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tradition - Page 158

  • Le cheval solaire dans les steppes de l’Eurasie

    De l’Atlantique à la Sibérie - Le cheval solaire dans les steppes de l’Eurasie
    Parmi les multiples cultures qui nous ont précédés sur notre espace ethno-culturel, il en est une qui est délicatement abandonnée dans un profond oubli : la culture des Scythes. Certes, ces sédentaires-nomades ont vécu à l’Est de l’Alsace et leurs incursions sur nos terres françaises sont relativement rares, si ce n’est quelques traces fort discrètes en Auvergne et en Bretagne. Ils ont pourtant occupé un territoire qu’un simple coup d’œil sur une carte de l’Eurasie permet d’évaluer depuis l’Autriche jusqu’en Mongolie. En proportion inverse de l’intérêt suscité dans les milieux “cultivés”. Hérodote en a parlé de manière fort attrayante, compétente et fiable dans son Histoire (IV). Nous savons qu’ils s’exprimaient dans une langue indo-iranienne, donc indo-européenne, donc de la famille qui est la nôtre au sens large du terme. Nous nous bornerons à évoquer ici un aspect très particulier de la culture de ces hommes et de ceux avec lesquels ils entretenaient des contacts.
    L’idée de steppes eurasiennes s’associe tout naturellement et spontanément dans notre esprit à l’image du cheval : Mongolie, cheval de Prjévalski et autres images d’Épinal. Le cheval a été le vecteur qui a porté l’homme dans ses multiples déplacements, c’est lui qui a permis la grande extension des Indo-européens à partir du foyer d’origine. Quoi donc d’étonnant si ces hommes ont voué un culte à leur monture, qu’ils l’aient identifié au Soleil et, au-delà, à l’Esprit suprême qui se révèle de façon exotérique aux humains à travers le disque de lumière.
    Le cheval a été aussi le protecteur de l’humain. En témoignent de nombreuses légendes sibériennes qui font état d’un preux chevalier attaqué par des ennemis qui ne peuvent en venir à bout tant que son cheval demeure en vie. Les anciens Iraniens ont une version de cette vieille légende : c’est Rostam dans le Shāh-nāme (Livre des Rois). Le héros se rend à Kaboul tandis que son propre frère et le roi de Kaboul complotent contre lui : ils font creuser un trou où sont cachés des pieux très pointus. Le cheval du héros sent le piège, renâcle, mais le héros l’oblige à avancer : cavalier et monture disparaissent dans le piège perfide qui leur est tendu. Pour le spécialiste russe Vladimir Loukonine, dans ses commentaires du Shāh-nāme, cette légende iranienne trouverait en réalité son origine chez les Scythes de Sibérie.
    Le symbolisme du cheval est probablement antérieur aux Scythes. Il est admis que le symbolisme zoomorphe a précédé le symbolisme anthropomorphe : l’humain s’est d’abord perçu comme un élément de la nature où il était dominé par les créatures de “l’Architecte de l’Univers”, dans lesquelles il a eu la modestie d’incarner les forces de l’univers avant de se glisser dans la place, pour finir, avec les temps modernes, pour se prendre pour le nombril du cosmos.
    Chez les Aryens, dans le Rig-Véda, Sūrya, dieu du Soleil et Agni, dieu du feu, sont conçus sous les traits de chevaux. Dans l’Avesta, ce sont également des chevaux qui incarnent Mithra, Siyāvush (Siiāuuaršan), Verethragna, Vayou et Tichtrya. L’ancien Iran connaît des traditions qui peuvent rappeler des souvenirs aux Français : notamment celle du Farn, cette force surnaturelle qui descend sur le roi, symbolisant la royauté, la grandeur et la puissance : elle se manifeste sous la forme d’un cheval, et non sous celle de la “Sainte Ampoule”. 
    Nous connaissons bien la tradition d’Hélios sur son char traîné par un attelage. Les contes russes font état de chevaux blancs ou noirs qui apportent respectivement le jour et la nuit sur Terre. L’ancienne Edda n’est pas avare d’évocations du cheval solaire. On sacrifie le cheval à la divinité suprême, médiatisée par le Soleil chez les éleveurs des steppes de l’Eurasie (Scythes, Saces, Massagètes), en Inde et chez d’autres Indo-Européens. L’image du cheval ailé est également fréquente : c’est le Pégase des Grecs, mais aussi l’Arasch [monture d’Abrskil] des Abkhazes. Le Manas[ou épopée de Manas], ce vieux recueil de légendes kirghizes, évoque également un cheval ailé.
