Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

social - Page 325

  • Sur Polémia, Pierre Le Vigan publie un grand article sur le nouveau livre de Georges Feltin-Tracol

    troisieme-voie-gft-588x330.jpg

    Pierre Le Vigan cliquez ici

    « Notre particularité, c’est la logique de la troisième voie, celle qui réussit la synthèse entre le national et le social », expliquait début 2011 Emmanuel Leroy, alors un des principaux conseillers de Marine Le Pen. La troisième voie, c’est  le tercérisme, et c’est ce que l’on a appelé le solidarisme. Il y a là un continent des idées à redécouvrir. C’est ce à quoi contribue un ouvrage récent. Sous un titre militant, Georges Feltin–Tracol ne se contente pas de rendre compte d‘expériences politiques comme celles du Bastion social. Il explore les idées et propositions d’une troisième voie telles qu’elles ont pu être avancées à droite, mais aussi dans des milieux intellectuels inclassables, c’est-à-dire transversaux.

    Saluons son travail d’excavation de thèmes et de propositions oubliées bien à tort, comme si les réelles questions de l’identité et de l’écologie avaient fait disparaître la question sociale, et comme si les trois n’étaient pas liées.

    D’où parle GFT ? D’une « droite » révolutionnaire, aussi bien éloignée du libéralisme-libertaire (dénoncé très tôt par Michel Clouscard) que du libéralisme-conservateur, qui parait à GFT une imposture car on ne peut accepter l’accumulation sans limite, ni territoriale ni anthropologique,  du capital sans rendre liquide les peuples eux-mêmes par les migrations. Ce que voit très bien GFT, c’est aussi que la logique du système économique est de pousser à la consommation et de rendre impossible toute patrimonialisation. C’est pour cela que le système liquide les classes moyennes. Contre ce processus, il espère en une  troisième voie. Et nous donne un aperçu de son contenu.

    GFT rappelle d’abord les origines du socialisme avec Pierre Leroux, qui critiquait à la fois les restaurationnistes de la monarchie (une illusion), et le libéralisme exploiteur (une réalité). Un socialisme non marxiste qui préfigure une troisième voie. Puis, GFT souligne ce qu’a pu être le socialisme pour Jean Mabire : une éthique de l’austérité et de la camaraderie, « au fond des mines et en haut des djebels ». Ce fut le contraire de l’esprit bourgeois. Ce fut un idéal de justice et de fraternité afin de dépasser les nationalismes pour entrer dans un socialisme européen. Avec un objectif : « conjoindre tradition et révolution ». Critiquant ce que le communisme peut voir de bourgeois, Jean Mabire lui préférait le « communisme des conseils », libertaire (mais certes pas libéral-libertaire). Pour les mêmes raisons que le tenait éloigné du communisme productiviste et embourgeoisé, Mabire ne s’assimilait aucunement au fascisme, non seulement parce qu’il était mort en 1945, mais parce qu’il n’avait été ni socialiste, ni européen. Il se tenait par contre proche de la nébuleuse qualifiée de « gauche réactionnaire » par Marc Crapez. Une gauche antilibérale et holiste. GFT évoque aussi le curieux « socialisme » modernisateur, technocratique, anti bourgeois et anti rentier de Patrie et progrès (1958-60). Dans son chapitre « Positions tercéristes », GFT évoque les mouvements de type troisième voie de l’Amérique latine, du monde arabe, du Moyen Orient, d’Afrique.

    La troisième voie dans le monde a toujours été à la fois une voie économique et sociale nouvelle, mais aussi un projet de non alignement par rapport aux grandes puissances. Dominique de Roux et Jean Parvulesco l’ont bien vu. « On ne peut pas dissocier la troisième voie sociale et économique du tercérisme géopolitique », note GFT.

    Une autre voie économique tercériste est celle de Jacques Duboin et de son journal La grande relève. C’est l’abondancisme et le distributisme, avec une monnaie fondante. Il s’agit de transférer la propriété des moyens de production à des structures locales collectives (familles, corporations, etc). G-K Chesterton et Hilaire Belloc défendent, comme J. Duboin, un distributisme lié au projet de Crédit social de C-H Douglas. Avec le créditisme, la monnaie est créée en fonction de la richesse réelle produite. Hyacinthe Dubreuil, de son côté, défend des idées proches des distributistes et insiste sur l’auto-organisation nécessaire des travailleurs dans de petites unités.

