habiller et me nourrir avec mes deux enfants. Je ne fais moi-même qu’un repas par jour à deux euros. Jamais de viande ni de poisson. C’est vite vu, c’est en général du pain, avec ce que je peux mettre dessus. »

    « L’alimentation est souvent la variable d’ajustement face à des dépenses contraintes comme le loyer ou l’énergie », observe Amandine Lama d’Ipsos. On a généralement renoncé entre temps aux vacances, aux loisirs et aux soins médicaux. Quand l’AME (aide médicale aux étrangers en situation irrégulière) continue de nous coûter plus d’un milliard par an…

    Qu’ils mangent de la brioche du Lidl !

    A deux jours de la présentation du plan-pauvreté en 13 mesures de Macron, 27% des Français répondent à Brigitte qu’ils n’ont pas les moyens financiers de s’acheter quotidiennement des fruits et légumes. Ils n’ont qu’à manger de la brioche du Lidl, pensera-t-elle peut-être, car après tout contrairement à elle, ce n’est pas grave que les pauvres soient gros. C’est en effet l’un des paradoxes bien connu de la précarité : les régions où les Français sont les plus pauvres sont aussi celles où l’on trouve le plus de cas d’obésité. La faute notamment à la mauvaise bouffe, aux sodas à 0,99 euros et aux graisses saturées.

    Le Secours populaire français relève mardi dans un baromètre annuel IPSOS que 39 % de la population a été confrontée à des « privations multiples » en 2018. Un chiffre en hausse. Derrière ce chiffre il y a des familles, des enfants. « L’intensification de la pauvreté en France poursuit une tendance inquiétante. » Près d’un Français sur trois reconnaît avoir du mal à payer des actes médicaux mal remboursés (56% pour les foyers les plus modestes).

    Autre chiffre qui devrait interpeller le « président des riches » qui rêve de plein emploi et de lendemains qui chantent, tout en continuant d’accueillir massivement une immigration ruineuse et illégale : la majorité des personnes interrogées (81%) sont convaincues que leurs enfants seront plus vulnérables face à la pauvreté que leur génération. Sentiment éminemment anxiogène pour des parents. Ce n’était pas le cas il y a seulement dix ans, où les Français étaient persuadés que leurs enfants vivraient mieux qu’eux.

    Caroline Parmentier

    Article paru dans Présent daté du 12 septembre 2018

  • Nouvelles étatisations sur ordonnance

    6a00d8341c715453ef022ad36a62e7200c-320wi.jpgParmi les images les plus belles et les plus suggestives de la Bible, l'une reste le plus souvent mystérieuse aux yeux des incroyants, quand elle ne suscite pas leur ironie : il s'agit de la diminution, de génération en génération, de la longévité, elle-même évidemment mythique, des patriarches. L'explication tient dans ce message, réaliste quoique macabre, de la progression du péché dans un monde coupé de la lumière divine.

    On pourrait en notre temps, déceler d'autres signes, bien différents sans doute, tels que l'effrayante prolifération des actes criminels monstrueux, impunis et sanglants, à l'encontre d'enfants ou de personnes sans défense.

    Mais le règne du mensonge paraît plus annonciateur encore des malheurs futurs, quand rien ne vient les corriger.

    À plusieurs reprises, depuis la loi sécurité sociale de Simone Veil en 1993, et notamment Chiraquo regnante en 2004, il avait été affirmé, comme un principe intangible, on a même parlé de règle d'or, que la séparation comptable de la protection sociale et du budget de l'État demeurerait définitivement étanche. C'est même en application de cette affirmation que fut institué le principe d'un rapport annuel de la Cour des comptes remis au parlement à la veille des débats budgétaires. Le premier en date fut diffusé en septembre 1995 et il se révélait tellement désastreux que l'on crut alors possible une réforme d'ensemble de ce système que le monde nous envie mais ne copie guère.

    En fait de réforme il fallut alors se contenter de son exact contraire, sous le nom de plan Juppé.

    Annoncé en novembre 1995, ficelé grâce à une nième réforme de la constitution votée en février 1996, les décrets se prolongeant jusqu'en 1997, ce désastreux programme multiplia les nuisances technocratiques. Il institua notamment une médecine sans médecins, grâce au numerus clausus.

    Et il mit en route une étatisation rampante de tous les protagonistes du système, désormais fonctionnarisés.

    Certes, il existe encore des îlots remarquables de compétences, de dévouements, de véritables vocations, des jeunes appelés par un feu sacré, que l’on trie trop souvent, hélas, en première année sur la base de leurs capacités en mathématiques. La dégradation continue de progresser dans les couloirs de nos antichambres de la mort. L'image biblique ne se dément pas.

