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1er mai : la convergence des mécontents - Journal du Lundi 30 Avril 2018
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Quand Macron court seul dans son couloir
Devant la montée des mécontentements, Emmanuel Macron devait s’exprimer. Il a choisi de le faire à Ber’huis Dans le Perche pour aller à la rencontre de la France rurale. L’opération séduction à parfaitement fonctionné. Mais le président n’avait aucune annonce précise à faire.
Emmanuel Macron est contesté de toutes parts cheminots, infirmières, étudiants, retraités, paysans, automobilistes, sans compter les zadistes et leurs sympathisants, à Notre-Dame des Landes et ailleurs. Certains rêvent de la convergence des luttes. Lui ne pense qu'aux symboles qu'il va opposer à ceux qui doutent de son action il réfléchit à la bienveillance ostensible (jupitérienne) dont il va faire preuve en toutes situations.
Si l'on fait le bilan de l'échange d'une heure et quart qu'il y a eu entre Jean-Pierre Pernaut, sur TF1 le 12 avril, on est frappé de la faible marge de manœuvre dont dispose Emmanuel Macron, pour faire comprendre son action et la rendre éventuellement plus populaire. Le mot qui revient le plus souvent est « Je fais ce que j'ai dit que je ferai ». Manière de fixer dans le marbre son action d'aujourd'hui, en déclarant qu'elle a été plébiscitée au préalable, qu'elle est l'expression de la légitimité républicaine. Mais en même temps, cela explique que Macron et les macroniens n'aient rien à dire à ces contestataires de moins en moins inhibés qui se multiplient sur tous les fronts en ce moment. C'est habile, du point de vue d'une stratégie générale, mais cela ne permet pas beaucoup de souplesse dans les détails. Et à long terme, la souplesse dans les détails, c'est important.
Très finement, quoi que de façon bien abstraite le président qui n'est pas seulement le maître des horloges mais se veut aussi le gardien du temps, propose son interprétation des soixante dernières années et expose le socle qu'il projette d'installer pour le demi-siècle à venir. Voici le décompte pour les soixante dernières années, il y a d'une part les Trente glorieuses, ces années de prospérité nationales et internationales, avec de Gaulle et Pompidou et il y a d'autre part les trente dernières années (dans lesquelles il englobe ses deux prédécesseurs immédiats bien sûr et le double mandat de Jacques Chirac) durant ces années, à en croire notre Président, rien n'a été fait, pour adapter le modèle français au nouveau monde multipolaire dans lequel nous entrons. Macron prétend travailler pour les cinquante ans à venir, en rationalisant les structures et les institutions. Il en est convaincu sa politique est celle qui, prenant en compte le maximum de facteurs, apparaît comme celle de la raison, celle que l'on ne peut pas ne pas mener, celle qui est irréfutable.
La bienveillance pour toute réponse
Il a prévu à l'avance les objections. Les syndicats se plaignent qu'on ne les écoute pas ? On peut et on doit les écouter poliment. Mais pourquoi les entendre si peu que ce soit ? Lui-même, Jupiter ou Mercure, le roi des dieux ou le porteur de bonnes nouvelles, a tout compris il gère « notre projet-et-et », jusqu'au bout, avec une bonne volonté qui semble inépuisable. Les retraités ? « Je leur ai demandé un effort. Je leur ai demandé avec beaucoup de considération. Je n'ai jamais pris un retraité pour un portefeuille ». Sa réponse aux inquiétudes des communes rurales ? La bienveillance. Sa réponse aux états d'âme des catholiques ? La bienveillance encore et la considération en prime. La bienveillance est effectivement au principe de l'amitié politique. Mais elle n'accomplit rien. L'effectivité est nécessaire.
Et pour ce qui est de l'effectivité, Macron n'hésite pas à renvoyer chacun à ses responsabilités son discours est un discours de droite comme on n'en avait pas entendu depuis bien longtemps. Le gardien du temps pourrait dire « Je hais ces mensonges qui vous ont fait tant de mal ». Et il exhorte chacun « au travail et au mérite ». C'est qu’ « on ne peut se payer que ce que l’on produit ». Il a eu ce mot qui, le concernant, fait penser irrésistiblement à la fameuse anecdote du costume : À Lunel, en 2016, souvenez-vous, alors qu'il était encore ministre de l'économie, il avait laissé tomber devant les grévistes médusés « Pour se payer un costard, il faut travailler ». Le problème ? Ce bon sens indéniable ne suffit pas pour construire une politique qui soit vraiment pour tous.