    GFT s’attache aussi à la généalogie des solidarismes. Il étudie le cas de la France avec Léon Bourgeois, puis s’intéresse à la Russie avec le NTS, dont l’emblème fut le trident ukrainien (à noter que l’usage du trident « ukrainien » par des Russes signifie pour eux la force des liens entre la Russie et l’Ukraine. C’est aussi, en forme de fourche, un symbole de la colère et de la force du peuple). Le solidarisme russe du NTS de Sergei Levitsky et d’autres intellectuels  militants se réclame d’une doctrine à la fois personnaliste et communautaire. Le solidarisme est aussi présent en Allemagne avec un groupe de solidaristes antihitlériens, en Belgique flamande avec les nationaux-solidaristes du Verdinaso et Joris van Severen.

    En France, 50 ans après Léon Bourgeois, se revendiquent solidaristes des déçus du nationalisme traditionnel souhaitant repenser la question sociale. C’est le Mouvement Jeune Révolution dans les années 60, puis le Groupe Action Jeunesse, teinté de nationalisme révolutionnaire, puis le Mouvement Nationaliste Révolutionnaire de Jean-Gilles Malliarakis,  avant le mouvement Troisième Voie, et d’autres petits groupes. Ce sont les nouveaux tercéristes. Qu’il s’agisse du solidarisme de « Troisième Voie » des années 80 ou de  « 3e Voie » des années 2010, il s’agit d’un solidarisme nationaliste-révolutionnaire. Le projet est de bâtir une République du peuple tout entier. Le solidarisme de « 3eVoie », vers 2010, « défendait l’idée d’une démocratie directe vivante axée sur le référendum d’initiative populaire. On notera que ce sont des propositions profondément démocratiques – mais il est vrai que les solidaristes se veulent « au-delà de la droite et de la gauche », et libres par rapport aux divisions droite/gauche de plus en plus artificielles et trompeuses. Loin de toute doctrine xénophobe ou suprématiste, le « solidarisme est défini comme l’universalisme des nations en lutte pour leur survie » (Serge Ayoub, Doctrine du solidarisme). On est loin de la caricature du « nationalisme fauteur de guerre », caricature maniée par Macron à la suite de Mitterrand et de bien d’autres. « Nous sommes des révolutionnaires, mais des révolutionnaires conservateurs », précise encore Serge Ayoub.

    Le gaullisme n’est pas si éloigné de cette conception de l’économie et du social. Pour les gaullistes de conviction, la solution à la question sociale est la participation des ouvriers à la propriété de l’entreprise. C’est le pancapitalisme (ou capitalisme populaire, au sens de répandu dans le peuple) de Marcel Loichot. Pour de Gaulle, la participation doit corriger l’arbitraire du capitalisme en associant les salariés à la gestion des entreprises, tandis que le plan doit corriger les insuffisances et les erreurs du marché du point de vue de l’intérêt de la nation. Participation et planification – ou planisme comme on disait dans les années trente – caractérisent ainsi la pensée du gaulliste Louis Vallon. D’autres personnalités importantes du gaullisme de gauche sont René Capitant, Jacques Debû-Bridel, Léo Hamon, Michel Cazenave[1], Philippe Dechartre, Dominique Gallet…. L’objectif du gaullisme, et pas seulement du gaullisme de gauche, mais du gaullisme de projet par opposition au simple gaullisme de gestion, est, non pas de supprimer les conflits d’intérêts mais de supprimer les conflits de classes sociales. La participation n’est pas seulement une participation aux bénéfices, elle est une participation au capital de façon à ce que les ouvriers, employés, techniciens, cadres deviennent copropriétaires de l’entreprise. Le capitalisme populaire, diffusé dans le peuple, ou pancapitalisme, succèderait alors au capitalisme oligarchique. Il pourrait aussi être un remède efficace  à la financiarisation de l’économie.