    Le cheval solaire est fréquemment représenté sur les objets mis à jour par les archéologues en Sibérie. On a ainsi trouvé en Khakassie, dans la région de Bograd, des dessins de chevaux accompagnés de signes solaires et datant du Ve siècle avant notre ère.
    Le miroir orné d’un centaure appartenait assez souvent au costume du chaman evenk ou yakoute. Autrefois, les Youkaghirs portaient des pendentifs en argent ou en cuivre qui représentaient des chevaux et qu’ils qualifiaient de “soleils de poitrine”. La tradition des peuples sibériens a conservé de profondes traces du cheval solaire. Chez les Kètes, le héros de la légende reçoit un cheval du Soleil pour descendre sur Terre combattre un monstre diabolique avant de regagner les cieux.
    Dans un passé encore récent, le cheval était consacré au Ciel chez tous les peuples des monts Saïan et de l’Altaï. On trouve même la trace d’un culte du cheval solaire chez les populations de l’extrême Nord sibérien : la roue avec croisée en cuivre est le signe solaire le plus répandu chez les Nganassanes. Elle est liée au thème du héros. Les Scythes ont probablement véhiculé ces éléments d’une culture à l’autre, dans les sens les plus divers : ils ont été un trait d’union positif entre les différents points de l’immense espace que la Providence leur avait confié entre steppe et forêt sibérienne. C’est certainement grâce à leur influence que les populations du Baïkal étaient armées et chamarrées à la manière des Scythes. Certains affirment même que des Scythes ou des populations apparentées auraient atteint le Nord de la Chine où ils auraient exercé une influence déterminée. Des travaux le confirment tant sur le plan archéologique qu’anthropologique. Des pages fort intéressantes à cet égard sont consacrées par Vladimir Soloukhin dans son ouvrage Pamiat qui a donné le nom au mouvement patriotique russe que l’on sait et qui est traduit en français sous le nom de Memoria (Éditions du Progrès, Moscou). Un dernier mot, enfin, pour rappeler que dans son livre An Essay on the Druids, the Ancient Churches and the Round Towers of Ireland paru en 1871, Richard Smiddy estimait que les Celtes étaient nés d’une colonie scythique. L’art celte et l’art scythe sont très apparentés.
    Plusieurs ouvrages russes très compétents traitent de ces questions. Donnons leurs coordonnées en français
    • V. P. Alexeyev : « Données nouvelles sur la race européenne en Asie centrale », in :Geografija chelovecheskih ras (Géographie des races humaines / Geography of Human Races), éd. Nauka, Novossibirsk, 1974.
    • M. V. Krioukov, M. V. Sofronov, and N. N. Tcheboksarov, Drevnie Kitaitsy : problemy etnogeneza (Les anciens Chinois : Problèmes d’ethnogénèse / The ancient chinese : problems of ethnogenesis), Moscou, 1978.
    • R.V. Nikolaiev, R.V. 1987. « Solnechnyi kon' (k voprosu o kul'te konia u narodov Evrazii) » (Le cheval solaire : le culte du cheval parmi les peuples eurasiens / The sun horse : on the horse cult among peoples of Eurasia) in : Skifo-sibirskii mir : iskusstvo i ideologiia (Le monde scytho-sibérien : art et idéologie / The Scythian‐Siberian World : art and ideology), éd. Nauka, Novossibirsk, 1987. [Notons que p. 157 est mentionné la légende populaire des Kètes où un héros reçoit un cheval du soleil (ou de la fille du soleil) et le ramène sur terre afin de combattre quelque malfaisant adversaire (contre le démon forestier lytis, contre Qoseda la force terrestre jeteuse de sorts, etc.). Cette légende est mise en parallèle avec le folklore des Indo-Iraniens et d’autres peuples d’Asie centrale]

  • L’église polonaise défie gauchistes et musulmans !

