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tradition - Page 257

  • La révolution de Groucho, Jean-Luc Mélenchon : Marx revisité

    On dira que le Front de Gauche est marxiste. Cela dépend. Si l’on entend par marxiste un disciple du philosophe allemand Karl Marx, j’en doute car ce Marx là avait au moins des idées. Considérer donc Jean-Louis Mélenchon comme un marxiste, c’est déjà lui en concéder trop. Il y a une autre manière d’être marxiste, c’est d’être un imitateur de Julius Henry Marx.

    Julius Henry Marx fut plus connu sous le surnom de Groucho Marx (image en Une). Groucho est l’un des membres des célèbres Frères Marx (Chico, Harpo, Groucho, Gummo et Zeppo), un groupe de comiques nord-américains qui devinrent fameux au départ par leurs vaudevilles sur scène puis au cinéma parlant. Groucho, parce qu’il a écrit, reste celui dont on se souvient. L’humour des Marx reposait toujours sur l’absurde. C’était un humour singulier, dur, ironique et souvent surréaliste, un humour par ailleurs la plupart du temps improvisé. A ce titre, Jean-Luc Mélenchon est un vrai Brother !

    Le leader du Front de gauche a poussé cette semaine un nouveau coup de gueule : « Y’en a marre ! De l’argent, il y en a ! Il est confiné à certains endroits. Le pays n’a jamais été aussi riche ». Cette déclaration n’est certes pas nouvelle mais elle a pris une tournure un peu particulière, après la publication d’une étude édifiante de la banque Crédit Suisse, le Global Wealth Report, (rapport 2013 sur la richesse mondiale) et la proposition dans le budget, discuté cette semaine, de taxer les comptes d’épargne des Français (Pea, Pel, assurance-vie) rétroactivement depuis 1997 (article 8 du projet de loi de finance de la Sécurité sociale) au taux de 15,5% suivant en cela les directives du FMI.

    Dans ce rapport, on y apprend que la richesse dans le monde a grimpé de 68% depuis 2003, malgré la crise qui frappe les économies depuis cinq ans.

    […]

    Reste maintenant à nous demander où notre Groucho gaulois veut en venir ? Mais à la taxe, à la dîme, à la gabelle, lui le révolutionnaire pourtant patenté ! Et la nouvelle idée de la gauche de gouvernement sortie cette semaine c’est la gabelle rétroactive !

    Mélenchon s’est souvent déclaré contre la transparence totale (interview à La Croix du 26 mars 2012). En fait, le leader du Front de Gauche ne s’est jamais caché d’avoir un train de vie confortable. On peut donc supposer qu’il y a forcément du vécu dans la déclaration de cette semaine. Son patrimoine est estimé à 760 000 euros dont 720 000 euros de biens immobiliers. C’est donc de l’empathie ou du transfert. Groucho aurait tendance à croire que nous sommes tous riches ! Par provocation, il avait même publié son patrimoine et ses mensurations sur son blog. Dans un billet intitulé «Tout sur moi (mes mensurations, mon patrimoine, mes projets immobiliers », le coprésident du Parti de Gauche avait écrit : « Je m’appelle Jean-Luc Mélenchon. Je suis né le 19 août 1951 à Tanger au Maroc. Je mesure 1,74 mètre. Je pèse 79 kilos. Ma taille de chemise est 41/42. Ma taille de pantalon est 42. Je chausse du 42. Tous mes cheveux sont naturels et ils ne sont pas teintés ».

    La politique de Mélenchon, c’est cela : il fustige la richesse mais il est riche. Il est pour les libertés mais il condamne la liberté d’expression sur le net. A chaque affirmation politique, Groucho nous en sort la contradictoire. Il n’a retenu du marxisme non pas la rationalité de l’esprit critique mais la « dialectique des contradictions » qu’il nous fait comprendre comme un fou rire. Il affirme pour nier et nie pour affirmer. Toutes les déclarations de Mélenchon donnent la même impression : une certaine incohérence, pas d’idées propres mais une pensée populiste du slogan, une sorte de « enjoy communisme », somme toute assez décevante. C’est en fait la méthode du sketch innové et éprouvé par les Marx Brothers Groucho, du style « Etes-vous, Mr Mélenchon, contre les patrons ? ». « Absolument pas, les entreprises sont nécessaires au maintien de l’économie » !… « Connaissez-vous de bons patrons ? « Non, il n’y a en a aucun, ce sont tous des salauds ! ». C’est du Marx revisité par Groucho, la vulgarité en plus.

