
« Je suis un travailleur acharné, je ne compte pas mes heures, j’aime mon travail. Ce sont des années de labeur qui sont parties en fumée. » Des sanglots dans la voix, Olivier, à la tête d’une petite entreprise de transport privé, réalise que sa vie vient de basculer. Le 30 juin au matin, au cours d’un rendez-vous avec un client, cet ancien militaire apprend que l’un de ses trois véhicules – un autocar de 60 places – a été entièrement brûlé par les émeutiers. « Quand j’ai vu la photo du car calciné, ç'a été un gros choc. Mon épouse, qui travaille avec moi, était en pleurs », nous confie-t-il, encore très ému. « On sort à peine du Covid. On était en train de reprendre notre activité et là, tout est à recommencer », regrette ce gérant de petite entreprise. Comme Olivier, des milliers de Français, qui n’avaient rien demandé, pleurent aujourd’hui sur les cendres de leur commerce, voiture ou logement, incendiés et pillés par les émeutiers.







