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tradition - Page 161

  • La vie des Royalistes

    Les Royalistes ont-ils une vie ? Une vie à part ? Une vie tout court ? Une vie différente de celles des autres ?

    Il faut bien reconnaître que la vie du Royaliste ne diffère en rien, en apparence, de celles du commun des mortels. L’Égalité « ayant coupé toutes les têtes qui dépassent » et surtout confisqué tous ses biens, le Royaliste est soumis au quotidien de tout un chacun : travail et imposition lourde. Comme le peuple, il connait les épreuves du commun des mortels ; chômage, souci de santé, rupture ou deuil.  Il convient de préciser que le Royaliste n’appartient pas nécessairement à la noblesse. Déchéance ou grâce ? Le Royaliste partage de fait l’humble condition du peuple qui le servait et qu’il servait dans une solidarité très intime.

     Toutefois, la vie du Royaliste semble s’émailler d’un nombre certains de commémorations et de pèlerinages : Soirée en hommage à Sa Majesté le Roi Louis XIV à l’Aéroclub le 23 novembre ; Commémoration place Louis XV et Messe en mémoire de la mort du Roi Louis XVI en la Basilique Royale de Saint-Denys, le 21 janvier ; Messe à la Chapelle Expiatoire à la mémoire du roi Louis XVI pour le 223ème anniversaire de son assassinat le 24 janvier. Passéisme fétide et poussiéreux ? Non, le Royaliste est fidèle. Il n’oublie rien de l’Histoire de cette France qu’il aime. Nostalgie vaine d’un passé révolu ? Non. D’une fidélité absolue, il garde la Foi envers et contre tout, envers toutes les vicissitudes de son époque. Sa Foi repose dans le sang de ses martyrs. Aucun sacrifice d’innocent n’est perdu et la France refleurira. Sous l’autorité bienveillante de Monseigneur Louis de Bourbon, qui incarne notre Espérance, c’est un avenir pour la France que nous voulons construire.

    Par ailleurs, la vie du Royaliste semble s’émailler de quelques événements mondains. Superficialité festive, reste d’un éclat indécent, dans un monde qui s’effondre ?

    Le samedi 23 janvier, nous réunissions aussi autour de La galette des Rois de Vexilla Galliae à l’église Sainte Rita, devenue depuis peu catholique, menacée par l’appétit vorace des promoteurs immobiliers.  Scène surréaliste où les Royalistes passaient un à un la barricade taguée pour rejoindre une église glacée et vidée de tous ces ornements, rejoints sans faillir par le Prince Charles Emmanuel de Bourbon Parme. Scène baroque où les royalistes et les zadites partageaient non seulement la Galette des Rois mais aussi la défense de l’église Sainte Rita, sous le portait de Monseigneur Louis de Bourbon, Chef de la Maison de France. « Lui, Louis de Bourbon, représente au moins un espoir pour le peuple ».

    Le 18 mars aura lieu la 3ème soirée du Bourbon Club. Jamais la main de l’autorité, si puissante soit-elle, ne peut établir ces groupes harmonieux formés autour d’un centre et d’une pensée commune… et ni même les détruire ! Il convient donc de cultiver ses précieux liens sociaux. Cette soirée sera unique puisque le 18 mars est un vendredi de Carême. Les bénéfices du cocktail, dont le menu sera « cathocompatible » seront versés au profit de l’Ordre de Malte et nous mettrons en valeur « les talents » que Dieu donne.

    Ainsi, même si la vie sociale du Royaliste est riche d'événements il partage la même noble et humble condition du peuple de France. Mais, elle se différencie spécifiquement. Dans un monde qui s’effondre, notre joie est profonde. Notre joie est profonde car ultimement, nous n’appartenons pas à ce monde. Nous appartenons à Dieu et au Roi.

    A Dieu. Au Roi.

    Stéphanie de Tournon

    http://www.vexilla-galliae.fr/royaute/vie-des-royalistes/1782-la-vie-des-royalistes

  • Taubira et sa Loi

    Ainsi Christiane Taubira a quitté la Chancellerie. Elle s'inscrira dans la chronique des travaux et des jours comme le Garde des sceaux qui imposa le mariage homosexuel en France, et rien de plus, car il n'y eut rien de plus, à part quelques ajustement à la marge des procédures judiciaires. Il restera d'elle une inclination naturelle à manœuvrer les Chambres par un discours littéraire qui tranchait sur la morne plaine des récitations automatiques de députés godillots. Elle a apporté de la fraîcheur dans l'hémicycle. Quant aux grandes idées*, elles sont restées au stade de l'incantation obstinée, répétée, lassante, avec ce soupçon de mépris des Français qui a interdit le soutien, sinon l'empathie de citoyens en phase avec ses propositions, mais qui furent outrés par son combat maladroit pour lanégritude contre eux.
    Sa démission est la fenêtre d'opportunité pour les adversaires au mariage homosexuel qui remettent aujourd'hui du gasoil pour nous resservir la "destruction de la famille" et faire avancer leur modèle social en béton dans l'allée des prétendants à l'Elysée. Dans un entretien accordé à Atlantico, Guillaume de Prémare** relève que seulement 18000 mariages homosexuels ont été "célébrés" en deux ans en France, ce qui semble indiquer que la ressource minoritaire s'épuise. Un tableau complet de l'INSEE nous donne tous les chiffres et compte 250000 mariages en gros. Le mariage gay est un épiphénomène. Il n'en demeure pas moins que pour M. de Prémare la menace contre la famille traditionnelle persisterait. Il dit :

