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social - Page 329

  • OÙ TROUVER VINGT MILLIARDS POUR COMPENSER LA TAXE D’HABITATION ?

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    Le Conseil constitutionnel ayant estimé que faire payer une taxe d’habitation à 20 % de la population serait contraire au principe de l’égalité devant l’impôt, le gouvernement vient d’annoncer la suppression pour tous de cet impôt local. Or, il rapportait dix-huit milliards d’euros, que l’État doit compenser intégralement. Les dix milliards correspondant à la suppression de cette taxe pour 80 % de la population ont déjà été budgétés et seraient, paraît-il, financés par des économies draconiennes dans les dépenses de l’État. Toutefois, le gouvernement va diminuer la dotation annuelle des collectivités locales pour les obliger à compresser leur personnel ; il reprendra d’une main une partie de ce qu’il donnera.

    Reste huit milliards à trouver. Or, le gouvernement jure qu’il n’augmentera pas les impôts et qu’il ne créera pas de nouvelles taxes locales. Une partie de cet argent (2,8 milliards) proviendra d’une surtaxe foncière sur les résidences secondaires et sur les logements vacants. Pour le reste, le pouvoir envisage de donner aux communes la part de la taxe foncière qui va actuellement aux départements et de rétrocéder à ces derniers, pour compenser, une part de la TVA ou de la CSG. Les villages et les petites villes seraient gagnants lors de ce transfert, mais pas les grandes villes. Il faudrait prévoir un fonds pour dédommager les perdants. Cela coûterait six cents millions d’euros, ce qui est acceptable, mais serait complexe à mettre en place. Autre solution : rétrocéder une fraction de la TVA aux communes, mais alors on se heurterait au principe de l’autonomie des collectivités locales, car le pourcentage de leurs ressources dont elles décident librement le taux doit être supérieur à 60 %.

    Néanmoins, l’État se retrouve avec un trou de plus de cinq milliards à combler. Faire de nouvelles économies est impossible. Celles qui sont prévues relèvent parfois du vœu pieux et risquent fort de ne jamais être faites. La logique macronienne voudrait que les nouveaux exemptés (les classes supérieures) règlent la facture, car le Président ne leur a fait aucune promesse. On pourrait ainsi raboter plusieurs niches fiscales, parmi celles-ci qui profitent aux contribuables les plus aisés. M. Darmanin, craignant le ras-le-bol fiscal, a pris position contre cette solution, mais elle sera probablement mise en œuvre d’une façon ou d’une autre. On peut aussi augmenter subrepticement les taxes sur l’essence (sous prétexte de lutter contre le réchauffement climatique).

    Le gouvernement compte aussi sur la révision (et l’augmentation qui s’ensuivra) de la taxe foncière, car cette dernière se base, pour les logements anciens, sur des déclarations faites en 1970. Depuis, des travaux ont pu augmenter le confort de ces logements. La moitié d’entre eux auraient ainsi une taxe foncière sous-évaluée. Cependant, augmenter les impôts d’une partie des contribuables est toujours politiquement délicat.

    Au final, en jouant sur plusieurs tableaux, le gouvernement trouvera les milliards manquants, mais une chose est sûre : les Français paieront la note.

    http://www.bvoltaire.fr/trouver-20-milliards-compenser-taxe-dhabitation/

  • France Inter s’intéresse à la « ré-émigration » des Sénégalais

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    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    On les appelle les « repats » pour « repatriés », par opposition aux « expats » ou « expatriés ». Un phénomène auquel s’est intéressé France Inter, dans un reportage au Sénégal. Le média n’hésite pas à utiliser le verbe « ré-émigrer » pour décrire ces immigrés partis vers l’Europe, puis retournés en Afrique, et plus spécifiquement au Sénégal, au nom du patriotisme.

    Il s’agit essentiellement de personnes diplômées et qualifiées, désireuses de retrouver leur famille. Ces « repats » décrivent leur désillusion devant la conjecture économique française difficile, ainsi que le sursaut identitaire qu’ils ont observé chez les Français, peu accueillants envers les nouveaux arrivants.

