Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

social - Page 330

  • Forte poussée de l’islamisation dans les entreprises

    Un observateur attentif et de bonne composition ne pourrait que demeurer perplexe en constatant le peu de cas fait des dangers de l’islamisation par les principaux candidats en lice pour l’élection présidentielle en cours. Hormis le terne François Fillon prétendant ne s’en prendre qu’aux djihadistes  et au terrorisme, et Marine Le Pen promettant la mise à genoux de l’islam radical, aucun candidat ne semble s’être sérieusement inquiété, même du bout des lèvres, de l’islamisation légale, massive et rapide, provisoirement pacifique, prospérant au vu et au su de tous et en passe de modifier en profondeur notre civilisation ou ce qu’il en subsiste. Il est fâcheux que ni les uns, ni les autres ne semblent avoir parcouru l’essai consistant paru aux éditions du Toucan en 2009, du chercheur universitaire américain, Christopher Caldwell, dont le titre et le sous-titre dispensent de commentaires : « Une révolution sous nos yeux. Comment l’islam va transformer la France et l’Europe ».

    Après avoir appelé de leurs vœux le développement de la « diversité » en entreprise comme ailleurs, source d’infinies richesses nous affirme-t-on, de grands vrais ou faux naïfs feignent de découvrir l’irruption du « fait religieux », comme ils disent, dans l’entreprise sans jamais bien préciser ou le plus subrepticement possible, en quoi peut bien consister ce « fait religieux » qui empoisonne l’ambiance et la productivité de nombre d’entreprises.

    S’agirait-il, par hasard, d’impétueux catholiques entonnant à temps et contretemps de vibrants Salve Regina ou Ave Maria sur leur poste de travail ou exigeant du poisson le vendredi au restaurant d’entreprise et des menus allégés durant le Carême ? Ou peut-être d’ardents Israélites clamant Shema Israël au détriment de leur fonction et de la patience de leur voisinage de travail ? Ou encore quelques disciples de Bouddha débitant des mantras au milieu de nuages d’encens et enquiquinant leurs collègues avec les vertus supposées du Dalai Lama ? Peut-être des Témoins de Jéhovah au prosélytisme apocalyptique un peu trop lourdingue ? Difficile de trancher à la lecture des nombreuses publications sur le sujet évoquant pudiquement une réalité du fait religieux dans l’entreprise.

    Inutile de prolonger cruellement le suspens car malgré les pudeurs de chaisières des grands media dont la fonction essentielle consiste à masquer encore et toujours et le plus longtemps possible, jusqu’à l’irréversibilité du processus, la réalité de la situation, chacun sait bien que c’est de l’inexorable montée d’une islamisation qui n’épargne guère plus les entreprises que la société civile qu’il s’agit.

    Une islamisation galopante à l’assaut du monde du travail

    Année après année, les enquêtes de l’Institut Ranstad et de l’Observatoire du fait religieux en entreprise (OFRE) démontrent et quantifient un affichage, sinon un étalage, de plus en plus manifeste des « convictions religieuses » au travail. Dans l’enquête de 2016, la dernière en date, Lionel Honoré, professeur des universités et directeur de l’OFRE, affirmait que 65% des salariés interrogés certifiaient avoir constaté cette progression, contre 50% en 2015 et 44% en 2014. Les signataires de l’étude concèdent, sans doute à contrecœur, que « le plus souvent la religion impliquée est l’islam » pour ajouter benoîtement, sans doute terrifiés par leur audace : « même si toutes sont concernées ». Ah bon, lesquelles ? La lecture du compte-rendu de l’enquête ne nous renseignera pas à ce sujet.

    La même étude révèle que les gênes occasionnées par la pratique mahométane ont fait plus que doubler en un an, passant de 8% en 2015 à 18% en 2016, ce qui s’avère extrêmement inquiétant pour l’évolution de la situation dans les années à venir et laisse présager des lendemains qui déchantent.
    En octobre 2014, l’Observatoire Sociovision avait démontré qu’en vingt ans, la part des croyants et des pratiquants au sein de la société française, toutes religions confondues, n’avait fait que régresser, passant de 60% à 45%. Mais, commente l’organisme Technologia, « cette proportion est aujourd’hui clivée : d’un côté, une majorité de catholiques âgés, de l’autre une faible proportion de baptistes (sic) et de jeunes musulmans dont 41% ont moins de 30 ans ».