    Voilà une église qui ne parle pas la langue de bois , prête à en découdre avec les gauchistes et les musulmans.

    Ce jeune prêtre harangue une foule qu’on aimerait bien voir en Europe de l’Ouest… Il est sûr que le salut viendra de l’Est, ils viendront épauler les patriotes contre l’invasion !

    Pologne : une foi catholique inoxydable !

    Un lecteur et ami (merci G. P. !) nous a signalé cette courte vidéo de prélude à la Marche pour l’Indépendance qui s’est déroulée à Varsovie le 11 novembre dernier. Une vidéo qui a été vue près de 400 000 fois et qui nous permet d’entendre le discours “tonique” d’un jeune prêtre polonais, le Père Jacek Międlar qui électrise littéralement une foule de patriotes catholiques polonais estimée à 170 000 personnes ! Cela vaut la peine d’être vu et écouté. C’est en polonais, bien sûr, mais ceux d’entre vous qui comprennent l’anglais peuvent suivre avec les sous-titres, sinon nous avons une traduction rapide depuis la version anglaise – sous la vidéo – des propos du prêtre. Décapant… Le prêtre a une page Facebook qui n’est pas mal non plus…

    pretre-polonais

    « La gloire soit à Jésus-Christ et à son saint Évangile.
    Mes bienaimés, les ennemis de la patrie et les ennemis de l’Église sont furieux aujourd’hui parce qu’ils voient une énorme, une colossale armée de patriotes, une armée de nationalistes, une armée de soutiens qui ont dans le cœur [la devise nationale polonaise] “Dieu, Honneur, Patrie” et qu’ils sont prêts à leur offrir leurs vies. Mais je suis plus que convaincu que la propagande gauchiste fera de son mieux pour nous détruire, pour détruite l’Église, pour détruire la nation polonaise. Nous ne les laisserons pas faire. Nous sommes l’Église militante. Nous sommes les guerriers de la grande Pologne. Ils ne sont même pas conscients que plus ils nous attaquent, et plus notre fierté grandit !
    Mes bienaimés, nous ne craignons pas les musulmans pacifiques, mais ils ne sont qu’une minorité. Nous craignons les fondamentalistes. Nous ne voulons pas de la violence, nous ne voulons pas d’agression au nom d’Allah… Nous devons nous y opposer. Nous ne voulons pas de la haine qu’il y a dans le Coran, dans la sourate 5 [contre les juifs et les chrétiens], mais nous voulons l’amour et la vérité de l’Évangile ! Nous voulons combattre avec le glaive de l’amour et de la vérité, un combat auquel nous appelle l’apôtre saint Paul au 6ème chapitre [de l’épître] aux Éphésiens [6, 14-17]. L’Évangile et pas le Coran !
    L’agression gauchiste et musulmane contre tout ce qui est chrétien et national nous fait très peur… Mais nous avons peur aussi que notre frayeur se transforme en haine. Et nous, comme chrétiens, nous ne devons pas permettre que cela arrive. C’est pourquoi nous, les chrétiens, nous voulons le dialogue. Mais personne ne veut discuter avec nous, au lieu de cela on nous traite de fascistes, de racistes, de xénophobes et de chiens d’infidèles. Nous ne le tolérons pas. Nos ne voulons pas nous battre avec le marteau qu’ils essaient de nous mettre dans les mains. Nous voulons combattre avec le glaive de la vérité. Avec le glaive de l’amour ! Avec la parole de l’Évangile. Avec le glaive qui est Jésus-Christ, notre Seigneur et notre Dieu vivant ».
    http://www.riposte-catholique.fr/riposte-catholique-blog/video/pologne-une-foi-catholique-inoxydable

  • L'enracinement

    Lu sur Terre et famille :