    De la partie sombre du marxisme de Jean-Louis Mélenchon, nous connaissions le zélateur de Maastricht. Pourtant, il déclarait au Sénat le 9 juin 1992 : «Maastricht est un compromis de gauche» et inventait une nation hors sol, sans peuple, «la nation européenne». Moins connues sont les causes de l’échec des négociations entre le MRC de Jean-Pierre Chevènement et le Front de gauche lors des dernières européennes de 2009 : pour le Front de Gauche, les mots «République» ou «républicain» de Jean-Pierre Chevènement sentaient le soufre et même le mot «nationalisation» était trop connoté ! Le clou est peut-être sur Chavez qu’il voit comme un « homme diffamé » ou dithyrambique et hugolien, comme « l’idéal inépuisable de l’espérance ». Mais il est bien forcé d’avouer qu’il y a au Venezuela une restriction des libertés civiles et démocratiques. C’est alors qu’au passage il reconnaît, en marxiste orthodoxe, que cette restriction répond aux nécessités de la population ! Lorsque l’interlocuteur lui fait alors remarquer que dans un état de droit, certaines libertés ne sauraient être limitées par définition, il se contente de répondre « mais c’est ainsi qu’en a décidé le peuple vénézuélien ». En bref, du bolcho à la Groucho, du socialisme ressuscité. Mélenchon croit, en fait, en la résurrection ! La résurrection, c’est pour lui, une « économie solidaire, juste et écologique » mais ne cherchez pas à entrer dans les détails car dixit l’intéressé, on se heurterait alors aux « réalités macro-économiques » !

    Au fait, que nous disait le vrai Groucho ? «La politique, c’est l’art de chercher les problèmes, de les trouver, de les sous-évaluer et ensuite d’appliquer de manière inadéquate les mauvais remèdes ». C’est bien en ce sens que le Front de Gauche est et restera marxiste et que Jean-Luc Mélenchon est un homme politique ambigu et indéfini avec cette évidence qui crève les yeux : Mélenchon a fait sienne la définition de la flexibilité politique donnée par Groucho : “Voici mes principes, s’ils ne vous conviennent pas, j’en ai d’autres” !

    Michel Lhomme http://fr.novopress.info/142668/revolution-groucho-jean-luc-melenchon-marx-revisite/#more-142668

    Source et article complet : Metamag.

  • Le Rouge et le Noir : “Nous désirions entrer en croisade intellectuelle avec ferveur au moment de notre création”

    PARIS (NOVOpress) - Victime d’une attaque qui le rend encore indisponible, le Rouge et le Noir est l’un des acteurs de la réinformation qui a été particulièrement en première ligne lors du printemps dernier lors des manifestations pour la défense de la famille. Entretien avec Carol Ardent, son rédacteur en chef.

    Pouvez-vous nous présenter le Rouge & le Noir, L’origine de son nom, les conditions de sa création, ses contributeurs, ses ambitions, etc. ?
    Le Rouge & le Noir est une gazette-en-ligne, collaborative et catholique. Le Rouge y figure la couleur militaire ; et le Noir, la couleur sacerdotale. Autant dire notre que nous désirions entrer en croisade intellectuelle avec ferveur au moment de notre création, en octobre 2011 ! Les troupes se sont peu à peu constituées, remportant victoires sur victoires sur les réseaux sociaux, et nous aurions aujourd’hui reconquis toujours plus d’esprits, n’était ce coup bas de l’ennemi…