    « L’idéologie issue des études sur le genre vise à imposer l’idée d’indifférenciation entre l’homme et la femme. Il y a un lien substantiel avec le mariage homosexuel : si deux hommes ou deux femmes peuvent se marier et adopter des enfants – au même titre qu’un homme et une femme -, c’est qu’il y a équivalence des situations et indifférenciation entre homme et femme. Il y a une dialectique qui vise à opposer nature et culture ; et même à nier l’existence d’une nature humaine. Cette opposition est trompeuse parce que l’homme est par nature un animal social et culturel ; et sa dimension biologique est articulée à sa dimension culturelle. La nature humaine englobe tout cela.»
    Ce sont des conneries (dans une version papier, on écrit : on se paie de mots): la nature de l'homme est hétérosexuelle par construction et toutes les lois permissives du monde n'effaceront pas l'étonnement, la raillerie voire le mépris nés de la rencontre de couples homosexuels. En ce sens qu'il n'y aura pas indifférenciation des sexes, ni destruction de l'ADN humain par le poison de la culture décadente du Bas Empire. Il suffit de sortir "en ville" et de parler aux autres au lieu de rester coincé dans la phosphoration de ses idées. Les gens tout simplement s'en moquent dans les deux sens du terme ! N'ajoutons pas (mais un peu quand même) que les populations appelées en renfort de notre économie essoufflée sont unanimement contre les homosexuels pratiquants jusqu'à les lapider, les pendre ou les jeter des toits.
    Nulle loi n'interdit maintenant à quiconque de se marier, y compris l'immense majorité de la population qui fait la noce comme au bon vieux temps, avec les blagues salaces de l'oncle de Chaminadour en fin de banquet ! Pour ma part, que deux êtres qui s'aiment veuillent solenniser leur union par un mariage ne m'enlève aucun point de retraite. Certes, la famille patriarcale est le creuset générique de l'éducation du petit d'homme ; ce dispositif cellulaire est éprouvé depuis Néandertal ; mais ça ne se passe pas non plus toujours très bien. Les royalistes sont aux premières loges pour constater les dégâts de la contrainte dans les familles princières et non princières. Parfois cela tourne au désastre. Oui, la cellule familiale est la brique naturelle élémentaire d'une société, n'en faisons pas un sacrement universel obligatoire.
    Mon sentiment est que les cadres de la Manif-Pour-Tous, forts du souvenir d'un million de marcheurs à Paris, cherchent à pérenniser un fonds de commerce valorisable auprès de structures politiques plus grandes, elles-mêmes dispensatrices de prébendes et de visibilité sociale. Ils inventent un péril là où il n'y a qu'abandon circonstancié et électoraliste à une mode sociétale qui risque bien de passer un jour comme passent les mœurs décalées. D'ailleurs, on sait peu que des gens impliqués comme Pierre Bergé s'étaient déclarés il y a longtemps contre le mariage mimétique des homosexuels, se satisfaisant de la protection patrimoniale du PACS et déconseillant cette pitrerie.
    Par contre, il faut tenir bon contre l'adoption d'enfants-de-plaisance par des couples anti-nature - pourquoi lester les écoliers d'un pareil handicap ?*** - et demander sans relâche l'abolition de l'article 6-1 du Code civil**** : « Le mariage et la filiation adoptive emportent les mêmes effets, droits et obligations reconnus par les lois, à l'exclusion de ceux prévus au titre VII du livre Ier du présent code, que les époux ou les parents soient de sexe différent ou de même sexe », et surtout bloquer en frontière toute la gestation d'enfants pour autrui, sauf à laisser monter des usines à gosses partout dans le tiers-monde avec un marché des préférences, options et tarifs, même si...... ça existe déjà !
    Les combats à mener en France sont d'un autre ordre.
    La classe politique le sent aussi, qui ne reviendra pas sur la loi Taubira. Ce serait une perte de temps et d'énergie pour un épiphénomène. Les politiciens sont souvent inefficaces aux affaires mais gardent une sûreté de jugement quant à leurs chances personnelles. Ils peuvent prédire que l'électorat ne se déterminera pas en réaction contre la loi homosexuelle. C'est l'analyse de Nicolas Sarkozy.
    En revanche, l'avortement et les privilèges consentis par le cabinet Valls à ce fléau démographique ; l'état calamiteux de nos finances publiques qui cachent dans leurs comptes la bombe atomique des pensions de fonctionnaires non provisionnées qui obligera un jour Bercy à piller les caisses des travailleurs du secteur marchand ; le coma de notre économie soviétisée engluée dans l'archéo-syndicalisme politique ; le drainage des cerveaux et le chômage de masse ; le lest de plomb d'une armée immense de parasites sociaux de plus en plus amalgamés aux étrangers visibles ; tous ces points sont le ferment d'une révolte sociale d'ampleur. Certains, dont je ne suis pas, parlent de guerre civile. Pour la faire, il faut être plus nombreux et plus enragés, jusqu'à passer l'Arc de Triomphe pour descendre les Champs Elysées jusqu'à la Grille du Coq. Il n'y a personne d'assez charismatique et riche pour lever l'étendard du Vaffanculo général et La-Manif-Pour-Tous n'amassera pas de barricades en poussettes. Inutile de s'exciter et d'appeler les cotisations. On fera avec la Loi taubiresque dont on purgera l'adoption d'enfants. Se concentrer sur une mesure unique et simple devrait aboutir. Bombarder, pour ce faire, son député pendant la prochaine campagne électorale législative de 2017 : Non à l'adoption gay !
    Notes :
    (*) pour comprendre la réflexion de Taubira il faut lire Surveiller & Punir de Michel Foucault. Bon courage, je l'ai fait :)
    (**) patron du réseau d'influenceurs catholiques Ichtus.fr
    (***) Avec bien d'autres, le docteur Lévy-Soussan conteste le soi-disant bien-être des enfants adoptés par des couples homosexuels : « Ils deviennent des sujets à haut risque de dépression, vivent l’échec scolaire, le manque d’estime de soi et des difficultés d’insertion sociale », explique Lévy-Soussan, autant de choses qui tombent sous le bon sens. Le psychiatre précise : « Comment ces couples-là peuvent assumer, par rapport à l’enfant, le fait qu’ils l’ont privé de père ou de mère ». Accusant l’honnêteté des études, il lâche : « Ils sont sommés d’aller bien pour des raisons idéologiques, politiques et militantes », et donc « ils ne vont pas admettre que c’est compliqué pour eux ». (source Grumberg c/o Dreuz.info)
    (****) Loi 2013-404 du 17.03.2013 (clic)
  • Oskar Freysinger : La Suisse, mémoire, identité et démocratie

    Le dernier colloque de l'Association pour l'Histoire, présidée par Philippe Conrad a remporté un beau succès. Les vidéos des interventions de Charlotte d'Ornellas, Bernard Lugan et Philipe Conrad ont été mises en ligne sur Youtube.

    Voici celle d'Oskar Freysinger sur la Suisse: 

    Michel Janva

  • Laïcistes, lobbies LGBT et francs-maçons crient victoire pour avoir obtenu que Bercy s’en prenne à Civitas

    L’Union des Familles Laïques (UFAL), organisation laïciste regroupant, selon ses dires, 2.900 familles, et très très proche du Grand Orient de France (GODF), crie victoire, par communiqué, pour avoir obtenu que Bercy s’en prenne à Civitas et lui inflige un redressement fiscal de 55.000 euros.

    Le site Yagg, l’une des principales plateformes LGBT en France, se réjouit également.

    Selon le communiqué de l’UFAL, il faut y voir le résultat de sa pétition adressée aux services fiscaux. Cette pétition lancée le 29 novembre 2012 a réuni péniblement un peu moins de 16.000 signatures en plus de trois ans de multiples rappels. C’est loin d’être un succès populaire. Mais on y retrouvait dès les premières signatures tout le magma haineusement anti-chrétien.