    "[...] Parler d’enracinement évoque immédiatement en nous l’image de l’arbre centenaire, aux racines profondes et à l’imposante ramure. Elevée en absolu, cette belle analogie de la famille naturelle peut cependant nous enfermer dans une forme de naturalisme diffus voire de paganisme déclaré (on se souviendra notamment du hêtre de la scierie dans Un roi sans divertissement). C’est peut-être une des raisons pour lesquelles le Christ, pour parler d’enracinement, ne recourt pas à cette image mais essentiellement à celle de la semence, du froment et de la moisson. En effet, contrairement à l’arbre, le blé n’est pas supposé « s’enraciner pour s’élever », dans le sens de lever pour lui-même, pour se complaire de façon durable dans la perfection de sa nature, aussi belle et féconde soit-elle. Le froment s’enracine pour s’élever et être moissonné : il donne le meilleur de lui-même et de la terre, il se donne lui-même à une œuvre qui le dépasse. Il s’accomplit dans le renoncement de soi pour un plus grand que soi. Le blé s’enracine pour être broyé et devenir hostie consacrée, pour devenir Dieu Lui-même. En cela, ce renoncement n’est pas une perte mais un gain qu’aucun bien de ce monde ne pourrait équivaloir (Philippiens, I, 21 : « le Christ est ma vie et mourir m’est un gain »).

    Notre nature a bien sûr toutes les raisons de frémir devant cette forme sublime d’anéantissement et c’est pourquoi l’enracinement de l’arbre, symbole de force, d’épanouissement paisible et durable, nous parait plus accessible, plus raisonnable, plus confortable. Mais à quoi bon s’enraciner et s’élever, si la terre et le ciel viennent à passer ? De quelle utilité seront alors pour l’arbre ses racines et ses branches ? Il n’aura d’autres choix en définitive que de disparaître ou de transcender sa nature pour se maintenir dans l’existence, à l’instar du blé.

    Nous avons oublié que l’homme n’a pas été créé pour la terre, pas même pour le Jardin d’Eden mais pour le Ciel. Hélas, depuis le péché originel, nous souffrons tous de la « nostalgie du Paradis terrestre » (Père Marie-Dominique Philippe) :  nous sommes si déraisonnablement attachés à cette « vallée de larmes » que nous en venons à renoncer au Ciel. C’est pourquoi la considération de notre propre anéantissement ou de celui du monde peut être le dernier recours de Dieu pour nous inciter, comme un instinct de survie, à saisir la main qu’Il ne cesse de nous tendre à travers la mort.

    Ce passage dans l’au-delà n’en relativise pas pour autant la profondeur et la pérennité de l’enracinement chrétien. En effet, la résurrection de la chair a pour conséquence d’entrainer dans l’éternité l’intégralité de notre humanité, non seulement notre âme mais aussi notre corps, ce corps par lequel nous avons aimé et souffert, ce corps issu d’une lignée, d’un peuple, nourri de la générosité d’une terre.

    Le monde, l’Europe, la France ne sont pas éternels mais les hommes, les Européens, les Français le sont. Au nom de la « bio-diversité éternelle », nous devons défendre notre identité, notre pays, notre civilisation pour la variété des saints qu’ils suscitent, comme on défend une terre pour la qualité particulière de son blé ou de sa vigne. Ne redoutons pas la fin des nations que l’Ecriture nous annonce comme un signe de notre délivrance prochaine. Ne craignons pas même le martyre qui galvanise les pusillanimes, ébranle les sceptiques, assagit les téméraires : s’il éprouve l’Eglise militante sur le plan naturel, il la purifie sur le plan surnaturel et gonfle les rangs de l’Eglise triomphante. [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/02/lenracinement.html

  • L'enracinement

    Lu sur Terre et famille :