    On demeure sidéré devant le grotesque tour de passe-passe consistant à enrôler les baptistes qui n’en peuvent mais, avec les musulmans qu’il convient sans doute de ne pas « stigmatiser » seuls.

    L’accélération du processus d’islamisation en cours dans les entreprises ne peut faire oublier que dès les années 1970 des constructeurs automobiles, tels Renault et Peugeot, concédaient déjà des aménagements horaires destinés aux musulmans en période de ramadan et installaient des salles de prière dans l’enceinte de leurs entreprises. C’était  l’époque de la grande utopie de l’intégration et de l’assimilation auxquelles n’ont sans doute jamais cru les véritables instigateurs d’une colonisation de peuplement décidée dès les années 1970 par les maîtres du monde et symboliquement entérinée par la législation sur le regroupement familial.

    Oubliée la législation de 1905 sur la laïcité, modèle prétendument indépassable de neutralité dont il s’est vite avéré qu’il ne s’agissait que d’une machine de guerre contre le seul catholicisme. Mettre l’ensemble des cultes sur un pied d’égalité dans une nation alors essentiellement catholique ne revenait bien sûr qu’à affaiblir le catholicisme en le noyant dans une pluralité de cultes bénéficiant ainsi de fait, avant la lettre, d’une discrimination positive. Aussi vrai qu’on l’arbre juge à ses fruits, les résultats sont là, flagrants, incontestables et il apparaît que le laïcisme militant loin de constituer un rempart contre l’islamisation n’aboutit finalement qu’à saper les fondements de la civilisation chrétienne pour ouvrir un boulevard à des croyances d’importation.

    Une bonne quarantaine d’années plus tard, Jean-Michel Lagardele député-maire d’Aulnay-sous-Bois, commune de Seine-Saint-Denis, département colonisé s’il en est, président de l’UDI et démocrate pur jus, jusqu’alors jamais pris en défaut de conformisme, avouait au micro de France Info, face à Jean-Michel Aphatie, le 3 janvier dernier, l’omniprésence religieuse et les dérives communautaristes liées à l’islam dans l’usine PSA de la commune, précisant même que « la pratique trop poussée de l’islam à l’usine d’Aulnay-sous-Bois est à l’origine de la fermeture de l’usine en 2013 ».

    Réactions indignées des Jeunesses communistes, expertes sans doute en matière de liberté d’expression, sur les réseaux sociaux, et démenti indigné de Pierre-Olivier Salmon, porte-parole du groupe PSA n’évoquant que de vagues problèmes économiques, rejoint dans son indignation par l’inévitable CGT dénonçant une « saloperie ».

    La RATP, pépinière de fiché « S »

    Quant à la RATP, officiellement Régie Autonome des Transports Parisiens et non, contre toute apparence, Régie Africaine des Transports Parisiens, l’entreprise française la mieux pourvue en individus fichés « S » si l’on en croit le quotidien Le Parisien, en 2013, un collectif de femmes salariées de ladite Régie avait choisi de s’exprimer par le truchement  d’un enregistrement vidéo diffusé en ligne sur le calvaire enduré par la gent féminine dans cette entreprise très largement ouverte à la « diversité ».

    Avant même de visionner l’enregistrement, il conviendrait de se poser et répondre à trois questions simples : qui conduit les rames du métro et du RER ? Qui les remplit ? Qui assure la maintenance des stations et matériels ?
    Les habitants d’Ile-de-France connaissent bien la réponse. Passons…
    Dénonçant les maltraitances de la part de certains de leurs collègues masculins « fanatiques religieux sexistes », les atteintes à la laïcité, les prières clandestines, les signes ostentatoires de leur pratique, les relèves non effectuées pour ne pas avoir à remplacer des femmes, ni devoir s’asseoir après elles sur le même siège – situation parmi tant d’autres révélant une frustration sexuelle véritablement pathologique – les courageuses salariées s’exposèrent à quelques quolibets et réactions virulentes mais surtout au lâche silence gêné du système politico-médiatique et de la direction de l’entreprise.

