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tradition - Page 222

  • Action Française [Orne] Réunion de rentrée

    La nouvelle section de l’Orne organise sa réunion de rentrée, le mercredi 5 février à 20h00, dans les environs de Mamers.

    Renseignements et inscriptions : orne@actionfrancaise.net

  • Le mensonge de Vincent Peillon sur l'enseignement de la théorie du genre

    Inquiet de l'écho reçu par l'initiative de Farida Belghoul invitant les parents à retirer leurs enfants de l'école un jour par mois pour protester contre l'enseignement de la théorie du genre, Vincent Peillon a lancé aujourd'hui une contre-offensive médiatique, pour stopper ce qu'il appelle une "rumeur mensongère".

    L'Observatoire de la théorie du genre réplique :

    "On ne peut que constater que Najat Vallaud Belkacem, ministre déléguée aux droits des femmes, Christiane Taubira, ministre de la justice et Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale, ont commandé des études et des rapports à des « militants » qui s’inspirent des théoriciens les plus radicaux de la théorie du genre.

    Dans la diffusion de cette « théorie », l’Education nationale joue un rôle moteur avec plusieurs dispositifs, comme :

    • Le dispositif « ABCD égalité » qui de façon insidieuse s’inspire des théories de « l’éducation neutre » telle qu’elle se pratique en Suède.

    • L’expérimentation, soutenue par Najat Vallaud Belkacem, de crèches neutres s’inspirant de la crèche Egalia à Stockolhm.
    • La généralisation de l’éducation sexuelle à l’école pour tous les élèves à partir de 6 ans. Le ministère allant jusqu’à recommander la participation en classe d’intervenants issus d’associations clairement militantes.
    • La promotion faite par Vincent Peillon, dans une circulaire adressée à l’ensemble des recteurs le 4 janvier dernier, de l’association « Ligne Azur » qui intervient auprès des enfants notamment sur la question de l’identité sexuelle et l’identité de genre en affirmant sur ses supports pédagogiques : «  que l’identité de genre c’est le sentiment d’être un homme ou une femme. Pour certains, le sexe biologique coïncide avec ce ressenti ». Sic !
    • La diffusion dans le cadre du programme « Ecole et cinéma » du film militant « TOMBOY », où l’on invite des enfants de CE2, CM1, CM2 à s’identifier à une petite fille qui se fait passer pour un petit garçons.
    • Les recommandations du principal syndicat d’enseignants du primaire d’utiliser en classe des livres "non-genrés" comme "Papa porte une robe".

    Voilà quelques uns des motifs pour lesquels, les parents ont des raisons de s’inquiéter.

    Le ministère semble d’ailleurs loin d’être à l’aise sur cette question puisqu’il entretient le plus grand secret sur ces dispositifs. Il refuse, par exemple, de communiquer la liste des établissements expérimentant le programme « ABCD égalité » ; il exclut les parents des évaluations de ce dispositif et dans certaines académies, il interdit aux enseignants et aux directeurs d’établissement de répondre aux légitimes questions des parents, les renvoyant vers les inspecteurs académiques."

    Deux moyens d'action :

    • Continuer de signer la pétition de l'Observatoire de la théorie du genre demandant la fin du programme ABCD de l'égalité.

    • Vous joindre à l'initiative de Farida Belghoul en retirant votre enfant de l'école un jour par mois Tous les renseignements sur ce site ou sur Facebook. En Ile de France, dans le département de l'Oise, à Vernon, ainsi qu'à Metz, à Nancy et à Nantes la journée de retrait est prévue le lundi 27 janvier.

    Louise Tudy   http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • La ténacité des sentinelles, des veilleurs, est assez puissante pour amener des changements législatifs majeurs

    Message du Duc d'Anjou aux Français, à la suite de la cérémonie à la mémoire du roi Louis XVI :

    "Depuis des années, dans mes interventions publiques, j’ai rappelé qu’il ne s’agit pas pour nous d’être des nostalgiques, mais d’être des artisans de l’avenir. Les exemples de grandes figures de la royauté vont dans ce sens. C’est à cela que sert la mémoire.

