
Commandées par un chef de guerre tenace, les troupes carlistes contrôlent déjà les territoires ruraux des provinces basques et de la Navarre, terres de fueros, c’est-à-dire d’antiques privilèges d’administration locale, presque d’autonomie, que leurs populations craignent de voir supprimés par les nouveaux dirigeants madrilènes. En revanche, les villes leur échappent. Les bataillons du carlisme se recrutent parmi les hobereaux locaux, la petite paysannerie et, d’une façon plus générale, parmi les couches de la société en voie de marginalisation économique. La bourgeoisie industrielle et commerçante, dont le poids s’accroît, se tient prudemment à l’écart. Don Carlos s’établit à Vergara, dans la province de Guipùzcoa, et choisit un Français, Louis de Penne, comte de Villemur, pour ministre de la Guerre. Quelques centaines de légitimistes franchissent les Pyrénées afin de grossir les bataillons de volontaires.
Lire la suite