    A noter que ces retours sont soutenus financièrement par l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration. Ainsi, à défaut d’avoir été une chance pour la France, ces immigrés ont choisi d’être une chance pour leur pays d’origine.

    https://fr.novopress.info/

  • LA TOUR DU PIN ET LE SALUT PAR LE CORPORATISME :

    Publish at Calaméo or browse the library.
    • Introduction

    « Une propagande vraiment apostolique consiste à gagner à une entreprise des esprits neufs et des cœurs encore libres, à les enflammer de sa passion, à les soutenir de son énergie, à les diriger par son jugement, à être en un mot l’âme d’une association que l’on va organiser et développer dans son cadre à mesure qu’elle se recrute par ses premiers zélateurs. C’est là qu’est le secret d’une action vraiment puissante sur les idées et les institutions, qu’il s’agisse soit de les battre en brèche, soit de les réformer, soit de les mettre en honneur… » (La Tour du Pin)

    Voici quelques passages de René de la Tour du Pin, que mon vieil ami Antoine Murat analysait dans son ouvrage « La Tour du Pin en son temps ». J’ai tiré de ces écris quelques lignes que je livre à ceux qui me liront. Ce que souhaitait Antoine et ce que je souhaite aussi, c’est d’en extraire l’esprit qui anime les saines solutions sociales et économiques dont notre pays peut s’inspirer, s’il décide de se redresser d’une pente inéluctable vers la mort, qu’entraîne le libéralisme financier. Nous avons longuement discutés ensemble. Je connaissais Maître Murat depuis les années 80, depuis la parution de son volume « Le Catholicisme Social en France » où je ferai part de son intervention d’alors. Il fut chef de groupe Camelot et eut sous ses ordres Guy Steinbach, qui me relatait ses souvenirs. Maître Murat, l’année de ses 100 ans m’écrivit le 9 juin 2008, l’émotion qu’il eut de partager ses repas avec moi au pied de son hôtel parisien, des Arènes de Lutèce, lorsqu’il venait sur Paris : « Je ne saurais oublier ni les paroles ni vos démarches…Tant de gentillesse et de dévouement sans ostentation, tant de fidélité et de désintéressement au service de la Cause, celle de la France et du Roi, sont des signes de la Providence. Un encouragement du Ciel… ». Je retourne à Maître Murat l’honneur qu’il me fit, me sentant bien humble, devant tant de compliments, j’essaierai d’être digne de sa mémoire. Il tint d’ailleurs à remettre en priorité l’insigne souvenir des Camelots du Roi à « Fanfan », officialisé plus tard par Guy Steinbach en personne. J’ai souvenir de son passage dans des locaux où il s’adressa fier et digne, devant un auditoire de jeunes qui, pour la plupart ne comprenaient pas l’importance de ce moment, cela motiva d’ailleurs, la création du « Groupe d’Action Royaliste », fruit d’une volonté créatrice. Il fut donc à l’origine, de notre existence aujourd’hui, par ses conseils et recommandations, comme François Algoud, Jean D’Orgeix, Guy Steinbach, Lavo et Jean Marie Keller. Si le « GAR » existe, c’est grâce à eux. Ils furent mes motivations pour continuer inlassablement, humblement, le travail que nous apportons à la cause du Roi…

    Depuis la Révolution, certains maux apparaissent dans la vie professionnelle tels que :

    • L’accroissement du prolétariat
    • la désorganisation des familles
    • la désaffection des ouvriers aux patrons
    • L’instabilité des rapports
    • La décroissance de la capacité professionnelle
    • L’insécurité de l’exploitation
    • Les indices de la décadence économique après la consommation de la décadence morale, l’ensemble des phénomènes les plus néfastes de la désorganisation sociale apparaissent sous des formes variées
    • Les délocalisations…

