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social - Page 327

  • Expatriés : pourquoi les Français quittent-ils la France ?

    Une enquête d’Armel Joubert des Ouches
    Depuis 2013, ils sont 800 000 à avoir quitté le territoire. 800 000 français. Parmi eux, les stars du petit écran, du sport ou du monde des affaires qui sont déjà partis ou envisagent de le faire : Gérard Depardieu, Richard Virenque, Alain Afflelou. Il y a les « vedettes » et il y a les autres, bien plus nombreux. Dans cette population d’exilés volontaires qui a choisi le Canada, les Etats Unis, l’Espagne, le Royaume Uni ou l’Australie, beaucoup de retraités mais pas seulement. Ils sont de plus en plus de travailleurs indépendants, d’anciens patrons de PME-PMI, il y aussi beaucoup de jeunes. Incités à partir à l’étranger à la faveur du programme Erasmus, des étudiants tentent l’aventure à l’extérieur. Carrières assurées, salaires très souvent supérieurs à ceux pratiqués en France, réductions significatives des contraintes administratives, la Maison des Français de l’Etranger – service du Ministère des Affaires étrangères – l’a constaté jusqu’à sa fermeture en 2014. Et le rythme s’accélère : plus de 40 % des 18-34 ans veulent désormais s’installer hors de France.

    Expatriés : 2,5 millions l’ont déjà fait
    Parmi les jeunes à avoir tenté l’expérience, Joshua. Il a 22 ans. Ce Breton d’origine a quitté la France au début de l’année 2018 pour rejoindre Québec. Joshua a surtout souhaité partir en raison d’une sinistrose de plus en plus pesante : « Je trouve que les gens sont moroses et de plus en plus individualistes ». Quant à Maxime, après avoir passé deux ans et demi à Bristol au Royaume-Uni où il a travaillé dans la restauration, il s’apprête à rejoindre l’Australie. Les « petits » patrons ne sont pas en reste. Au début de cette année, Arnaud Potier a vendu l’entreprise qu’il avait créée de toutes pièces pour partir à l’étranger lui aussi. Ce quinquagénaire, autodidacte, se sentait de plus en plus « matraqué » par l’administration. « Pourquoi je pars ? C’est pas parce que je n’aime pas mon pays, explique-t-il, mais parce je n’ai pas le choix ! On fait tout, excusez-moi, pour nous emmerder ! ». Pour ce patron, installé il y a peu encore dans le département du Finistère en Bretagne sud, c’est surtout le matraquage fiscal qui a été la raison de sa décision.

    Pourquoi les Français quittent-ils la France ?
    Pour réaliser cette enquête, Armel Joubert des Ouches s’est rendu au nord de l’Espagne à la rencontre d’un quadragénaire, « Stéphane », qui, pour des raisons qui lui sont propres, a répondu à l’interview mais a préféré ne pas être filmé devant la caméra. Il explique qu’il est harcelé depuis plusieurs années par le RSI, le Régime Social des Indépendants. Si le nom de la caisse de cotisation des indépendants a récemment changé, le système n’en demeure pas moins présent et continue à faire … des victimes de l’impôt et de la taxation à outrance.

    https://reinformation.tv/expatries-francais-quittent-france-joubert-ouches-joubert-des-ouches-88296-2/

  • La France, 6e plus gros fardeau fiscal du monde

    L’index 2018 sur la liberté économique publiée par Héritage n’est toujours pas flatteur pour la France. Avec un taux de fardeau fiscal (tax burden en VO) de 47.3, la France est uniquement dépassée par le Tchad, la Belgique, la Suède, le Danemark et bien sûr hors-concours, la Corée du Nord avec un indice 0. A l’autre extrémité, plusieurs pays dépassent les 99 en indice : Bahreïn (99.9), l’Arabie Saoudite (99.7) et le Qatar (99.6), les Emirats Arabes Unis étant à 90.4, la Russie à 85.8, le Nigeria à 84.4, l’Indonésie à 83.7, l’Inde à 79.4, le Canada à 76.7, le Mexique à 75.7, la Turquie à 74.7, le Brésil à 70.6, la Chine à 70.4, le Japon à 67.4, le Royaume-Uni à 65.2, les Etats-Unis à 65.1, l’Australie à 63, l’Allemagne à 61.3 et l’Italie à 55.2.

    Sur le plan de la liberté économique, la France est 71e mondial, pays considéré comme « modérément libre ». 6 pays sont considérés comme « libres » (indice total supérieur à 80) : Hong-Kong, Singapour, Nouvelle-Zélande, Suisse, Australie, Irlande.

    En « pratiquement libres » (supérieur à 70), 28 pays : Estonie, Royaume-Uni, Canada, Emirats Arabes Unis, Islande, Danemark, Taïwan, Luxembourg, Suède, Géorgie, Pays-Bas, Etats-Unis, Lituanie, Chili, Ile Maurice, Malaisie, Norvège, Tchéquie, Allemagne, Finlande, Corée du Sud, Lettonie, Qatar, Japon, Israël, Autriche, Macédoine, Macao.

