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tradition - Page 260

  • La Manif pour tous lance son « Grenelle de la famille »

     

    La Manif pour tous lance son « Grenelle de la famille »

    PARIS (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation) - La Manif pour tous est « extrêmement inquiète » de ce que prépare Dominique Bertinotti dans son « projet de loi Familles ». Ludovine de la Rochère a donc annoncé, vendredi le lancement du « Grenelle de la famille ». Il se composera en forums thématiques dans six provinces, plus de quarante experts donneront leurs avis. Plusieurs projets seront débattus avec le grand public sur un site Internet dédié. Le lancement de ce Grenelle est prévu mercredi prochain à Bordeaux.

    Pour appuyer cette annonce, samedi se déroulait la 2e « journée du port du sweat »
    N’en déplaise à Madame Bertinotti, le mouvement n’est pas éteint, et comme le dit si bien Albéric Dumont, coordinateur de la Manif pour tous : « Un rien pourrait nous faire repartir ». Ainsi samedi, on pouvait voir, en plus du jaune automnal, devant les mairies, les préfectures, le ministère de la famille, les couleurs rose et bleu de la Manif pour tous. Une manière de rappeler au Conseil constitutionnel – qui doit rendre prochainement une décision sur la clause de conscience des maires – que les manifestants sont toujours présents.

    http://fr.novopress.info/142169/la-manif-pour-tous-lance-son-grenelle-de-la-famille/

  • Jacques Bompard interpelle par l'absurde le ministère des droits des femmes

    BLes méfaits de la théorie du genre gagneraient aujourd'hui à être davantage exposés au grand public. C'est fort de cette certitude et conscient du temps et des fonds publics alloués par les locataires du pouvoir que Jacques Bompard député maire d'Orange a voulu interpeller le ministère public.

    Dans ses questions 29006, 29011 29012 et 29013 il a ainsi voulu montrer à Mme le ministre délégué au droit des femmes combien cette action excluait le sens commun de son analyse. Ainsi il rappelait que 90,7% des aides-soignants sont des femmes. Comme 86,6% des sages-femmes et plus généralement 76,6% du personnel hospitalier. De là à considérer que les descendantes d'Eve possèdent quelque prédispositions à l'empathie il n'y a qu'un pas. Le ministre délégué ne semble ainsi pas comprendre l'ironie du président de la ligue du Sud quand il déclare:

    "Il lui demande si le Gouvernement entend changer le nom réactionnaire et rétrograde de la profession de sage-femme et prendre des mesures pour y favoriser la parité."

    Un pas que Mme Najat Vallaud-Belkacem refuse totalement, prisonnière qu'elle est de la théorie du genre puisque sa réponse du 23 juillet nous indiquait : "La lutte contre les stéréotypes genrés, dès l'école, est une priorité de la ministre des droits des femmes." Elle ajoute, comble du ridicule vue les situations évoquées: "La mixité, dans l'ensemble des métiers, et à tous les niveaux hiérarchiques reflète l'égalité des sexes." Pire dans la page 7831 du Journal Officiel elle nous apprend que le gouvernement déconstruit la réalité:

    "La suppression des connotations genrées dans l'ensemble des fiches métiers est en cours."

    Mais rassurez-vous, la théorie du genre n'existe pas. Monsieur Jacques Bompard attend également une réponse du gouvernement suite à sa question 39571 concernant la composition du Conseil Consultatif national d'éthique.

    M. Jacques Bompard attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur le renouvellement du Comité consultatif national d'éthique. Les dernières nominations du CCNE voient la disparition de ses membres religieux. L'ensemble des autorités religieuses, comme toutes les personnes soucieuses de pluralisme, de démocratie et de libertés sont non seulement surprises mais furieuses de la mise à l'écart du monde religieux. En effet, il est partie prenante de la notion même d'éthique. Des personnalités proches de la gauche ont été nommées. Consulter ses amis ne nécessite pas l'existence ou la maintenance de structures onéreuses et permanentes. Il lui demande d'arrêter de croire que les Français peuvent se laisser manipuler par de tels procédés.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Journée du sweat à Saint-Raphaël

     

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    L'équipe de Saint Raphaël (Var) pour la journée du port du sweat de La Manif Pour Tous samedi 12 octobre 2013, devant le palais des Congrès où se déroulait une réunion de la 5 ème circonscription UMP du Var !

     

    Les veilleurs de Fréjus- Saint Raphaël, se réunissent désormais le vendredi de 20h30 à 22h, square de Provence (sur le pont bord de mer, limite Fréjus Saint Raphaël, à côté du manège) tous les 15 jours, à partir du 25 octobre 2013.