    Or, une nouvelle réforme, présentée une fois de plus comme purement comptable, va mettre une fois de plus les organismes de prévoyance sociale sous la coupe de l'État. Celui-ci leur imposera de nouvelles exonérations mais il n'en assumera pas les coûts. Le même tour de passe passe a été ainsi imposé aux collectivités locales sans que personne n'y ait pris garde au départ.

    Nos ministres intègres, Agnès Buzyn et Gérald Darmanin, pour justifier la nouvelle mesure, s'appuient sur un rapport technocratique. Le document a été rédigé, à la demande du gouvernement, par Christian Charpy et Julien Dubertret, deux hauts fonctionnaires aux carrières bien représentatives. Ces deux personnages parlent à cet égard de nouvelles solidarités : puisque l'assurance maladie, à force de déremboursements, est parvenue à se rapprocher de l'équilibre comptable, elle doit voler au secours de cet État, toujours impécunieux, mais toujours généreux avec l'argent des autres.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/2018/09/nouvelles-etatisations-sur-ordonnance.html

  • Les vices pseudo réformateurs du néo bonapartisme

    6a00d8341c715453ef022ad3682a4c200c-320wi.jpgL'État semble en passe de renoncer à deux projets, présentés juste-là comme acquis et sans doute indispensables. Il s'agit, d'une part, de la nième révision de la constitution de 1958, totalement inutile en fait, et surtout, d'autre part, du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Le vrai mobile de ce dernier projet, qui tend à préparer la fusion de la CSG et de l'IR, en fait une idée de gauche. Cet aspect lui-même rend le renoncement plus condamnable encore au yeux des technocrates : on va donc entendre les bons esprits, y compris au sein de l'opposition, reprendre à leur compte l'antienne esquissée à Copenhague par le chef de l'État. Tout ça, nous diront-ils, c'est la faute aux stupides Gaulois.

    Toujours agaçante, et souvent très injuste, la critique systématique des Gaulois devient plus insupportable encore quand elle émane de ceux qui vivent des contributions des compatriotes de Vercingétorix. Dire, par exemple qu'ils se refusent aux réformes, biaise singulièrement la réalité : non les cochons de payants ne s'opposent pas aux changements. Parfois même on pourrait leur reprocher, en deux siècles, de les avoir trop naïvement désirées, au gré des révolutions, des épurations, des crises gouvernementales ou des poussées électorales de gauche.

    Cet automne par exemple va se reposer la question du statut de la SNCF. Elle a été à peine effleurée par la réforme ferroviaire adoptée ce printemps par l'Assemblée nationale. Cette nouvelle loi ferroviaire a suscité une mobilisation interminable de tous les syndicats jusqu'au 28 juin. Puis en juillet une tentative de prolongation de la CGT appuyée par Sud Rail échoua. Pourtant, ce texte ne change pas grand-chose et il ouvre plus qu'il ne clôt les vrais débats relatifs à l'établissement public le plus coûteux de notre économie étatique. C'est en effet autour de la négociation sur la future convention collective que se situeront les choix décisifs engageant à nouveau l'avenir.

    Il faut bien dire à nouveau, parce que deux grandes lois supposées réformatrices ont été votées en vingt ans. La première, incomplète et hypocrite avait été adoptée en 1997, sous l'impulsion du gouvernement Juppé. Celui-ci entendait simplement soustraire le déficit ferroviaire de l'agrégat retenu dans le cadre de l'union monétaire décidée à Maastricht. Puis, en 2014, un nouveau texte fut alors adopté, sous l'égide du ministre Cuvillier. Ce personnage déjà oublié parvint, sous le règne pourtant bien mou du lamentable Hollande, à restaurer de fait la confusion entre la gestion de l'infrastructure et celle du transport des voyageurs, théoriquement encore séparées, mais pratiquement rétablies. On y ajouta même un établissement dit de tête qui ne sert absolument à rien sinon à camoufler le retour au statut antérieur.

    Deux réformes pour un résultat négatif, voilà qui devrait plutôt inciter à féliciter les Gaulois de leurs réticences.

    Mais nos gouvernants, eux, ne l'entendent pas ainsi. Ils se voient tous dans le costume du premier consul de 1799, fils naturel de la révolution française et dont la glorieuse dictature[1], qu'ils admirent tant, ne s'acheva qu'à Waterloo. Il leur faut toujours ajouter des lois nouvelles aux décrets anciens, des réglementations aux codes, inventant des rédactions soigneusement illisibles, faisant référence sans les reprendre à des articles antérieurs. Faire et défaire c'est toujours travailler, surtout dès lors qu'on ne produit rien. On comprend que la concurrence bruxelloise les irrite fort.