    "[...] Parler d’enracinement évoque immédiatement en nous l’image de l’arbre centenaire, aux racines profondes et à l’imposante ramure. Elevée en absolu, cette belle analogie de la famille naturelle peut cependant nous enfermer dans une forme de naturalisme diffus voire de paganisme déclaré (on se souviendra notamment du hêtre de la scierie dans Un roi sans divertissement). C’est peut-être une des raisons pour lesquelles le Christ, pour parler d’enracinement, ne recourt pas à cette image mais essentiellement à celle de la semence, du froment et de la moisson. En effet, contrairement à l’arbre, le blé n’est pas supposé « s’enraciner pour s’élever », dans le sens de lever pour lui-même, pour se complaire de façon durable dans la perfection de sa nature, aussi belle et féconde soit-elle. Le froment s’enracine pour s’élever et être moissonné : il donne le meilleur de lui-même et de la terre, il se donne lui-même à une œuvre qui le dépasse. Il s’accomplit dans le renoncement de soi pour un plus grand que soi. Le blé s’enracine pour être broyé et devenir hostie consacrée, pour devenir Dieu Lui-même. En cela, ce renoncement n’est pas une perte mais un gain qu’aucun bien de ce monde ne pourrait équivaloir (Philippiens, I, 21 : « le Christ est ma vie et mourir m’est un gain »).

    Notre nature a bien sûr toutes les raisons de frémir devant cette forme sublime d’anéantissement et c’est pourquoi l’enracinement de l’arbre, symbole de force, d’épanouissement paisible et durable, nous parait plus accessible, plus raisonnable, plus confortable. Mais à quoi bon s’enraciner et s’élever, si la terre et le ciel viennent à passer ? De quelle utilité seront alors pour l’arbre ses racines et ses branches ? Il n’aura d’autres choix en définitive que de disparaître ou de transcender sa nature pour se maintenir dans l’existence, à l’instar du blé.

    Nous avons oublié que l’homme n’a pas été créé pour la terre, pas même pour le Jardin d’Eden mais pour le Ciel. Hélas, depuis le péché originel, nous souffrons tous de la « nostalgie du Paradis terrestre » (Père Marie-Dominique Philippe) :  nous sommes si déraisonnablement attachés à cette « vallée de larmes » que nous en venons à renoncer au Ciel. C’est pourquoi la considération de notre propre anéantissement ou de celui du monde peut être le dernier recours de Dieu pour nous inciter, comme un instinct de survie, à saisir la main qu’Il ne cesse de nous tendre à travers la mort.

    Ce passage dans l’au-delà n’en relativise pas pour autant la profondeur et la pérennité de l’enracinement chrétien. En effet, la résurrection de la chair a pour conséquence d’entrainer dans l’éternité l’intégralité de notre humanité, non seulement notre âme mais aussi notre corps, ce corps par lequel nous avons aimé et souffert, ce corps issu d’une lignée, d’un peuple, nourri de la générosité d’une terre.

    Le monde, l’Europe, la France ne sont pas éternels mais les hommes, les Européens, les Français le sont. Au nom de la « bio-diversité éternelle », nous devons défendre notre identité, notre pays, notre civilisation pour la variété des saints qu’ils suscitent, comme on défend une terre pour la qualité particulière de son blé ou de sa vigne. Ne redoutons pas la fin des nations que l’Ecriture nous annonce comme un signe de notre délivrance prochaine. Ne craignons pas même le martyre qui galvanise les pusillanimes, ébranle les sceptiques, assagit les téméraires : s’il éprouve l’Eglise militante sur le plan naturel, il la purifie sur le plan surnaturel et gonfle les rangs de l’Eglise triomphante. [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/02/lenracinement.html

  • A Longpont comme à Chartres, on priait déjà « la Vierge qui doit enfanter » avant même de connaître le Christ

    Du Projet Cotignac 500 :

    On raconte qu’un jour, il y a très longtemps, des bûcherons gaulois auraient découvert, dans le creux d’un chêne à Longpont, près de Montlhéry (91), à 25 km au sud-ouest de Paris, une statue de bois représentant une femme avec un enfant dans les bras. L’effigie était accompagnée d’une inscription latine mystérieuse pour les païens : Virgini pariturae « À la Vierge qui va enfanter ». Les druides auraient alors commencé à vénérer cette image de la déesse mère.

    Plus tard saint Denis (+ 272) et son compagnon saint Yon, seraient passés par Longpont.

    Ils expliquèrent alors aux druides comment la prophétie sur la Vierge s’était enfin réalisée avec la naissance du Christ. Celle que les Gaulois du bord de l’Orge vénéraient sans la connaître était bien la Vierge Marie, mère du Sauveur. Saint Yon serait resté sur place, où il aurait annoncé l’Évangile. Il aurait été décapité vers 290. Avant de partir pour Paris, saint Denis aurait laissé à Longpont une précieuse relique : un morceau du voile de la Sainte Vierge.