    Voici un aperçu des premiers signataires :

    Jamila Alla (Présidente Ni Putes Ni Soumises Gironde Aquitaine), Gérard Aschieri (membre du CESE), Isabelle Attard (Députée de la 5e circonscription du Calvados, EELV), Vincent Autin (Président Lesbian & Gay Pride Montpellier LR, Directeur Interpride World Région France – Belgique – Luxembourg – Monaco – Pays-Bas), Yann Barte (jour­na­liste), Tony Bernard (Maire (Parti de Gauche – Front de Gauche) de Châteldon (63 Puy-de-Dôme)), Jean-Jacques Candelier (député du Nord, PCF), Michel Canet (Président de l’Ufal), Alexis Corbière (Conseiller de Paris, PG), Jacques Débans (Maire de Le Grés),Patrice Decorte (Ufal du Var), Olivier Desbordes (Directeur artistique, Metteur en scène), Delia Fernandez (co-animatrice du mouvement des Indignés),Nicolas Gavrilenko (resp. Politiques familiales à l’Ufal), Christian Gaudray (Secrétaire général de l’Ufal), Raoul Marc Jennar (essayiste), Cathe­rine Kintz­ler (Phi­lo­sophe), Laurent Klajnbaum (responsable national de la communication du PCF), Françoise Laborde (Sénatrice, PRG), Jean-Charles Lallemand (Secrétaire national à l’Égalité des droits du PG), Ligue des Droits de l’Homme de ManosqueSafia Lebdi (Conseillère régionale Ile de France, EELV), Yves Le Bihan (Trésorier d’Egale), Catherine Lemorton (Présidente de la commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale, Députée de la Haute-Garonne), Pascale Le Néouannic (Parti de Gauche, commission Laïcité),Michel Ménard (Député de la 5ème circonscription de Loire-Atlantique, PS),Catherine Michaud (Présidente de GayLib), Jean-Jacques Mitterrand(délégué général de l’UFFEJ, union française du film pour l’enfance et la jeunesse),Serge Pey (poète, écrivain), Christian PicquetChristelle Raspolini(Présidente du Comité Ni Putes Ni Soumises Guadeloupe), Françoise Rény(Conseillère Régionale d’Aquitaine et Adjointe au Maire de Bergerac – Parti Radical de Gauche), Jean Rie­din­ger (secré­taire de l’OCL – Obser­va­toire chré­tien de la laï­cité), Jean-Luc Roméro (conseiller régional apparenté PS), Jean-Michel Sahut (Président du Comité de réflexion et d’action laïque de la Seine-Maritime), Danielle Simonnet (Conseillère de paris PG), Bernard Teper (Co-animateur du Réseau Education Populaire), Alexandre Urwicz (Coprésident de l’Association des familles homoparentales), Monique Vézinet (Présidente Ufal Ile de France) et Yannis Youlountas (écrivain franco-grec).

    Rappelons que Civitas a plus que jamais besoin de votre témoignage de soutien !

    L’Etat maçonnique veut étrangler Civitas

    Civitas a fait l’objet ces jours-ci d’un contrôle fiscal aux évidents relents politiques. L’administration fiscale, agissant sur ordre, vient de décider de priver Civitas de la possibilité d’émettre des reçus fiscaux permettant à ses donateurs une déduction partielle de leurs impôts. Mais ce qui est plus grave, c’est que cette mesure est prise avec effet rétroactif, en conséquence de quoi l’administration fiscale nous réclame 55.000 euros !

     Voilà un long moment que des organisations laïcistes associées au lobby LGBT, aux loges maçonniques et à des mouvements politiques de gauche et d’extrême gauche exigeaient de l’Etat que les dons faits à Civitas ne puissent plus être partiellement déductibles des impôts, déductibilité pourtant pratiquée par de très nombreuses associations de tous bords. Soulignons que les plaignants représentent des organisations qui, elles, ne bénéficient pas simplement de la déductibilité fiscale mais aussi et surtout de larges subventions prélevées sur l’argent versé par le contribuable sans le consentement de celui-ci.

     L’Etat ne s’est pas contenté de donner gain de cause à ces organisations de l’anti-France, il veut nous serrer à la gorge et nous étrangler financièrement. Les55.000 euros qu’il nous réclame vont mettre nos caisses à plat et nous dépouiller de nos moyens de fonctionnement.

     La loi interdit de faire appel à votre générosité pour payer une amende.

     Mais vous pouvez choisir de nous montrer votre soutien et vos encouragements à continuer le combat qui est le nôtre. Vos adhésions, vos abonnements, vos dons (non déductibles d’impôt) peuvent renflouer les caisses de Civitas et permettre à notre mouvement de se relever de cette épreuve et de se remettre en ordre de bataille.

     . Vous ne partagez peut-être pas toutes les convictions de Civitas mais vous avez à cœur de nous témoigner votre solidarité ?

    . Vous avez depuis longtemps remis au lendemain votre adhésion à Civitas mais vous comprenez que c’est le moment ou jamais de le faire ?

    . Vous appréciez le travail de Civitas et vous refusez de laisser nos adversaires triompher ?

     Alors, de grâce, secourez-nous par un don, un abonnement à la revue Civitas ou une adhésion à Civitas.

     Civitas dérange ? C’est bon signe. Il est hors de question que nous courbions l’échine. Je sais que je peux compter sur vous. Ensemble, si Dieu veut, nous relèverons l’étendard de la Chrétienté. Notre volonté ne faiblira pas, quels que soient les coups bas du Pouvoir et de ses séides.

    Alain Escada,

    président de Civitas

    http://www.medias-presse.info/laicistes-lobbies-lgbt-et-francs-macons-crient-victoire-pour-avoir-obtenu-que-bercy-sen-prenne-a-civitas/48304

  • Manifestation pour la famille à Rome : on parle de 2 millions de personnes

    Contre le projet de loi instituant une union civile :

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    La presse parle d'un million de personnes.

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    Photo connue... :

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  • Anthropologie politique. Une société anti-humaine. Promouvoir un enracinement territorial

    Le déracinement pour cause d'études ou d'emploi est aujourd'hui inévitable. Du moins, on ne voit pas quelle force ou institution politique pourrait le faire disparaître, et on ne voit pas, de toute manière, en quoi il est dommageable à l'équilibre identitaire des hommes, s'il est suivi d'un ré-enracinement dans une nouvelle terre, ou si les racines avec l'ancien terroir sont maintenues, même à distance.

    Le problème réside souvent dans l'absence de ré-enracinement et dans la perte de lien avec l'ancien terroir.