    Louis XVI que nous venons d’honorer à travers cette belle cérémonie nous y convie. Mais, en 2014, un autre roi nous y aidera aussi : Louis IX, Saint-Louis, dont nous commémorons le 800e anniversaire de la naissance, survenue en 1214, la même année que la bataille de Bouvines. Saint-Louis, par l’exemple de son œuvre et de sa vie, laisse une fondation solide sur laquelle il est toujours possible de construire. Son œuvre a été celle d’un roi qui a permis à la couronne de retrouver sa souveraineté face aux grands féodaux ; celle d’un roi qui a été habité par les valeurs chrétiennes pour réformer la justice et les institutions. Il a montré ainsi que l’éthique était au cœur de l’action publique. Voilà des principes encore bien actuels. Si actuels que, s’ils ne sont pas rappelés d’abord, puis remis au centre de l’action, notre société continuera à être instable et fragile.

    Mais aujourd’hui, que représentons-nous ? Que souhaitons-nous ? À quoi sert de s’inscrire dans une tradition millénaire ? Cela n’a vraiment de sens que si nous voulons apporter quelque chose à la société. Or, la société contemporaine est en pleine mutation. Je pense qu’elle a besoin de ce que la tradition représente et peut encore lui apporter.

    Souvent, on me demande si je suis prêt à reprendre la place que la tradition donne à l’aîné des Bourbons. Je réponds toujours à cela, comme mon père l’a fait avant moi, que notre position est d’une nature différente. Nos droits sont incontestables et viennent du fond des âges et ils reposent sur cette union entre une dynastie et un peuple. Nous assumons ces droits restant disponibles.

    Cette union a permis au royaume de France de se constituer peu à peu, du petit domaine entourant Paris, jusqu’aux frontières actuelles que Louis XVI s’évertuait à ouvrir au monde avec la Pérouse et les combats menés en Amérique contre l’Angleterre.

    Tel est le miracle capétien, celui de la France aussi.

    La France a progressé dans le cadre de la royauté dont les institutions reposaient sur la défense des faibles, et sur les valeurs héritées du message chrétien dont la première est le bien commun. Saint-Louis en a été le modèle que ses descendants ont suivi.

    Le successeur légitime des rois de France doit conserver intact cet héritage, précieux trésor pour l’avenir. Ces valeurs ont fait leur preuve puisqu’elles ont permis à notre pays d’être gouverné et de progresser pendant huit siècles. Ce sont elles encore qui ont animé génération après génération les meilleurs de nos enfants. Cette permanence montre combien elles sont justes. Ce bien commun passe par l’unité nécessaire contre toutes les féodalités et les individualités qui veulent toujours s’imposer et imposer leur loi. Ce bien commun est aussi inspiré par le souci de la justice et du progrès social reposant sur la réalité et non l’idéalisme.

    Devant les interrogations de notre génération actuelle face aux erreurs passées, nous croyons bien que nous aspirons à un renouveau. Le Pape François agit dans le même esprit en dénonçant avec vigueur les dérives de toutes sortes, notamment éthiques, qui désagrègent notre société.

    Dans cette quête de renouveau et de sens, les jeunes se mobilisent. Ils retrouvent, faisant preuve d’une étonnante clairvoyance, le vrai, le juste et le beau. Ils l’expriment à leur manière et notamment à l’aide de tous les nouveaux modes de communication. J’y vois un message d’avenir. La ténacité de ceux qui ne furent d’abord que des sentinelles, des veilleurs, est assez puissante pour, peu à peu, amener des changements législatifs majeurs, comme l’Espagne nous en montre actuellement l’exemple. Nous savons que nous pouvons compter sur la puissance de la tradition et de ses réussites.

    La force de la royauté a toujours été de savoir s’adapter aux évolutions tant que celles-ci avaient pour finalité le bien de l’homme créé à l’image de Dieu. Cette vérité de Saint-Louis, qui fut encore celle des grandes réformes du XVIII siècle initiées par les rois Louis XV et Louis XVI et que la Révolution est venue détourner, demeure actuelle. Saurons-nous l’entendre et la mettre en œuvre ?

    Ce message est celui du présent et de l’avenir. Fidèle à la tradition royale française, je le porte, me sachant soutenu par l’exemple de mes ancêtres et par l’espoir qui vous anime."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Los Angeles – Application pro-vie pour téléphones et tablettes

    téléphone-ProLife-MPI

    L’archevêque de Los Angeles, Mgr José Gomez, a présenté une nouvelle application pour téléphones portables et tablettes d’Apple et Android qui permet de connecter les personnes avec des centres de grossesse pro-vie offrant l’aide nécessaire aux femmes enceintes mais aussi des prières pour les femmes enceintes tentées d’avorter.