    Vous venez d’être victime d’un piratage de votre site Internet. Par qui et pourquoi ?
    Oui, nous avons d’abord été agressés dans la nuit de vendredi à samedi, puis mis définitivement “hors d’état de nuire” samedi soir. A l’heure où nous parlons, le site est toujours indisponible. Nous avons bon espoir de le recouvrer sous peu, du moins partiellement. Il est pour l’instant impossible de déterminer l’identité de notre agresseur. En revanche, il est très vraisemblable que ce soit l’article de Bernard Lugan, repris immédiatement par des collègues et amis encore plus détestés que nous le sommes (comme Fdesouche et le Salon Beige), qui lui a donné envie d’ouvrir le feu.

    Partagez-vous les observations de Bernard Lugan ?
    Son appel à l’unité, en exergue, fera vibrer tout catholique authentique qui lira cette entrevue quand nous pourrons la diffuser.

    Cette attaque intervient alors que vos confrères du Salon Beige sont visées par plusieurs plaintes. Quel est votre regard sur la situation du journaliste catholique français en 2013 ?
    On reconnaît souvent la vérité à ce qu’elle est mise en croix. Cet acharnement est signe que nous “tenons le bon bout” : l’ennemi se révèle progressivement par sa fureur, les lignes sont de plus en plus claires. A nous l’offensive maintenant !

    Plus largement, est-il encore possible d’être catholique de nos jours ?
    Oui, en lisant régulièrement le R&N ! (Rires). A mon avis, cette année nous a beaucoup aidé à “faire corps”, à “faire Eglise”. Nous ne devons pas délaisser Notre Seigneur Jésus pour autant, ni négliger le cœur à cœur avec Lui.

    Comment peut-on aider le Rouge & le Noir ?
    En temps normal, en lisant nos articles évidemment, en contribuant financièrement à la vie du site, et en priant pour nos rédacteurs. A l’heure des tribulations, adhérer à notre page de soutien sur Facebook ou nous encourager sur Twitter aura l’intérêt de réchauffer les cœurs de nos rédacteurs les plus découragés.

    Un dernier mot pour les lecteurs de Novopress ?
    Nous avons eu l’occasion de rencontrer et de travailler avec de nombreux lecteurs de Novopress au cours du Printemps de France. Ils avaient tous quelques qualités en partage : la lucidité d’esprit et la générosité de cœur. Voilà une occasion de les féliciter de “vive plume”.

    http://fr.novopress.info/142597/rouge-noir-desirions-entrer-en-croisade-intellectuelle-ferveur-au-moment-notre-creation/#more-142597

  • [Paris] 20 octobre 2013 : L’Action française manifeste contre la christianophobie

    "France, Jeunesse, Contre-révolution !"

    Dimanche 20 octobre, une centaine de militants parisiens d’Action Française ont manifesté contre l’antichristianisme, rejoins par quelques 300 sympathisants à mesure que le cortège évoluait dans les rues de la capitale. De l’avis général, le cortège d’Action Française était le plus réussi : nombreux participants, nombreux slogans, nombreux drapeaux et beaucoup d’énergie.

     

    "Chassons le Grand Orient du gouvernement !"

    L’Action Française n’est pourtant pas un mouvement confessionnel, notre pensée est catholique, la plupart de nos membres sont catholiques mais nous ne pouvons enlever la France, donc le combat nationaliste et royaliste, à nos compatriotes qui ne sont pas croyants ou qui croient autrement. Comprenez-le bien, étions tous présents dimanche, croyants ou non. Il s’agit de s’ériger contre les attaques de l’Etat et de la nomenklatura, bafouant notre héritage chrétien. Car un français, quel qu’il soit, est au minimum culturellement catholique et retirer cette partie chrétienne du français équivaudrait à retirer le surnaturel de notre société et de notre Histoire.

    "La république est anti-catholique !" Aperçu du cortège d’AF.