    Il faut dire que Pierre Mongin, le PDG de l’époque, parti depuis lors pantoufler chez GDF Suez en qualité de Directeur général adjoint n’a pas vraiment le profil de l’intrépide résistant.

    Issu en 1980 de la promotion Voltaire de l’ENA, tout comme Ségolène RoyalDominique de VillepinFrançois Hollande et vice-président de la Fondation Agir Contre l’Exclusion (FACE), Pierre Mongin reconnu par ailleurs comme grand professionnel du transport et même encensé par la CGT, ce qui n’est jamais très bon signe, ne pouvait ignorer que le moindre soupçon d’islamophobie aurait définitivement compromis son transfert de la Régie communautarisée à l’un des fleurons du CAC 40 dirigé par Isabelle Kocher, ex-conseillère de Lionel Jospin, Premier Ministre.

    Ce petit monde consanguin du système ne souffre pas la moindre incartade et aucun de ses affidés ne peut s’offrir le luxe du courage, ni la moindre velléité d’indépendance d’esprit. Le maintien autour de l’assiette au beurre est à ce prix et les convives savent l’impérieuse nécessité d’y toujours penser sans jamais en parler.

    Réflexions, conférences et brochures pour contrer l’islamisation

    En avril 2010, Nicolas Sarkozy, Président de la république en fonction, invitait le Haut Conseil à l’Intégration (HCI) à mener une réflexion sur l’application du principe de laïcité dans la république et notamment sur l’expression religieuse et la laïcité dans l’entreprise. La machin accoucha bien entendu d’un rapport convenu rappelant la liberté de conscience, notamment en matière de croyances, à ne surtout pas confondre avec une liberté d’expression religieuse qui ne saurait être absolue. Il affirmait notamment que le règlement intérieur de l’entreprise peut prévoir des limitations de l’expression religieuse en rapport avec les obligations définies dans le contrat de travail, notamment concernant la nature des tâches à effectuer et les impératifs liés à la sécurité, l’hygiène et la santé.

    À noter qu’une grande inégalité subsiste entre la fonction et les entreprises publiques et celles relevant du secteur privé.  L’État laïc et indépendant des cultes, conformément aux prescriptions de l’article 10 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, reprise dans l’article 1er de la Constitution du 4 octobre 1958dispose en effet que : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure par conséquent, théoriquement tout au moins, l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte, en principe, toutes les croyances… ».

    Ces généreux principes imposent aux agents desdites administrations et entreprises publiques de ne manifester d’aucune façon leurs convictions religieuses alors que les citoyens étant, eux, individuellement libres de manifester leur croyance ne sont pas astreints aux mêmes obligations. Subtilité, certes, mais d’importance.

    En mars 2013, la cour de cassation annulait le licenciement d’une employée de la crèche associative Baby Loup, implantée dans un quartier « populaire » (traduire « ethnique) de Chanteloup-les-Vignes, celle-ci refusant d’enlever son voile islamique. L’affaire initiée en 2008 par la salariée en question aboutit en 2013 à une annulation du licenciement au motif qu’il aurait été prononcé en raison des convictions religieuses de la salariée. Même Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, déplora une décision remettant en cause le principe de laïcité.

    Mais derrière cette agitation juridico médiatique, auront beau se multiplier les incantations à la laïcité, les outils de communication, les guides, les conférences, les formations, les sensibilisations, l’islamisation n’épargnera évidemment pas le monde du travail d’autant que nous n’avons pas à faire à une religion comme persistent à qualifier l’islam les observateurs les moins avertis.

    L’islam n’est pas une religion mais un système idéologico-religieux au service d’une théocratie totalitaire comme le rappelle l’islamiste Hani Ramadan, frère du très médiatique mais non moins ambigu Tariq Ramadan, un temps chouchou des plateaux télévisés et proche de l’UOIF (l’Union des Organisations Islamiques de France), lorsqu’il déclare : «L’islam touche tout autant l’espace public que la sphère privée (…) Il est religion et État, foi et loi, doctrine et mode de vie ; il comprend dans son système les principes d’un gouvernement et aussi des prescriptions de guerre, appelant les croyants au combat pour défendre leurs droits ». 