    Sur le deuxième point, politique familiale et territoriale sont étroitement liées. Il apparaît que le maintien d'une présence foncière dans la terre de ses ancêtres est le meilleur moyen de soutenir ces fragiles racines. C'est pourquoi, il importe de favoriser le patrimoine foncier, sans défavoriser la politique des naissances, en déconnectant le nombre d'enfants de la liberté testamentaire des parents. Celle-ci, en effet, est de plus en plus réduite au fur et à mesure qu'augmente le nombre d'héritiers, tous à parts égales, et que diminue la quotité disponible. Pour pallier ce genre de difficulté, le meilleur moyen est, d'une part, de supprimer les droits de succession sur les biens fonciers, et d'y associer la liberté de tester pour les héritiers en ligne directe. Les parents seront toujours libres de pratiquer le plus parfait égalitarisme, si la situation de leur famille les y oblige. Mais ils seront également libres de réunir sur une seule tête leurs biens fonciers et d'en éviter ainsi la vente. Cette réforme permettrait de créer des patrimoines non pas individuels mais familiaux et d'augmenter l'identification à la terre par l'incarnation familiale. Le terme de patrie, la terre des pères, retrouverait tout son sens. En outre, pour les populations économiquement les plus faibles, il apparaît que ce serait là le seul moyen, en accumulant les biens de plusieurs générations, d'accéder à la propriété. Or, justement, ce sont ces personnes les plus faibles face au déracinement qu'il convient d'aider prioritairement, les riches pouvant plus couramment reconstituer ou maintenir un enracinement territorial et familial.

    Le premier point est plus délicat. Comment ré-enraciner ? Le plus avantageux, d’ores et déjà, serait de limiter les déracinements ; non pas en empêchant les personnes de se déplacer, ce qui serait à la fois illusoire et dangereux pour les libertés personnelles des citoyens, mais en accroissant l'attractivité économique des territoires. Ici, on dépasse les questions de politique identitaire pour se plonger dans celles, purement économiques, de l'aménagement du territoire. Aujourd'hui en France, contribuant au déracinement, l'aménagement du territoire est tout à fait déséquilibré, concentrant l'activité économique, scientifique et culturelle autour de quelques pôles urbains majeurs, dont Paris est le premier. Une dizaine d'agglomérations rassemble la majeure partie de l'activité française, affaiblissant les villes moyennes ou petites qui deviennent les banlieues dortoirs des grandes cités, ou pire de simples lieux de villégiatures, contribuant à amoindrir le poids économique des villes placées au cœur de milieux uniquement ruraux. Le principe de subsidiarité, d'après lequel l'échelon de décision le plus adapté doit toujours s'occuper du maximum d'initiatives le concernant, ne déléguant à l'échelon supérieur que ce qu'il ne peut plus réaliser seul, ce principe donc, implique ici tous les acteurs, des entreprises individuelles aux grands groupes industriels en passant des communes à l’État, chacun coordonnant son action avec l'autre, et justement le rôle de coordinateur revient ici à l’État, le seul dont l'ampleur de vue recouvre tout le pays. L'aménagement du territoire doit changer d'optique et promouvoir un développement équilibré, par exemple en soutenant l'agriculture familiale et locale, et l'approvisionnement local prioritaire des firmes de grande distribution. Il devrait en être de même pour les biens de consommation courante de masse, où la production industrielle pourrait se faire localement sans perte d'économie d'échelle. En somme, en s'appuyant sur le marché intérieur, une politique fiscale incitative et des aménagements d'infrastructures de communication plus importants, par exemple en rendant de nouveau la Loire navigable de l'Océan à Nevers, il conviendrait de tout faire, non pas pour amoindrir les pôles déjà existants, mais redynamiser ceux dont partent les hommes.

    Une autre piste, pour ré-enraciner est le renforcement de la démocratie locale, en donnant aux citoyens un véritable pouvoir de décision sur leurs lieux de vie, par des conseils de quartier représentant les familles, les associations et le monde du travail, élus démocratiquement et au pouvoir décisionnaire sur les affaires propres au quartier. Cela augmenterait notoirement l'identification au lieu de vie, notamment dans le cas d'un ré-enracinement, par l'association directe aux décisions prises pour faire vivre ou évoluer ce lieu. Il n'y a pas de raison pour que ce système ne soit pas étendu aux zones rurales. La coordination nécessaire à l'échelle communale nécessiterait que le champ des décisions soit strictement limité. Voilà certainement des pistes concrètes pour recréer des espaces de libertés et de protection des citoyens, en les rendant plus maîtres de la terre qu'ils habitent.

    Ces questions d'identité territoriale nous plongent immédiatement, on l'a vu, dans le monde du travail.

    A suivre…

    Gabriel Privat

    Du même auteur :

    -          Publié le jeudi 17 septembre 2015 : Anthropologie politique. Une société anti humaine. La Famille

    -          Publié le vendredi 16 octobre 2015 : Anthropologie politique. Une société anti humaine. L'enracinement territorial

    -          Publié le 18 novembre 2015 : Anthropologie politique. Une société anti humaine. Le lien professionnel

    -           Publié le 28 décembre 2015 : Anthropologie politique. Une-société anti humaine. Promouvoir une famille humaine

    http://www.vexilla-galliae.fr/royaute/idees/1764-anthropologie-politique-une-societe-anti-humaine-promouvoir-un-enracinement-territorial

  • Julius Evola : « La doctrine aryenne du combat et de la victoire »

    « Le déclin de l’Occident », selon la conception de son auteur, est reconnaissable à deux caractéristiques importantes : en premier lieu, le développement pathologique de tout ce qui est activisme ; en second lieu le mépris des valeurs de la connaissance intérieure et de la contemplation.

    Par connaissance, ce critique n’entend pas rationalisme, intellectualisme ou jeux prétentieux de lettrés ; par contemplation, il n’entend pas séparation du monde, renoncement ou détachement monacal mal compris. Bien au contraire, connaissance intérieure et contemplation représentent les formes les plus normales et les mieux appropriés de la participation de l’homme à la réalité supranaturelle, suprahumaine et suprarationnelle. En dépit de cet éclaircissement, à la base de cette conception, il y a une prémisse inacceptable pour nous. Car il est tacitement sous-entendu que toute action dans le domaine matériel est limitante et que la plus haute spiritualité n’est accessible que par des voies autres que l’action.

    Ce point de vue est influencé par une conception de la vie, essentiellement étrangère à l’esprit aryen, pourtant si profondément enraciné dans le mode de penser de l’Occident christianisé qu’on le retrouve jusque dans la conception impériale dantesque. L’opposition entre action et contemplation était totalement inconnue des anciens Aryens. Action et contemplation n’étaient pas conçues comme les deux termes d’une opposition. Elles désignaient seulement deux voies distinctes pour la même réalisation spirituelle. En d’autres mots, on pensait que l’homme pouvait dépasser le conditionnement individuel et participer à la réalité supranaturelle non seulement à travers la contemplation, mais aussi à travers l’action.