    Cette application appelée « Options United » a été présentée le mercredi 22 janvier. Ce système peut se charger à partir de App Store ou Google Play.

    L’application est une création de OptionsUnited.org, une organisation pro-vie sans but lucratif.

    Lire la suite

  • 7 cars de CRS pour Béatrice Bourges [Addendum : Béatrice Bourges expulsée]

    Toujours au Mur de la Paix, Béatrice Bourges a reçu la visite... de 7 fourgonnettes de police. Il y en a qui n'ont que cela à faire.

    BElle répond au Figaro :

    Une grève de la faim pour demander la destitution du président de la République, n'est-ce pas un peu excessif?

    Je pense que la France le vaut bien. Moi je me bats vraiment pour mon pays, car je pense qu'on est en train de tuer l'âme de nos enfants. Cela fait un an que l'on proteste et qu'on ne nous écoute pas. Que puis-je faire de plus que donner ma personne ? Ce sera dur mais cela prouvera qui je suis et qui sont les gens qui m'entourent.

    Je m'appuie sur quelque chose d'ultra non-violent et d'ultra-légitime. Deux mois et demi avant les élections, j'aimerais savoir si les députés, comme certains le disent souvent, souhaitent vraiment le départ de François Hollande. Je leur offre sur un plateau d'argent la possibilité de montrer leur loyauté: l'article 68 de la Constitution autorise les élus des deux assemblés à engager une procédure de destitution du président de la République pour «manquement grave» à l'exercice de ses fonctions. Si je n'avais pas fait ce geste, les députés n'auraient rien tenté. Là une vie non-violente est en jeu. [...]

    Avec mon jeûne, je voudrais prouver que la colère, ce n'est pas la violence. On nous a traités d'extrémistes, on a trouvé que j'étais radicale. Aujourd'hui je pars avec mes armes à moi, des armes spirituelles. Le jeûne spirituel, c'est une arme extrêmement puissante."

    0Le mur de la paix surveillé toute la nuit pour empêcher de planter la tente :

    1

    2suite sur le SalonBeige

  • Arrestations en fin de manifestation et garde à vue : témoignage d'un journaliste

    De Politique Magazine :

    "Paris, 26 janvier : 250 personnes en garde à vue. Comment la police en est-elle venue à opérer des arrestations massives après une manifestation autorisée ? Enquête d'un journaliste qui a eu le tort d'oublier sa carte de presse...

    « C'est une rafle ». L'officier de police qui marche dans le couloir du commissariat ne mâche pas ses mots. Il fait écho à plusieurs agents croisés avant lui, qui ne trouvaient d'autres termes pour désigner l'arrestation massive survenue hier, dans le 7ème arrondissement de Paris. Dimanche soir, près de deux-cents cinquante personnes ont été interpellées, fouillées puis placées en garde à vue pour une nuit ou plus, suite à la manifestation organisée par le collectif "Jour de colère". Pour combien de condamnations ? On ne le sait encore.

    Dimanche, 17 h 30, à l'arrivée de la manifestation.

    Les organisateurs n'ont pas fini de crier leurs revendications au micro que, au loin, des dizaines de cars de CRS sont prêts à intervenir. Toutes les issues menant à la place Vauban, où se trouvent l'estrade et la sono, sont bouclées. Pour y parvenir, on est obligé de palabrer devant un barrage de CRS. Sur scène, les intervenants égrènent leurs reproches et demandent la démission du gouvernement. Béatrice Bourges, du "Printemps français", annonce un « jeûne ». Une partie de la foule présente - quelques dizaines de milliers de personnes - commence à se disperser. La journée explosive qu'attendaient certains observateurs n'a pas eu lieu.

    Très vite, quelques pétards éclatent. Un fumigène est allumé. Une trentaine d'ultras tentent d'enflammer la soirée [des témoignages faisant état d'agents provocateurs déguisés commencent à circuler sur le net - NDLR]. Mais la pluie tombe, il n'y a plus grande affluence et l'ambiance est à la discussion. Jets de gros pétards et (sans doute) de quelques bouteilles constitueront l'essentiel des échauffourées, qui dureront une grosse demi-heure. Les agitateurs, peu nombreux, sont concentrés sur un seul barrage de police. Quelques barrières mobiles sont déplacées. A cinquante mètres de là, un vendeur ambulant de sandwiches continue de faire tourner ses saucisses. Des sorties violentes d'agents en civil ramènent définitivement le calme.