    Lorsqu’il explique l’islam, ce grand défenseur de la charia, de la lapidation des femmes et autres préceptes d’un autre âge, islamologue patenté, récemment arrêté à Colmar et frappé d’une interdiction administrative de résider sur le sol français au motif de « risque à l’ordre public », sait sans doute de quoi il parle … Mais il n’est de pire sourd que celui qui ne veut entendre.

    ARNAUD RAFFARD DE BRIENNE

    Article initialement publié dans Rivarol en 2017.

    https://www.noussommespartout.fr/forte-poussee-de-lislamisation-dans-les-entreprises/zones-occupees/

  • Grève de la SNCF : totalement illicite, par Francis Bergeron

    sncf_Present-9077_Chard.jpgL’aveu d’un dirigeant syndical

    Certes le droit de grève est inscrit dans la Constitution. La possibilité de cesser collectivement le travail dans le cadre d’un conflit social est un droit. Et il n’y a pas de raisons particulières pour le remettre en cause.

    En revanche la grève ne saurait créer une désorganisation anormale de l’entreprise. Toute la jurisprudence nous dit que « des débrayages répétés ne constituent pas un abus du droit de grève », sous réserve « qu’ils n’ont pas pour objet la désorganisation concertée de l’entreprise » (Cour de cassation, chambre sociale, 10 juillet 1991).

    La grève par intermittence qui a commencé ce 22 mars 2018 et qui se poursuivra au moins jusqu’à fin juin à la SNCF est-elle licite ? Ou constitue-t-elle un abus de ce droit ?

    Les juristes, les avocats, auraient pu en débattre pendant des mois, sans se mettre d’accord. Oui mais voilà : un responsable de la CGT de la gare de Lyon a vendu la mèche. Ce syndicaliste à la dialectique défaillante – ou plus certainement à l’intelligence limitée, comme souvent dans cette organisation – a envoyé aux adhérents de la CGT Paris-Gare de Lyon un message annonçant noir sur blanc que les cheminots ne « s’interdiront rien pour faire plier le gouvernement ». « Seul un rapport de force extrêmement fort les fera plier. » « Une grève deux jours sur cinq du 3 avril au 28 juin (…) permet de désorganiser fortement le plan de transport et les travaux. »

    Cela, la CGT n’a pas le droit de le dire, et encore moins de l’écrire. C’est tout simplement l’aveu que ce type de grève a été choisi uniquement parce qu’il constitue un moyen de désorganiser l’entreprise, de saboter l’activité pendant les trois mois de sa durée, tout en prétendant n’avoir fait grève que deux jours par semaine, et entendant être payé les trois jours suivants.

    Désorganiser la production

    Sans être conscient d’avoir commis une boulette par ses propos, le chef syndicaliste cégétiste, le dénommé Bérenger Cernon, enfonce le clou : « Si jamais nous voyons que ces deux jours ne suffisent pas à désorganiser la production, alors nous pourrons toujours durcir le ton. »

    Bérenger Cernon apporte ainsi sur un plateau sa propre tête à la direction de la SNCF et au gouvernement.

    Il faut « désorganiser fortement le plan de transport et les travaux », ajoute le message de la fédération CGT. « Le mouvement sera INGERABLE. »

    Faites-le taire ! se disait sans doute l’état-major cégétiste, bien trop habile et habitué de la parole publique pour commettre une telle erreur de propos.

    Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, ne s’est pas privé de fustiger cet aveu public d’une pratique de grève illicite : « Ça n’est pas la SNCF, ce n’est par les cheminots, ce n’est pas le service public », s’est-il indigné sur une station de radio.

    On ne sait pas encore si le gouvernement adoptera une attitude forte, ou s’il cédera. Gageons qu’il ne cédera pas, ne serait que parce que céder ici, en rase campagne, aux revendications des cheminots, ce sera comme sonner la fin des réformes, et pas seulement de cette réforme-là.

    « Il est hors de question que nous perdions ce combat », éructait mercredi un meneur. Mais le gouvernement peut en dire autant : « Hors de question que nous perdions ce combat », car tout renoncement à cause de la rue mettrait aussi un terme définitif – ou au moins à vue humaine – au réformisme de Macron et de son équipe.