    Jacob Sher, juif lituanien issu d’une famille communiste, développe une doctrine dite l’ergonisme (ergon : travail, œuvre, tâche). Il ne s’agit pas d’être entre capitalisme et socialisme mais hors d’eux et contre eux, comme le troisième angle d’un triangle. Jacob Sher propose la propriété des moyens de production par les travailleurs, mais non pas au niveau de la nation, ce qui passe concrètement par l’Etat et renvoie au modèle soviétique – qu’il a vu de près et rejette – mais au niveau de la collectivité des travailleurs dans les entreprises. L’autogestion se fonde, dans ce projet, sur l’autopropriété de l’entreprise par les travailleurs – c’est le point commun avec Marcel Loichot – et est donc une autogestion très différente de celle de la Yougoslavie de Tito, qui implique une propriété collective, nationale, des grands moyens de production (même si, à partir de 1965, la Yougoslavie de Tito a donné de plus en plus de place au marché et à l’autonomie des entreprises).  L’idée de J. Sher se rapproche plutôt des coopératives de production. Ce projet de J. Sher apparait aussi proche de celui du Manifeste de Vérone de la République tardivement édifiée par Mussolini, la RSI[2]. J. Sher propose ainsi une socialisation plus qu’une nationalisation des moyens de production.

    Reste que tous ces projets se trouvent confrontés à une difficulté nouvelle. Dans les années 60, l’obstacle au dépassement non communiste du capitalisme était d’abord politique. Comment briser la domination de l’argent-roi qui pèse sur le politique. Comment libérer le politique des grands trusts ? (Ni trusts ni soviets était encore le titre d’un livre brillant de Jean-Gilles Malliarakis en 1985). La situation est très différente. Tous les projets « tercéristes », ou « solidaristes », ou gaullistes de gauche reposent sur la pérennité des collectifs de travail. Or, cette pérennité est mise en péril par la précarisation, l’uberisation (ou amazonification), l’éclatement des collectifs de travail (les contrats de projet à la place des contrats de travail). Il faut donc repenser les projets tercéristes. Face à l’isolement des travailleurs, salariés ou auto-entrepreneurs, il faut remettre des projets en commun, des enjeux en commun, des capitaux en commun, des arbitrages en commun, il faut réinventer des corps de métier et des solidarités trans-entreprises, « corporatives » et locales. Il faut changer à la fois les mentalités et les structures. La troisième voie est aussi une démondialisation et un recours aux liens qui libèrent. Vaste programme.

    Pierre Le Vigan 21/10/2018

    Georges FELTIN-TRACOL, Un autre regard sur la question sociale. Pour la troisième voie solidariste, Synthèse éditions, 172 pages, 20 €.

    Notes

    [1] Philosophe, spécialiste de C-G Jung, il organisa le fameux Colloque de Cordoue en 1979.

    [2] Voir le point 11 du Manifeste de Vérone – « Dans chaque entreprise – privée ou d’Etat – les représentants des techniciens et des ouvriers coopéreront intimement, à travers une connaissance directe de la gestion, à la répartition égale des intérêts entre le fond de réserve, les dividendes des actions et la participation aux bénéfices par les travailleurs. Dans certaines entreprises, on pourra étendre les prérogatives des commissions de fabrique. Dans d’autres, les Conseils d’administration seront remplacés par des Conseils de gestion composés de techniciens et d’ouvriers et d’un représentant de l’Etat. Dans d’autres encore une forme de coopérative syndicale s’imposera. »

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/10/23/sur-polemia-pierre-le-vigan-publie-un-grand-article-sur-le-n-6099298.html

  • #PasDeVague : la révolte des profs – Journal du mercredi 24 octobre 2018

    Société / #PasDeVague : la révolte des profs
    Quelques jours après la diffusion d’une vidéo d’un élève braquant son professeur à Créteil, le monde scolaire est sorti de sa torpeur en lançant le hashtag PasdeVague. Un Me too à la sauce enseignante sans effet sur le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer.

    Politique / Assurance chômage : encore une réforme pour rien ?

