Question écrite n° 20-00149 du député Jacques Bompard :
"M. Jacques Bompard attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la journée "ce que soulève la jupe" qui doit avoir lieu le 16 mai prochain dans 27 lycée de l'académie de Nantes.Comme on peut le lire dans un dossier de presse publié par l'académie, cette journée consiste à mobiliser les lycées au nom de la lutte contre les discriminations. Le principe consiste notamment à "inviter filles et garçons, élèves et adultes, (...) à porter une jupe". Le Comité de la jupette (sic) du lycée George Clemenceau de Nantes les invite également à venir en cours avec du "rouge à lèvre rouge". Il est légitime de s'interroger sur l'utilité et le bien-fondé d'une telle initiative. Plusieurs raisons peuvent être invoquées pour s'opposer à une telle action. Premièrement, les académies n'ont pas vocation à relayer la propagande de militants LGBTQI. Deuxièmement, plusieurs études indiquent que les garçons ont plus de difficultés scolaires que les filles. Si discrimination il y a là, peut être le ministère devrait-il porter son attention là dessus. En effet, culpabiliser les garçons en les chapitrant constamment sur leur sexisme n'aidera certainement pas à améliorer leur niveau. Cette journée, soutenue et promue par le rectorat, et donc de facto par le ministère de l'Education nationale lui-même, illustre une fois de plus la progression de l'idéologie dans les écoles publiques. Il s'agit ni plus ni moins d'une volonté politique farouche d'imposer une nouvelle vision de la société où hommes et femmes seraient totalement indifférenciés au nom de l'égalité. Le fait d'inciter des garçons à porter une jupe marque clairement une volonté de nier l'altérité sexuelle qui est un fondement et un repère essentiel de notre société. On se sert de l'école, de la maternelle jusqu'au lycée, pour faire table rase de l'héritage culturel et des valeurs chrétiennes qui nous ont été légués. M. Jacques Bompard demande donc à M. le ministre de l'Education nationale s'il compte prendre des mesures pour que les académies cessent de propager l'idéologie du genre."