    Si nous partons de ce point de vue, il faut évaluer d’une manière différente le caractère de progressive déchéance de la civilisation occidentale. La tradition de l’action, typique des races ariano-occidentales, a cependant progressivement déviée. Ainsi l’Occident moderne en est-il arrivé à ne plus connaître ni considérer qu’une action sécularisée et matérialisée, sans aucun point de contact transcendantal ─ une action désacralisée qui devait fatalement dégénérer en agitation et passion pour se résoudre dans l’action pour l’action ; ou bien une action uniquement liée à des effets conditionnés par le temps. Certes, une action conçue dans ces termes ne peut avoir pour pendant, dans le monde moderne, les valeurs ascétiques et authentiquement conteplatives, mais seulement une culture fumeuse et un credo terne et conventionnel. Tel est notre point de repère pour aborder la situation.

    Si seulement le mot d’ordre de tout mouvement de renouveau est : « revenir aux sources », alors il est indispensable de reprendre conscience de la conception aryenne primordiale de l’action. Cette conception doit « agir », transformer et évoquer dans l’homme nouveau de bonne race des forces vitales. Et c’est justement dans la pensée du monde aryen primordial que nous voulons, aujourd’hui, faire un bref excursus, afin de remettre en lumière certains éléments fondamentaux de notre tradition commune, et en particulier le sens du combat, de la guerre et de la victoire.

    Bien entendu pour l’antique guerrier aryen la guerre correspondait à une lutte éternelle entre les forces métaphysiques. D’un côté il y avait le principe olympien de la lumière, la réalité ouranienne et solaire ; de l’autre, la violence brute, l’élément titanico-tellurique, barbare au sens classique, féminin-démoniaque. Le thème de ce combat métaphysique revient sous mille formes dans toutes les traditions d’origine aryenne. Tout combat, au sens matériel, était toujours vécu avec la conscience plus ou moins grande qu’il n’était qu’un épisode de cette antithèse. Or, de même que l’aryanité se considérait comme la milice du principe olympien, de même les anciens Aryens éprouvaient le besoin de ramener à ce point de vue la légitimation ou la consécration suprême du droit au pouvoir et de la conception impériale, mettant ainsi en évidence leur caractère antiséculier.

    Dans l’image du monde traditionnel toute réalité devenait symbole. C’était valable pour la guerre, même du point de vue subjectif et intérieur. Ainsi guerre et voie du divin pouvaient se fondre en une seule et même entité.

    Nul n’ignore les témoignages significatifs que nous offrent les traditions nordico-germaniques. Toutefois il convient de signaler que ces traditions, telles qu’elles nous sont parvenues, sont fragmentaires et mélangés, ou ne représentent que la matérialisation des plus hautes traditions aryennes primordiales, rabaissées souvent au niveau de superstitions populaires Ce qui ne nous empêchera pas d’en fixer certains motifs.

    Avant tout, il ne faut pas oublier que le Walhalla est le siège de l’immortalité céleste, réservé principalement aux héros morts sur le champ de bataille. Le seigneur de ces lieux, Odin-Wotan, est présenté dans la Ynglingasaga comme celui qui, par son sacrifice symbolique à l’Arbre cosmique Ygdrasil, a indiqué la voie aux guerriers, voie qui conduit au lieu divin où fleurit la vie immortelle. Car, selon cette traduction, nul sacrifice ou culte n’est aussi agréable au dieu suprême, nul ne reçoit de plus riches récompenses dans l’autre monde, que celui qui s’offre en mourant sur le champ de bataille. Mais il y a plus : derrière l’obscure représentation populaire du Wildes Heer se cache cette signification : grâce aux guerriers, qui tombant offrent un sacrifice à Odin, s’augmente la troupe de ceux dont ce dieu a besoin pour l’ultime combat contre le ragna-rökkr, le fatal « obscurcissement du divin », qui depuis les temps les plus reculés pèse, menaçant, sur le monde. Jusqu’ici le motif aryen de la lutte métaphysique est clairement mis en lumière. Dans l’Edda d’ailleurs il est dit : « Pour aussi grand que puisse être le nombre des héros rassemblés dans le Walhalla, il n’y en aura jamais assez quand le Loup se précipitera ». Le Loup représente ici l’image des forces obscures et sauvages qu’Odin, dans le monde des Ases, avait réussi à enchaîner et à soumettre.

    La conception aryano-iranienne de Mithra, le « guerrier sans sommeil » qui, à la tête des Fravashi et de ses fidèles, livre bataille aux ennemis du Dieu aryen de la lumière, est tout à fait analogue. Nous parlerons un peu plus loin des Fravashi et comparerons leur ressemblance avec les Walkyries de la tradition nordique. D’autre part, nous voudrions encore éclairer le sens de « guerre sainte », à travers d’autres témoignages concordants.

    Il ne faudra pas s’étonner si nous nous référons surtout à la tradition islamique. La tradition islamique est ici à la place de la tradition aryano-iranienne. L’idée de « guerre sainte » ─ du moins en ce qui concerne les éléments que nous examinons ici ─ fut transmise aux tribus arabes par la civilisation perse : elle était donc la renaissance tardive d’un héritage aryen primordial, et, à ce point de vue, on peut l’utiliser.

    Ceci dit, on distingue dans cette tradition, deux « guerres saintes » : la  « grande » et la « petite guerre sainte ». Cette distinction se fonde sur un hadîth du Prophète qui au retour d’une expédition guerrière affirma : « Nous sommes revenus de la petite guerre sainte à la grande guerre sainte ». Dans un tel contexte la grande guerre sainte appartient à l’ordre spirituel. La petite guerre sainte n’est que le combat physique, matériel, la guerre faite dans le monde extérieur. La grande guerre sainte est la lutte de l’homme contre les ennemis qu’il porte en soi-même. Et pour être plus précis, c’est la lutte dans l’homme de l’élément supranaturel contre tout ce qui est instinct, lié à la passion, chaotique, sujet aux forces de la nature. C’est également l’idée qui apparaît dans l’antique traité de la sagesse guerrière, la Bhagavad Gîtâ : « L’ayant donc reconnu comme étant plus grand que la Raison et ayant harmonisé le Soi par le Soi Divin, ô puissamment armé, tue l’ennemi dans la forme du désir, difficile à surmonter ». Car pour accomplir l’œuvre intérieure de libération, la condition indispensable est d’anéantir l’ennemi, et définitivement.