    Union Européenne / L’Italie dans le collimateur de l’UE
    Bruxelles sort le bâton contre l’Italie. Mardi, la commission européenne a rejeté le budget du gouvernement de coalition de Matteo Salvini. Du jamais vu qui pourrait lancer une nouvelle crise.

    International / Pékin, nid d’espion
    La Chine à l’assaut du monde professionnel et administratif français. Les renseignements s’inquiètent des tentatives massives de soustractions d’informations mais aussi de brevets…

    L’actualité en bref

    Serveur TVL

    Lien dailymotion

  • (Conférence) Les corps sociaux organiques pour une Cité catholique

    «Les corps sociaux organiques pour une Cité catholique», conférence de Florian Rouanet donnée le 6 octobre 2018 à Paris en compagnie de Johan Livernette. Il s’agit de la 28ème intervention publique d’enregistrée.

     

    Sommaire de la vidéo :
    Nature sociale d’homme, finalités humaines, bien commun, programme social de l’Église ; Origine du Corporatisme, rôle de l’État, patrie du travailleur, activités économiques, harmonie et organisation ; règle bénédictine, communautés de métiers médiévaux, suppression asociale par l’illuminisme français, mouvement des catholiques sociaux, réaction dite socialiste, rétablissement des régimes nationalistes…

    rouanetflorian@gmail.com
    FranceNationaliste.com

    https://florianrouanet.wordpress.com/2018/10/10/conference-les-corps-sociaux-organiques-pour-une-cite-catholique/

     

  • Le vrai problème pour l’entreprise, c’est la réforme de l’Etat

    Le vrai problème pour l’entreprise, c’est la réforme de l’Etat

    Jeudi 18 octobre se tenait la 16e opération « J’aime ma boîte ». A l’origine de cette journée festive lancée sous Jacques Chirac, Sophie de Menthon, la présidente d’Ethic, pour Entreprises de taille humaine, indépendantes et de croissance. Extrait d’un entretien qu’elle consacre à Minute :

    […] Lorsqu’un inspecteur du travail se présente dans votre entreprise et sort tout de suite son carnet à procès-verbaux parce que l’extincteur n’est pas à l’endroit où il devrait être, on est très loin du « droit à l’erreur » adopté l’été dernier par le Parlement, mais qui s’avère une vaste blague quand vous vous retrouvez face à l’administration. Il y a un abyme, ou plutôt un mur, semblable au Mur de Berlin, entre ce que le chef de l’Etat voulait et la réalité. Avec le Code du travail tel qu’il est, vous pouvez coincer n’importe quelle boîte aujourd’hui.

    Il faut le simplifier ?

    Ne me parlez pas de simplification : dès qu’ils se mettent à simplifier, ils vous sortent dix pages de plus ! Commençons par arrêter les effets de seuil, qui sont notre spécialité, et diminuons les strates de la fonction publique, dont le statut doit évoluer.

    C’est-à-dire ?

    Je l’ai dit au président de la République cet été : il faut, de façon urgente, dire quelles sont les missions régaliennes de l’Etat. Il fut un temps où une mission de l’Etat consistait à faire des sandwiches dans le TGV ! Aujourd’hui, peut-on m’expliquer pourquoi, pour tondre la pelouse de la préfecture, il faut être fonctionnaire ? Pourquoi le gars qui tond la pelouse de la préfecture doit-il avoir un statut à vie ? Voyons ce qui relève des missions régaliennes et ce qui n’en relève pas, et qui peut être délégué au privé.

    Quel rapport avec la santé des entreprises ?

    Le rapport est que le vrai problème pour l’entreprise, c’est la réforme de l’Etat. Dans un sondage que j’avais fait réaliser auprès des chefs d’entreprise, il leur avait été demandé ce qu’ils voulaient pour leur boîte. Massivement, ils ont répondu que ce qu’ils voulaient, c’est la réforme de l’Etat. Qui paye les fonctionnaires, le train de vie de l’Etat, qui se heurte à lui et à eux, sinon les entreprises ? Il ne s’agit pas du tout de priver les Français d’un service au public ; il s’agit de redonner au privé ce qui peut lui être donné. D’une part parce que c’est bon pour l’emploi, d’autre part parce que dès qu’il y a mise en concurrence, les choses sont mieux faites. Dans le même temps, bien sûr, il faudra en profiter pour revaloriser les fonctionnaires, et revoir les systèmes de primes et de promotions. Les fonctionnaires aussi aiment leur boîte, et même légèrement plus que dans le privé ; certains participent à notre opération, notamment dans les hôpitaux, mais doivent se cacher de leur encadrement. Il y a tout un travail à mener dans ce domaine où s’exprime un sentiment d’être reconnu comme une entreprise.

