Les diversions tentées ces derniers mois par le gouvernement socialiste suffiront-elles à leurrer les Français et à empêcher une déroute électorale en 2014 ? Si l’on en croit les sondages, et alors que le détonant dossier des retraites sera de nouveau débattu, l’impopularité de la gauche ne se dément pas . Selon le sondage OpinionWay pour le baromètre Clai-Metro-LCI publié aujourd’hui, 68% des personnes interrogées estiment que dernières hausses d’impôts en date voulues par le président de la République et le gouvernement Ayrault, touchent surtout la classe moyenne ; 12% pensent même que ce sont les catégories populaires qui sont les plus touchées. Pour 69% de sondés, la politique fiscale de François Hollande est injuste.
Alors que les ministres atteignent eux aussi des sommets d’impopularité, seul Manuel Valls obtient « la moyenne » selon ce même sondage avec 52% de « satisfaits ». Le ministre de l’Intérieur engrange ici, a minima, les bénéfices de son langage martial et de ses coups de menton.
La désillusion ne manquera pas de venir et elle est déjà là chez beaucoup de Français alors que plus de six Français sur dix (42%) se disent déjà « mécontents » de l’action de M. Valls. En effet, sa fermeté s’applique souvent à mauvais escient et dans des domaines contestables. Ainsi, enterrant comme l’a fait la loi Taubira la promesse du chef de l’Etat sur la clause de conscience, le ministre a promis d’être impitoyable, des « sanctions importantes » contre les maires qui refuseraient de célébrer des mariages homosexuels.
Est-ce le seul domaine dans lequel il peut agir à moindre frais et avec quelques chances de succès ? A la lecture des dernières statistiques de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) portant sur les douze premiers mois de Manuel Valls au ministère de l’Intérieur, il semblerait que oui. Le cador socialiste obtient ainsi des résultats encore plus calamiteux que ses prédécesseurs UMP, Hortefeux et Guéant.
Le Figaro s’y arrête aujourd’hui rappelant qu’en mai dernier Manuel Valls était à Lyon, accompagné de sa collègue socialiste de la Justice, Christiane Taubira, pour vendre « un premier bilan des zones de sécurité prioritaires (ZSP), censées concentrer les efforts des pouvoirs publics là où l’insécurité s’enracine le plus profondément. »
Or depuis un an, « la délinquance de masse n’en finit pas de grimper, les cambriolages augmentent de 5 % à près de 14 %, selon les zones, les vols avec violence de 3 à 5 %, les vols à la tire de 13 % à 35 %! ». « Dans le ressort de la préfecture de police de Paris, excepté pour les affaires de la PJ, tous les indicateurs de l’élucidation (c’est-à-dire la capacité à identifier un suspect) sont au rouge: violences (-2,7%), atteintes aux biens (-1,3%), escroqueries (- 4%). Les faits ne sont pas têtus. Ils sont implacables. »
Cette insécurité grandissante qui vient s’ajouter au catastrophique bilan économique et social du gouvernement Ayrault explique la tentation d’utiliser la mort de Clément Méric pour salir de manière immonde un FN qui est l’opposant numéro un au Systéme, afficher une détermination que l’on ne voit guère à l’œuvre ailleurs.
Selon des témoignages concordants, le jour du drame qui a couté la vie à ce jeune antifa, ce sont bien les amis de ce dernier, des militants d’extrême gauche qui voulaient casser du facho , qui ont attendu les jeunes d’extrême droite pour en découdre à la sortie du magasin où ils s’étaient croisés.
Samedi soir, le juge d’instruction qui enquête sur la mort de Clément Méric a d’ailleurs écarté la qualification d’homicide volontaire. L’auteur des coups de poing, Esteban Morillo, a été mis en examen pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner. »
Notons que certains médias et journalistes ont été soucieux de ne pas manier l’amalgame, à l’instar de Brice Couturier le 7 juin, dans dans Les Matins de France Culture, qui a précisé avec raison qu’il serait aussi absurde de rattacher la mort de Clément Méric à l’extrême droite qu’il le serait de lier des faits de violence commis par des immigrés à la religion islamique. Il voit même dans ce drame un avatar de la « lutte des classes » entre prolétaires extrémistes de droite et bourgeois de Science Po frayant dans les eaux de la gauche et de l’extrême gauche.
Les déclaration de Jean-Marc Ayrault, d’autres membres du gouvernement ou de l’extrême gauche en faveur de la dissolution des JNR comme d’autres groupes d’extrême droite, -qui n’aurait aucune utilité pratique quand bien même serait-elle juridiquement légale- sont pathétiquement ridicules au regard de la réalité de la violence en France.
Une gauche constate Bruno Gollnisch qui, à l’instar de la porte parole du du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, trouve toujours des circonstances atténuantes aux groupuscules extrémistes antifascistes dont le slogan « une flic, une balle, justice sociale » résonnaient encore ces derniers jours dans les rues de Paris lors de l’hommage à Clément Méric.
Une gauche qui légitime de facto les appels à la violence professés notamment après le décès de ce jeune homme par le peu futé (et c’est un euphémisme) Jean-Marc Rouillan, incarnation du terrorisme le plus lâche, ancien pilier du sanglant groupuscule manipulé Action Directe.
De même que la délinquance prospère sur le laxisme, les lâchetés, les mauvais constats, la violence politique est distillée depuis des décennies dans notre pays par l’extrême gauche et ses relais idiots utiles du Systéme. Elle est amplifiée aussi au travers de toute une série de déclarations haineuses à l’égard d’un FN assimilé à la bête immonde, qui peuvent agir, qui ont déjà agi sur des personnes influençables. Se sont ainsi illustrés ces derniers mois dans ce registre des dirigeants et commissaires politiques du Front de Gauche, mais aussi des personnalités du PS comme Harlem Désir ou David Assouline. Nous n’accepterons jamais de leçons de morale de ces gens là.