    Non messieurs du pays légal, vous ne pouvez plus appliquer le "deux-poids deux-mesures" en vous offusquant lorsqu’une synagogue ou une mosquée est vandalisée tout en restant muets voire dédaigneux lorsqu’une église est profanée. Vous ne pouvez plus cautionner une politique locale avantageuse à outrance vis à vis de certains cultes, surement dans une démarche clientéliste, tout en cautionnant la démolition d’églises, faute de moyens mis en œuvre pour les restaurer. Non messieurs du pays légal, vous ne pouvez nous enlever Sainte Geneviève qui protégea la capitale, ce grand Roi Saint Louis, Sainte Jeanne d’Arc héroïne de la nation et tant d’autres figures françaises de la chrétienté qui procèdent du caractère catholique de l’Histoire de France. Non messieurs du pays légal, vous ne pouvez mépriser impunément la religion des français ou diluer notre pays dans des croyances très fraîchement importées et minoritaire à des fins électoralistes.

    "Bergé, nos ventres ne sont pas à louer !"

    Croyants ou non, nous étions tous, camarades et amis, présents dimanche contre l’antichristianisme et derrière la banderole d’Action française !

    Antoine Desonay Secrétaire Général des étudiants d’AF

    Plus de photos :
    - Reportage de Nouvel Arbitre http://nouvelarbitre.com/reportage-...
    - Reportage Citizen Side http://www.citizenside.com/fr/photo...

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Paris-20-octobre-2013-L-Action

  • Demande de renvoi en commission du rapport Estrela (Bruno Gollnisch)

  • Rapport Estrela : un coup d’arrêt pour les partisans de l’idéologie du genre

    Communiqué de La Manif Pour Tous :

    "Après avoir appelé ses sympathisants à se mobiliser contre la proposition de résolution du Parlement européen en faveur du gender et de la PMA pour les couples de femmes et les célibataires, La Manif Pour Tous se félicite de l’issue du renvoi en commission de ce texte scandaleux. « C’est inespéré. Aucun observateur ne s’ y attendait. C’est un coup d’arrêt voire un recul pour les partisans de l’idéologie du genre et de la filiation bidon. Nous remercions vivement tous nos sympathisants et tous ceux qui se sont mobilisés. Le résultat est là : c’est une grande victoire » se réjouit Ludovine de la Rochère.

    Cette proposition de résolution prévoyait en effet l’enseignement du Gender à l’école et réduisait les parents à être de simples « protagonistes » de l’éducation sexuelle de leurs propres enfants. Sous couvert de bons sentiments et au nom du principe de non-discrimination, cette proposition de résolution entendait également promouvoir « la procréation pour tous. » En permettant « aux femmes célibataires et lesbiennes de bénéficier de traitements de fertilité et de services de procréation médicalement assistée », ce texte conduisait à institutionnaliser la fabrication d’enfant délibérément privé d’un père.

    La Manif Pour Tous rappelle qu’en France, la PMA (Procréation Médicalement Assistée) est un acte médical réservé aux couples hétérosexuels qui se trouvent face à une infertilité médicalement constatée ou risquant de transmettre une maladie grave à l'enfant ou sa mère. « Notre mobilisation et celle d’innombrables citoyens européens a permis d’éviter l’adoption ce matin de cette proposition de résolution. C’est une victoire pour les droits des enfants, pour la justice et pour la solidarité » déclare Ludovine de la Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous. « Nous restons bien évidemment extrêmement vigilants puisque ce texte n’est pas définitivement enterré. Il a en effet été renvoyé en Commission. Nous allons donc maintenir la pression » poursuit-elle."

    Michel Janva

  • Manifestation à Strasbourg contre la résolution pro-mort du Parlement européen

    C'était cet après-midi :

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    Michel Janva

  • Par Réaction, la République...