    https://www.lesalonbeige.fr/le-vrai-probleme-pour-lentreprise-cest-la-reforme-de-letat/

  • Diapositive1.jpg Communiqué de l'Entraide savoyarde : L’association Entraide savoyarde recevra Hristo Xiep le samedi 20 octobre 2018 à 15h00 à Aix-les-Bains pour une conférence où il évoquera la problématique de la manipulation de l’opinion en France, ta

    Diapositive1.jpg

    Communiqué de l'Entraide savoyarde :

    L’association Entraide savoyarde recevra Hristo Xiep le samedi 20 octobre 2018 à 15h00 à Aix-les-Bains pour une conférence où il évoquera la problématique de la manipulation de l’opinion en France, tant par les partisans de l’Amérique (Oceania) que de la Russie (Eurasia), à la lumière de l’œuvre de George Orwell.

    A la suite de sa conférence, Hristo Xiep dédicacera ses brochures « Ce que j’en dis… »

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • 18 millions de familles en France, mais pas de ministère de la famille

    18 millions de familles en France, mais pas de ministère de la famille

    La Manif Pour Tous regrette vivement, une nouvelle fois, l’absence d’un ministère de la Famille dans le gouvernement d’Edouard Philippe :

    Elle s’étonne de ce manque criant, alors même que les familles sont le cœur de la société, le garant de sa cohésion, le premier lieu de l’éducation des jeunes et de la solidarité intergénérationnelle, le moteur de l’économie.

    Alors, pourquoi les familles sont-elles victimes de cet oubli ?  Mais est-ce un oubli alors que la première préoccupation relevée par En marche en 2016 lors de son tour de France était la famille ?

    Rien n’est moins sûr à vrai dire. Cette absence, la seconde après le premier gouvernement Philippe, révèle l’esprit d’une époque et plus particulièrement celui de l’actuel pouvoir.

    De fait, il est bien connu que nous vivons aujourd’hui le triomphe de l’individualisme, illustré par la revendication, élevée au rang de dogme, de l’autonomie, couplée à celle des droits individuels.

    L’affaiblissement méthodique des mesures familiales depuis François Hollande, poursuivi par Emmanuel Macron, montre bien que les familles sont considérées comme des foyers, si ce n’est hostiles au pouvoir, en tout cas secondaires par rapport à l’individu.

    La conséquence est le développement d’une société liquide où l’unique référence est l’individu intégré par son acte de consommation comme l’analysait le philosophe Zygmunt Bauman.

    Quant au gouvernement d’Edouard Philippe, il amplifiera le traitement social des familles, ce qui est bien, mais ce qui ne suffit pas. Car c’est en amont qu’il faut agir, en aidant les hommes et les femmes qui s’engagent dans la vie de famille.

    Sans ministère de la Famille, le gouvernement se prive – et prive au passage les Français – d’un ministre qui soit à la fois un réceptacle des besoins, une force de proposition et une tour de contrôle de la politique familiale.

    C’est aussi priver la France d’une politique qui prenne en charge la question fondamentale, sans laquelle il ne sert à rien de bâtir le futur économique, et donc des retraites notamment, de notre pays : la démographie. Depuis trois ans, elle est en chute libre, mais, en dépit de l’inquiétude exprimée par Edouard Philippe en juillet 2017, c’est le vide intersidéral du point de vue des actes.