    En « modérément libres » (supérieur à 60), 58 pays : Botswana, Vanuatu, Roumanie, Uruguay, Rwanda, Jamaïque, Kazakhstan, Colombie, Pérou, Arménie, Pologne, Malte, Bulgarie, Chypre, Saint-Vincent-et-Grenadines, Bahreïn, Sainte-Lucie, Belgique, Thaïlande, Panama, Hongrie, Kosovo,  Costa Rica Turquie, Slovaquie, Espagne, Philippines, Jordanie, Mexique, Slovénie, Albanie, Dominique, Azerbaïdjan, Monténégro, Indonésie, Brunei, France, Portugal, Guatemala, Bahamas, Salvador, Tonga, Afrique du Sud, Kirghizistan, Italie, Serbie, Koweït, Paraguay, Ouganda, Fidji, Côte d’Ivoire, Maroc, Bhoutan, Seychelles, République Dominicaine, Samoa, Bosnie-Herzégovine, Croatie, Oman, Honduras, Burkina Faso, Cap Vert.

    En « pratiquement non libre » (supérieur à 50), 63 pays : Tanzanie, Arabie Saoudite, Tunisie, Nicaragua, Cambodge, Guyana, Namibie, Nigeria, Moldavie ; Tadjikistan, Russie, Belarus, Gabon, Chine, Sri Lanka, Trinité & Tobago, Mali, Iles Salomon, Grèce, Bélize, Barbade, Guinée-Bissau, Madagascar, Bénin, Comores, Ghana, Swaziland, Haïti, Mongolie, Sénégal, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Bangladesh, Kenya, Inde, Pakistan, Zambie, Népal, Mauritanie, Myanmar, Lesotho, Sao-Tomé et Principe, Laos, Egypte, Liban, Vietnam, Ethiopie, Micronésie, Argentine, Gambie, Guinée, République Démocratique du Congo, Malawi, Cameroun, Ukraine, Sierra Leone, Ouzbékistan, Brésil, Afghanistan, Maldives, Iran, Burundi, Libéria, Kiribati.

    En « répressif » (inférieur à 50), 31 pays : Niger, Soudan, Tchad, Centrafrique, Angola, Equateur, Surinam, Timor oriental, Togo, Turkménistan, Mozambique, Djibouti, Algérie, Bolivie, Zimbabwe, guinée Equatoriale, Erythrée, Congo, Cuba, Venezuela, Corée du Nord (notons que cette dernière a un indice de … 5,8 ! )

    Non classés : Iraq, Libye, Liechtenstein, Somalie, Syrie, Yémen.

    Les atouts de la France sont le respect des droits de propriétés, la liberté des affaires, la liberté monétaire et celle du commerce. Ses points faibles : le fardeau fiscal, les dépenses gouvernementales, et la liberté du travail.

    Hriso XIEP

    http://www.medias-presse.info/la-france-6e-plus-gros-fardeau-fiscal-du-monde/98415/

  • Économie : ambiance Désert des Tartares et drôle de guerre avant l’explosion totale du Système

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    Marc Rousset Boulevard Voltaire cliquez ici

    L’offensive allemande a bien eu lieu en mai 1940 et l’ennemi a bien fini par apparaître dans le Désert des Tartares, mais les milliers de milliards de dollars émis par les banques centrales ainsi que l’augmentation continue de la dette mondiale publique et privée font merveille pour repousser l’échéance du krach à venir qui conduira à l’effondrement de la monnaie, émise alors en quantité illimitée, et à l’hyperinflation.

    Nous vivons tout simplement la sombre prédiction du grand économiste autrichien Ludwig von Mises :

    « Il n’y a aucun moyen d’éviter l’effondrement final d’un boom économique dû à l’expansion du crédit. La seule alternative consiste à faire en sorte que la crise arrive plus vite, suite à un abandon volontaire de l’expansion de crédit, ou plus tard, impliquant ainsi une destruction finale et totale du système monétaire en question. »

    Selon l’ancien Premier ministre britannique Gordon Brown, « nous courons le risque de nous diriger tel un somnambule vers une nouvelle crise » car les gouvernements ne se sont pas attaqués aux causes de la crise de 2008. De plus, la collaboration entre les banques centrales et les gouvernements ne serait pas possible dans une crise post-2018 et « on assisterait plus à la recherche d’un bouc émissaire que d’une solution ». Ces propos sont confirmés par l’économiste Sony Kapoor, ancien conseiller de l’Union européenne en 2008, pour qui « la coopération internationale qui existait entre 2008 et 2009 n’existe plus avec Trump et le Brexit. Notre situation est donc plus fragile. Cette fois, ça pourrait être pire. »

    Le malade turc continue d’inquiéter l’Europe : inflation de 17 %, fuite massive des capitaux avec un effondrement de la livre de 40 %, chute de la Bourse de 20 %, relèvement des taux d’intérêt à 24 % et besoins de refinancement non couverts à l’horizon d’un an pour 230 milliards de dollar,s dont 110 milliards pour les banques et 65 milliards pour les entreprises. Au Venezuela, l’inflation a atteint le taux grotesque de 1.000.000 % par an, tandis qu’en Argentine, le peso continue de s’affaiblir avec une dette libellée à 80 % en dollars et un taux directeur élevé de 60 % de la banque centrale.