    L'étau impressionnant de CRS se referme sur ceux qui n'ont pu ou n'ont pas osé sortir de la place. « Pu..., c'est quoi ce guet-apens ?! », s'exclame un manifestant quand il découvre qu'il est encerclé. La soirée ne fait que commencer..." (suite).

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • C’était Maurice Rollet par Georges FELTIN-TRACOL

    À la veille de ses 81 ans – il était de la fin de ce mois -, Maurice Rollet est décédé le mardi 21 janvier 2014 à Aix-en-Provence. Très affaibli par la maladie, il avait néanmoins tenu à assister, les 6 et 7 juillet 2013, aux quarante ans de la Domus Europa dont il présidait les destinées.
    Né en 1933, Maurice Rollet fit des études de médecine. Il aurait pu mener une vie tranquille de notable s’il n’avait pas été appelé sous les drapeaux au moment de la guerre d’Algérie. Déjà père de famille nombreuse, il refuse d’effectuer son service militaire en Métropole. Il préfère traverser la Méditerranée et l’exercer dans des unités combattantes.
    Dégagé de ses obligations militaires, cet amoureux de l’Afrique du Nord reste en Algérie. Il officie à l’hôpital de Bône. Dans cette période agitée, une telle passion ne laisse pas neutre ou indifférent. Maurice Rollet se lance vite dans l’activisme pro-Algérie française. Membre de l’O.A.S., il n’hésite pas à cacher des caisses d’armes, de grenades et de munitions sous le berceau de son dernier-né. Arrêté et transféré dans les geôles de Fresnes et de La Santé, il y rencontre certaines personnalités marquantes dont Dominique Venner. Au cours de ces dix-huit mois de détention préventive, il acquiert une culture politique, entame une terrible grève de la faim et se joint à une puissante mutinerie. Libéré, car aucune charge n’a été retenue contre lui, il s’installe à Marseille en tant que médecin généraliste. Pendant son séjour en prison, il s’est mis à écrire de la poésie dont les vers paraissent bientôt signés « François Le Cap », son pseudonyme, grâce aux Éditions Saint-Just, la maison éditrice d’Europe Action.
    L’ancien détenu politique fréquente les jeunes militants de la F.E.N. (Fédération des étudiants nationalistes), soutient l’aventure d’Europe Action et s’investit dans le Mouvement nationaliste de progrès. En 1967, il se présente aux élections législatives dans les quartiers Nord de Marseille sous la bannière du R.E.L. (Rassemblement européen de la liberté). Il y obtient environ 3 % des voix, soit le deuxième meilleur résultat du mouvement en France. Mais l’échec électoral cuisant du R.E.L. entraîne le retrait définitif de l’action politique de Dominique Venner. Maurice Rollet se retrouve propulsé à la présidence du R.E.L. avec la lourde tâche de le dissoudre.
    En novembre 1967, un noyau dur « post-vennerien » délaisse le terrain politique et entérine l’orientation culturelle. Maurice Rollet a relaté cette épisode guère mentionnée dans « Nous étions douze ». « Le 29 janvier 1968 […] Au 35 de la rue Ernest-Rouvier, au premier étage, dans mon appartement au-dessus de mon cabinet médical, à Mazargues, quartier sud de Marseille, nous sommes douze amis réunis, au prétexte de mon anniversaire… (1) » Ainsi se tient-il la première réunion fondatrice de ce qui allait devenir le G.R.E.C.E. (Groupement de recherches et d’études pour la civilisation européenne). Ce membre fondateur suit avec intérêt cette incroyable aventure métapolitique même s’il aime se définir comme un « communautaire » et non comme un « intellectuel » ou un « militant » (les trois principales composantes psychologiques structurantes de cette communauté de pensée et d’action).
    Quelques années plus tard, la nécessité de transmettre des principes essentiels et de les pérenniser l’incite à créer en compagnie de Jean-Claude Valla et de Jean Mabire le mouvement scout Europe Jeunesse. Il accompagne les premiers camps d’été et versifie des pages entières qu’il récite ensuite le soir en veillée autour du feu… moins connu que les dirigeants successifs de la « Nouvelle culture européenne » d’expression française, Maurice Rollet appartient cependant à ses cadres primordiaux. En 1988, son ami Roger Lemoine, premier président du G.R.E.C.E., se décharge de sa fonction de chancelier qui lui revient tout naturellement à Maurice Rollet. Jusqu’à la fin, il assumera cette fonction considérable. il n’est pas anodin que dans les annexes qui suivent le Manifeste pour une renaissance européenne, dans la rubrique consacrée aux responsables fédéraux du G.R.E.C.E. arrive en premier le Chancelier. Celui-ci « est responsable de l’accueil des nouveaux adhérents lors de l’Assemblée générale et de l’animation des fêtes communautaires de l’association (2) ».
    Travaillant dans une clinique de l’Ouest parisien, Maurice Rollet se retrouve médecin personnel de Jean-Marie Le Pen et de ses filles. En outre, sa venue dans la capitale le conduit à entrevoir une seconde carrière complémentaire dans le spectacle et le cinéma. En 1980, il joue dans Le Rebelle, un film de Gérard Blain. En 1987, il composera la musique d’un autre long métrage de ce réalisateur, Pierre et Djemila. C’est par la composition musicale qu’il investit le monde de la variété française, ce qui lui permet de côtoyer quelques vedettes de la chanson hexagonale. Mais ne maîtrisant pas tous les codes et connu pour sa franchise qui déstabilise ses interlocuteurs, il abandonne vite cette ambition et se recentre sur son activité médicale.