    Les causes en sont partout les mêmes dans la rupture des liens sociaux, l’individualisme, bref les fruits du libéralisme conquérant notre société depuis la Réforme, privilégiant le visible à l’invisible et mit au pouvoir par la Révolution. Le principe du régime corporatif est « dans la reconnaissance d’un droit propre, tant à chaque membre de l’association qu’à celle-ci dans l’Etat et à l’Etat envers celle-ci. C’est là le principe qui présidait à toute l’organisation du Moyen âge… ». Le monde médiéval se composait d’un enchevêtrement de droits et devoirs correspondants à des contrats entre collectivités pourvues chacune de privilèges, traitant entre elles, avec leurs membres pour l’édification d’un statut commun. Apprentis, compagnons ou maîtres, avaient leurs propres droits garantis par les statuts associatifs des corporations et sauvegardés par leur magistrature. L’ouvrier avait une « possession d’Etat », un titre comme l’ont aujourd’hui les avocats et médecins. Rappelons que ces associations avaient un capital, un patrimoine corporatif permettant de subvenir aux nécessiteux du métier, aux femmes perdant leur mari où aux enfants du métier. D’autre part ce patrimoine, financier, biens matériels et immobilier, permettait d’assurer l’apprentissage, les formations, les déplacements et bien d’autres choses encore. Faudrait-il parler du vol honteux que firent les révolutionnaires sur ces biens qui manquèrent aux ouvriers durant le scandaleux XIXème siècle antisocial de la république triomphante. Les révolutionnaires supprimèrent aussi les structures protectrices des corps de métier, faisant de l’ouvrier possesseur de son travail, un prolétaire-esclave livré à une « bourgeoisie », libérale victorieuse, transformant la société traditionnelle en société de masse, prolétarisée, numérotée, conditionnée, robotisée. Proudhon rajouterai : contrôlé, amendé, emprisonné, fusillé… Il est temps de retrouver le chemin oublié, de la reconnaissance de la capacité professionnelle du salarié comme de l’entrepreneur. La création du patrimoine corporatif participant à la prospérité de l’industrie. Le régime corporatif offre ce double avantage de « l’arrêt de la décadence économique par la loyauté de la concurrence et la prospérité du métier, l’arrêt de la décadence morale par la conservation des foyers et le retour à la vie de famille. »

    « Le capitalisme est aujourd’hui pratiqué dans toute l’économie sociale qui ne tend uniquement qu’à faire porter des rentes au capital et, pour cela, qu’à diminuer le prix de revient du produit en se procurant à meilleur marché possible, la matière première et la main-d’œuvre et employant du produit le moins possible de l’une et de l’autre en qualité et en quantité… la concurrence, dit-on, est l’âme de la production ; mais elle existait aussi bien jadis, même avec le monopole corporatif qui, d’une part, ne permettait pas la surélévation au-delà du juste prix parce que les magistratures publiques y veillaient, et, d’autre part, ne toléraient pas la décadence du produit parce que les jurandes y tenaient la main. Il y avait concurrence entre les maîtres de la même corporation à qui livrerait, aux mêmes conditions de tarif pour la main d’œuvre, la matière première, et la vente, le meilleur produit. » (La Tour du Pin)

    METHODE VIVANTE et CONCRETE !

    OBSERVATION du PASSE pour le PRESENT !

    COMPARAISON (EMPIRISME), ANALYSE (causes et risques)

    CRITIQUE des RESULTATS !

    JUGEMENTS et REMEDES

    Le libéralisme est le fruit de l’individualisme sauvage rejetant toute vie communautaire, d’entraides sociales. Au nom des valeurs abstraites de la République, comme liberté-égalité-fraternité, on a détruit et pillé les anciennes corporations, qui assuraient l’équilibre des rapports sociaux. Au nom de la fausse croyance du « laisser faire, laisser aller », les libéraux ont jeté l’individu hors du métier organisé, pour le soumettre à la « libre concurrence », à « l’homme-masse », bref au joug de l’argent.

    Cette voie oubliée et non enseigné, et pour cause, est celle de nos racines historiques, celle de la vie, celle des coutumes qu’édifièrent nos pères à travers cette magnifique construction nommée France. Le « vrai » revient toujours parce qu’il est naturel et contre les idéologies matérialistes de mort et d’exploitation de son prochain. Cette œuvre doit être connue et j’espère que ma modeste extraction et mes commentaires, vous inciterons à découvrir le chemin de notre libération car « Notre jour viendra ! »…

     Frédéric Winkler

    http://www.actionroyaliste.com/

  • 1er mai : Face à la gauche radicale, les syndicats ne font plus le poids

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    Ce qui s'est passé à Paris le 1er mai - un terrorisme en action en plein centre-ville - ne nous renseigne pas seulement sur la virulence de l'ultragauche mais aussi sur la déchéance syndicale.

    On se paye de mots, en effet, avec le syndicalisme français qui n'a de représentativité que celle qu'on lui reconnaît par habitude, facilité et lâcheté. (5% d'adhérents dans le secteur privé, 7% dans le secteur public !). 

