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  • Tous des fascistes ! (Présent 8297)

    « Islamo-fascisme ». C’est le dernier grossier amalgame de M. Padamalgam. C’est « l’Almanach Wehrmacht », selon l’amusante formule de Nicolas Gauthier sur BD Voltaire. Voilà le niveau de réflexion politique du chef de notre gouvernement sur la menace qui poursuit son avancée et ses carnages en France, en Europe. Pendant que cette grande conscience nous sert sa philosophie de bazar (« fascisme », « apartheid ») avec une rare lâcheté doublée d’une angoissante incompétence, il n’agit pas.

    Tous des fascistes ! (Présent 8297)Le tour de passe-passe qui met dans le même sac ceux que l’on désigne généralement sous le nom de « fascistes » (à savoir en gros : nous) et les égorgeurs islamistes, est particulièrement vicelard. Il est voulu. Le socialiste Jean-Marie Le Guen n’a-t-il pas accusé les rangs de la Manif pour tous d’abriter des fondamentalistes islamistes et d’avoir marché ensemble « contre les lois de progrès et de laïcité »du gouvernement socialiste ? Tout ça c’est la même engeance extrémiste et obscurantiste : LMPT,Minute, Présent, le FN, Pegida… Et bientôt, demain, on laissera tomber « islamo-fascistes » pour ne plus dire que « les fascistes ». Comme ça ce sera encore plus clair. La bête immonde, toujours la même à combattre. S’accrocher coûte que coûte à ce terme comme des demeurés. Ça les rassure dans ce qui a toujours été leur lutte et leur idéologie : tous les immigrés et les musulmans sont assimilables, des chances pour la France. Sauf quand ils ont été gangrenés par la doctrine fasciste…

     

    Et des élus de tous bords font leur cette expression, comme le député UMP Christian Estrosi ou le Vert Noël Mamère, qui dénonce « un courant islamo-fasciste, même s’il reste très minoritaire dans l’islam » (pas comme dans la religion catholique !).

    Le politologue Jean-Yves Camus a relevé le « peu de validité » scientifique de l’expression du Premier ministre. Ajoutant :
    « Ce qui me gêne dans cette expression, c’est qu’elle est la preuve que l’Occident ne sait pas penser le totalitarisme autrement que par référence au fascisme. C’est pénible, car d’une certaine manière, on peut arriver à minorer des idéologies totalitaires à partir du moment où on considère qu’on n’y retrouve pas les critères du fascisme. Les Khmers Rouges, Srebrenica, le génocide arménien, le Rwanda… il n’y a pas grand-chose à voir avec l’idéologie du national-socialisme. Il faut que nous arrêtions d’avoir cette référence ultime du fascisme et du nazisme, qui au fond est une référence à la Shoah. »

    Roland Dumas qui a critiqué ce terme délirant en évoquant l’influence que subirait Manuel Valls de son épouse, de confession juive, a été aussitôt dénoncé comme « antisémite ».

    Un sale fasciste encore.

    Caroline Parmentier

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  • Après la loi Taubira, le gouvernement continue le changement de civilisation

    Jean-Frédéric Poisson, député UMP des Yvelines et président du Parti Chrétien Démocrate, a été orateur du groupe UMP sur la « loi Macron ». Il répond à Valeurs actuelles :

    "Si l’attitude personnelle des protagonistes de la majorité socialiste et du gouvernement est à saluer, l’organisation du débat démontre depuis le début un passage en force du Gouvernement : précipitation dans l’organisation des auditions, et temps limité qui a obligé le groupe UMP à quitter l’hémicycle. Désormais, le Gouvernement a  recours à l’article 49 alinéa 3. Tout ceci démontre une volonté clairement établie d’imposer la financiarisation à la France. La loi Macron marque une rupture de notre modèle de société.

    Après la loi Taubira sur le mariage, le Gouvernement continue le changement de civilisation entamé en 2012 en faisant basculer notre pays du droit romain au droit anglo-saxon.

    L’orientation de ce texte est excessivement marchande. Sa mise en œuvre provoquera davantage de déstabilisation qu’autre chose. Cette loi porte le titre trompeur de « Croissance et activité », pourtant elle n’aura aucun effet notable ni sur la croissance ni sur l’activité. Ce sont les financiers, les forts, et les puissants qui en sortent confortés quand les entrepreneurs individuels, les auto-écoles, les pharmaciens, les notaires, les artisans taxis eux se retrouvent écrasés.