    Francis Bergeron

    Article repris du quotidien Présent 

    https://fr.novopress.info/

  • Faire échec aux dirigeants staliniens de la CGT

    6a00d8341c715453ef01b7c9596ef8970b-320wi.jpg

    Le 17 mars, un ami et lecteur de longue date de L'Insolent, faisait part de sa préoccupation. Il s'inquiétait de la date de la conférence que je donnerai, quoiqu'il arrive, si Dieu nous prête vie, le jeudi 22 mars, alors que, m'écrit-il, "plus aucun métro ne marchera."(1)

    Il me donnait comme référence le lien d'un site, bien significatif de l'atmosphère, "Vos nouvelles du Val d’Oise". La page d'accueil, non datée, diffuse l'anticipation qui avait circulé les jours précédents : "Pas de RER ni de métro, jeudi 22 mars. Grève SNCF du jeudi 22 mars : les conducteurs de RER et du métro s’associent avec les grévistes de la SNCF".(2)⇓

    Votre serviteur et chroniqueur répond d’abord qu'on verra bien… Si ne nous sommes que quatre, nous n’en mourrons pas… J’apporterai un jeu de cartes… La salle est réservée et elle ne nous coûte rien.

    D’autre part l'avenir n'appartient qu'à Dieu, pas aux directions du parti communiste, de la CGT et de la prétendue France insoumise. La rumeur de cette grève à la RATP est propagée par la CGT et ses amis dans les médias. Cela crée un climat. "La" grève est supposée tout paralyser. On se rapproche mythiquement de la "grève générale".

    Cependant l'annonce de ce blocage me semble un peu contradictoire avec :

    1° Les dates de la grève perlée décidée le 15 mars, par la réunion de l’Intersyndicale. Cela commence le 3 avril et cela promet de durer jusqu'au 28 juin. Merci pour les 5 millions d'usagers quotidiens du transport ferroviaire.

    2° La manif elle-même des syndicats : comment les manifestants vont-ils se déplacer ?

    Nous devrions moins focaliser, à propos de ce sujet, sur les divisions entre centrales syndicales. Les quatre principales représentées au sein de la SNCF font, en réalité, et en ce moment, front commun.(3)⇓

    Elles sont poussées par une base qui souhaite à 93 % enrayer les perspectives du rapport Spinetta.(4)⇓

    Or, désormais cette base très large est devenue, du fait même de son élargissement, moins "révolutionnaire" que "conservatrice des avantages acquis". Le premier syndicat français n'est plus la CGT, devancée par la CFDT, talonnée par l'UNSA.

    Au sein de la CGT elle-même, Martinez n'a pris les rênes de l'organisation qu'au prix d'une manœuvre obscure qui ressemblait fort à une opération des staliniens contre les réformistes.(5)⇓

    Aujourd'hui c'est précisément au sein du syndicalisme SNCF que se situe la principale force d'opposition à la ligne jusqu'au boutiste et politisée, de Martinez et de son appareil. Rappelons par exemple que Martinez s'est, par ses prises de position très politiques, assez clairement éloigné de la tradition de la CGT, même sous contrôle communiste.

    Laurent Brun secrétaire général de la CGT cheminots, plaide surtout, de son côté, pour que soit mis en avant son "rapport sur le développement du service public ferroviaire" concocté comme contre-projet conservateur du "monopole d'État".

    Soulignons ici que le même Laurent Brun lors du 51e congrès de la CGT, en avril 2016 à Marseille, avait tenu à la tribune un discours fidèle aux positions d’ouverture relative des deux précédents secrétaires généraux, Louis Viannet et Bernard Thibault. Il avait été l'un des rares à mettre en garde contre la grève générale à tous crins.

    Le congrès avait intronisé Martinez, qui avait fait siffler ces positions par ses partisans.

    Un des enjeux de la confrontation entre la réforme gouvernementale et les appareils syndicaux se situe à ce point précis.

    Il faut donc bel et bien en finir avec le legs stalinien du prétendu modèle hexagonal.

    Si l'on veut détruire Carthage, on ne doit pas céder devant son chantage.