    S'opposer à leurs inutiles interventions témoignerait donc, à les entendre, d'un fâcheux esprit routinier. Jules César des temps modernes, Jupiter maître des horloges, ils se rient des petits Astérix se prenant pour Vercingétorix, vouésà de récurrentes Alésia et qui ne connaîtront de consolation dans aucune Gergovie.

    La grande réforme, attendue depuis Renan, celle qui mettrait fin à l'étatisme, au centralisme, au jacobinisme, au laïcisme persécuteur du christianisme, au parisianisme, aux privilèges de grandes écoles financées par ceux qui n'y accèdent pas, au nombrilisme hexagonal, aux vices pseudo réformateurs du bonapartisme, on ne saurait l'attendre des maîtres actuels du pouvoir et de l'opinion.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] La logique dictatoriale de cet aboutissement des dix années de sang, de désordres et de destruction (1789-1799) était prévue dès 1793 par Jacques Mallet du Pan dans ses Considérations sur la révolution française qui inspirèrent Joseph de Maistre.

    http://www.insolent.fr/page/2/

  • Viktor Orban face au Parlement Européen – Journal du mardi 11 septembre 2018

    Union Européenne / Viktor Orban face au Parlement Européen
    Alors qu’une dynamique anti-immigration est en marche au sein de l’Union Européenne, les prétendus progressistes tentent le tout pour le tout. Un vote est organisé vendredi pour déterminer si la Hongrie de Viktor Orban représente un risque de violations graves des valeurs européennes… Un vote sans précédent !

    Sécurité / Les policiers municipaux bientôt armés ? 
    L’armement obligatoire pour tous les policiers municipaux. C’est ce que préconise un rapport parlementaire remis ce mardi au premier ministre, Edouard Philippe. Un renversement de la règle mais loin d’être une révolution.

    Société / Trop pauvres pour manger frais ? 
    Sois pauvre et mange mal ! Une étude Ipsos Secours Populaire paraît deux jours avant l’annonce du plan pauvreté du gouvernement, une étude qui met en lien pauvreté et mauvaise alimentation mais qui néglige l’aspect culturel de la question.

    Société / Absentéisme record pour les travailleurs français

    L’actualité en bref
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  • Contre la pauvreté, en finir avec l’Etat providence

    6a00d83451619c69e2022ad3b023a1200b-800wi.jpgDe Nicolas Lecaussin dans l'IREF :

    "Emmanuel Macron présentera le 13 septembre prochain son Plan pauvreté pour la France où, selon les données officielles (ministère de la Santé), 8,9 millions de personnes vivaient en 2015 sous le seuil de pauvreté, soit 14,2% de la population. En France dont les dépenses sociales dépassent celles des autres pays, 4,15 millions de personnes étaient allocataires de minima sociaux fin 2016 (RSA, AAH, minimum vieillesse, ASS, etc.). 20% des allocataires du RSA le sont depuis 10 ans et 49% depuis au moins 4 ans. De nombreuses études ont déjà montré que l’assistanat rend les gens dépendant des allocations. Dans ces conditions, un nouveau Plan pauvreté sans une véritable réforme ne changera strictement rien. Il faudrait tout revoir et l’IREF a plusieurs propositions :

    1. Il faut une allocation unique versée en fonction du revenu et à titre de complément de celui-ci, qui remplacerait toutes les autres. Dans tous les cas, elle ne permettrait pas à un foyer de gagner plus qu’il ne gagnerait en étant salarié, mais au contraire elle inciterait à travailler ceux qui le peuvent. A titre d’exemple, elle pourrait être plafonnée à 60% du montant du SMIC mensuel net (1 188€). Cette allocation unique serait accordée sous un contrôle strict et éventuellement en échange d’un travail comme le système du workfare aux Etats-Unis. Il va de soi que les personnes malades et/ou handicapées n’entreraient pas dans cette catégorie.