    Je dois avouer à mon lecteur mon appartenance à ce que l’on appelle contre-révolution (1). D’autres intitulent le fait, Réaction (2), droite légitimiste (3) voire en ce qui me concerne plus précisément, Traditionisme (4).
    Quelque peu agacé du fait, le général de Gaulle lui-même, se plaignait que l’on parlât par trop et en bien de la Révolution Française, considérant que c’était justement à partir de ce moment que les choses commencèrent à aller vraiment mal. Il m’apparaît pour autant que 1789 constitue incontestablement une date majeure de notre histoire nationale.
    Ce qui fait ma réserve quant aux milieux contre-révolutionnaires, c’est leur incompréhension du fait « ancien régime ». Si le terme de nationalisme se trouve déjà sous la plume de Bossuet, force est de constater que le nationalisme ne fut réellement qu’à partir de la Révolution Française, notamment à partir de la Convention. Voilà qui me fait rejeter du camp de la Réaction la notion même de nationalisme parce qu’anachronique. Est-il bien besoin de rappeler que le choix du qualificatif des parlementaires de « nationale » afin de qualifier l’assemblée, fut une « indécente » provocation à l’encontre du pouvoir en place ? On ne rappellera jamais assez que l’ancien régime fut un régime de castes, celui là même que l’on trouve déjà chez un de mes penseurs de prédilection qu’est Platon.
    De même est-il bon de distinguer – Les camelots du Roy le savent très bien – l’Action Française d’avant la première guerre mondiale et celle d’après. La première est d’obédience fasciste comme l’avait pressenti Nolte (5) puis montré Sternhell (6)alors que la seconde fut de terroir conservateur. Si j’aime à goûter certains écrits de Charles Maurras, je dois avouer ma perplexité quant à son approbation philosophique concernant la pensée d’Auguste Comte. Ce dernier, créateur de ce que l’on nomme couramment positivisme, est peut être le plus influent de tous les philosophes aujourd’hui. Sa célébration de l’utile, de l’intérêt, de l’efficace est des plus contemporaines – jusqu’à la caricature dans le monde des grandes entreprises – et vient heurter de plein fouet l’état d’esprit de l’ancien régime. Sait-on par exemple que l’on proposa à Louis XV le projet novateur d’une mitrailleuse qu’il refusa au motif que c’était une arme par trop mortifère ? Qu’aurait décidé un positiviste ? Qu’ont choisi les américains en bombardant atomiquement Hiroshima puis Nagasaki si ce n’est justement l’efficacité ?
    Autre désaccord philosophique concernant ce que l’on a coutume d’appeler le Grand Siècle inauguré par Descartes. Certains évoquent, de mon point de vue à juste titre, un rationalisme de type dogmatique où toutes les propositions théoriques peuvent être émises, ce malgré les faits, au simple motif que l’on se situe dans le cadre de la métaphysique, devenue cour de récréation pour des hommes si cohérents dans le domaine scientifique (Descartes, Leibniz). Quitte à choquer, même si ce n’est pas mon objectif – il s’agit dans les faits de pro-voquer - je préfère très nettement le XVIII ème siècle empiriste au XVII ème desséchant. Cette sécheresse que l’on trouve comme de bien entendu dans le monde contemporain de la finance et de la comptabilité planétaire. Il est intéressant de lire Hume (7), emblématique des Lumières, s’interroger dans le cadre des « enquêtes sur l’entendement humain » sur le fait de savoir si certains animaux pouvaient penser. Et notre homme de ne pas se prononcer. Que pouvait-on faire d’autre à une époque où la neurobiologie n’était pas ? Et pourtant, à contrario Descartes, un siècle plus tôt de postuler que l’âme a son siège dans la glande pinéale…
    Je reviens désormais, quadragénaire pour quelques mois encore, à mes origines. Mon père m’avait prévenu du fait voilà plus d’une trentaine d’années. C’est ainsi que le Catholicisme, que j’avais tant voulu rejetter, peut être parce que par trop chevillé au corps, fait son retour. D’ « a vau-l'eau » (8), passé par « A rebours » (9), me voici maintenant « En route » (10). Ce n’est nullement l’aspect planétaire de cette religion qui me séduit mais plutôt son côté universel. Platon, encore… Probablement aussi la volonté de m’opposer sciemment au nominalisme, que peut être excessivement, j’associe au relativisme. Non, Protagoras, l’homme n’est pas la mesure de toute chose, et les Vérités tout comme les équations me paraissent éternelles.