    JG Malliarakis 

    Lien FB de l'insolent

    Apostilles

    1. dans le cadre de l'Institut d'Histoire sociale.
    2. cf. Vos Nouvelles du Val d’Oise 
    3. cf. Chronique des événements courants sur le site de l'Institut d'Histoire sociale. 
    4. cf. la Mobilettre de Gilles Dansart, spécialiste indépendant de référence pour l'actualité ferroviaire et des transports. 
    5. cf. "CGT : Quelques questions sur l'affaire Le Paon" Chronique des événements courants du 17 août 2015.

    http://www.insolent.fr/

  • Un entretien avec Pierre Debray : « Construire l'arche qui permettrait aux Français de survivre au déluge des barbaries »

    Nous avons achevé hier la publication de l'étude magistrale de Pierre Debray parue en novembre 1985 dans le mensuel Je Suis Français, sous le titre Une politique pour l'an 2000. On s'y reportera avec profit en utilisant les vingt-six liens ci-dessous. A l'issue de la parution de cette étude, Pierre Debray avait encore donné à Je Suis Français un entretien complémentaire et conclusif. Nous le publions en deux parties, c'est à dire aujourd'hui et demain mercredi.  LFAR

    Je Suis Français : Pourquoi avez-vous attendu si longtemps pour rédiger un texte qu'annonçaient déjà vos articles de la fin des années cinquante ?

    Debray : Une réunion de famille me fit rencontrer, à cette époque, le patron de R.V.I., l'un des principaux dirigeants de Renault. Je lui expliquai que, d'ici une vingtaine d'années, son entreprise serait en situation de faillite. Il me prit pour un fou. Comment aurait-il pu réagir autrement ? Son carnet de commandes était rempli, au moins pour dix-huit mois. La suite devrait pourtant confirmer mon diagnostic. Il est toujours dangereux d'avoir raison trop tôt, surtout quand on ne maîtrise pas les instruments de technique économique qui auraient permis de fournir des arguments capables de convaincre.

    Vous n'êtes pas un économiste de métier.

    De métier je suis historien, encore qu'on ne puisse faire sérieusement de l'histoire, de nos jours, si l'on n'est pas un peu économiste et sociologue. J'ai eu la chance de rencontrer un homme extraordinaire, que je tiens pour le premier économiste de France, bien avant M. Barre, qui n'est, au mieux, que le meilleur auteur de manuel : Alfred Sauvy.

    Un homme de gauche.

    Debray : Sentimentalement, mais libéré de toute idéologie « libérale » ou « socialiste ». Un esprit libre. Au départ, je me contentais de tirer les conséquences de l'évolution technologique. Dès les années cinquante, on savait que l'automation allait bouleverser la production industrielle et même les services administratifs. Du moment que les responsables politiques et économiques n'en tenaient pas compte, il était facile de prédire la crise. Néanmoins Sauvy m'a fourni l'explication du processus et surtout il m'a montré comment les mentalités constituaient l'obstacle principal. Il suffit d'interroger les gens. Ils sont persuadés que s'il a du chômage c'est que la durée du travail est trop longue. Aussi convient-il de la réduire afin d'embaucher. Or c'est le contraire qui est vrai. Plus la durée du travail est longue, moins il y a de chômeurs.

    Cela commence à se savoir.

    L'expérience des 39 heures n'a pas été inutile, de ce point de vue. Mais il est encore plus difficile de faire comprendre à l'opinion qu'il faut enrichir les riches si l'on veut empêcher les pauvres de s'appauvrir. Pourtant les statistiques américaines démontrent que le niveau de vie des plus défavorisés a augmenté alors que l'écart se creusait entre les revenus les plus élevés et les autres. En d’autres termes, réduire l'écart entre les revenus, au nom de la justice sociale, rend plus pauvres les pauvres.

    C'est le phénomène de la « nouvelle pauvreté ».

    Exactement. Le luxe est créateur d'emplois. Réduisez-le et vous ne pourrez fournir du travail aux ouvriers chassés des usines par le progrès technique. Il faut donc augmenter et non diminuer artificiel­lement, par des prélèvements fiscaux, le nombre de ménages susceptibles de se livrer à des dépenses somptuaires.

    L'égalitarisme démocrati­que est donc la cause véritable du chômage ?

    Cela se démontre, mathématiquement. Sauvy a donné une formulation rigoureuse de ce qu'il nomme l'effet de déversement.

    Vous proposez l'abolition de l'impôt sur le revenu. Les socialistes l'ont déjà réduit.