    En matière économique, le jeune prince héritier Mohammed ben Salmane d’Arabie saoudite va droit dans le mur. Après l’échec de l’introduction en bourse d’Aramco, le PIF (Fonds public d’investissement saoudien) se lance dans des transactions tape-à-l’œil qui ne font pas baisser le chômage du pays et ne diversifient pas son économie : investissements dans le tourisme spatial Virgin Galactic, Uber, projet d’une mégapole de 500 milliards de dollars sur la mer Rouge.

    La dette publique et privée de la Chine est passée de 1.700 milliards de dollars, en 2001, à 25.500 milliards de dollars, en 2016, tandis que 200 milliards de produits chinois viennent d’être taxés, en plus, à 10 % et 25 % (1er janvier 2019) par Trump, avec une menace sur 267 milliards de dollars d’importations chinoises supplémentaires. La Bourse de Shanghai vient de perdre 20 %. Quant aux États-Unis, ils investissent peu dans les projets civils d’infrastructures, mais trop dans leurs dépenses militaires de 600 milliards de dollars par an (Russie 69 milliards de dollars, Chine 216 milliards de dollars). Trump rêve de dévaluer le dollar dans sa guerre commerciale avec la Chine, raison supplémentaire pour laquelle les Russes et les Chinois jouent la carte de l’or comme actif ultime dans leurs banques centrales.

    La Deutsche Bank, qualifiée en 2016 de « source majeure de risque » par le FMI, ne représente plus que 21 milliards d’euros en Bourse et a dû se séparer de 7.000 personnes, avec une chute du titre de 34 % depuis le 1er janvier, tandis que la Commerzbank ne vaut plus que 10 milliards d’euros. L’indice sectoriel « Euro Stoxx Banks » est en chute de 14 % depuis le début de l’année (BNP perd 12,4 % et Société générale 12,08 %). Les taux bas qui pénalisent la rentabilité, la dette italienne et les craintes de krach expliquent la méfiance des investisseurs pour le secteur bancaire.

    JP Morgan, qui ferait mieux de se taire, prétend que la prochaine crise devrait être moins aiguë que la précédente. Steve Bannon, lui, a confirmé, le samedi 22 septembre, lors d’une intervention publique en Italie, une nouvelle crise financière, assurant : 

    « Elle fera paraître celle de 2008 comme un pique-nique dominical. Ce sera une crise de la dette, une crise monétaire. »

    La crise prendra-t-elle sa source en Chine, au Japon, à Wall Street, en Italie, en Espagne, en Grèce ? Personne ne peut répondre à la question, tandis que persiste dans l’économie mondiale l’ambiance drôle de guerre et Désert des Tartares.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • « Plan Pauvreté » : les contre-propositions de la Dissidence Française

    Communiqué de la Dissidence Française

    Emmanuel Macron a présenté aujourd’hui son plan destiné à « prévenir et lutter contre la pauvreté ». Énième projet de lutte contre la pauvreté – notre pays compte aujourd’hui près de 9 millions de pauvres, preuve de l’échec des plans antérieurs – ce plan se contente de répéter les mêmes erreurs qui depuis 40 ans aggravent le problème de la pauvreté au lieu de le résorber.

    Ainsi, en créant un « Revenu Universel d’Activité » par la fusion de minimas sociaux déjà existants et en se contentant des quelques ajustements habituels de politique sociale (contrats aidés, insertion etc), le gouvernement passe à côté du problème, et prétend traiter les conséquences en négligeant les causes. Pire : en réservant certaines mesures (ouvertures de crèches, cantine à 1 euro) aux « quartiers prioritaires » – c’est-à-dire aux banlieues qui bénéficient déjà des largesses de la politique de la ville – le gouvernement va accentuer la préférence étrangère et la fracture territoriale au détriment de la majorité des Français.

    À rebours de ces mesures surannées, la Dissidence Française porte des propositions de justice sociale et de solidarité nationale pour véritablement endiguer la pauvreté :

    • instauration de la préférence nationale, en réservant en priorité aux Français les offres d’emplois, de logements, de formations et d’hébergement d’urgence ;
    • relance de l’économie et augmentation du pouvoir d’achat par une refonte de la fiscalité et l’instauration d’une taxe unique sur les transactions électroniques et financières, en remplacement des impôts, taxes et charges sociales existantes ;
    • lancement d’un plan d’urgence pour l’hébergement et le logement, impliquant la réquisition de logements vides détenus à des fins spéculatives et l’interdiction de la spéculation immobilière ;
    • mise en place d’un statut particulier pour les mères de famille, qui pourront bénéficier d’un revenu minimum garanti lorsqu’elles font le choix de consacrer à leurs enfants et à leur foyer.
    • Retrouvez toutes nos propositions dans le programme de la Dissidence Française.