    Michel Janva

  • Les 30 ans de la manifestation pour l'école libre

    Le 22 octobre 1983 avait lieu la première manifestation régionale pour le LIBRE choix de l'école de nos enfants.

    A quelques jours de cet anniversaire et pour cette occasion, le C4D (association de défense pour la LIBERTE du choix d'école) aimerait collecter vos souvenirs : Comment avez-vous vécu cette période ? Y avez-vous participé ? De quelle manière ? Quel souvenir avec le recul du temps en avez-vous conservé ? Et toute autre impression qui vous viendrait en tête…

    TOUT nous intéresse, par avance MERCI de nous contacter :

    • Soit par voie postale : Comité du 4 Décembre, 15 Rue Leglas Maurice, BP 44104 44041 NANTES Cédex 1
    • Soit par courriel à l'adresse suivante : comite4decembre@gmail.com"

    Michel Janva

  • Espagne: 160 000 anti-indépendantistes manifestent à Barcelone

    Brandissant une bannière géante de 100 mètres unissant drapeaux espagnol et catalan, des dizaines de milliers de personnes sont venues manifester en famille samedi à Barcelone pour l’unité de l’Espagne, en réponse à l’immense chaîne humaine indépendantiste du 11 septembre.

    Dans une ambiance festive, les manifestants, dont certains portaient un tee-shirt bleu ciel qui reprenait le slogan « Nous sommes 47 millions » d’Espagnols, ont inondé la place Catalogne aux couleurs jaune et rouge des drapeaux espagnols et catalans.

    « Tenemos un solo corazon » (nous n’avons qu’un cœur) proclamaient aussi certaines pancartes affichant un cœur, moitié drapeau catalan, moitié espagnol.

    Ils étaient entre 30.000, selon la mairie de Barcelone et 160.000 participants, selon l’organisation « Som Catalunya, Somos España » (Nous sommes la Catalogne, nous sommes l’Espagne), soutenue par le Parti populaire, (PP, droite au pouvoir).

    « La majorité silencieuse a rompu le silence. La chaîne humaine indépendantiste n’est pas l’unique image de la Catalogne », a lancé la présidente du PP de Catalogne, Alicia Sanchez-Camacho, qui portait des lunettes aux couleurs catalanes.

    « Nous vivons un moment de crise et aujourd’hui plus que jamais nous devons faire équipe, tous ensemble nous nous en sortirons », ont clamé les organisateurs dans un manifeste lu à la foule par des athlètes espagnols.

    Les organisateurs entendaient répondre aux indépendantistes qui ont formé symboliquement le 11 septembre, pour le Jour de la Catalogne, une immense chaîne humaine de plusieurs centaines de milliers de personnes du nord au sud de cette importante région du nord-est de l’Espagne.

    Dans la foule, nombre de manifestants s’inquiétaient de la radicalisation et de l’indépendantisme, craignant une Catalogne indépendante qui sortirait de l’Union européenne.

    « Moi, je suis espagnole et catalane, les deux choses à la fois. Elles sont très présentes en moi. La seule chose que je demande aux responsables politiques c’est que ce ne soit pas eux qui nous divisent », a dit à l’AFP Maria Luisa Arrota, une retraitée de 67 ans.

    La Catalogne est en proie à une forte poussée indépendantiste depuis plus d’un an, exacerbée par la crise économique.

    Le président nationaliste de Catalogne Artur Mas est en conflit ouvert avec le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy depuis qu’il a rejeté en septembre 2012 un « pacte fiscal » octroyant plus d’autonomie financière à cette région qui compte pour environ un cinquième de la richesse du pays mais qui est lourdement endettée.

    Depuis, Artur Mas, au départ modéré, a durci le ton, poussé par la gauche indépendantiste devenue deuxième force du parlement régional après les élections de novembre, et s’est engagé à organiser un référendum d’autodétermination en 2014. Madrid y est farouchement opposé.

    En marge de ce grand rassemblement, quelques centaines de manifestants d’extrême droite ont défilé, sous haute surveillance policière, dans le centre de Barcelone. Ils se sont rassemblés à l’appel de l’organisation « L’Espagne en marche » qui regroupe des petits partis de La Phalange, l’Alliance nationale ou encore le mouvement catholique espagnol. De nombreux policiers avaient été déployés pour éviter tout incident avec une contre-manifestation de groupes anti-fascistes qui ont défilé sans incident.