L'enjeu de cette composition de lieu médiatique, à Berd'huis, dans le Perche, était, dans cette classe de CE2, de rejoindre ce qu'il est convenu d'appeler la France périphérique, celle qui, à travers le chômage de masse, la raréfaction des services publics, l'absence de perspective, se trouve facilement comme désocialisée, abandonnée par les élites, oubliée par tout ce qui semble compter dans son propre pays. Le message du Président montre surtout à qui l'écoute un peu attentivement que ce fameux nouveau monde n'est pas pour eux, tant il est vrai que « l'on ne peut se payer que ce que l'on produit » et que lorsque l'on habite en dehors de ces archipels de la nouvelle prospérité que sont les grosses agglomérations, lorsque l'on vit à l'écart des autoroutes de la communication, sauf talent ou créneau particulier, au prix où l'on vend le lait à la coopérative, on ne saurait produire assez pour se payer une vie simplement décente.
Alain Hasso monde&vie 19 avril 2018
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Nouveau plan banlieue, nouvelle esbroufe ! - Journal du vendredi 27 avril 2018
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Retraites: la meilleure façon de cotiser, c’est encore de procréer
"Nous ne préparons pas nos retraites par nos cotisations, mais par nos enfants" parJacques Bichot
Emmanuel Macron veut créer un système universel des retraites. Mais pour être viable, son projet de réforme devrait mettre l’accent sur la natalité et la formation des jeunes générations.
De retour du colloque organisé au Sénat sur la réforme des retraites, où l’on m’avait demandé d’intervenir, je suis frappé par le peu de place que les intervenants, dans leur majorité, ont accordé à la démographie et à l’investissement dans la jeunesse. Il me semble donc utile de rappeler, comme je l’ai fait au Sénat, la façon dont fonctionnent les retraites par répartition, au-delà des artefacts juridiques, et la nécessité pour le législateur de comprendre et respecter ces réalités économiques finalement assez simples.
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Vers la fin de l'autonomie industrielle française dans la défense ?
Dans Valeurs Actuelles, Marine Le Pen dénonce la nouvelle coopération européenne dans l'industrie de défense, qui signe la fin de l'autonomie de la France :
Après le mariage entre le français Nexter Systems et l'allemand KMW, qui vont développer un nouveau char de combat et un système d'artillerie franco-allemand, Airbus et Dassault Aviation ont annoncé hier un accord de principe autour du développement du futur avion de combat franco-allemand, dont le principe avait été annoncé en juillet 2017 par Paris et Berlin. Le patron d'Airbus Defense and Space, Dirk Hoke, a souligné :"Nous sommes prêts et nous disons à nos ministères de la Défense, à nos responsables politiques : nous sommes prêts, à présent allez-y". "C'est un moment historique pour l'industrie". "C'est un grand pas en avant pour développer les compétences en Europe et assurer la souveraineté européenne".
Ce nouveau "système de combat aérien européen" est destiné à remplacer à l'horizon 2040 les flottes actuelles d'avions de combat, le Rafale pour la France et l'Eurofighter Typhoon pour l'Allemagne.
Dans un rapport publié le 17 avril, la Cour des Comptes souligne en outre :
"La plupart des grands programmes en cours ont rencontré des succès technologiques, parfois remarquables, mais aucun n’a atteint la totalité des caractéristiques militaires espérées et n’a respecté son calendrier. Les programmes réalisés en coopération sont en outre affectés de travers propres, à savoir une durée plus longue que les programmes nationaux, des montages industriels complexes et la multiplication des versions d’équipements produits, en raison d’une harmonisation insuffisante des besoins militaires entre les États participants.
Le partage des coûts de développement est le principal avantage des coopérations, mais il est compensé, dans l’état des pratiques observées, par des retards. En outre, le bilan industriel des coopérations européennes est contrasté. Certes, les grands programmes européens ont permis d’alimenter les bureaux d’études et les capacités de production d’entreprises européennes, mais ils n’ont pas encouragé l’intégration industrielle, inégale selon les secteurs d’activité. L’intégration, en effet, ne constitue pas un résultat automatique de la coopération. Les industries européennes de défense demeurent sous la double menace de la concurrence américaine et de celle des pays émergents."
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Zoom : Une famille française, broyée financièrement, à la rue ?
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De quelques ressorts de la désinformation médiatique : notamment par une seule lettre !