    Ils l'ont réduit de façon uniforme. Ce qui est une forme de relance par la consommation extrêmement dangereuse. La réduction doit d'abord favoriser les hauts revenus, qui utiliseraient l'argent que ne leur prendrait pas le fisc soit pour investir soit à des dépenses somptuaires. Ce qui, dans l'un et l'autre cas, aboutirait à des créations d'emploi.

    De même vous proposez qu'on ne verse plus d'allocations chômage mais que l'on utilise l'argent pour employer les chômeurs à des travaux d'intérêt public. Vous allez pénaliser les entreprises.

    Pas du tout. Il y a des travaux dont nul ne conteste la néces­sité mais que l'on n'exécute pas faute d'argent. Or nous disposons d'une force de travail inutilisée. Il convient de confier ces travaux à des entrepri­ses, qui embaucheront des chômeurs, les collectivités locales les finançant grâce aux allocations qui auraient été versées de toutes façons et elles percevront les cotisations sociales. Personne n'y perdra rien : ni la collectivité, qui aurait payé des gens à ne rien faire, ni la sécurité sociale qui n'aurait pas reçu, de toutes façons, de cotisation. Si les travaux sont bien choisis, ils favoriseront la reprise économique donc la création d'emplois définitifs. Cette proposition n'a rien d'utopique. Elle a été formulée, de façon moins précise, par le maire de Nîmes.

    Les fameux TUC ?

    Les TUC sont généralement un moyen d'occuper les jeunes à des tâches non rentables et en dehors du cadre normal qui est l'entreprise. Comme nous l'avons constaté pour la réduction de l'impôt sur le revenu, les socialistes cultivent l'art de pervertir les bonnes idées.

    On peut discuter vos propositions. Elles ont du moins le mérite de poser exactement le problème. Les fonctionnaires du Plan admettent la fatalité du chômage, liée au fait que l'homme est chassé de l'usine par la machine. Vous partez par contre d'une remarque de bon sens : ce n'est pas le travail qui manque mais l'argent pour le payer. Il faut donc éviter de gaspiller l'argent en entretenant des gens à ne rien faire.

    L'Etat entretient des parasites qui coûtent très cher car ils sont bien payés et encore n'est-ce que demi mal quand ils sont payés à ne rien faire, ce qui est le cas d'un certain nombre de «chercheurs» du CNRS. Quand ils s'occupent, c'est à empêcher les autres de travailler.

    La nouvelle lutte des classes oppose, selon vous, le peuple fainéant au peuple travailleur.

    La décentralisation à la socialiste aboutit à doubler les parasites d'Etat de parasites régionaux, départementaux et communaux. Toujours cet art de pervertir les idées justes.   (A paraître demain : suite et fin de cet entretien) 

    Lire les articles précédents ...

    Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray     

    I     II     III     IV     V     VI     VII     VIII    IX     X    XI     XII     XIII     XIV     

    XV   XVI   XVII   XVIII   XIX   XX   XXI   XXII   XXIII   XXIV   XXV   XXVI

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Le député Ménard interroge le ministre de la Culture sur l'arrêté qui met en danger le Puy-du-Fou

    6a00d83451619c69e201b8d2e2fbcb970c-800wi.jpgEmmanuelle Ménard, député de l’Hérault, a écrit au ministre de la Culture, madame Françoise Nyssen : 

    "Madame le ministre,

    Le 25 janvier 2018, vous avez signé un arrêté pris en application du décret n° 2017-1049 du 10 mai 2017 relatif à la participation d'amateurs à des représentations d'une œuvre de l'esprit dans un cadre lucratif. À l’origine, cette démarche voulait protéger les « artistes salariés », le statut des amateurs et aussi celui des employeurs qui pouvaient être accusés d’employer des travailleurs clandestins tandis que les amateurs n’exerçaient que leur passion.

    Pourtant, cette mesure est loin de protéger ces amateurs et les spectacles qu’ils contribuent à animer. Plusieurs spectacles sont directement menacés. Par exemple, les quinze reproductions estivales de la bataille de Castillon (dernière bataille de la guerre de Cent ans) avec ses 400 bénévoles en Gironde, les quinze autres représentations par été du « spectacle historique du château de Saint-Fargeau » dans l’Yonne, ou encore le Puy du Fou qui a recours à 4 000 bénévoles.