    AFP via Libération

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Espagne-160-000-anti

  • Sortir du système partisan pour entrer dans une vision politique au service du bien commun

     

    Béatrice Bourges est interrogée dans Présent. Extraits :

     

    B"[...] Ma conviction est que tous les partis politiques existants ne sont pas intrinsèquement porteurs d’une véritable vision anthropologique, et que la vie politique à venir connaîtra une rupture à son sujet, précisément. D’un côté, il y aura ceux qui se reconnaissent dans la forme de société individualiste et hédoniste portée par le gouvernement actuel, mais initiée par les gouvernements précédents, quels qu’ils soient. L’homme y est réduit à un producteur-consommateur qui se suffit à lui-même et qui n’a plus de transcendance. Le désir y devient un droit. C’est très exactement le germe du totalitarisme, car ce sont toujours les plus faibles qui en font les frais. De l’autre côté, il y aura ceux qui reconnaissent l’homme dans son essence et dans sa transcendance. Celui-là sait qu’il n’est qu’un maillon de l’humanité, et il accepte la faiblesse et la fragilité de l’homme en tant que force de la société.

    C’est un paradoxe ? Mais je suis persuadée que la force d’une société réside dans l’accueil qu’elle fait aux plus faibles. C’est aussi chrétien. Mais dans ce monde où prévaut le mythe du surhomme, et même du super-enfant, de l’enfant parfait, donc déshumanisé, la société ne tient dans son humanité que par la place qu’elle fait aux plus faibles et aux plus fragiles, en reconnaissant qu’elle a un Créateur. Que l’homme ne se suffit pas à lui-même. Il a cette relation verticale, mais aussi une relation horizontale qui lui fait dire : « Je ne suis rien sans les autres. »

    La rupture se fera là-dessus, elle pourra se faire dans chacun des partis actuels. La politique de demain sera de l’ordre du « métapartisan » : ce à quoi je travaille maintenant, c’est de savoir comment traduire ces convictions en langage politique et aider ceux qui, dans chaque parti politique, pensent cela. Pour qu’ils puissent en toute liberté sortir de leur système partisan pour entrer dans une vision politique au service du bien commun.

    Il faut reconnaître que c’est difficile pour les hommes politiques, car pour le moment rien d’autre n’est proposé. Il faut leur demander d’être des héros, mais tout le monde en a-t-il l’étoffe ? Il faut donc travailler à leur offrir la plate-forme nécessaire, mais aussi la pensée nécessaire. Notre objectif est de faire tomber le système, de reprendre le pouvoir, et c’est sur cela que je mets des mots. Si nous voulons que notre concept devienne réalité, il faut essayer de reprendre le pouvoir, et essayer de le reprendre rapidement pour éviter que les dégâts ne soient encore plus grands. [...]

    Il faut d’abord fluidifier les relations entre les partis et en finir avec la rupture artificielle : faire sauter ce « front républicain » absurde, insensé, inventé par Mitterrand qui doit d’ailleurs se frotter les mains car c’était un plan de génie. Le système s’effondrera alors de lui-même. A l’intérieur de l’UMP, on voit déjà les divisions entre Copé et Fillon, les pas en avant et en arrière, mais à l’intérieur du Front national on observe aussi ces divisions. Je crois que le FN tient grâce au système qu’il appelle « UMPS » – c’est d’ailleurs joliment dit parce que c’est vrai – mais si l’UMPS n’existait pas je ne sais pas ce que deviendrait le Front national puisque, je pense, il est lui-même traversé par cette rupture. Quand ce système tombera, il va bien falloir que le Front national se questionne sur ces sujets qui sont les vrais sujets, il y sera obligé.

    Ce que je reproche aux partis politiques, quels qu’ils soient, c’est de ne pas avoir de colonne vertébrale. Ils proposent des mesures cosmétiques comme solutions à de vrais problèmes : l’insécurité, la nation, la justice, l’économie, la dette… Mais ils oublient la colonne vertébrale du bien commun : cet équilibre très subtil entre l’intérêt général et le respect des personnes.

    Lorsque le système s’effondrera, le Front national sera obligé de se poser ces questions, puisqu’il deviendra le seul parti dominant. Se bornera-t-il à proposer des mesures contre l’immigration, contre l’insécurité, contre l’Europe ? A ce propos, je ne dis pas du tout qu’il a tort – mais ce n’est pas un programme, c’est du « contre ». Quelle est la société de l’espérance qu’il proposera ? [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/10/sortir-du-syst%C3%A8me-partisan-pour-entrer-dans-une-vision-politique-au-service-du-bien-commun.html

  • La Manif pour tous en Italie

    De notre correspondante à Rome :

     

    DSC_0009"Tandis que le Sénat italien s'apprête à examiner le projet de loi Scalfarotto-Leone instituant un délit d'homophobie, le peuple italien, échaudé par les lois française et britanique sur le « mariage » homosexuel, veut prendre les devants et contester en amont toute tentative de « bâillonnement des consciences ». Dans un pays où la liberté d'expression n'est pas un vain mot – presse quotidienne prolifique, maisons d'éditions encore, pour certaines, indépendantes- et où la police de l'arrière-pensée n'a pas encore édicté ses lois,  nombreux sont ceux qui dénoncent ce qui se cache derrière ce projet de loi .