    Une statue et une relique seraient donc à l’origine du sanctuaire de Notre Dame de Longpont.

    Depuis ces origines, présence chrétienne et dévotion mariale n’ont jamais été démenties en ce haut lieu. Le sanctuaire est même devenu une grande étape sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle (via Turonensis, ou chemin de Tours).

    Au tournant du XIe siècle, Longpont connaît un essor prodigieux.

    Guy Ier, comte de Montlhéry, (+ vers 1095) et son épouse Hodierne entreprend la construction d’une église en lieu et place de la chapelle originelle. La première pierre est posée en 1031 en la fête de l’Annonciation (25 mars), en présence du roi Robert le Pieux et de l’évêque de Paris, Humbert de Vergy. Le chantier va durer 150 ans.Dès 1040, Geoffroy, nouvel évêque de Paris, confirme que le sanctuaire est « bâti et dédié en l’honneur de la Mère de Dieu ». En 1061, Guy Ier et son épouse, Hodierne de Gometz, obtiennent du puissant abbé de Cluny, saint Hugues, l’implantation d’un prieuré à Longpont. Vingt-deux moines s’y installent.

    Hodierne est une figure marquante de la sainteté féminine au Moyen Âge.

    L’Église ne l’a pas canonisée, mais ce fut une sainte femme qui prêta assistance aux personnes démunies et aux ouvriers du chantier de l’église, en transportant eau et ciment. Un jour, un forgeron, mal inspiré par son épouse, lui donne une tige de métal brûlant en guise d’instrument servant à porter les récipients d’eau. Mais un miracle se produit : elle ne sent rien. Depuis 1931, la « Croix rouge feu » est conservée au fond de la basilique. En 1142, le roi Louis VII inaugure à Longpont une foire commerciale, fixée en septembre. En 1155, le pape Eugène III confie au prieuré le service religieux de paroisses avoisinantes. Le nombre des pèlerins croît. Les dons affluent. En 1200, un chroniqueur parle d’un « lieu de grande dévotion ». Un siècle plus tard, Longpont est devenu un centre spirituel majeur.

    Au XIIe siècle, le clergé fonde une confrérie : les Frères de Notre-Dame de Longpont.

    Leurs prérogatives et leurs devoirs sont étendus : secours aux pauvres, obsèques, etc. Au fil du temps, cette infrastructure devient une archiconfrérie et dépasse un millier de membres en 1747. Mise en sommeil en 1793, elle décline au XIXe siècle avant de ressusciter en 1851 sous le vocable de Confrérie de Notre-Dame de Bonne-Garde. Le Saint-Siège et l’épiscopat portent aussi un bel intérêt au site. En 1665, l’archevêque de Paris, Hardouin de Péréfixe, obtient du pape une bulle d’indulgence pour les pèlerins de Longpont. Le pape Alexandre VII accorde aussi la rémission des péchés aux fidèles qui entrent dans la confrérie après s’être confessés et avoir communié. Grégoire XVI puis Pie IX confirmeront toutes les indulgences antérieures.

    Les XIIIe, XIVe et XVe siècles constituent l’époque glorieuse de Longpont.

    Rois, princes, dignitaires de l’Église ou commun des mortels, tous s’y rendent en pèlerinage. Le futur saint Louis, sa sœur Isabelle de France, et leur mère Blanche de Castille, apprécient l’endroit. Les rois Louis VI, Louis VII, Philippe le Bel (1304 et 1308), Philippe VI, Charles VIII, François Ier s’y rendent aussi… Le fils de Philippe le Hardi, Louis de France, y effectue un séjour pieux. Saint Bernard y vient en 1131. Plus tard, Anne de Bretagne finance le chantier du portail de l’église. Quant à sainte Jeanne de Valois, fondatrice des Annonciades, elle place Longpont parmi les lieux spirituels majeurs. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, deux périodes de déclin sont suivies de deux restaurations de l’abbaye. Au XIXe siècle, le curé d’Ars n’eut pas le loisir de s’y rendre mais adhéra à la confrérie de Longpont. La princesse Eugénie de son côté offrit au sanctuaire une belle pièce d’étoffe.