    Parfois aux marges de la politique, il aurait pu y retomber en particulier au moment de l’irruption du F.N. Mais populiste, anti-libéral, révolutionnaire et pro-européen, Maurice Rollet s’en détourne vite. Son sens élevé de l’amitié qu’il cultivait en homme libre le fait secourir au milieu des années 1980 un vieil ami atteint d’un cancer, en cavale depuis 1977 : Albert Spaggiari. Sous un nom d’emprunt, Maurice Rollet l’inscrit dans sa clinique et essaye de le soigner. Il rendra publique son soutien à « Bert » à l’occasion d’un long reportage diffusé sur M6, puis au cours d’une invitation à un plateau télévisé de Marc-Olivier Fogiel quand sortit en 2008 le film de Jean-Paul Rouve Sans arme, ni haine, ni violence. En butte à la malfaisance médiatique et fort agacé par la prestation pitoyable de l’animateur et des autres invités, son retour nocturne à Marseille se solda par un grave accident automobile.
    À la fin de la décennie 1980, il quitte la clinique francilienne, se réinstalle à Marseille et redevient médecin généraliste dans les quartiers Nord où sa prestance, son fort tempérament et sa connaissance de l’arabe le font vite respecter de ses patients. Dans le même temps, il prend la présidence de l’association Domus Europa laissée en déshérence depuis la disparition de Jacques Fulaine. lointaine héritière du Cercle européen de Provence des années 1970 qu’animait déjà Maurice Rollet, elle s’occupe du château de Roquefavour, un grand mas de l’arrière-pays aixois.
    Assisté des amis de bonne volonté, Maurice Rollet fait renaître la Domus en y organisant fêtes traditionnelles et réunions fréquentes. Il relance en particulier les universités d’été du G.R.E.C.E. : souvent la dernière semaine d’août riche en conférences, en travaux pratiques, en vie communautaire et en découvertes patrimoniales locales. Très vite, ces universités d’été connaissent un franc succès avec des délégations européennes venues de Flandres, d’Italie, d’Allemagne, du Portugal, d’Autriche, de Grande-Bretagne, de Wallonie, d’Espagne, de Roumanie, de Croatie, du Danemark, soit près de cent trente participants, ce qui posa parfois de graves problèmes d’intendance et de logistique.
    Pendant cette intense semaine, le Chancelier exerçait en outre la redoutable fonction de « prévôt » afin de garantir le bon déroulement de l’intense programme des activités. Il n’hésitait pas, s’il le fallait, à rugir depuis sa chambre surtout après l’extinction des feux à 22 h 00. Il tançait alors les inévitables noctambules qui discutaient encore vivement à minuit dans la nuit fraîche provençale sous ses fenêtres…
    Entre deux universités d’été annuelles, Maurice Rollet déploie une vive activité éditoriale avec L’Âtre, le bulletin du cercle provençal en faveur des « activités de Tradition et de Renaissance européenne » et en parrainant la revue Roquefavour. Il intègre bientôt le comité de rédaction du trimestriel Éléments et est fait membre d’honneur du mouvement Terre et Peuple de son ami Pierre Vial.  Par ailleurs, Maurice Rollet s’affaire en faveur de la reconnaissance des religions ethniques et autochtones d’Europe : le paganisme qu’il préfère nommer « foi native ». En 1991, il publie un recueil de poésie (3) dans lequel on  retrouve cet esprit européen, rebelle et païen qui interpelle immédiatement n’importe quel lecteur sensible. Patrick Peillon, à l’époque patron d’émission à Radio Courtoisie, l’invite une heure et demie durant à exposer cette spiritualité méconnue. Éblouissant et charmeur, Maurice Rollet déclenche néanmoins une bronca d’auditeurs quand il se met à chanter au micro « Louise », son hommage à Louise Michel, une sympathique provocation à l’égard de l’auditorat résolument conservateur de la radio. C’était un anti-bourgeois conséquent.
    Au début des années 2000, des contacts s’établissent entre la Domus et des cercles païens d’Europe (de Lituanie, de Scandinavie et d’Islande). S’organise une coordination païenne européenne qui débouche sur le W.C.E.R. (Congrès mondial des religions ethniques). Païen, cet ami de Robert Dun l’est pleinement. Il se revendique fièrement polythéiste et conçoit sa foi native comme une manifestation écologiste, harmonieuse, esthétique, tolérante, régionale et européenne. Ses poèmes ainsi que les textes qu’il a donnés au Dr Merlin pour qu’il les chante dans Soleil de Pierre (1993), soulignent cette permanence charnelle et enracinée. Son paganisme (il détestait ce terme) explique son régionalisme provençal qui ne coïncidait pas avec l’occitanisme convenu.
    Invité à Radio Courtoisie, le 16 mars 2010, au « Libre-Journal des Enjeux actuels » d’Arnaud Guyot-Jeannin pour une émission consacrée au « Régionalisme a-t-il un avenir vu des régions ? », l’auteur de ces lignes conclut la discussion en récitant peut-être le plus beau poème de Maurice rédigé dans l’urgence pour le n° 4 de Flamme en 1975 et qui fut repris bien plus tard par l’ami P.G.L. à l’occasion du repas de clôture d’une université d’été avec verve et brio, « L’accent » :