    Dans le cadre d’une tradition héroïque, la petite guerre sainte ─ la guerre en tant que lutte extérieure ─ n’est que la voie qui permet, précisément, de réaliser la grande guerre sainte. C’est pour cette raison que « guerre sainte » et « voie de Dieu » sont souvent synonymes. « Que ceux qui sacrifient la vie du monde à la vie future se rangent sous les étendards du Seigneur, et soit qu’ils succombent en combattant ─ c’est-à-dire pour la guerre sainte ─ soit qu’ils sortent victorieux du combat, ils recevront une récompense glorieuse ». Plus loin dans la sourate du Combat : « … La récompense de ceux qui mourront en combattant pour la foi ne périra point. Dieu sera leur guide ; il rectifiera leur intention. Il les introduira dans le jardin de délices dont il leur a fait la peinture ». Il est question ici de la mort physique pendant la guerre ; la mors triumphalis (la « mort victorieuse ») qui trouve une correspondance parfaite dans les traditions classiques. Cette doctrine peut aussi recevoir une interprétation symbolique. Celui qui a su vivre dans la « petite guerre » une « grande guerre sainte » a créé en soi une force qui lui permet d’affronter la crise de la mort. Mais, même sans avoir connu la mort physique, il est possible, à travers l’ascèse de l’action et de la lutte, d’expérimenter la mort, d’être intérieurement victorieux et de réaliser un « plus-que-la-vie ». En effet, ésotériquement, « Paradis », « Royaume des Cieux » et autres expressions analogues ne sont que des symboles et des représentations, forgés pour le peuple, d’états transcendants d’illuminations sur un plan plus élevé de vie ou de mort.

    A partir de ces considérations nous chercherons les mêmes significations que nous allons trouver sous le manteau du christianisme dont la tradition héroïco-occidentale fut obligée de couvrir les croisades pour se manifester extérieurement. Car, beaucoup plus qu’on ne le croit en général, dans l’idéologie des croisades, la libération du Temple, la conquête de la « Terre sainte » avaient des points communs avec la tradition nordico-aryenne qui se réfère à la cité mystique d’Asgard, à la lointaine terre des Ases et des héros où la mort n’a aucun pouvoir sur les habitants qui y jouissent d’une vie immortelle et d’une paix supranaturelle. La guerre sainte se présentait comme une guerre totalement spirituelle, au point que les prédicateurs pouvaient, à la lettre, la comparer à une « purification comme le feu du purgatoire avant la mort elle-même ». « Quelle gloire plus grande pour vous que de sortir couronné des lauriers de la bataille. Mais combien est plus grande la gloire de conquérir sur le champ de bataille une couronne immortelle », affirmait Bernard de Clairvaux aux Templiers. La « gloire absolue » ─ identique à celle que les théologiens attribuent à Dieu dans les cieux (in excelsis deo) ─ était également ordonné au croisé. Sur ce fond, s’élevait la « Jérusalem sainte » : ville de la terre et cité céleste, et la croisade devenait une élévation qui conduisait réellement à l’immortalité.

    Les hauts et les bas militaires des croisades provoquèrent d’abord émerveillement, confusion et firent même vaciller la foi, mais par la suite elles n’eurent d’autres effets que de purifier de tout résidu matérialiste l’idée de la guerre sainte. Le résultat désastreux d’une croisade fut comparé à la vertu persécutée par l’infortune dont la valeur ne peut être jugée et récompensée qu’en fonction d’une vie non-terrestre.

    Un enseignement identique se trouve dans le célèbre texte indo-aryen ─ la Bhagavad-Gîtâ ─ mais élevé à des hauteurs métaphysiques. La compassion et les sentiments humanitaires qui paralysent le guerrier Arjuna et l’empêchent d’attaquer l’ennemi, sont jugés par le Dieu « honteux découragement indigne d’un Aryen et fermant les portes du ciel ». Le Dieu ajoute : « Tué, tu obtiendras le ciel ; victorieux, tu jouiras de la terre. Relève-toi donc, ô fils de Kunti, résolu à combattre ». La disposition intérieure qui peut transmuter la petite guerre en grande guerre est clairement décrite par le dieu : « Me consacrant toutes les actions, et concentrant toutes les pensées sur le Soi suprême, libre de tout espoir et d’égoïsme, guéri de la fièvre de la fièvre mentale, jette-toi dans le combat. » Quant à la pureté de cette action, elle aussi est mise en valeur : elle doit être désirée pour elle-même, au-delà de toute fin matérielle, de toute passion, de toute impulsion humaine : « Ayant reconnu comme égaux le plaisir et la souffrance, le gain et la perte, la victoire et la défaite, prépare-toi pour le combat ; ainsi tu ne commetras pas de péché ».

    Base métaphysique que le dieu éclaire par la différence qui existe entre spiritualité absolue ─ et comme telle indestructible ─ et élément corporel et humain n’ayant qu’une existence illusoire. D’une part il y a la révélation du caractère d’irréalité métaphysique de ce que l’on peut perdre comme vie et corps mortel, ou dont la perte peut-être conditionnante pour les autres, de l’autre Arjuna est conduit à l’expérience de la manifestation du divin, puissance bouleversante dans un absolu irrésistible. Devant la grandeur de cette force, toute forme conditionnée d’existence apparaît comme une négation. Là où cette négation est activement niée, c’est-à-dire, où toute forme conditionnée d’existence est prise d’assaut ou détruite, cette force atteint des manifestations terrifiantes. On peut ainsi saisir l’énergie capable de réaliser la transformation héroïque de l’individu. Dans la mesure où le guerrier peut agir dans la pureté et l’absolu, il brise les chaînes de l’humain, évoque le divin en tant que force métaphysique, attire cette force active sur lui, trouve en elle illumination et libération. Dans un autre texte, de la même tradition, il est dit : « La vie comme un arc ; l’âme comme une flèche ; l’esprit absolu comme cible à atteindre. S’unir à cet esprit, comme la flèche décochée se plante dans la cible ».

    Si nous savons découvrir ici la forme la plus haute de la réalisation spirituelle du combat et de l’héroïsme, alors il est significatif qu’un tel enseignement soit offert par la Bahgavad-Gîtâ, en tant qu’héritage aryano-solaire primordial. En effet, il fut donné par le « Soleil » au premier législateur des Aryens, Manou, et conservé par une dynastie de rois sacrés. Perdu au cours des siècles, cet enseignement fut à nouveau révélé par la divinité, non à un sacerdote, mais à un représentant de la noblesse guerrière, Arjuna.

    Ceci nous permet de comprendre la signification la plus profonde d’un autre groupe de traditions classiques et nordiques. Il ne faut pas oublier que, dans ces traditions, certaines images symboliques précises reviennent fréquemment. Ce sont les images de l’âme comme démon, double, génie et analogues ; l’image des présences dionysiaques et de la déesse de la mort, enfin celle d’une déesse de la victoire qui se confond souvent avec une déesse de la guerre.

    Pour bien saisir ces rapports, il faut avant tout préciser la conception de l’âme comme démon, génie ou double. C’est une force latente dans les profondeurs qui est, pour ainsi dire, la vie de la vie, dans la mesure où elle guide généralement les évènements corporels et spirituels où la conscience normale n’entre pas et qui conditionnent cependant au maximum l’existence contingente et le destin de l’individu. Entre cette entité et les forces mystiques de la race et du sang, il existe un lien très étroit. Ainsi, par exemple, le démon apparaît sous de nombreux aspects semblables aux Lares, les entités mystiques d’une race ou d’une lignée, dont Macrobe disait : « …que les Pénates sont les dieux par lesquels nous respirons, par lesquels nous avons un corps, par lesquels nous possédons la raison ». On peut dire qu’il existe entre le démon et la conscience normale un rapport comparable à celui qui existe entre principe individualisant et individualisé.