Tenons-nous en à aujourd’hui, jeudi 19 avril. Dès leurs premiers bulletins d’information, sur France-Info ou France-Inter, les faux informateurs mais vrais propagandistes font leur travail sur ces « radios publiques gauchos », financées par nos impôts, relais de la CGT ou de SUD. Elles ont pour mission l’annonce sans cesse répétée des grèves et manifestations de l’en-cours des mobilisations « syndicales » avec toutes précisions d’heures et de lieux de rassemblement. Sans cesse aussi les diffusions des appels et déclarations de vaniteuses donzelles et chefaillons comminatoires du pseudo syndicalisme étudiant en mal de frissons des grandes épopées révolutionnaires.
On sait bien qu’ils ne représentent que de petites minorités. Mais pour les présentateurs médiatiques, ils deviennent « les étudiants », selon la grosse ficelle, vieille mais jamais usée, de la généralisation et de l’amalgame. Or ils ne sont que « des étudiants ». La substitution systématique de l’article « les » à l’article « des » n’est ainsi pas du tout anodine : une seule lettre que l’on change et la réalité est ainsi déformée…
Même procédé avec « les » cheminots ou « les » enseignants…
Et à propos d’enseignants, sur France-Inter, vers 13 h, on donnait abondamment la parole à un des sentencieux pédagogues ayant ce jour signé dans l’Humanité un appel à la convergence des luttes. Oui, dans l’Humanité, ce torchon tchékiste d’abord lénino-collaborationniste puis organe de la convergence hitléro-stalinienne du pacte germano-soviétique de 1939 ; dans l’Humanité, ce canard atroce où furent systématiquement louangés les plus grands massacreurs d’un siècle de crimes communistes.
« L’Huma » : un journal « collabo », de menteurs, de criminels, d’une continuité historique séculaire de diffamateurs de tous les combattants de la liberté sous tous les jougs des empires rouges.
On me demande quelquefois, si, rappelant cela, je ne crains pas des procès. Si des procès m’étaient intentés, je m’en réjouirais. Mais hélas, les cocos ne sont pas à ce point des idiots !
En revanche, ceux que Lénine appelait « les idiots utiles », c’est-à-dire « les compagnons de route » des révolutionnaires, n’ont jamais fait défaut aux bolcheviques de tous poils, lénino-trotskystes ou lénino-staliniens, lénino-maoïstes ou lénino-castristes.
Monsieur Macron n’est évidemment pas dénué d’intelligence. Mais il correspond pourtant parfaitement à la définition que donnait Georges Bernanos de l’intellectuel moderne : « le plus grand imbécile que la terre ait porté ». Et il faut en effet n’être point exempt d’imbécilité stratégique pour prendre un Edwy Plenel comme interlocuteur d’un débat télévisé sans jamais rappeler qui est ce personnage !
Mais la vérité, c’est que prenant souvent l’opinion d’un Daniel Cohn-Bendit et ayant une Marlène Schiappa pour secrétaire d’État, Emmanuel Macron, quoi qu’il en soit de quelques aspects acceptables de ses réformes sociales, continue dans la voie d’une nihiliste révolution sociétale fondamentalement nihiliste.
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Le nouvel échec de la CGT ne restera pas sans conséquences
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La manifestation du 19 avril, se voulant interprofessionnelle, s'est traduite par un fiasco. On ne doit, certes, ni la confondre avec l'ensemble, disparate, des mécontentements, ni en déduire des pronostics pour les jours prochains.
En particulier il semble bien que, dans le ferroviaire, la tension ne recule pas à la base et que la grève de la SNCF peut continuer. Et même on peut se demander pourquoi la réforme de filialisation du fret, jetant de l'huile sur le feu, a été annoncée au moment même où l'on pouvait espérer que la CFDT et l'UNSA se désolidariseraient de la CGT et de Sud-Rail.
Mais le fait objectif s'impose : avec 15 000 manifestants à Paris et 6 000 à Marseille, le chantage de Martinez n'impressionne plus personne. Ayant misé sur la convergence des luttes, le secrétaire général de la vieille centrale a perdu(1)⇓
À peine les gauchistes bloqueurs de facs, les inévitables black blocks et les marcheurs impénitents de toutes les manifs se sont joints aux apparatchiks. Avec 133 rassemblements sur tout le territoire, reflets du maillage très ancien de l'organisation, ils ont été comptés pour quelque 120 000 personnes, selon les évaluations objectives, lesquelles désormais apparaissent et démentent les affirmations souvent fantaisistes des organisateurs(2)⇓
Enfermés dans des luttes minoritaires et retardataires, les dirigeants actuels de la CGT, formés à l'école sclérosée du PCF, se sont voués au déclin. Ils ne parviennent à surnager qu'en surenchérissant dans le registre des contre-vérités. Celles-ci restent crachées à l'envi par les pseudo-économistes du marxisme tardif. L'idéologie qu'on espérait défunte continue hélas à fonctionner. Elle sert même de viatique dans les discours de tous les défenseurs du prétendu modèle social français. C’est pourquoi on ne doit pas s'étonner de la survie d'une petite frange gauchiste, réapparaissant à chaque génération, et à laquelle on ne se préoccupe guère de répondre. À moins qu'on se préoccupe de ne se surtout pas lui répondre. Les utiles idiots serviront toujours d'indispensables ingrédients pour les cuisines politiciennes.
