Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L'immigration, un élément destructeur de l' « identité française »

« L’apport de l’immigration à l’identité française » : tel est l’un des sujets de réflexion imposés au « débat » sur l’identité nationale organisé par Eric Besson.
Une première remarque s’impose : l’identité d’une nation ne se modèle pas à la guise d’un pouvoir provisoire ; l’identité d’une nation s’inscrit dans le temps long.
« La France vient du fond des âges », disait le général De Gaulle.

Le socle humain gallo-romain

Selon l’Histoire de la population française de Jacques Dupâquier (PUF, 1988), le peuplement français remonte pour l’essentiel à la période gallo-romaine. En ce sens, il n’est pas faux de parler de « nos ancêtres les Gaulois ». Car c’est vrai, aujourd’hui encore, pour l’immense majorité des Français.

Les « grandes invasions » : une immigration  numériquement bien modeste


Les « grandes invasions » ont duré du IVe au IXe siècle. Mais l’entrée des « Barbares » dans l’Empire romain n’a porté que sur un petit nombre de personnes ; le peuplement d’origine de la France, à quelques pour cent près, n’a pas été modifié.
L’apport des « grandes invasions » n’a cependant pas été sans importance dans la constitution de l’identité nationale : la France y a trouvé son nom et certaines de ses institutions féodales et royales les plus anciennes ; la langue romane s’est enrichie de noms francs, alamans, visigoths ou vikings ; et la toponymie de bien des régions - la Bretagne, la Normandie notamment -  s’est transformée. Mais globalement les « Barbares » se sont romanisés et christianisés. L’assimilation gallo-romaine a fonctionné.

De Charlemagne à la Révolution : peu de changement dans le socle de population


A partir de la fin du haut Moyen Age le peuplement français ne subit plus que des modifications limitées. Ainsi les guerres de religion et la révocation de l’Edit de Nantes privent la France d’une partie de ses élites nobles protestantes ; et l’Alsace sera repeuplée de Suisses et d’Alamans venus combler les pertes de la guerre de Trente Ans.
A ces exceptions près, le socle de la population française à la veille de la Révolution reste le même qu’au temps de Charlemagne. Et le restera jusqu’à la fin du XIXe siècle.


1885/1970 : un courant d’immigration européenne

Plusieurs courants d’immigration arrivent en France, à partir de 1885 : polonaise, italienne et belge d’abord ; espagnole et portugaise durant les « trente glorieuses ».
Ces immigrations de race blanche, de culture européenne et de religion catholique s’assimileront très rapidement ; et leur apport à l’identité française paraît somme toute modeste.
Certes, il reste dans la région Nord des particularismes polonais et en Lorraine ainsi que dans certaines villes du Midi des traditions italiennes mais celles-ci se sont intégrées à la culture française au même titre que les cultures régionales : on trouve trace de ces immigrations dans les chants, les habitudes culinaires ou certaines expressions.
Mais, fondamentalement, l’identité française n’a pas été modifiée.

Les vagues d’immigration maghrébine et africaine


Les immigrations maghrébines et africaines des quarante dernières années changent radicalement la donne.
D’abord, elles sont beaucoup plus massives que les précédentes : 80.000 à 100.000 personnes par an dans les années 1980/1990, 150.000 à 200.000 personnes par an depuis 2000.
Ensuite, elles concernent des hommes et des femmes venus de civilisations profondément différentes de la civilisation française : civilisation arabo-musulmane pour les uns ; civilisation africaine pour les autres.
Et ces immigrations ne sont pas en cours d’assimilation ; bien au contraire, les problèmes d’intégration qu’elles posent s’aggravent année après année.

Le recul de la civilité française

La présence d’une abondante immigration noire et africaine dans certaines régions est même un élément destructeur de l’identité nationale.
En effet, la transmission de la langue, de l’histoire et de la culture françaises, à travers l’école, devient difficile sinon quasi impossible là où les enfants d’origine française sont dramatiquement minoritaires. Dans certains quartiers on assiste même à une assimilation à l’envers : par défrancisation générale.
Les paysages urbains sont eux-mêmes modifiés par la destruction du tissu commercial traditionnel au profit des commerces ethniques et des enseignes déracinantes. Le bazar et le bidonville s’imposent comme nouvelle forme urbaine dans des pans entiers de plusieurs départements jusqu’ici français.
La perte des repères débouche souvent sur une dégradation des comportements : agressivité gratuite, violence camouflée sous capuche ou simples crachats devenus une pratique courante ; des signes indiscutables d’un recul de la civilité et de la civilisation.
La progression de l’islam dans les banlieues – et la crainte de toute attitude susceptible d’être qualifiée « d’islamophobe » – remet en cause les valeurs mêmes de notre civilisation : la liberté de penser par soi-même, l’esprit de libre examen, le respect de la personne, y compris de la femme.
Dans ces conditions, parler « d’apport de l’immigration à l’identité française » relève, intellectuellement, de la novlangue et, politiquement, de l’imposture.
Jean-Yves Ménébrez http://www.polemia.com
03/10/2009

Les commentaires sont fermés.