    « Un arbre, une forêt, un val, un paysage
    Les odeurs de la terre, mouillée après l’orage
    Et la pente des toits, les lourds troupeaux paissant
    C’est tout cela qu’on voit dans le chant d’un accent.
    Un costume, une coiffe, des brocards, des dentelles
    Des rubans et des robes, dansant avec des vielles
    Bourrée, gavotte et ronde, ou bien hymne puissant
    C’est tout cela qu’on dit dans le chant d’un accent.
    Un drapeau, un emblème, les armes des Provinces
    La légende et l’histoire, les héros et les princes
    Ce que disent les pierres à l’étranger passant
    C’est tout cela qui parle dans le chant d’un accent.
    Des ancêtres connus, des racines antiques
    Une lignée féconde, des noms sur un portique
    Tout l’honneur de nos pères, l’héritage du sang
    C’est tout cela qui vit dans le chant d’un accent. »


    Toujours bienveillant envers ses cadets, Maurice Rollet aimait les stupéfier par de nombreuses anecdotes recueillies au cours d’une vie démultipliée. Il ne souhaitait pas, le moment fatidique venu, de pleurs, ni de chagrins. Plusieurs fois, il insista pour qu’il y ait au contraire de la bonne humeur, des rires et des chants. Désormais, ses cendres gisent sous ce Soleil de Pierre, gardien de la Domus.
    Son président a rallié le vol des oies sauvages et rejoint près de l’Étoile polaire une phalange composée de Dominique Venner, Jean-Claude Valla, Jean Mabire, Roger Lemoine, Jacques Fulaine, Jacques Bruyas, Ferdinand Ferrand, Jean-Claude Jacquard… Maurice Rollet, à l’œil pétillant et malicieux, demeurera à jamais un exemple de maintien dans l’adversité de cet âge sombre. Comme le chantent les derniers mots des Oies sauvages :


    « Murmure-nous si nous tombons
    La dernière prière.  »

    Maurice Rollet cingle maintenant aux mers lointaines…
    Georges Feltin-Tracol http://www.europemaxima.com/?p=3604
    Notes
    1 : Maurice Rollet, « Nous étions douze », dans Collectif, Le Mai 68 de la nouvelle droite, Le Labyrinthe, Paris, 1998, p. 136.
    2 : Manifeste pour une renaissance européenne. À la découverte du G.R.E.C.E. Ses idées. Son histoire. Son organisation, G.R.E.C.E., Paris, 2000, p. 97.
    3 : Maurice Rollet et Perig Kerys, Des Rimes et des Runes, Éditions Pyrene, préface d’Alain de Benoist, Saint-Avit Rivière, 1991.