    Pour la France et les Français d’abord !

  • La sécu désavouée par Jupiter ? fausse bonne nouvelle

    6a00d8341c715453ef022ad3b29d15200b-320wi.jpgL'annonce par le président de la République, qui une fois encore empiète sur le rôle du gouvernement, des quelques dispositions concrètes supposées constituer un plan dit pauvreté, provoque quelques vaguelettes. Le discours d'Emmanuel Macron, le 13 septembre au Musée de l'homme, en effet a pu être perçu comme une nouvelle dérive par rapport aux principes sur lesquels on nous serine que fut construite en 1945 notre magnifique protection sociale.

    Dans un article publié le 16 septembre sur le site du Figaro[1]Cécile Crouzel semble s'en inquiéter. Pourtant elle concède que "le virage [aurait été] amorcé dès les années 1970 et accentué par la majorité précédente". Cette imprécision ne doit pas être tenue pour accidentelle. Elle reflète le halo d'incertitude dans lequel on noie ordinairement l'histoire effective de ce système[2] pensé par des gens en décalage total avec l'opinion majoritaire des Français, déjà en 1946.

    À quelle réforme "dans les années 1970", par exemple, la rédactrice pense-t-elle ? La grande réforme, pas si brillante que cela, fut opérée par Jean-Marcel Jeanneney, Ministre des Affaires sociales de janvier 1966 à mai 1968, flanqué de son sous-ministre Chirac, en 1967, donc sous la présidence De Gaulle. Elle institutionnalisait et tendait à séparer les trois branches, si différentes mais amalgamées par le système français, de la Famille, de l'Assurance Maladie et de la Retraite. Rappelons que le virage social avait été annoncé en 1966 par le fondateur de la Cinquième république, lequel avait été ulcéré par sa mise en ballottage de décembre 1965 et avait déclaré "j'irai plus loin que leur front populaire".

    Dans les "années 1970" [toujours le goût des datations par décennies] on assista plutôt, sous les présidences Pompidou et Giscard, à l'extension, en pagaille, du système monopoliste à l'ensemble des branches et catégories professionnelles. Certaines y échappaient jusque-là, ou même s'y étaient radicalement opposées. Ainsi les Cadres qui avaient bloqué par une grève, en juillet 1946, l'application de la loi Croizat, avaient obtenu la création de l'Agirc en mars 1947, mais la spécificité de leur régime n'a cessé de décliner depuis. Les catégories indépendantes furent à leur tour absorbées dans les régimes dits "alignés" domestiqués par le ministre Barrot dans le gouvernement Barre.

    Il est vrai qu'à partir du gouvernement Juppé une nouvelle idée apparut. On imagina de restreindre puis de supprimer définitivement les allocations versées aux ménages les plus aisés en les plaçant sous condition de ressources. Un front commun englobant la droite catholique et la CGT entrava, mais pour un temps seulement, cette volonté d'apparence démagogique mais d'inspiration budgétaire.

    Le seul mérite, si l'on ose dire, disons plutôt : la seule novation en la matière, de la nouvelle combinaison gouvernementale et du discours présidentiel, consiste à liquider toute référence assurantielle. L'étatisation jupitérienne ne laisse aucune place ni au libre choix, ni au vote des assurés sociaux. Les syndicats, les caisses, les individus ne sauraient donner même un avis consultatif. Encore moins les cotisants en tant que tels. On redistribue arbitrairement. On ne s'embarrasse plus de démocratie sociale.

    Faut-il, dès lors, savamment suivre Mme Crouzel et se demander avec elle si on se situe encore dans une doctrine [attribuée à Bismarck] ou si l'on s'oriente vers un modèle "anglo-saxon", et d'ailleurs lequel ? celui de Beveridge ? celui du NHS anglais ? celui du plan Obama ?

    À la vérité, dès le plan Juppé de 1995-1997, la conception initiale, celle d'un monopole géré démocratiquement, avait disparu à 99 %. Restait un dernier petit détail à régler, pour que chacun sache que ce système est géré entre le palais de l'Élysée et les bureaux de Bercy. Tel est le sens de la montée en puissance de la CSG, et de son accouplement futur avec un impôt sur le revenu prélevé à la source. Personne ne s'y trompera plus.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Cet article est intitulé "Sans le dire, Macron s'éloigne du modèle de protection sociale hérité de 1945". Il figure dans l'édition papier datée, comme il se doit, du lendemain 17 septembre.