    DSC_0016 Ainsi, Domenico Airoma, magistrat-expert auprès des intitutions européennes, dans un entretien au magazine Tempi, définit ce projet de loi comme « une mesure qui vient de loin », née d'une conception du droit »qui n'a rien de libéral, qui est l'expression d'un relativisme agressif, qui veut démolir et aller au-delà de toutes les limites, à commencer par le fait naturel ».

    Le député Eugenia Roccella, pour sa part, appelait dès l'été dernier les italiens à prendre modèle sur la Manif pour Tous françaisem. C'est chose faite : hier au Panthéon à Rome, à l'initiative de la Manif Pour Tous Italia s'est tenue une manifestation contre la loi anti-homophobie, contre le bâillonnement des consciences dont le malheureux Guido Barilla fut sans doute la première victime.

    DSC_0019 Environ 300 personnes dont beaucoup de jeunes, « armés » de bougies, de baillons symboliques et de T-Shirt LMPT aux couleurs de l'Italie ont voulu réaffirmer leur droit à la liberté d'expression. Après une tentative – assez symbolique, nous sommes en Italie !- d'observer  une minute de silence avec un baillon sur le visage, les jeunes organisateurs du mouvement ont procédé à une gigantesque distribution de pâtes...Barilla !"

    Lahire  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/

  • Alexandre Latsa : « la Russie connait un renouveau religieux sans précédent »

    Alexandre Latsa est un Français qui travaille en Russie et réside à Moscou depuis 2008. Il est blogueur et analyste politique et géopolitique pour les agences russes RIA-Novosti et Voix de la Russie. Il tient aussi un site d’information intitulé la Dissonance: un autre regard sur la Russie. Nous lui avons posé des questions sur la France et la Russie, le dossier syrien…

    1) Comment qualifierez-vous les relations entre nos deux pays qui défendent des valeurs totalement différentes (loi Taubira et loi interdisant la propagande homosexuel)?

    Du point de vue économique elles sont encore plutôt bonnes puisque les indicateurs économiques sont positifs et les échanges entre les deux pays sont croissants. On constate depuis 2009 une hausse des investissements français en Russie et surtout plus récemment une hausse des investissements russes en France. On a d’ailleurs récemment parlé de diplomatie économique pour qualifier la relation de la Russie avec nombre de pays européens, dont la France.

     Sur le plan politique, la relation semble s’essouffler, ce qui était assez prévisible avec l’arrivée de la gauche au pouvoir en France. La France affirme son statut de terre d’asile pour de nombreux agitateurs politiques, qu’ils s’agissent d’opposants libéraux soupçonnés de corruption ou d’agents provocateurs comme les Femen qui bénéficient des grâces de la république.

    L’affaire Syrienne a en outre porté un coup très dur aux relations entre les deux pays car la Russie et la France ont clairement sur ce dossier des approches différentes et surtout des objectifs opposés.

    Sur le plan des mœurs enfin une rupture Russie/Europe de l’ouest semble clairement s’établir. Cette rupture semble due aux choix des modèles de société diamétralement opposés que l’Europe de l’Ouest (donc la France) et la Russie développent. Et sur ce plan la nous sommes clairement face à un nouveau rideau de fer moral et sociétal. Il y a aussi le facteur religieux qui est important, la Russie connaît en effet un renouveau religieux sans précédent et dont on ne peut que difficilement mesurer l’ampleur vu de France. A contrario la France semble être entrée dans une période d’athéisme totalitaire qui vise en premier lieu la religion catholique.

    2) Poutine a porté un sérieux coup à la diplomatie française sur le dossier syrien mais Fabius a déclaré que la position française avait obligé les Russes à négocier. Êtes-vous d’accord avec lui ?

    Malheureusement il semble que la diplomatie Française se soit un peu trop rapidement avancée dans cette affaire. La France a joué les Va-t-en guerre de façon irrationnelle et injustifiée et au final l’accord Russo-américain qui émerge de la crise nous laisse totalement à l’écart du centre de prises de décision et nous affaiblit considérablement sur la scène internationale.