    Pour les mêmes raisons de cohérence, je me méfie des traditionistes politiques, à commencer par le Baron que j’aime pourtant tant à citer, qui font du déclin ou de l’histoire cyclique l’alpha et l’oméga de leurs pensées. Il n’y a pas de contradiction si l’on n’est pas fermé d’esprit entre cyclisme et linéarité. Oui l’histoire avance années après années : linéarité. Oui aussi les saisons alternent et reviennent, et jeunes et vieux disposent des mêmes caractéristiques majeures, génération après génération : cyclisme. C’est donc d’une conjugaison de linéarité et de cyclisme dont il est question, que l’on pourrait représenter mathématiquement par une trajectoire hélicoïdale. A mes yeux, la chute n’est nullement constante, se déplaçant graduellement du haut vers le bas. Il est des moments flamboyants dans l’histoire, obscurcis par d’autres périodes sombres (de grâce que l’on ne songe pas ici à ce que, bien à tort, on appelle Moyen âge).
    D’un point de vue strictement politique, même si, encore une fois, mes fondements intellectuels ne sont nullement républicains, je me dois de reconnaître que la République était – nulle provocation de ma part - noble. Elle est l’autogestion, pour employer un terme aujourd’hui quelque peu suranné, du Peuple. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si aujourd’hui l’Europe de Bruxelles, nous concocte à l’échelle du continent, l’interdiction des referendums. Si bien des Français ignorent réellement la différence entre République et démocratie libérale, force est de constater qu’ils sont bien nombreux aujourd’hui à plébisciter la première et à rejeter la seconde, ce parce cette dernière met en exergue la notion de droits alors que la première célèbre les devoirs.
    Il me semble que le Front National, dès lors où il prône la République, marque un coup d’arrêt quant à la chute que nous connaissons depuis quelques décennies. Ce choix républicain, parce qu’il s’oppose frontalement (sic) à la démocratie de type libéral, mère de tant de vices, trouve aujourd’hui sa raison d’être. Ainsi par exemple le relativisme qui veut, puisque Dupont, après Ubu, est roi, que toutes les vérités soient équivalentes : que l’on ne soit pas surpris dès lors des différentes formes de communautarismes, à commencer par le religieux : si tous les points de vue se valent, nulle raison de ne pas accorder horaires de piscines privilégiés avec caractéristiques associées, aux uns et aux autres au motif de leurs vérités. Nulle raison, autre exemple, de maintenir les lois de protection animale, au motif du droit à l’égorgement. La République, dès lors où elle est autogestion du Peuple, ne peut que favoriser sa libre expression, notamment via les processus référendaires. Aujourd’hui, même si le résultat de l’élection de Brignolles nous donne de grands espoirs, il n’est pas impossible que la marche vers les sommets soit longue. Quant à l’Europe, sa constitution d’un point de vue juridique est telle, qu’aucune prise pouvoir n’y est possible en raison de fondements viscéralement antidémocratiques. Par voie de conséquence, notre salut ne pourra passer – Et cela, le Front National l’a parfaitement compris – que par les référendums d’initiative populaire, procédure qu’approuve la grande majorité des Français.
    « L’avenir dure longtemps. » (11)
    Notes :
    (1) Jean Tulard – 1990.
    (2) Je songe ici à Jean Ousset mais aussi au Baron dont il ne faut pas omettre qu’il renia son ouvrage de jeunesse « impérialisme paîen ».
    (3) René Rémond – Les droites en France – 1954 pour la première édition. René Rémond, grand spécialiste de la droite, académicien, et fustigé par les tenants du Système parce que peu de temps avant sa mort, il fit savoir que le Front National n’était pas un mouvement d’extrême droite. En connaissance de cause compte tenu de sa formation.
    (4) Il serait bon d’adopter désormais le terme de traditionisme plutôt que celui de traditionalisme qui introduit une confusion avec une certaine conception du Catholicisme.
    (5) Le fascisme dans son époque - 1963.
    (6) Zeev Sternhell - La droite révolutionnaire (1885-1914) 1978 mais aussi - Ni droite ni gauche, l'idéologie fasciste en France 1983.
    (7) David Hume - Enquête sur l'entendement humain - 1748.
    (8) J K Huysmans – À vau-l’eau - 1882.
    (9) J K Huysmans – A rebours - 1884.
    (10) J K Huysmans – En route - 1895.
    (11) Un titre évocateur que l’on doit à Louis Althusser. Après lecture, l’althusserien Bhl en a avalé son chapeau…