    Les troupes ont fondu, vieilli, les militants sont partis au Front National ou chez Mélenchon, les ex-gros bras de la CGT d'antan sont de vieux messieurs démotivés. Comme le PCF somme toute, qui n'a pour ainsi dire plus d'électeurs ni d'organisations militantes dignes de ce nom. Et encore moins de capacité révolutionnaire comme jadis. Tout cela ce sont des souvenirs. Ne restent plus que des bureaux, des apparatchiks à hauts salaires et des services comptables pour gérer les subventions et les aides diverses. Des coquilles vides. Le décompte des manifestants des grandes démonstrations de force se faisait jadis pour Paris et quelques grandes villes. Pour produire des chiffres de participation un peu moins ridicules, les syndicats, la police et les médias donnent désormais des résultats nationaux. 250 000 ? 140 000 ? Pour toute la France, cela ne fait plus grand chose. Le mythe révolutionnaire du Grand soir a fait long feu et le syndicalisme français, divisé, discrédité et exsangue, est une immense faillite, même s'il conserve, par le jeu de quelques minorités, un pouvoir de nuisance résiduel dont Emmanuel Macron fait en ce moment l'expérience. 

    Place donc dans la rue aux terroristes de la gauche radicale face à laquelle, désormais, les appareils syndicaux ne font plus le poids. Finis, en effet, les grands services d'ordre musclés de la C.G.T. ou du P.C.F. qui, il fut un temps pas si lointain, les auraient expulsés sans coup férir, ce premier mai.

    Nous n’avons plus affaire aujourd’hui à la révolution prolétarienne mais à la violence pure, aveugle et nihiliste.   

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Pays-Bas : 85% des infiltrés sont toujours au chômage après deux ans et demi de présence sur le territoire

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    EUROPE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    C’est ce que vient de révéler le quotidien néerlandais De Telegraaf. Après deux ans et demi, seuls 15% des infiltrés ont un emploi.

    Jan van de Beek, chercheur sur les migrations, explique à notre confrère que « les emplois particulièrement peu qualifiés ne sont pas attrayants pour les migrants, car les avantages qu’ils reçoivent sans rien faire sont parfois tout aussi élevés que les revenus qu’ils peuvent tirer d’un emploi « bas de gamme » ».

    Rappelons que, selon la terminologie employée par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et par la quasi-totalité de la classe politique israélienne, on désigne par « infiltré » tout étranger qui s’est introduit illégalement sur le territoire national.

    https://fr.novopress.info/

  • Après la moralisation de la politique française, à quand celle des syndicats français ?

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    Entretien avec Philippe Randa

    Propos recueillis par Guirec Sèvres, publiés sur le site Synthèse nationale

    Directeur du site EuroLibertés. Ancien auditeur de l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale, chroniqueur politique, éditeur (éditions Dualpha, Déterna et L’Æncre) et auteur de plus d’une centaine de livres. Sociétaire de l’émission « Bistrot Liberté » sur TVLibertés. Il écrit également des billets pour le quotidien Présent et co-anime chaque jeudi l’émission « Synthèse » avec Roland Hélie sur Radio Libertés. Ses chroniques politiques sont publiées chaque année en recueil sous le titre : « Chroniques barbares ». Dernier livre paru Une démocratie hors de prix, préface d’Aristide Leucate.

    Que vous inspire les mouvements sociaux qui ébranlent la France depuis le début de l’année, soit les difficultés à évacuer des zadistes déterminés à Notre-Dame-des-Landes (NDLL), les grèves à la SNCF et les facs occupés

    D’abord, la ZAD de NDLL n’est pas un mouvement social, seulement un squat ultra-politisé et pseudo-écologiste : le laxisme du précédent  quinquennat a laissé s’envenimer une situation qui aurait dû être réglée en deux heures par l’intervention d’une poignée de gendarmes déterminés : pour cela, il aurait fallu imposer l’autorité de l’État par la force, au risque, effectivement, de quelques horions distribués sur ces fameux « punks à chiens » qui n’ont jamais été de gentils cultivateurs écologistes refusant l’abomination du capitalisme… Devant l’inertie du gouvernement Ayrault, l’extrême gauche a vu l’occasion inespérée d’en découdre et le nouveau président Emmanuel Macron a non seulement renié une de ses promesses électorales en abandonnant le projet d’aéroport, mais montre qu’il est terrorisé à l’idée qu’il y ait des « victimes » parmi les zadistes dégagés… À près d’un mois du début de l’évacuation, on lit ainsi dans Le Mondequ’« après avoir concouru à l’éviction de 29 squats sur les 97 recensés à Notre-Dame-des-Landes, la gendarmerie nationale est désormais dans l’attente de pouvoir poursuivre ses opérations », tandis qu’« un cadre de la place Beauvau » s’autosatisfait que « la mission (ait) été remplie »… Des esprits chagrins pourraient toutefois considérer qu’il aura fallu près d’un mois à 2 500 gendarmes opposés à 100 crasseux pour conquérir un tiers seulement d’une déchetterie… Dans le même temps, certains responsables politiques réclamaient d’aller faire la guerre à Bachar al-Assad à l’autre bout du monde. On revient donc de loin… à être resté chez nous !