    Les Français ne manqueront pas de payer l’absence d’un ministère de la Famille pendant tout le quinquennat d’Emmanuel Macron et durant de longues, très longues années ensuite.

    https://www.lesalonbeige.fr/18-millions-de-familles-en-france-mais-pas-de-ministere-de-la-famille/

  • La paupérisation... par l'impôt

    L’humoriste Alphonse Allais disait : « Il faut prendre l’argent là où il se trouve : chez les pauvres. D’accord, ils n’en ont pas beaucoup, mais ils sont si nombreux ! »

    Cette maxime est aujourd'hui largement appliquée par les gouvernements successifs qui se sont juste permis d'y adjoindre la classe moyenne. Celle-ci ayant eu tendance à s'accroître et engraisser avec les Trente Glorieuses, elle est en effet devenue la cible privilégiée de la nouvelle fiscalité. D'où le phénomène actuel constaté d'une paupérisation par l'impôt de cette classe moyenne, fragilisée de s'être trop enrichie pour échapper à l'impôt mais pas suffisamment riche pour justement pouvoir y échapper par la niche fiscale ou l'expatriation. Rappelons que si seulement 43 % des 38 millions de foyers fiscaux paient l'impôt sur le revenu, c'est aussi parce que sur les 22 millions qui en sont exemptés, sans doute un tiers l'est grâce aux divers mécanismes d'optimisation fiscale dont beaucoup sont réservés aux revenus les plus importants. Tout le monde n'a pas les moyens de se créer du déficit...

    Quoi qu'il en soit, cette spoliation fiscale de la classe moyenne prend sous Macron de nouvelles formes. D'abord, l'attaque contre l'immobilier. Ensuite, les efforts demandés aux retraités et futurs retraités. Enfin, le prélèvement à la source qui livre les petits contribuables pieds et poings liés à l'Etat.

    Concernant l'immobilier, Emmanuel Macron affirme vouloir favoriser l'investissement et sanctionner fiscalement la rente, improductive selon lui. Il amalgame donc rente et immobilier, d'une part, investissement et capital financier, d'autre part. Autrement dit, la relance macronienne passe par un allégement de la fiscalité financière compensé par un alourdissement de la fiscalité immobilière. Or, l'immobilier constitue souvent l'essentiel du patrimoine des Français moyens alors que les capitaux restent entre les mains d'un petit groupe au caractère oligarchique et au profil plus international. D'où le matraquage fiscal de la classe moyenne auquel on assiste aujourd'hui, coincée en France avec son immobilier, pendant que l'élite financière est préservée, au motif qu'elle est censée investir et que, surtout, elle peut à tout moment s'exiler si la pression fiscale s'accentue.

    La tranche la plus fragile de la classe moyenne-supérieure

    Dans les faits, on voit donc la fiscalité des plus hauts revenus financiers descendre de 60 % à 30 % avec le prélèvement forfaitaire unique, pendant que la fiscalité immobilière augmente, notamment avec le passage des prélèvements sociaux de 15,5 à 17,2 % qui touche avant tout les ménages les plus modestes. Ainsi, un couple de retraités non imposable et qui arrondit ses fins de mois avec la location d'un petit studio loué 300 € voit son imposition passer de 46,5 € à 51,6 €, ce qui peut paraître faible mais représente plus de 10 % d'augmentation...

    Avec l’IFI, Macron s'attaque cette fois-ci à ce que l'on peut appeler le ventre mou des patrimoines aisés ou, plus exactement, la tranche la plus fragile de la classe « moyenne-supérieure », celle dont le patrimoine repose avant tout sur un immobilier peu rentable et surtout peu mobile. Les hautes fortunes sont pour leur part ravies de ne plus acquitter d'ISF sur leurs biens financiers et peu leur chaut de payer encore un solde d’IFI sur leur résidence principale, secondaire, voire tertiaire qui, mises bout à bout représentent une part infime de leur patrimoine.

    La classe « moyenne-supérieure » voit donc son patrimoine s'étioler sous les coups de boutoir de l'IFI et des taxes foncières et finira sans doute par vendre des immeubles parfois de famille qui partiront alors dans l'escarcelle d'on ne sait qui ou d'on ne sait quoi, situé on ne sait où.

    Finies les remises gracieuses

    Quant aux retraités, tous, dès environ 22 000 € de revenus annuels pour un couple, subissent depuis le 1er janvier la fameuse hausse de CSG de 6,6 à 8,3 %. Or, il est évident que cette augmentation est plus durement ressentie par les petits dont le superflu est faible.