    2. Il faut libéraliser le marché du travail. Pour pouvoir inciter plus facilement les bénéficiaires de l’allocation sociale unique à reprendre un travail, l’accès au marché du travail devrait être plus libre. Or, aujourd’hui, le Code du travail, le SMIC et autres réglementations, sous prétexte de défendre les salariés, empêchent les employeurs d’embaucher et de licencier plus facilement. D’ailleurs, le rapport de l’OCDE sur le pourcentage des travailleurs pauvres dans les pays membres montre que la France, avec 7.1 % des travailleurs pauvres, est au même niveau que la…Hongrie. Ce pourcentage est même deux fois plus élevé qu’en Allemagne (3.5 %), pays donné comme « mauvais exemple » concernant la réforme du marché du travail. De plus, une très récente étude sur l’absentéisme dans le privé montre que les Français sont champions avec un taux pratiquement trois fois plus élevé qu’au Royaume-Uni. Au-delà des abus, il y a le mal-être des employés dans un système qui est censé les protéger mais qui en réalité les enferme. La flexibilisation du marché du travail contribuerait indubitablement à une meilleure insertion sur ce marché des bénéficiaires des allocations sociales.

    3. Il faut encourager la création des fondations pour s’occuper des pauvres. Malgré un tissu associatif assez important, la France n’a pas assez de vraies fondations capables, grâce aux bénévoles, de prendre en charge efficacement la réinsertion des plus pauvres. La « lutte contre la pauvreté » est étatisée et les associations dépendent de l’argent public. Il faut faciliter les dons et la création de fondations libres. Ce sont la bienveillance et le dévouement qui donnent les meilleurs résultats contre la pauvreté et la déchéance.

    4. Enfin, pour qu’il y ait moins de pauvres, il faut plus de riches ! La France devrait mettre à la poubelle les approches marxistes anti-riches et créer les conditions pour que les gens puissent réussir et s’enrichir plus facilement : revoir la fiscalité, libérer la création d’entreprises et d’emplois, faire de la réussite un but comme c’est le cas dans d’autres pays. Plus il y aura de riches et moins il y aura de pauvres.

    Tant qu’on empilera de nouveaux Plans technocratiques pour sortir de la logique de l’assistanat et de l’Etat providence, la pauvreté et la dépendance aux allocations sociales feront toujours partie des caractéristiques françaises."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Prélèvement à la source = moins d’emplois à domicile et moins de dons aux associations

    6a00d83451619c69e2022ad38d7171200d-800wi.jpgTandis qu'Emmanuel Macron se montre sceptique sur le prélèvement de l'impôt à la source, occasionnant une belle cacophonie gouvernementale, Vincent You explique sur Boulevard Voltaire les effets néfastes du prélèvement à la source, en particulier pour ce qui concerne la prise en compte décalée des déductions fiscales.

    "[...] Le gouvernement nous promet la simplicité et le maintien de tous les crédits d’impôt qui permettent des déductions (travaux, emplois familiaux, don aux associations, etc).
    Or, dire que les déductions sont maintenues sur l’année N+1 comme aujourd’hui est en fait un mensonge par omission. Lorsqu’on regarde dans le détail, c’est beaucoup plus compliqué que cela. Ceux qui ont investi dans le Pinel ou dans d’autres dispositifs fiscaux de ce type-là, ceux qui embauchent quelqu’un chez eux pour le ménage, pour la garde d’enfants ou pour s’occuper de leurs vieux parents ou encore ceux qui donnent aux associations bénéficient de cette déduction dès le mois de janvier. Avec cette nouvelle réforme, ce ne sera plus le cas. Il faudra bien souvent attendre le mois de septembre. Sous couvert de simplicité, Bercy a tout simplement trouvé un système pour que les Français prêtent leur trésorerie à l’État. Et il y aura de la casse.

    Allons-nous vivre le choc de simplification annoncé ?

    Ce ne sera pas du tout un choc de simplification. Il y aura en revanche un vrai choc. Il est très difficile d’avoir des propos clairs sur des questions de technique fiscale. Les Français les regardent en général d’assez loin. Pour être très synthétique, le gouvernement applique les rêves des technocrates de Bercy. Ils ont toujours considéré que plus le système était simple, plus l’impôt rentrerait. Or, ils basent leur raisonnement sur les revenus. Ils considèrent que l’impôt doit suivre directement la variation des revenus. C’est en effet l’intérêt principal du prélèvement à la source. Si vous changez de revenus d’une année sur l’autre, le changement fiscal est direct. C’est un changement important, mais je ne sais pas s’il est si majeur que cela.

    En revanche, ce n’est pas le regard du contribuable. Les gens regardent ce qu’ils leur reste à dépenser à la fin du mois. Quand on fait partie de la classe moyenne, on n’a pas d’excédents permettant de vivre sans regarder son compte en banque. Lorsqu’on regarde son compte en banque, on se dit éventuellement que le mois prochain ou le trimestre prochain, on va pouvoir bénéficier d’un peu plus d’heures de ménages à la maison ou soutenir telle association pour telle ou telle cause.