    Pendant la Révolution, les moines devront se disperser et les reliques seront cachées.

    Le portail, déjà mutilé durant les guerres de religion, sera encore saccagé et la flèche de la croisée du transept abattue. Privée d’entretien, l’église de Longpont s’abîme terriblement dans les années qui suivent. Elle sera finalement amputée. Le chœur et le transept seront démolis en 1819. Seule la nef est laissée à la disposition des paroissiens.

    A partir de 1843, un jeune et dynamique curé, l’abbé Auguste Arthaud, va réussir à relever l’église de ses ruines.

    L’abside et le transept seront totalement reconstruits entre 1875 et 1878. L’église de Longpont redeviendra alors un des plus grands lieux de pèlerinage marial de l’Ile-de-France (40 000 personnes par an avant 1914).

    L’église sera érigée au rang de basilique le 6 avril 1913 par le pape Saint Pie X

    En 1969, Notre Dame de Bonne Garde est proclamée patronne du nouveau diocèse de Corbeil-Essonnes par Mgr Malbois, son premier évêque. Mgr Herbulot, son successeur veillera au rayonnement de Notre Dame de Longpont. La basilique est depuis le lieu de nombreux rassemblements diocésains et son reliquaire continue de se remplir.

    Père Frédéric Gatineau, recteur de la Basilique de Longpont-sur-Orge (91)

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • L'intervention de Me Pascal Junod à la Table-ronde de Terre et peuple (29 novembre 2015)


    XXe TABLE RONDE de TERRE ET PEUPLE... par terreetpeuple

  • Les premiers intervenants du Forum pro-vie UN DE NOUS

    Le samedi 12 mars 2016, a lieu à Paris, salle Gaveau, le 1er FORUM européen pour la vie. Ce Forum est l’événement de lancement de la nouvelle Fédération UN DE NOUS (ONE OF US).

    6a00d83451619c69e201b8d19eb60d970c-320wi.jpgOrganisé par la Fondation Jérôme Lejeune et soutenu par les AFC (Associations Familiales Catholiques), il rassemblera 1 200 participants, dont des responsables politiques et associatifs, ainsi que des experts santé, venus de toute l’Europe. De nombreuses personnalités européennes interviendront, notamment :

    • Jaime Mayor Oreja, Président de la Fédération UN DE NOUS ;
    • Alberto Ruiz Gallardon, le ministre de la justice du gouvernement Rajoy qui avait porté un projet de réforme sur l’IVG en Espagne et qui a démissionné ;
    • Miroslav Mikolasik, député européen, responsable du groupe de travail du PPE sur la bioéthique et la dignité humaine (Slovaquie) ;
    • Sophia Kuby, Directrice du plaidoyer d’ADF International ;
    • Prof. Gian-Luigi Gigli, député et Président du Movimento per la Vita (Italie) ;
    • Prof. Benoit Beuselinck, cancérologue à l’University Hospitals de Leuven (Belgique) ;
    • Juan Manuel de Prada, écrivain (Espagne).
    • Jean-Marie le Méné, Président de la Fondation Jérôme Lejeune ;
    • Philippe de Villiers, ancien Ministre, écrivain ;
    • Jean-Frédéric Poisson, député, candidat aux primaires « Les Républicains » pour l’élection présidentielle ;
    • Ludovine de la Rochère, Présidente de la « Manif pour tous » ;
    • Geneviève Verdet, AFC ;
    • Grégor Puppinck, directeur du Centre européen pour le droit et la justice.

    Michel Janva

  • Les animaux sacrés et leur nom tabou chez les Indo-Européens

    Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

    Les Indo-Européens associaient généralement les grands prédateurs, qu’ils admiraient, à leur dieu de la guerre (*Maworts). Deux espèces parmi toutes étaient particulièrement honorées, à savoir l’ours (*ərktos) et le loup (*wlkwos), reconnus pour leur esprit combatif. Les guerriers sacrés du monde germanique se partageaient d’ailleurs entre les Berserkir (guerriers-ours) et les Ulfhednar (guerriers-loups).