    Et si les petits salariés ont pu compenser la hausse de la CSG par une baisse des cotisations sociales, celle-ci est bien partie pour n'être que temporaire comme l'annonce l'augmentation des cotisations AGIRC-ARRCO au 1er janvier prochain, à l'occasion de la fusion des deux caisses. Les retraités de demain, à la différence des retraités actuels, continuent donc d'avoir des cotisations qui augmentent pour des prestations à venir qui ne cessent de baisser... Ce souci n'est pas celui des dirigeants qui bénéficient en général de retraites maison ou constituées lors de leur parcours à l'étranger et qui garantissent en principe le remplacement de tout ou partie de leur rémunération actuelle.

    Enfin, le prélèvement à la source n'arrangera pas l'affaire de ces petits contribuables pour qui l'impôt représente la charge de trop. Car comment déposer une remise gracieuse lorsque l'impôt a déjà été prélevé ? Les 200 000 démarches initiées annuellement en matière d'impôt sur le revenu risquent de s'estomper dans les années à venir, au grand soulagement de Bercy.

    Manuel Calambra monde&vie  27 septembre 2018

  • Retraites : 25 ans de vie active et 25 ans de réformes anxiogènes. Stop !

    grandparents_grandmother_people_happy_family_senior_outdoors_portrait-1283525.jpgd_-1-845x475.jpeg

    Avec ma femme, nous sommes rentrés dans la vie active il y a vingt-cinq ans. Elle dans la fonction publique. Moi dans le privé. Elle est enseignante et elle comptait, comme ses parents, faire une carrière qui lui permettrait aussi d’avoir des enfants, de les élever et de pouvoir partir, grâce aux avantages familiaux et au dispositif de départ anticipé pour les mères d’au moins trois enfants, avant 60 ou 62 ans. Surtout en voyant ce que devient le métier d’enseignant.

    Or, quand nous avons commencé, dès le premier jour de son accueil à l’IUFM (ancien nom des ESPE d’aujourd’hui), le 1er septembre 1994, à à peine 23 ans, la question de la retraite lui était d’emblée lancée à la figure, avant même d’avoir travaillé ! On lui conseillait de souscrire à une complémentaire retraite, le CREF. Jeune et inquiète, elle souscrivit. On arrêta les frais très vite : ce CREF, mal géré par des mutualistes socialistes véreux, étant un puits sans fond qui ne lui garantirait rien.

    Quant à moi, j’étais concerné par la réforme Balladur qui me disait que ma retraite serait calculée, non plus sur les dix meilleures années de ma carrière mais les vingt-cinq. Le message était clair : retraite laminée. Puis les réformes AGIRC-ARRCO. Et toutes les autres.

    Puis arriva la réforme Fillon de 2003. Au nom de l’égalité et de l’alignement avec le privé, tous les avantages familiaux sur lesquels ma femme pensait pouvoir compter ont été rognés, voire supprimés. Allongement de la durée de cotisation, décote, fiscalisation et puis suppression (par une extinction progressive) du dispositif de départ anticipé. Adieu l’espoir que notre effort démographique, nos quatre enfants élevés tout en travaillant tous les deux, apporte à ma femme quelque compensation méritée. François Fillon remit ça en 2010. En 2017, il voulut se faire passer pour le représentant de la droite familialiste. Dans son examen de conscience sur sa défaite de 2017, il y a un aspect qu’il n’a peut-être pas médité : la colère des femmes, et des mères fonctionnaires, dont il a considérablement dégradé les droits à pension. Alors, c’est certain, les avantages de Penelope, pour ces femmes-là, qui avaient de la mémoire, ça ne passait pas.

    Les Français comme nous n’étaient pas opposés à toute réforme, par nature. Le problème, c’est que ceux de notre génération, depuis vingt-cinq ans, n’ont jamais eu aucune visibilité sur leur retraite et ont été sommés de subir les réformes les unes après les autres, sans savoir à quoi ressemblerait la misère qui les attendrait à 62 ans ou plus, une misère nommée retraite. Il est quand même inouï que, dans un pays si avancé que la France, qui ouvre très rapidement des droits nouveaux, précis, à des catégories de population minoritaires (mariage homosexuel et bientôt PMA), on soit incapable d’assurer pour la retraite un avenir lisible et décent à des parents qui travaillent depuis vingt-cinq ans tout en élevant leurs enfants. Cela est particulièrement anxiogène et incite à la révolte.