    [2] On ne peut donc que recommander l'ouvrage de Georges Lane "La Sécurité sociale et comment s'en sortir".

    http://www.insolent.fr/

  • Société / PMA : Macron et le retour du sociétal – Journal du vendredi 21 septembre 2018

    1) Société  / PMA : Macron et le retour du sociétal

    C ‘était au programme d Emmanuel Macron, la Procréation Médicalement Assisté  est de retour dans le débat parlementaire…  une manière de satisfaire l’aile gauche du président ! L’opposition, elle, tente de s organiser.

    2) International : Trump face au défi des  élections de mi-mandat

    Deux ans après son  élection à la tête des Etats-Unis, Donald Trump doit faire face aux  élections de mi-mandat. Un test grandeur nature et une  échéance capitale lors de laquelle les démocrates entendent bien rebattre les cartes de la politique américaine.

    3) Economie / Les papy-poor : les anciens, nouvelles victimes de la précarité ! Une  étude du ministère de la Santé  nous apprend qu un senior sur dix vit en dessous du seuil de pauvreté  de quoi faire baisser la côte de popularité  du président auprès d’un segment de la population qui lui est jusqu’à présent acquis.

    4) Media / Le football sport populaire et luxe t l vis

    Serveur TVL

    Lien dailymotion

  • Sommet de Salzbourg : l’impasse bruxelloise – Journal du 20 septembre 2018

    UE / Sommet de Salzbourg : l’impasse bruxelloise
    Une Union Européenne en panne ! Après avoir mis au banc des accusés la Hongrie et la Pologne, Bruxelles tente de rejouer le coup de l’unité et montre ses propres limites. Une défaite de la technocratie qui est aussi celle d’Emmanuel Macron.

    Société / Emploi : la France championne des faux CV !
    Plus de la moitié des CV des français sont bidonnés ! Une étude fait état des chiffres alarmant entourant la triche dans la recherche d’emploi… mais la généralisation des nouvelles technologie et l’avènement de l’économie numérique pourrait bien changer la donne.

    Politique / Anne Hidalgo isolée
    Le maire de Paris plus seule que jamais ! Avec le départ de son adjoint Bruno Julliard, les ralliements à la majorité présidentielle et les difficultés électorales de la gauche, Anne Hidalgo devrait avoir toutes les peines du monde à garder sa place à l’Hôtel de ville !

    International / Orthodoxie : Vers un Schisme entre Moscou et Constantinople ?

    Serveur TVL

    Lien dailymotion
    https://www.tvlibertes.com/2018/09/20/25853/sommet-de-salzbourg-limpasse-bruxelloise-journal-20-septembre-2018

  • Salle de shoot : les dealers s’enrichissent et les commerçants ferment

    Salle de shoot : les dealers s’enrichissent et les commerçants ferment

    Deux ans après l’ouverture de la salle de shoot, dans le 10ème arrondissement de Paris, les commerçants du quartier dénoncent «un préjudice économique». À cause de l’insécurité, certains ont mis la clé sous la porte tandis que d’autres songent à partir. Trafics de drogue, bagarres, toxicomanes qui se droguent en pleine rue, vols ou encore menaces font partie de leur quotidien.

    Dans une lettre envoyée fin mai au ministère de la Santé et restée sans réponse, une trentaine de commerçants du quartier dénonçaient des «nuisances quotidiennes» et «un préjudice économique et commercial».

    «On nous a mis cette salle de shoot sans concertation et on se retrouve avec des toxicomanes ingérables. C’est de pire en pire».

    Passionné par la gastronomie, Pierre a investi toutes ses économies dans son restaurant. Et son affaire marchait bien jusqu’à l’ouverture de la salle de shoot.

    «Entre 2011 et 2016, mon chiffre d’affaires a augmenté de 300%. Entre 2016 et 2018, il a diminué de 40%». «Nous étions cinq employés et nous ne sommes plus que trois. Je ne me verse plus de salaire depuis deux ans».

    «Beaucoup de clients nous disent qu’ils ne reviendront plus dans notre restaurant à cause de l’insécurité». «Des mecs défoncés entrent parfois dans le restaurant pour demander des clopes». «On ne peut plus travailler le soir, c’est impossible de mettre des gens en terrasse».

    Son restaurant est aujourd’hui au bord de la faillite.

    Anne Hidalgo n’habiterait pas dans ce coin de Paris…

    https://www.lesalonbeige.fr/salle-de-shoot-les-dealers-senrichissent-et-les-commercants-ferment/

  • Retraites ...

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    Les leçons de la réforme des retraites par Macron 

    Édouard Philippe a annoncé le gel de la revalorisation des pensions de retraite en 2019. Celles-ci ne seront plus indexées sur l’inflation ; les retraités verront leur pension augmenter de 0,3% seulement, alors que la hausse des prix atteint déjà 2,3%. Leur revenu, déjà rogné par la hausse de la CSG, va donc encore diminuer. Or, on sait que, dans l’immense majorité des cas, il frôle la pauvreté, quand il n’est pas carrément dedans.