    Et les grèves à la SNCF ?

    Une grève n’a de sens que si elle est ponctuelle et massive : avant même qu’elles ne débutent, celles-ci ont été annoncés comme « perlées » sur plusieurs mois, seul un tiers des employés ont suivi le mouvement et leur nombre ne cesse de fondre de semaine en semaine… Constater que ces grèves sont un échec ne semble pas péremptoire, même si les responsables syndicaux sont adeptes de la Méthode Coué en rabâchant que les chiffres sont faussés… Néanmoins, et c’est là une preuve supplémentaire, les cinq centrales syndicales auto-proclamées « représentatives » se sont chacune rassemblées de leur côté le 1er Mai ; incapables de s’entendre pour un simple défilé symbolique, comment peut-on imaginer qu’elles puissent convaincre les Français de les soutenir ? D’autant qu’avant même que ne débute le conflit, tout le monde affirmait que le gouvernement d’Edouard Philippe jouerait sa crédibilité sur la réforme de la SNCF : s’il reculait, il était mort… Ce qui n’est pas le cas des centrales syndicales qui depuis longtemps ne comptent plus sur les cotisations de leurs adhérents pour survivre, mais sur les largesses d’un État dont il n’est pas impossible, et même très probable, qu’il les tienne toutes à sa merci : après la moralisation de la politique française, il ne tient qu’à lui de faire de même des syndicats français. Leurs responsabes le savent parfaitement.

    Reste donc le blocage des facs…

    Un blocage qui n’a pas touché l’ensemble des facs et qui, à l’évidence, s’essouffle, dont tout le monde s’est accordé à prévoir l’arrêt dès les vacances d’été et dont il ne restera probablement dans les esprits que les dégradations et les vols pour près d’un million d’euros dans certaines universités françaises… Notez que c’est 5 fois moins que les dégâts de Notre-Dame-des-Landes et  une « plaisanterie » par rapport aux 20 millions que la SNCF perd chaque jour de grève… Rappelons-nous que c’est en 2008 que le Premier ministre d’alors François Fillon avait déclaré que « les caisses de l’État français » étaient vides… Une décennie plus tard, elles avaient donc été sacrément remplies et ne demandaient qu’à être vidées… Sans doute une exception française, là encore !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • 1er mai : la convergence des mécontents - Journal du Lundi 30 Avril 2018

  • Quand Macron court seul dans son couloir

    Devant la montée des mécontentements, Emmanuel Macron devait s’exprimer. Il a choisi de le faire à Ber’huis Dans le Perche pour aller à la rencontre de la France rurale. L’opération séduction à parfaitement fonctionné. Mais le président n’avait aucune annonce précise à faire.

    Emmanuel Macron est contesté de toutes parts cheminots, infirmières, étudiants, retraités, paysans, automobilistes, sans compter les zadistes et leurs sympathisants, à Notre-Dame des Landes et ailleurs. Certains rêvent de la convergence des luttes. Lui ne pense qu'aux symboles qu'il va opposer à ceux qui doutent de son action il réfléchit à la bienveillance ostensible (jupitérienne) dont il va faire preuve en toutes situations.

    Si l'on fait le bilan de l'échange d'une heure et quart qu'il y a eu entre Jean-Pierre Pernaut, sur TF1 le 12 avril, on est frappé de la faible marge de manœuvre dont dispose Emmanuel Macron, pour faire comprendre son action et la rendre éventuellement plus populaire. Le mot qui revient le plus souvent est « Je fais ce que j'ai dit que je ferai ». Manière de fixer dans le marbre son action d'aujourd'hui, en déclarant qu'elle a été plébiscitée au préalable, qu'elle est l'expression de la légitimité républicaine. Mais en même temps, cela explique que Macron et les macroniens n'aient rien à dire à ces contestataires de moins en moins inhibés qui se multiplient sur tous les fronts en ce moment. C'est habile, du point de vue d'une stratégie générale, mais cela ne permet pas beaucoup de souplesse dans les détails. Et à long terme, la souplesse dans les détails, c'est important.