    À partir du moment où on ne bénéficie plus pendant les premiers mois de l’année des déductions fiscales, on se retrouve à payer l’impôt à plein et à devoir attendre le mois de septembre pour avoir un retour. Je pense qu’il y aura moins d’emplois à domicile et moins de dons aux associations. Pour ceux engagés dans des travaux, cela va leur faire très mal, car ils vont devoir avancer des montants très importants à l’État.

    Plutôt qu’un énième changement, ne fallait-il pas plutôt baisser les impôts ?

    Sous couvert de simplification, on nous fait des usines à gaz. Et les Français vont être mis davantage à contribution. Ils vont être face à des choix économiques difficiles pour maintenir un équilibre familial très compliqué. Finalement, les contribuables seront perdants. La vraie mesure de simplification serait de baisser les impôts. [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/08/pr%C3%A9l%C3%A8vement-%C3%A0-la-source-moins-demplois-%C3%A0-domicile-et-moins-de-dons-aux-associations.html

  • Cheminots : le retour de la grève ? – Journal du jeudi 30 août 2018

    Cheminots : le retour de la grève ?
    Après l’échec des mobilisations de début d’année les syndicats veulent remettre le couvert… la rentrée de septembre pourrait ainsi être une rentrée sociale. Reste que l’opinion risque bien ne pas suivre les cheminots.

    Société / Taxe sur le sel : le retour de la gabelle
    Après la taxe sur le sucre, la taxe sur le sel ! Les industriels ont massivement recours au sel et de manière démesuré, une pratique qui n’est pas sans danger pour les consommateurs. La solution du gouvernement : taper dans le portefeuille !

    Société / Paris et sa région séduisent les touristes

    L’actualité en bref

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  • La liberté d’entreprise est ce qui permet le mieux de sortir de la pauvreté

    6a00d83451619c69e2022ad3ac5054200b-250wi.jpgDans cet ouvrage traduit de l’américain, au titre provocant Catholique et libéral, le père Sirico prend la défense de la libre entreprise :

    "Mais cette liberté est nécessaire à l’accomplissement de chacun. L’auteur explique également que la restriction du rôle de l’Etat et l’extension de celui des individus et des communautés qu’ils forment librement, dans le respect du principe de subsidiarité, favorise la réponse aux besoins des personnes au plus près de chacune d’elle. Il s’affiche résolument favorable à l’économie de marché et à la liberté économique, non pas pour elles-mêmes, mais comme des éléments de l’ordre naturel de la liberté, capables d’offrir « des règles justes et égales pour tous, un respect strict des règles de propriété, des opportunités de charité, et un usage avisé des ressources » (p.19). Partout ou il a réellement été tenté, le capitalisme, dit-il « a été synonyme de créativité, de croissance, d’abondance et surtout de l’application économique du principe selon lequel tout être humain est doté d’une dignité devant être respectée » (ibidem).

    Il défend la concurrence qui équilibre les échanges bien mieux que toute planification centralisée. Il explique que la propriété est la meilleure garantie des droits de l’homme et représente « la solution pacifique au problème de rareté » (p.50). Il ne s’agit pas pour autant de considérer que le système de la propriété privée et de la libre entreprise sont parfaits « pour la simple et bonne raison que les hommes ne le sont pas » (p.58). Mais « dans une économie de marché ou l’État de droit est respecté, les entreprises ne fleurissent pas en détroussant les autres. Elles ont du succès lorsqu’elles savent anticiper les besoins d’autrui et qu’elles fournissent des biens et services à des prix que les consommateurs sont disposés à payer » (p.75). Et il lui paraît incontestable que la liberté d’entreprise est ce qui permet le mieux de sortir de la pauvreté au plus grand nombre de gens. C’est la raison pour laquelle l’Institut Acton, créé par ses soins aux Etats-Unis il y a 30 ans, « en explorant les moyens de venir en aide aux pauvres, ne se demande jamais « quelle est la cause de la pauvreté ? », mais plutôt « quelle est la cause de la richesse ? » (p. 71). L’erreur majeure des socialistes et autres étatistes, souligne-t-il, est de penser l’économie et plus généralement le monde comme des jeux à sommes nulle, ce qui est ignorer complètement l’immense capacité humaine à créer de la valeur, à répondre aux défis qui naissent chaque jour et souvent du progrès dû à notre propre créativité."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/08/la-libert%C3%A9-dentreprise-est-ce-qui-permet-le-mieux-de-sortir-de-la-pauvret%C3%A9.html