    Une réforme des retraites entreprise au détriment des retraités

    Par ailleurs, la réforme des retraites va être mise en chantier. Elle va constituer en l’institution d’une retraite par points de type unique, qui se substituera à tous les systèmes existants et qui fera que chaque euro cotisé « donnera droit » à un point de retraite. Fini, donc le calcul de la retraite sur les six derniers mois de carrière (pour les fonctionnaires) ou les vingt-cinq meilleures années de travail (pour les salariés du privé). Résultat prévisible, selon de nombreux économistes : 90% des salariés atteindront l’âge de la retraite sans pouvoir prétendre à un niveau décent de pension. Un recul social sans précédent. On estime qu’un retraité touchant une pension de 1300 euros va perdre 578 euros annuels, du fait de l’augmentation de la CSG (qui est certainement appelée à se poursuivre) et de la non-indexation des pensions sur la hausse des prix. A cela, il convient d’ajouter les amputations découlant de la suppression de l’abattement fiscal de 10% sur le calcul des revenus imposables, et la suppression de l’avantage accordé à ceux qui ont élevé trois enfants ou plus. Enfin, les pensions complémentaires de retraite risquent bien de diminuer, elles aussi, puisque le système fusionné AGIRC-ARRCO aura la faculté de moduler le niveau des pensions en fonction de la conjoncture.

    Décidément, les retraités ne vont pas connaître des lendemains qui chantent.

    Le choix des forts contre les faibles

    Mais Macron et Philippe assument résolument leur choix, celui – à les en croire – des actifs contre les inactifs (même si les retraités ont travaillé dur pendant plus de quarante ans), du travail productif, de l’investissement « créateur de richesses ». Philippe a déclaré au JDD :

    « Nous assumons une politique de transformation et de maîtrise des dépenses qui privilégie, je le redis, la rémunération de l’activité et qui rompt avec l’augmentation indifférenciée des allocations. C’est par le retour à l’activité et une meilleure rémunération du travail que notre pays sera plus prospère». Donc, tout pour le business, dans le respect de l’orthodoxie budgétaire de Bruxelles. Encourageons les forts et les nantis, pour aller de l’avant, et laissons tomber les passifs, les poussifs, ceux qui se contentent de faire honnêtement leur travail, ceux qui ont le malheur de le perdre (chômeurs) et ceux qui ne peuvent plus travailler (retraités). Vive les winners, à bas les loosers ! »

    Macron est le président des forts, des malins, des délurés, des débrouillards, des futés, des combinards et des bobos, et l’ennemi des inhabiles, des faibles, des fragiles, des distraits, des rêveurs, de ceux qui n’ont pas d’autre ambition que de mener une vie honnête de travail régulier, qui n’ont pas un tempérament d’entrepreneur, qui ne savent pas nager dans le marigot social, qui ne savent pas « s’y prendre », ni « y faire », et qui ont donc besoin d’un filet de sécurité pour ne pas se perdre et connaître la déchéance.

    L’aboutissement social logique d’un monde déshumanisé et individualiste

    Voilà où mène un monde individualiste, déchristianisé, déshumanisé, sans charité, où chacun est seul face aux autres, dans une société qui n’est plus unecommunauté, mais une jungle, dont la seule valeur est l’argent et dont les bourses et les banques sont les temples. Voilà l’aboutissement du grand vent libérateur des sixties et de ce mai 1968, dont Macron s’est fait le laudateur. Il est d’ailleurs révélateur que Daniel Cohn-Bendit, le vieux leader de mai 1968 se sente comme un poisson dans l’eau dans le monde néolibéral d’aujourd’hui, et soit un partisan convaincu de Macron.

    Bientôt, les retraités devront chercher un emploi pour compléter leur maigre pension. Puis, on expliquera qu’il appartient à tout un chacun de se créer lui-même sa propre protection sociale.

    Il y a peu, Macron exprimait son dédain à l’égard d’ « un modèle social qui ne sale plus… et où le summum de la lutte des classes était l’obtention d’une somme modique d’APL ». Son modèle social, à lui, se résume de la façon suivante. On dit aux chômeurs : « créez votre start up ». Vous n’avez pas d’argent : persuadez un banquier de vous accorder un prêt. Vous n’avez pas la fibre d’un chef d’entreprise, ou votre conseiller financier vous refuse un prêt ? Tant pis pour vous. Votre pension de retraite est insuffisante ? Remettez-vous au travail. Laissons tomber ceux qui, n’ayant pas une mentalité d’entrepreneur, se contentent de vouloir un travail et une situation sociale stable. Et préférons les actifs et les « créateurs de richesses » aux retraités.

    L’erreur révolutionnaire et jacobine

    Certes, il convient, ici, d’incriminer le néolibéralisme mondialiste actuel, ce que nous faisons présentement, mais également notre modèle républicain.