    Très finement, quoi que de façon bien abstraite le président qui n'est pas seulement le maître des horloges mais se veut aussi le gardien du temps, propose son interprétation des soixante dernières années et expose le socle qu'il projette d'installer pour le demi-siècle à venir. Voici le décompte pour les soixante dernières années, il y a d'une part les Trente glorieuses, ces années de prospérité nationales et internationales, avec de Gaulle et Pompidou et il y a d'autre part les trente dernières années (dans lesquelles il englobe ses deux prédécesseurs immédiats bien sûr et le double mandat de Jacques Chirac) durant ces années, à en croire notre Président, rien n'a été fait, pour adapter le modèle français au nouveau monde multipolaire dans lequel nous entrons. Macron prétend travailler pour les cinquante ans à venir, en rationalisant les structures et les institutions. Il en est convaincu sa politique est celle qui, prenant en compte le maximum de facteurs, apparaît comme celle de la raison, celle que l'on ne peut pas ne pas mener, celle qui est irréfutable.

    La bienveillance pour toute réponse

    Il a prévu à l'avance les objections. Les syndicats se plaignent qu'on ne les écoute pas ? On peut et on doit les écouter poliment. Mais pourquoi les entendre si peu que ce soit ? Lui-même, Jupiter ou Mercure, le roi des dieux ou le porteur de bonnes nouvelles, a tout compris il gère « notre projet-et-et », jusqu'au bout, avec une bonne volonté qui semble inépuisable. Les retraités ? « Je leur ai demandé un effort. Je leur ai demandé avec beaucoup de considération. Je n'ai jamais pris un retraité pour un portefeuille ». Sa réponse aux inquiétudes des communes rurales ? La bienveillance. Sa réponse aux états d'âme des catholiques ? La bienveillance encore et la considération en prime. La bienveillance est effectivement au principe de l'amitié politique. Mais elle n'accomplit rien. L'effectivité est nécessaire.

    Et pour ce qui est de l'effectivité, Macron n'hésite pas à renvoyer chacun à ses responsabilités son discours est un discours de droite comme on n'en avait pas entendu depuis bien longtemps. Le gardien du temps pourrait dire « Je hais ces mensonges qui vous ont fait tant de mal ». Et il exhorte chacun « au travail et au mérite ». C'est qu’ « on ne peut se payer que ce que l’on produit ». Il a eu ce mot qui, le concernant, fait penser irrésistiblement à la fameuse anecdote du costume : À Lunel, en 2016, souvenez-vous, alors qu'il était encore ministre de l'économie, il avait laissé tomber devant les grévistes médusés « Pour se payer un costard, il faut travailler ». Le problème ? Ce bon sens indéniable ne suffit pas pour construire une politique qui soit vraiment pour tous.

    L'enjeu de cette composition de lieu médiatique, à Berd'huis, dans le Perche, était, dans cette classe de CE2, de rejoindre ce qu'il est convenu d'appeler la France périphérique, celle qui, à travers le chômage de masse, la raréfaction des services publics, l'absence de perspective, se trouve facilement comme désocialisée, abandonnée par les élites, oubliée par tout ce qui semble compter dans son propre pays. Le message du Président montre surtout à qui l'écoute un peu attentivement que ce fameux nouveau monde n'est pas pour eux, tant il est vrai que « l'on ne peut se payer que ce que l'on produit » et que lorsque l'on habite en dehors de ces archipels de la nouvelle prospérité que sont les grosses agglomérations, lorsque l'on vit à l'écart des autoroutes de la communication, sauf talent ou créneau particulier, au prix où l'on vend le lait à la coopérative, on ne saurait produire assez pour se payer une vie simplement décente.

    Alain Hasso monde&vie  19 avril 2018

  • Nouveau plan banlieue, nouvelle esbroufe ! - Journal du vendredi 27 avril 2018

  • Retraites: la meilleure façon de cotiser, c’est encore de procréer

    "Nous ne préparons pas nos retraites par nos cotisations, mais par nos enfants" parJacques Bichot

    Emmanuel Macron veut créer un système universel des retraites. Mais pour être viable, son projet de réforme devrait mettre l’accent sur la natalité et la formation des jeunes générations.

    De retour du colloque organisé au Sénat sur la réforme des retraites, où l’on m’avait demandé d’intervenir, je suis frappé par le peu de place que les intervenants, dans leur majorité, ont accordé à la démographie et à l’investissement dans la jeunesse. Il me semble donc utile de rappeler, comme je l’ai fait au Sénat, la façon dont fonctionnent les retraites par répartition, au-delà des artefacts juridiques, et la nécessité pour le législateur de comprendre et respecter ces réalités économiques finalement assez simples.

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