    Madame le ministre, j’aimerais attirer votre attention sur ces amateurs qui participent à la vitalité économique des territoires, à la sauvegarde du patrimoine et à la renommée de la France. Le Puy du Fou est un exemple international, il a d’ailleurs reçu six récompenses mondiales et européennes. Il est un acteur économique unique : en 2015, les retombées économiques ont été estimées à 145 millions d’euros. Or l’existence de ce parc est conditionnée à la présence de ses bénévoles amateurs.

    Madame le ministre, les amateurs qui participent à ces spectacles ne sont pas des travailleurs clandestins ou exploités. Ils acceptent librement les contraintes qui leur sont imposées. En votre qualité de ministre de la Culture, je vous demande d’aider ces structures qui participent à la valorisation du patrimoine Français en organisant une règlementation plus souple de l’activité des amateurs dans le spectacle vivant."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/03/le-d%C3%A9put%C3%A9-m%C3%A9nard-interroge-le-ministre-de-la-culture-sur-larr%C3%AAt%C3%A9-qui-met-en-danger-le-puy-du-fou.html

  • Les retraités contre Macron - Journal du Jeudi 15 Mars 2018

  • La France, vice-championne d’Europe des emplois précaires

    L’OCDE a publié via Eurostat la part des emplois précaires dans les 28 pays de l’Union Européenne, la moyenne étant de 2,3 %. La France occupe une peu glorieuse 2e place, derrière la Croatie.

    – Pays à plus de 5 % d’emplois précaires : Croatie (8,4 %)

    – Pays à plus de 4 % d’emplois précaires : France (4,8 %), Espagne (4,7 %), Pologne (4,5 %), Slovénie (4,5 %) et Finlande (4,4 %).

    – Pays à plus de 3 % d’emplois précaires : Suède (3,7 %), Belgique (3,5 %), Italie (3,2 %) et Portugal (3,2 %).

    – Pays à plus de 2 % d’emplois précaires : Slovaquie (2,3 %) et Hongrie (2,2 %).

    – Pays à plus de 1 % d’emplois précaires : Danemark (1,9 %), Grèce (1,6 %), Luxembourg (1,5 %), Lettonie (1,5 %), Estonie (1,2 %), Malte (1,2 %), Pays-Bas (1,1 %) et Autriche (1 %).

    – Pays à moins de 1 % d’emplois précaires : Lituanie (0,9 %), Bulgarie (0,7 %), Chypre (0,7 %), Irlande (0,7 %), Allemagne (0,5 %), Tchéquie (0,4 %), Royaume-Uni (0,4 %) et Roumanie (0,2 %).

    A noter le faible score de l’Allemagne et du Royaume-Uni, en total contradiction avec les descriptions du marché du travail faite dans les médias. L’une des deux parties nous prend pour des jambons. Reste à savoir qui. Il est intéressant de noter que le site syndicaliste internationalIndustriall a une toute autre vision du travail précaire et donne les chiffres suivants à l’échelle mondiale dans un document daté du 24 mai 2016 :

    – Plus de 90 % d’emplois précaires : Pérou, Bolivie, Sénégal, Mali, Cameroun, Ouganda, Mozambique, Pakistan, Inde, Chine et Cambodge.

    – Plus de 75 % d’emplois précaires : République Dominicaine, Guatemala, Honduras, Nicaragua, Equateur, Maroc, Algérie, Ghana, Zambie, Vietnam, Philippines et Indonésie.

    – Plus de 50 % d’emplois précaires : Mexique, Panama, Colombie, Brésil, Paraguay, Chili, Argentine, Finlande, Egypte, Namibie, Botswana, Mongolie et Sri Lanka.

    – Plus de 25 % d’emplois précaires : Canada, Irlande, Portugal, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Pologne, Tchéquie, Slovaquie, Roumanie, Turquie, Irak et Afrique du Sud.

    – Moins de 25 % d’emplois précaires : Etats-Unis, Costa Rica, Islande, Royaume-Uni, Norvège, Suède, Belgique, Luxembourg, Suisse, Autriche, Hongrie, Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Russie, Japon et Australie.

    Hristo XIEP

    http://www.medias-presse.info/la-france-vice-championne-deurope-des-emplois-precaires/88047/