    Le président Assad, qui est visiblement pour l’instant du moins en train de gagner sur tous les fronts (militaire, politique et médiatique) s’est même permis de rappeler que : « l’Europe n’avait pas mot à jouer dans le règlement de la crise ». Ce faisant on peut penser qu’il visait clairement l’Angleterre et la France.

    Laurent Fabius a été ridiculisé et au passage a fait ridiculiser la France, ce qui est plus grave. Il est bien évident que les affirmations que vous citez sont une bien piètre tentative de tenter de sauver le peu qui reste à sauver. Personne ne peut sérieusement croire que la France a dans cette affaire influé la position russe d’une quelconque façon. Au contraire, on peut plutôt penser que les diplomates français ont dans cette affaire pris une bonne leçon de la part de la diplomatie russe. N’est pas joueur d’échec qui veut.

    3) Certains parlent de l’émergence d’un monde bipolaire ou d’une nouvelle guerre froide entre les USA et la Russie, est-ce exact ?

    La guerre froide n’a jamais cessé. Elle s’était atténuée car à la chute de l’URSS les élites russes se sont retrouvées désorientées, à la tête d’un Etat à la dérive et aux mains de lobbies et groupes mafieux qui ont totalement parasitée tant le fonctionnement intérieur qu’extérieur du pays. Certains stratèges américains ont alors pensé qu’il suffisait d’accompagner l’effondrement inévitable de la Russie.

    Mais en 2000 à la surprise générale, un nouveau visage est apparu dans la politique russe. Un homme dont le projet politique, le redressement de la Russie, est en train de se réaliser. Ce redressement entre en conflit total avec les projets américains pour l’Europe et le monde, qui passait notamment par une prise de contrôle politique et militaire maximale sur la région Eurasie et la prise de contrôle des réserves énergétiques et des voix énergétiques d’Eurasie.

    Plus la Russie se relève et reprend sa position de puissance régionale et désormais (on vient d’en avoir la preuve avec la Syrie) de puissance mondiale, plus la tension entre Amérique et Russie va s’accroitre mais l’Amérique a de moins en moins les moyens de nuire à la Russie. On l’a bien vu historiquement du reste, le département d’Etat américain a d’abord mené la guerre contre la Russie sur son territoire (guerres dans le Caucase russe en 1994 et 1999), puis dans l’étranger proche russe (guerre de Géorgie en 2008) et désormais encore plus loin à l’extérieur des frontières russes (guerre en Syrie de 2011) car il s’agit d’une guerre directement dirigée contre la Russie comme je l’ai expliqué ici.

    4) En général, comment les Russes perçoivent la politique française et le mandat de Hollande plus particulièrement?

    Avec un relatif désintéressement mais une certaine incompréhension.

    Le peuple russe a clairement compris la nécessite d’un homme fort à la tête de l’état. Ils savent que la France traverse des moments troubles et donc ils se demandent pourquoi voter pour un socialiste qu’ils assimilent à raison du reste, à plus d’immigration et de laxisme.

    Par conséquent, les russes estimant qu’ils faillent moins d’immigrés et plus d’ordre, et ce de façon générale et permanente, chez eux comme chez nous, on peut comprendre leur relative incompréhension face au choix du peuple français de voter pour un candidat socialiste.

    5) Pour finir, Poutine est l’homme fort de la Russie, qui pourrait lui succéder dans un avenir plus ou moins lointain?

    Il y a une science qui est celle de la Kremlinologie et qui consiste à tenter de prévoir ce qui se passera au Kremlin. Je peux vous certifier qu’il s’agit de la science la plus incertaine et la plus improbable qui soit!

    Il y a de nombreux personnages clefs autour de Vladimir Poutine mais de la à prévoir qui sera le successeur de Vladimir Poutine c’est chose impossible croyez moi. On ne sait toujours pas du reste si Vladimir Poutine se présentera de nouveau en 2018 ce qui repousserait le nécessaire choix d’un successeur à 2024.

    D’ici la, beaucoup de choses auront inévitablement changé, en Russie comme ailleurs. Il est plausible que de nouveaux visages apparaissent et peut être de façon aussi surprenante ou inattendue que n’est apparu Vladimir Poutine en 1999.

    L’histoire russe est ouverte, contrairement à la situation actuelle dans nombre de nations ouest-européennes, et ce pour une raison principale: les élites russes ont réellement le pouvoir, elles sont souveraines et surtout elles ont un projet colossal pour le futur.

    http://medias-presse.info/?p=1022