Reste qu'après la longue série des mobilisations contre la loi El Khomri et le gouvernement Valls de mars à juillet 2016, puis après le fiasco et l'isolement de fait en septembre 2017 contre la réforme du Code du travail, ce nouvel échec de la mobilisation de la CGT du 19 avril pourra très difficilement rester sans conséquences.
La date du 19 avait été fixée unilatéralement par Martinez. Es lors, les autres centrales, à l'exception des gauchistes de Sud-Solidaires, s'en étaient écartées. Le renfort des politiques, de Besancenot, de la France insoumise, des activistes d'extrême gauche, des anciens de NuitDebout, et bien entendu de Pierre Laurent du PCF, n'aura fait que souligner la division, et renforcer la méfiance de ceux qui refusent de confondre syndicalisme et politique.
Une prochaine échéance se situera le 1er mai, date à laquelle la CFDT ne veut pas défiler avec les cégétistes, préférant se joindre aux autres syndicats réformistes, CFTC et UNSA. À noter que les microcombats d'appareils ne cessent pas : ainsi, le congrès de FO semble avoir vocation, du 23 au 27 avril, à désavouer la ligne, jugée par certains trop modérée, de Jean-Claude Mailly dont le mandat s'achève après 14 ans de bons et loyaux services. Il se pourrait ainsi que la faculté de manœuvre de la CGT y gagne.
Martinez et ses camarades resteront toutefois dans l'erreur s'ils peristent à sous-estimer l'aspiration très majoritaire des Français à des réformes indispensables du prétendu modèle social français. Celles-ci n'ont que trop attendu. En votant unanimement en faveur de lois qu'elle juge globalement positives, la droite, elle qui en avait différé pendant si longtemps la mise en œuvre, ne s'y est pas trompée.
JG Malliarakis
Apostilles
- cf. la Chronique des événements courants de l'Institut d'Histoire sociale du 16 avril. Pour recevoir régulièrement et gratuitement les liens de ces chroniques, il suffit de le demander sur ce lienà l'administration du site. ⇑
- cf."Compter les manifestants" in Le Monde⇑
http://www.insolent.fr/2018/04/le-nouvel-echec-de-la-cgt-ne-restera-pas-sans-consequences.html
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Grèves et manifs : l’énergie du désespoir - Journal du Vendredi 20 Avril 2018
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Marion Maréchal-Le Pen et son académie de sciences sociales
L’ancienne benjamine de l’Assemblée nationale, député du Front national, se reconvertit en fondatrice d’université !
Dès la rentrée prochaine, elle espère pouvoir ouvrir les portes de son « académie de sciences sociales ». Selon Lyon Mag qui a interrogé le conseiller régional frontiste Thibaut Monnier, proche de Marion Maréchal-Le Pen, elle aurait même déjà trouvé les locaux, à Lyon, dans le quartier de la Confluence, situé à deux pas du siège de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour donner envie aux étudiants de s’inscrire, « une communication officielle est prévue courant juin », ajoute le site d’informations lyonnais. Cette école serait destinée, selon Marion Maréchal-Le Pen, qui avait dévoilé son projet dans les colonnes de Valeurs Actuelles en février dernier, à « détecter et former les dirigeants de demain qui auront le courage, l’intelligence, le discernement et les compétences pour agir efficacement dans la société et au service de la société ».
Il n’est pas demandé aux futurs candidats de partager les idées de Marion qui souhaite son projet « libre et indépendant ». Mais ce sera « bien un projet politique », affirmait la principale intéressée il y a deux mois. « Nous souhaitons être le terreau dans lequel tous les courants de la droite pourront se retrouver et s’épanouir », ajoutait-elle, dans le but de donner « des armes intellectuelles, culturelles, juridiques, techniques et médiatiques à (nos) jeunes afin qu’ils soient le plus performant possible dans l’entreprise comme dans l’arène politique ».
Le virus de la politique ne semble pas avoir quitté la petite-fille de Jean-Marie Le Pen !
Francesca de Villasmundo
http://www.medias-presse.info/marion-marechal-le-pen-et-son-academie-de-sciences-sociales/90531/