  • Manuel Valls déclare la guerre aux catholiques

    PARIS (NOVOpress via le Bulletin de réinformation) - Manuel Valls, ministre de l’Intérieur – et des cultes – a déclaré dans Le Monde du 23 janvier que « les intégristes de l’ultradroite catholique, rejoints par une partie de la droite » sur le discours de l’avortement représentent une des premières menaces pour la République. Dans son discours, les catholiques sont à mettre au même plan que les intégristes islamistes, évoqués par le doux mot de banlieue.

    Être opposé à l’avortement et à sa banalisation suffit désormais pour recevoir l’infamante qualification et être mis dans le même sac que ceux qui veulent imposer la charia en France.

    Les socialistes appliquent le processus qui consiste à pousser hors du débat tout ce qui s’oppose à leur projet sociétal. Ce qui était modéré hier sera donc mécaniquement extrémiste demain. Une pétition a été lancée par l’Observatoire de la christianophobie et demande au président de la République de désavouer les propos de Manuel Valls. Elle a réunis plus de 2.500 signatures.

    http://fr.novopress.info/

  • L’impression que l’on va faire au 20h, on finit par s’en moquer

    Gabrielle Cluzel était en colère hier, elle raconte :

    "Dimanche, de la Bastille aux Invalides, c’était Jour de colère. Alors ils sont tous venus, la carpe et le lapin, de Sarcelles à Versailles, avec leur colère en bandoulière, sous une pluie assortie à leur humeur. 17.000 selon la police, 160.000 selon les organisateurs. Des organisateurs que personne ne connaît. Car aucun parti politique, aucun mouvement d’envergure, ni bonnets rouges ni LMPT, n’a appelé à manifester. Le succès n’en est que plus inattendu, déconcertant, inquiétant… À cette manif un peu foutraque, pas de « tenue correcte », ni de carton d’invitation exigé à l’entrée. On y vient dans son jus, comme on est, avec la pancarte qu’on s’est bricolée sur un coin de table. Suffit d’être en colère. C’est le principe.

    Beaucoup de jeunes, énormément de jeunes. Derrière la banderole « lycéens et étudiants en colère », il y a les Hommen. Une trentaine de jeunes gens marchent symboliquement enchaînés par un homme casqué en scooter… Au-dessus de leur pantalon coloré, ils sont torse nu, certains grelottent, mais ils crient pour se tenir chaud. Dans la foule qui marche, les slogans sont souvent drôles, parfois graveleux, actualité oblige. Hasard de manif, des mères de familles cathos marchent derrière un « Pendant que la France part en c… Hollande promène les siennes ». Si vous croyez que ça dérange les petites dames… La respectabilité, le bon goût, l’impression que l’on va faire au 20 h sur les médias de bon aloi, on finit par s’en battre les roupettes, justement. Parce que quoi qu’on fasse, quoi qu’on dise, on aura toujours tout faux. Parce que même en mettant un tutu rose, en faisant les pointes devant la caméra, en ayant l’air jeune, sympa, sexy et ouvert d’esprit, on sera toujours un facho. Parce que quand la maison brûle, on ne fait pas taire le p’tit gars qui crie « au feu » avec vous, sous prétexte qu’il mettrait ses coudes sur la table ou aurait fait une quenelle au lycée. [...]

    À 18 h, l’ordre de dispersion est lancé. À 18 h 10, les forces de l’ordre bloquent les avenues donnant sur la place et balancent les premiers gaz lacrymogènes. Pour apaiser la colère, sans doute ? Les grands médias, eux, n’ont rien vu, rien entendu. Quelle manif ? Quelle colère ? Préfèrent parler du dîner de gala à Bombay de madame Trierweiler que du jeûne de madame Bourges."

    Michel Janva