    Sous l’Ancien Régime, des corps intermédiaires politiques (municipalités), judiciaires (parlements) et professionnels (corporations) donnaient consistance, souplesse et capacité d’adaptation aux communautés naturelles du royaume, créaient une symbiose entre le pouvoir et la société, et permettait à l’État de remplir ses fonctions régaliennes sans se charger de la responsabilité écrasante de toutes les composantes de la nation. Garant du droit, l’État faisait respecter (définissait, au besoin) les règles de la vie économique et sociale sans se substituer aux agents de celle-ci dans la conduite de leurs affaires. Il existait ainsi un espace social autonome régi par un droit plus coutumier que positif.

    Or, cet espace disparut sous la Révolution. L’application dogmatique des principes de la souveraineté nationale et de l’égalité de tous devant la loi conduisit à la suppression de ces corps, et institua un face-à-face de l’individu et de l’État. La loi Le Chapelier (14-17 juin 1791) prohiba toutes les formes d’associations que les travailleurs et les employeurs eussent pu créer en vue de défendre « leurs prétendus intérêts communs ». D’une manière générale, la loi ne reconnut que des individus égaux contractant en toute indépendance et seuls responsables de leurs intérêts propres. A ses yeux, les intérêts économiques et professionnels ne pouvaient être que des intérêts individuels. Le champ social se dissolvait dans les deux pôles de l’individu et de l’État. Certes, la situation a bien évolué depuis ce temps. Mais il en est resté quelque chose, une tradition rédhibitoire qui accorde à l’État un rôle essentiel dans le règlement des rapports entre employeurs et salariés, et qui légitime à l’avance son intervention constante et les sollicitations innombrables qui lui sont adressées. Dans son Rapport fait au nom de la commission chargée d’examiner le projet de loi relatif aux coalitions (1864)Emile Ollivier déclare, à propos de la conception que Le Chapelier fit prévaloir 73 ans plus tôt « Nous saisissons à son origine, dans cette théorie exposée par Le Chapelier, l’erreur fondamentale de la Révolution française. De là sont sortis tous les excès de la centralisation, l’extension démesurée des droits sociaux, les exagérations des réformateurs socialistes ; de là procèdent Babeuf, la conception de l’État-providence, le despotisme révolutionnaire sous toutes ses formes ».

    En vain, certains républicains, tels Ferry, puis Gambetta, préconisèrent le règlement ponctuel et pragmatique des problèmes professionnels et sociaux par la libre activité associative et syndicale plutôt que par l’intervention systématique de l’État. Leur conception ne prévalut pas. Les radicaux (Clemenceau) firent ressortir au domaine de compétence des pouvoirs publics le règlement des problèmes sociaux. Grâce à l’adoption, par voie parlementaire, de réformes faisant l’objet d’un programme soumis aux électeurs, les hommes politiques devaient élever la condition matérielle et morale du peuple et engendrer une société égalitaire tenant les promesses de l’idéal de la Révolution. Il est à noter que, dans le camp socialiste, Jaurès fit prévaloir des vues analogues à partir de 1906. Et ce sont elles qui finirent par prévaloir à gauche et chez une majorité de Français.

    Ainsi naquit ce terrible mal français qu’est l’idéologisation et la politisation des questions sociales, et, par voie de conséquence, l’institution d’un pseudo État-providence jacobin, aujourd’hui incapable de remplir sa mission. Et, du coup, toute réforme de notre législation sociale se présente comme un démantèlement de ce dernier et une entreprise de destruction de toute protection des travailleurs, en l’absence de l’existence d’une longue habitude de la pratique de la négociation sociale entre organisations syndicales et patronales dans un esprit dénué d’idées de lutte de classes ou de revanche sociale, et permettant à chacun des partenaires de faire des concessions à l’autre en un souci de défense de l’intérêt commun (celui de l’entreprise et celui de la nation). C’est pourquoi la France échoue, en la matière, là où réussissent (certes difficilement et imparfaitement) des pays où un tel esprit existe, comme les pays scandinaves ou l’Allemagne. Elle échoue parce qu’enFrance, la société, c’est l’État, et l’État, c’est la République jacobine avec sa vieille promesse révolutionnaire d’égalité sociale. Cette conception maléfique de l’ordre politique et de la société et de la fusion de l’un et de l’autre a pour conséquence que l’État républicain doit continuer à gérer un système de protection social qui n’en peut plus, qu’il ne peut le réformer qu’en le mutilant ou en le détruisant, et que s’il le fait, il devient, par là même, un pouvoir instaurant délibérément une société inégalitaire, et privilégiant les uns au détriment des autres. Il ne peut se réformer qu’en se niant, en faisant seppuku.

    Voilà à quelle impasse politique et éthique nous a amené notre République, étayée sur le souvenir et les principes de notre grande Révolution, dont nous nous montrons si fiers encore.