  • Civitas a fait tomber les barrières du politiquement correct

    Dans la Marche contre l’antichristianisme et la politique antifamiliale vue hier à Paris, ce qui était intéressant à observer, ce n’était pas tant la quantité des participants mais plutôt la composition de la foule. Civitas qui organisait cette marche pourra se targuer d’une avancée non pas numérique mais stratégique en ayant obtenu l’effondrement de bien des barrières psychologiques qui freinaient jusqu’ici la collaboration entre certaines mouvances toutes sincèrement mobilisées pour défendre la Famille contre la politique destructrice de nos gouvernants.

    Hier, il y avait là des militants de l’UNI, des gens engagés dans la tendance la plus droitière de l’UMP, quelques maires et élus de petits villages, l’ancien sénateur Bernard Seillier et son épouse qui fut député européen, tous deux figures éminentes du MPF, des militants du Printemps Français, de l’Action Française, de la Dissidence Française, du Renouveau Français, des Jeunesses Nationalistes, des royalistes, des patriotes, des « collectionneurs » de garde à vue, des militants pro-vie, des responsables locaux des AFC, des catholiques engagés et des Français qui ne pratiquent plus. Il y avait là toutes les forces vives des veilleurs debout et autres sentinelles qui se retrouvent à la place Vendôme ou lors d’un chahut de ministres. On pouvait reconnaître parmi la foule Nicolas Bernard-Busse, cet étudiant qui a fait 29 jours de prison pour s’être opposé à la dénaturation du mariage, et le Dr Xavier Dor...Par

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  • Jean-François Copé favorable au mariage pour tous : réaction immédiate de la Manif pour tous

    On ne badine pas avec le Mariage.

    Lettre ouverte de Ludovine de la Rochère :

    "Monsieur le Président,

    Sur le plateau de France 2, lors de l’émission « Des paroles et des actes »  du 10 octobre dernier vous avez déclaré, je vous cite : « Je n’ai jamais eu d’opposition d’aucune sorte à l’idée du mariage homosexuel ».

    Devant l’étonnement des journalistes présents qui vous interrogeaient, vous avez ajouté, et je vous cite à nouveau : « Pour le mariage, je n’ai, comme personne parmi les Français, d’objection de fond contre le mariage homosexuel ».

    Voilà bien un reniement en bonne et due forme dont je prends acte, tout comme les millions de Français qui, tout au long du débat sur l’adoption de la loi Taubira, ont explicitement manifesté contre le principe même de ce « mariage ».

    C’est votre parfaite liberté de vous déjuger ainsi aujourd’hui. Tout comme c’est la nôtre de dire qu’il est bien difficile d’accorder sa confiance à un haut responsable politique qui peut ainsi radicalement changer de position sans autre raison apparente que de vouloir plaire à une infime minorité de personnes au prix, de facto, de son propre électorat.

    Parce que nous sommes attachés aux valeurs du mariage, nous donnons du prix à ce qui lui est indissociable : la fidélité et le respect des engagements pris.

    Vous comprendrez dès lors que sans un rappel précis, sincère et explicite de votre plein engagement à nos côtés « contre le mariage pour tous » et contre la loi Taubira, les millions de manifestants, citoyens électeurs, sauront se souvenir de ce reniement le moment venu.

    Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguée".

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/10/jean-fran%C3%A7ois-cop%C3%A9-favorable-au-mariage-pour-tous-r%C3%A9action-imm%C3%A9diate-de-la-manif-pour-tous.html