    Ces animaux étant admirés et en même temps pour les mêmes raisons très craints, les peuples indo-européens connurent une étrange pratique, à savoir tabouiser le nom originel de l’animal, de peur que de l’appeler par son nom véritable ne l’attire. C’est notamment le cas de l’ours.

    Son nom indo-européen *ərktos a été conservé au sein de peuples qui n’étaient pas amenés à le côtoyer régulièrement. C’est ainsi que les Grecs continuèrent de l’appeler αρκτος, même si en grec moderne son nom devint féminin (αρκουδα), de même que les Latins l’appelèrent ursus et les anciens Indiens ṛksas (et aussi arménien arj, vieux-perse arša, farsi xers). Plus surprenant encore, les Basques s’approprièrent le nom indo-européen de cet animal sans doute de bonne heure en le nommant hartz.

    Le monde celte pour qui l’ours symbolisait la royauté conserva également son nom, en gaulois *artos, en gallois moderne arth, en breton arzh. Le roi Arthur était ainsi un grand roi (ardri) ours alors que Merlin l’enchanteur apparaissait dans le rôle du druide suprême (ardrui).

    Mais progressivement le nom de l’animal devint un secret. Ainsi les Ecossais l’appelèrent math « le bon » pour atténuer son légendaire courroux, et les Irlandais modernes le nomment en gaélique béar, qui n’est autre qu’un emprunt à l’anglais bear.

    Ce dernier terme est un emprunt aux langues germaniques (anglais bear, allemand Bär, suédois björn) et signifie « le brun ». Les peuples germano-scandinaves en effet craignaient davantage le loup, tout comme en général les peuples du nord, à l’exception des Celtes. En le surnommant par sa couleur, les Germains évitaient ainsi sa rencontre. Ce raisonnement fut exactement le même dans le monde slave, où l’ours devient le « mangeur de miel » (russe медведь), et dans le monde balte où il fut appelé locys en lituanien (lācis en letton), « le lècheur ».

    Alors que les Celtes ne semblaient donc pas craindre l’ours, il en fut différemment du loup, plutôt associé au monde des morts. C’est lui qu’ils choisirent de tabouiser. Si le nom gaulois originel du loup fut sans doute *volcos, très vite ce dernier terme fut remplacé par bledos, « le gris ». C’est ainsi qu’en breton le loup est bleiz (cornique bleydh, gallois blaidd, gaélique faol).

    Les autres peuples indo-européens en revanche conservèrent tous son nom traditionnel *wlkwos (grec λυκος, latin lupus, scandinave ulfr, sanscrit vṛkas, russe волк, lituanien vilkas, arménien gayl).

    Le « brun » et le « gris », associés pourtant défavorablement par exemple dans le Roman de Renart, étaient donc des animaux consacrés à la royauté et à la guerre chez les Indo-Européens. Le Mars romain, dieu des loups, rappelle que les anciennes confréries guerrières (Männerbund) aimaient se comparer à une meute. Le loup, tout comme l’ours, est également un animal-guide. C’est un loup d’acier (gelezinis vilkas) qui guida le roi lituanien Gediminas vers la colline où il devait construire Vilnius, sa future capitale. Quant au mythe de Romulus et Rémus nourris par une louve, cela rappelle l’enfant-loup de la tradition indienne (« Mowgli »).

    Songeons aussi à la déesse-ourse, divinité vierge gardienne des forêts et chasseresse, l'Artio celte mais aussi l'Ar(c)témis grecque. Les jeunes filles se déguisaient en ourses au moment du passage à l'adolescence dans la Grèce classique.

    Enfin, ce mythe selon lequel Arthur reviendrait d’Avallon ramener la paix sur la Bretagne est évidemment une comparaison avec l’ours qui hiberne dans sa grotte. C’est le thème du « retour du roi » qu’on retrouve aussi dans le monde germanique associé à l’empereur Frédéric.

    Thomas FERRIER (Le Parti des Européens/LBTF)

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