    D’après l’enseignement des anciens, le principe est une force supra-individuelle, supérieure donc à la naissance et à la mort. Le second, le principe individualisé, conscience conditionné par le corps et le monde extérieur, est destiné selon la voie normale, à la dissolution ou à la survivance éphémère propre aux ombres. Dans la tradition nordique l’image des walkyries a plus ou moins la même signification que le démon. Elle se confond dans de nombreux textes avec celle de la fylgia (littéralement : l’accompagnatrice), entité spirituelle, agent de l’homme à laquelle est soumis son destin. Comme la kynfylgia, la Walkyrie est ─ semblable aux Lares romains ─ la force mystique du sang. Il en est de même pour les fravashi de la tradition aryano-iranienne. La fravashi, explique un éminent orientaliste, « est la force intérieure de tout être humain et ce qui le soutient et préside à sa naissance et à sa vie ». Comme les Lares romains, les fravashi sont en contact avec les forces primordiales d’une lignée et ─ comme les Walkyries ─ elles sont les déesses terrifiantes de la guerre qui concèdent fortune et victoire.

    Voici la première connexion que nous devons découvrir. qu’y a-t-il de commum entre cette force mystérieuse qui représente l’âme profonde de la race et le transcendantal dans l’individu, et les déesses de la guerre ? Pour bien comprendre ce point, il faut rappeler que les antiques indo-germains avaient une conception, en quelque sorte, aristocratique et différenciée de l’immortalité. Tous n’échappent pas à l’auto-dissolution, à la survivance lémurique dont l’Hadès et le Nifflheim étaient les images symboliques. L’immortalité est le privilège de quelques-uns et, selon la conception aryenne, un privilège avant tout héroïque. La survivance ─ non comme ombre, mais comme demi-dieu ─ n’est réservée qu’à ceux qu’une action spirituelle particulière a élevé d’une nature à l’autre. Ici, malheureusement, il ne nous est pas possible de fournir toutes les preuves à l’appui de l’affirmation qui va suivre : techniquement, cette action spirituelle consistait à transformer le moi individuel de la conscience normale ─ circonscrite et individualisée ─ en une force profonde, supra-individuelle, force individualisante supérieure à la naissance et à la mort, à laquelle, avons-nous dit, correspondait l’idée de « démon ».

    Mais même le démon est au-delà de toutes les formes finies où il se manifeste, non seulement parce qu’il représente la force primordiale de toute une lignée, mais aussi en raison de son intensité. Le brusque passage de la conscience ordinaire à la force, symbolisée par le démon, provoquait donc une crise destructrice, semblable à une décharge de tension trop haute de potentiel dans le circuit humain. Prenons le cas, où, à la suite de conditions tout à fait exceptionnelles, le démon pénètre dans l’individu et lui fait éprouver une transcendance destructrice : il provoquerait comme expérience active de la mort; d’où l’évidence de la seconde connexion, c’est-à-dire la confusion de l’image du double ou du démon, dans les mythes de l’antiquité, avec la divinité de la mort. Dans la tradition nordique, le guerrier voit sa Walkyrie, au moment de la mort ou d’un danger mortel.

    Allons plus loin. Dans l’ascèse religieuse, mortification, renoncement au propre Soi, tension dans l’abandon à Dieu, sont les moyens préférés pour essayer de provoquer la crise en question et la dépasser d’une manière positive. Nul n’ignore des expressions comme : « mort mystique » ou « l’obscure nuit de l’âme », etc. qui indiquent ces états. Par contre, dans le cadre de la tradition héroïque, la voie pour atteindre ce but est représentée par la tension active, la libération dionysiaque de l’action. Au plus bas degré de la correspondance phénoménologique, nous trouverons par exemple la danse comme technique sacrée pour évoquer et induire, à travers l’extase de l’âme, les forces latentes dans les profondeurs. Dans la vie de l’individu, libérée par le rythme dionysiaque, s’insère une autre vie, comme si en affleurait le principe. « Horde sauvage », Furies, Erinnyes et autres entités spirituelles analogues dramatisent cette force en termes symboliques. Elles correspondent donc à une manifestation du démon dans sa transcendance terrifiante et active. A un degré plus élevé, nous trouvons les jeux guerriers sacrés. Plus haut encore : la guerre. Nous nous trouvons ainsi ramenés à la conception aryenne primordiale du combat et de l’ascèse guerrière.

    Quand le danger du combat héroïque atteint son maximum il y a la possibilité d’une expérience supranormale. Déjà l’expression latine « ludere » ─ jouer, combattre, semble contenir l’idée de résoudre car c’est l’une des nombreuses propriétés inhérentes au combat que de libérer des limitations individuelles et de faire surgir des libres forces cachées dans les profondeurs. Il en découle le principe de la troisième assimilation : les démons, les lares, le soi individualisant, non seulement sont identiques aux Furies, Erinnyes et natures dionysiaques déchaînées qui, par ailleurs offrent de nombreux traits communs avec les déesses de la mort, mais ils assument aussi une signification identique à celle des vierges qui mènent à l’assaut dans les batailles, aux Walkyries et aux fravashi. Les fravashi sont présentées, dans les textes, comme « les terrifiantes, les toutes puissantes », « celles qui écoutent et qui concèdent la victoire à qui les invoque » ─ ou, plus exactement, à qui les évoque en soi-même.

    De là à la dernière similitude, il n’y a qu’un pas. Enfin, dans les traditions aryennes, ces entités guerrières prennent les traits des déesses de la victoire, métamorphose qui caractérise l’heureux accomplissement des expériences intérieures. De même que le démon ou le double signifient un pouvoir profond et supraindividuel à l’état latent par rapport à la conscience ordinaire, de même les Furies et les Erynnies sont le reflet d’une manifestation particulière de déchaînement et d’irruptions démoniaques ─ et les déesses de la mort, les Walkyries, les fravashi, etc., président à des situations analogues quand elles se vérifient à travers un combat héroïque ─ ainsi la déesse de la Victoire est-elle l’expression du triomphe du Soi sur cette puissance. C’est la marque d’une tension victorieuse vers une condition située au-delà du danger inhérent à l’extase et aux formes de destruction subpersonnelles. Danger qui existe toujours dans la frénésie de l’action dionysiaque et même héroïque. L’attraction d’un état spirituel, réellement suprapersonnel, qui rend libre, immortel, intérieurement indestructible, le « devenir un des deux » (les deux éléments de l’essence humaine) s’exprime par cette représentation de la conscience mythique.

