
Un excellent article sur la nature de l’escalade à laquelle on habitue les populations européennes. Il suffit d’écouter la télévision et de mesurer le consensus que l’on tente de pratiquer autour d’une «réponse européenne» et dont Macron s’est fait le porte-voix pour mesurer à quel point ce commentateur russe, proche de Poutine, décrit une situation bien réelle dans laquelle chaque proposition contredit la précédente pour faire accepter le fond à savoir la guerre que l’on est assuré de perdre. Mais qu’importe : Quand cela est nécessaire, nous faisons peur avec la Russie, et quand cela nous arrange, nous affirmons qu’elle bluffe.
Danielle Bleitrach
par Piotr Akopov
Le message clé qui domine la propagande américaine à destination de l’Europe est que la lutte contre la Russie à propos de l’Ukraine est d’une importance vitale pour tout l’Occident – et que les États-Unis, avec l’Europe dans le format de l’OTAN, doivent tout faire pour vaincre Kiev, pour arrêter Poutine, sinon il attaquera l’Europe après l’Ukraine. Cette idée est répétée à Washington par les politiciens et les officiers militaires, et lorsque l’Europe s’inquiète d’un éventuel changement de la stratégie américaine si Donald Trump revient à la Maison-Blanche, elle est rassurée que même dans ce cas, aucune catastrophe ne se produira : l’inertie de la politique étrangère américaine est trop grande, et personne ne permettra au nouveau président de changer brusquement de cap.