    L’âge de la retraite a sans cesse été reculé, le montant de la pension toujours revu à la baisse, les quelques avantages familiaux supprimés ou réduits.

    Et on nous demande, aujourd’hui, de croire et d’adhérer à la réforme Macron qui se veut, comme les autres depuis vingt-cinq ans, LA bonne et LA dernière ? Et on va encore demander de faire des efforts aux parents de familles nombreuses qui, eux, ont fait l’effort d’assurer le renouvellement des générations ? Et pour qui ? Pour accueillir davantage de migrants ? Pour que la Sécu puisse rembourser des PMA aux couples nouvelle formule qui veulent avoir des enfants sans père ? Il n’est, d’ailleurs, pas anodin que M. Macron ait confié à M. Delevoye le soin de fabriquer cette réforme : cet ex-ministre chiraquien de 71 ans n’aura cessé, pendant toute sa carrière, notamment au Conseil économique et social, d’accorder de nouveaux droits aux minorités. Aujourd’hui, il est chargé de finir le travail, et de réduire les nôtres.

    Avec ce point, ce fameux point dont on ne sait pas ce qu’il vaudra, comme une action en Bourse, et qui pourra tendre vers pas grand-chose, l’anxiété ne va faire que grandir parmi les actifs qui cotisent depuis vingt-cinq ou trente ans et ont élevé leurs enfants. Aussi bien les hommes que les femmes, le public que le privé, les gens de gauche comme de droite.

    Eh bien, pour moi aussi, ce coup-ci, la réforme des retraites, ce sera non.

    Dominique Monthus

    http://www.bvoltaire.fr/retraites-25-ans-de-vie-active-et-25-ans-de-reformes-anxiogenes-stop/

  • Merkel pédale dans la choucroute – Journal du lundi 15 octobre 2018

    Union Européenne / Merkel pédale dans la choucroute
    C’est un revers sans précédent pour les alliés de la chancelière allemande. En Bavière, la CSU a perdu plus de 12 points pour atteindre péniblement les 37 %… Le plus mauvais score depuis 1950. L’AfD, de son côté, fait son entrée au Parlement régional.

    Union Européenne / Brexit au point mort

    Société / Voiles islamiques : retour en force

    Social / Force ouvrière : le syndicat big brother
    Déjà dans le creux de la vague, c’est un nouveau coup dur pour le syndicalisme français. Les révélations de fichage des cadres de Force Ouvrière plongent le syndicat de Pascal Pavageau au fond du trou…

    Serveur TVL

    Lien dailymotion
    https://www.tvlibertes.com/2018/10/15/26257/merkel-choucroute-journal-lundi-15-octobre-2018

  • Macron : La fiscalité cosmopolite – Journal du vendredi 12 septembre 201

    Fiscalité / Macron : La fiscalité cosmopolite 
    La fiscalité Macron prend peu à peu forme… après plus d’un an passé au pouvoir, une tendance se dégage : le président alourdit les charges pesant sur les classes moyennes et les petits propriétaires et favorise les fortunes nomades et purement financières.

    Politique / Taxe d’habitation : à qui la faute ? 
    Alors que le gouvernement avait promis une baisse de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages, le résultat n’est pas au rendez-vous pour tous. En cause : l’augmentation des taxes dans de nombreuses communes.

    International / Trump : un président sous influence évangélique ?
    Largement soutenu lors de l’élection présidentielle par les chrétiens évangélique, le président américain est lié à ce segment électoral. Spécialiste des questions nord-américaines, Evelyne Joslain nous éclaire sur cet aspect du mandat Trump !

    Société / Pour vivre heureux, vivre rural

    Serveur TVL

    Lien dailymotion
    https://www.tvlibertes.com/2018/10/12/26221/macron-fiscalite-cosmopolite-journal-vendredi-12-septembre-2018