    Passons maintenant à la signification dominante des traditions héroïques primordiales, à la conception mystique de la victoire. Fondamentalement, c’est la conception d’une correspondance efficace entre physique et métaphysique, visible et invisible là où les actions de l’esprit manifestent des traits supra-individuels et s’expriment à travers des opérations et des faits réels. C’est sur ces bases que fut pressentie une réalisation spirituelle comme l’âme secrète de certaines actions authentiquement guerrières dont le couronnement était la victoire effective. Les aspects matériels de la victoire militaire deviennent alors l’expression d’une action spirituelle qui a provoqué la victoire, au point où extérieur et intérieur se rejoignent. La victoire apparaît comme le signe tangible d’une consécration de renaissance mystique réalisée dans ce point précis. Les Furies et la Mort, matériellement affrontées par le guerrier sur le champ de bataille, l’affrontent également sur le plan intérieur et spirituel sous forme de la menaçante irruption des forces primordiales dans son être. Dans la mesure où il triomphe d’elles, il obtient la victoire.

    C’est ce qui explique, dans un monde soumis à la tradition, pourquoi toute victoire avait une signification sacrée. ainsi le dux (le général de l’armée) acclamé sur le champ de bataille témoignait de l’expérience et de la présence de cette force mystique qui le transformait. On comprend alors la signification profonde du caractère ultraterrestre attaché à la gloire et à la « divinité » du vainqueur, et que l’antique célébration romaine du triomphe ait pu assumer un caractère beaucoup plus sacré que militaire. Dans les anciennes traditions aryennes primordiales le symbolisme des Victoires, Walkyries et entités analogues guidant l’âme du guerrier vers le « ciel » ─ comme le mythe du héros victorieux, l’Héraklès dorien qui reçoit de Niké, la déesse de la victoire, la couronne qui lui confère l’indestructibilité olympienne ─ ce symbolisme se manifeste maintenant sous une lumière bien différente. De même qu’il devient qu’à ne vouloir considérer ces choses seulement comme « poésie », rhétorique et fable, est une manière de voir aussi déformée que superficielle.

    La théologie mystique enseigne que dans la gloire se réalise la transfiguration spirituelle sanctifiante ; et l’iconographie chrétienne nimbe la tête des saints et des martyrs de l’auréole de la gloire. C’est la trace de l’héritage, même affaibli, de nos traditions héroïques les plus hautes. La tradition aryano-iranienne connaissait déjà le feu céleste entendu comme gloire ─ hvarenô ─ qui descend sur les rois et sur les condottieri, les rend immortels et les témoigne par la victoire. C’est l’antique couronne royale rayonnante qui symbolisait la goire comme feu solaire et céleste. Lumière, splendeur solaire, gloire, victoire, divinité royale sont les images qui, dans le monde aryen, sont en étroite connexion, non comme abstractions ou inventions de l’homme mais comme forces et pouvoirs représente pour nous le sommet lumineux de notre conception commune de l’action, au sens traditionnel.

    Nous pouvons, encore aujourd’hui, comprendre cette conception traditionnelle à condition de faire abstraction de ses manifestations extérieures et conditionnées par les temps. Si nous voulons aujourd’hui dépasser la spiritualité usée, anémique, fondée sur des spéculations abstraites ou des sentiments pitoyables, si nous voulons dépasser la dégénérescence, au sens matérialiste du mot, de l’action, où pourrait-on trouver de meilleurs points de repère que dans les idéaux de l’homme aryen primordial ?

    Mais ce n’est pas tout. Les tensions matérielles et spirituelles se sont, ces derniers temps, comprimées à un tel point en Occident qu’elles ne peuvent plus se résoudre que par le combat. Avec la guerre actuelle, une époque va au-devant de sa propre fin, et voici que déferlent des forces qui ne peuvent plus être dominées et transformées dans la dynamique d’une nouvelle civilisation d’idées abstraites, de prémisses « universalisantes » ou de mythes irrationnellement conçus. Aujourd’hui, c’est une action bien plus profonde et essentielle qui s’impose, car, au-delà des ruines d’un monde bouleversé et condamné, commence pour l’Europe une ère nouvelle.

    Or, dans cette perspective tout dépendra de la forme que l’individu pourra donner à l’expérience du combat ; s’il sera en mesure d’assumer héroïsme et sacrifice comme une purification (catharsis), comme un moyen de libération et de réveil intérieur. C’est dans le combat lui-même qu’il convient de réveiller et de tremper cette force qui, au-delà des tempêtes du sang et des misères, favorisera, avec une nouvelle splendeur et une paix puissante, une nouvelle création.

    C’est pour cela qu’aujourd’hui il faudrait réapprendre, sur le champ de bataille, l’action pure, non seulement comme ascèse virile, mais aussi comme purification et voie vers des formes supérieures de vie, valables en elles-mêmes, ce qui, implique évidemment, un certain retour à la tradition primordiale aryano-occidentale. Et le mot d’ordre des temps révolus résonne encore : « La vie comme arc; l’âme comme une flèche; l’esprit absolu comme cible à atteindre ». Celui qui, encore aujourd’hui, vit le combat dans cette reconnaissance, restera debout, là où les autres tomberont ─ et il sera une force invincible. Cet homme nouveau vaincra en soi tout drame, toute obscurité, tout chaos, et dans l’avènement des nouveaux temps, il représentera le principe d’un nouveau développement. Selon la tradition aryenne primordiale l’héroïsme des meilleurs peut réellement assumer une fonction évocatrice, c’est à dire être susceptible de rétablir le contact, perdu depuis des siècles, entre ce monde et celui de l’au-delà. alors le combat ne sera plus une horrible boucherie, n’aura plus la signification d’un destin désolé, conditionné par la volonté de puissance, mais sera la preuve du droit et de la mission d’un peuple. alors la paix ne signifiera plus un nouvel enlisement dans la grisaille bourgeoise quotidienne, ni le relâchement de la tension opérante dans la bataille, mais sera, au contraire, son accomplissement.

    C’est pour cela que nous voulons aujourd’hui refaire nôtre la profession de foi des anciens qui s’exprime en ces mots : « Le sang des héros est plus sacré que l’encre des érudits et que la prière des dévots » et qui encore à la base de la conception traditionnelle, selon laquelle, dans la « guerre sainte », bien plus que les individus, agissent les forces mystiques primordiales de la race. Ces forces des origines créent des empires mondiaux et donnent à l’homme « la paix victorieuse ».

    Julius Evola

    Symboles et « mythes » de la Tradition Occidentale (recueil de 1977)

    Appendice : La doctrine aryenne du combat et de la victoire (publié pour la première fois vers 1940-41)

    Édition Archè Milano, 1980, p. 173-182.

    Source : Front de la Contre-Subversion

    http://la-dissidence.org/2016/01/04/julius-evola-la-doctrine-aryenne-du-combat-et-de-la-victoire/

  • Conférence de François Billot de Lochner sur la liberté d'expression (galette des rois du SIEL)