    La nécessité de renouer avec l’humain

    La réalisation de la justice sociale dans un esprit communautaire et fraternel compatible avec l’intérêt national ne résidait ni dans un Etat providence jacobin appelé à être condamné par l’ouverture des frontières et la crise économique, ni dans les prétendus effets bénéfiques à long terme d’une politique néolibérale et mondialiste qui favorise les forts et écrase tous les autres (dans le soi-disant intérêt des générations futures, censées tirer parti de ce sacrifice). Elle siégeait dans les corps de métier, les corporations, les associations d’aide et d’entraide, et la pratique d’une négociation inspirée par la solidarité nationale et chrétienne. Cela, nous l’avions sous l’Ancien Régime, et nous l’avons bêtement détruit en 1791. Si nous avions l’intelligence de le retrouver, nous pourrions édifier enfin une politique sociale juste et humaine.  

    Docteur ès-lettres, écrivain, spécialiste de l'histoire de l'enseignement en France, collaborateur de la Nouvelle Revue universelle 
  • Le plan de lutte contre la pauvreté est un leurre

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    Malgré l’amélioration des conditions économiques mondiales des derniers mois, notre pays stagne et ne parvient pas à recoller aux « premiers de cordée » que sont les pays du nord de l’Europe, et notamment l’Allemagne. La dégradation qui se dessine au niveau planétaire, avec les tensions géopolitiques, ne sera pas de nature à inverser cet immobilisme.

    Pourtant, avec l’arrivée aux commandes d’un jeune et fringant Président, au printemps 2017, on nous annonçait avec enthousiasme l’avènement d’une nouvelle façon de faire de la politique, plus entreprenante, plus ouverte sur les technologie de l’avenir et, donc, plus performante. Or, il semblerait, finalement, que rien n’y fasse et notre stagnation s’apparente, dans ce contexte, à un affligeant recul. Le tissu industriel continue à se dégrader, l’inflation renaît, le taux de chômage ne se réduit pas de façon durable et significative et la dette recommence à croître.

    Aussi n’est-il pas illégitime de s’intéresser aux causes de ce qui ressemble à une cruelle désillusion, sinon à un condamnable échec.

    Jadis, nous avions une gauche et une droite qui, au fil du temps, avaient fini par se ressembler, au point que rien ne les distinguait en dehors des serments électoraux, tout étant défini au niveau de l’Union européenne et rien au niveau national – ou si peu. Or, comme chacun le sait, les promesses n’engageant que ceux qui y croient, rien ne changeait jamais globalement, le tout glissant lentement mais sûrement vers un ultralibéralisme tournant le dos au système que notre pays avait mis des lustres à établir, misant sur la solidarité et une certaine idée de l’équité en matière de répartitions des richesses.

    En réalité, la seule chose qui, aujourd’hui, ait véritablement changé est qu’à l’inverse d’hier, le pouvoir agit ouvertement et sans le moindre scrupule en allant au bout d’une politique qui ressemble étrangement à celle d’avant. Il a dit ce qu’il allait faire et il fait ce qu’il a dit. Il a annoncé qu’il casserait le système de protection sociale (ce qui n’avait jamais été osé jusque-là) et il le fait (ce qui avait été discrètement envisagé mais entamé sans publicité). Son action a été menée avec une violence jamais égalée qui s’est faite en s’affranchissant des règles démocratiques les plus élémentaires sur des sujets aussi fondamentaux.

    Il a emprunté le chemin de l’ultralibéralisme à pas redoublés, sans se soucier des conséquences à court terme pour les moins nantis, favorisant toujours les plus riches au prétexte qu’ils seraient créateurs de richesses et écartant l’idée qu’ils ne puissent avoir que le souci égoïste de leur enrichissement. L’effet de ruissellement ne restera probablement qu’une vue de l’esprit, à moins qu’il n’ait été qu’un engagement aux intentions mensongères.

    Les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets, aujourd’hui comme hier, la « fracture sociale » se creuse. Alors, déterminé mais pas aveugle, et surtout pas en manque de ressources illusoires, le pouvoir sent bien qu’il faut calmer les esprits et il propose un plan de lutte contre la pauvreté.

    Mesure phare du dispositif : favoriser le retour à l’emploi. Excellente idée ! Sauf que ce retour dépend de deux facteurs que le gouvernement ne maîtrise pas, ou mal : la croissance, l’inadaptation des besoins du marché de l’emploi avec le niveau et la nature des qualifications des demandeurs. Dès lors, toute modulation du barème des aides sociales liées au travail, ou plutôt à son absence, revient à priver les ayants droit de ressources vitales, à accroître le niveau de la pauvreté et à creuser les écarts. Ce chemin conduit exactement à l’opposé de l’endroit où l’on prétend nous mener.

    Accessoirement, promettre la création de plus de places dans les crèches est aussi une belle idée, sauf que tous les gouvernements l’ont eue sans qu’elle se concrétise réellement sur le terrain.

    Bref ! Si l’on ajoute à ce constat de carence le volume des « affaires », force est de constater que le nouveau monde ne diffère de l’ancien que par la forme de son discours.

    Jean-Jacques Fifre

    http://www.bvoltaire.fr/le-plan-de-lutte-contre-la-pauvrete-est-un-leurre/