    [...] Au-delà de la motion de censure, le Gouvernement devrait prendre acte du fait que le pays s’effondre depuis l’arrivée de  François Hollande, que cette majorité divise la France comme jamais, et que l’exaspération et le désespoir gagnent les français. La majorité de gauche porte une très lourde responsabilité dans la gravité de cette situation. Elle a échoué. Il n’y a plus de majorité pour la politique de François Hollande, devrait en tirer les conclusions qui s’imposent."

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Grand Paris : trois ans de travail pour rien ?

    La Métropole du Grand Paris qui sortira des débats de l’Assemblée Nationale sera «light». Un compromis minimal. Patrick Devedjian n’y voit plus qu’une nouvelle couche au millefeuille sans aucun pouvoir stratégique et Emmanuelle Cosse déplore la grande victoire de l’égoïsme municipal. Mais Philippe Laurent y voit la reconnaissance du rôle des maires qui vont la construire d’ici 2020. S’ils arrivent à convaincre l’Etat d’arrêter de tout vouloir contrôler....

    « La métropole c'est de la norme, de la péréquation et un peu d'aménagement de logements. Rien qui fasse rêver. Rien qui justifie que l'on soit 348 élus pour faire cela

    Le constat de Patrick Devedjian, président du syndicat d'élus Paris Métropole, est assez terrible : même si l'on ajoute un peu de développement économique, la Métropole qui sortira des débats de l'Assemblée nationale et qui reprendra le texte de Paris Métropole voté après les municipales et la victoire de l'UMP, est extrêmement light. Elle n'est qu'un simple EPCI (établissement public de coopération intercommunal) absolument pas un outil stratégique de développement et d'organisation. Les élus UMP, le PC et, pour des raisons différentes, la Mairie de Paris ont tout fait ces dernières semaines pour affaiblir l'édifice métropolitain et privilégier le niveau d'en dessous, les territoires, qui, eux, ne sont dangereux pour personne et préservent toutes les situations acquises; Chaque fois Manuel Valls a d'ailleurs arbitré au profit de Paris contre la Métropole.

    Au final, une simple intercommunalité

    Ceux qui espéraient en faire le bras armé de la reconquête face au Grand Londres ont déchanté : elle n'aura ni les moyens financiers ni les moyens politiques de travailler sur l'attractivité du Grand Paris. Ceux qui pensaient qu'elle aurait une compétence économique forte, surtout depuis que Gérard Collomb a fait passer un amendement en ce sens au Sénat, vont devoir aussi un peu en rabattre. François Hollande a tout fusillé en annonçant la création d'une Agence Nationale du développement économique pour, essentiellement, s'occuper des territoires les moins favorisés. Alors que l'Etat devrait donner pouvoirs et compétences aux Régions et aux Métropoles, il recentralise. Il est bien sûr tout à fait possible que cette Agence ne voit jamais le jour tant elle mécontente de monde ; mais elle lance un message fortement jacobin. Dans la foulée de celui sur l'aménagement urbain. 

    La Métropole du Grand Paris a en effet pu penser avoir son mot à dire sur la construction et l'aménagement du territoire ; mais Manuel Valls a lancé Grand Paris Aménagement et confié à son patron, Thierry Lajoie la responsabilité des OIN sur le Grand Paris. L'Etat va prendre en mains lui-même les stratégies de logement et d'aménagement. Nul ne remet en cause le talent de Thierry Lajoie, mais les élus savent qu'il va vouloir de très grandes OIN et qu'assez rapidement, il coordonnera le travail de la plupart des grands établissements d'aménagement de la petite couronne. Une stratégie parfaitement justifiable, mais qui indique très clairement que l'Etat pense que, dans le Grand Paris, s'il ne fait pas les choses lui-même rien ne se fait.

    « L'égoïsme municipal a de beaux jours devant lui »

    Il faut dire qu'on ne peut lui donner toujours tort sur la question. Il n'est qu'à avoir la question du logement. «L'égoïsme municipal en matière de logement a de beaux jours devant lui. Les maires ne veulent pas avoir de vision globale de l'habitat » estime Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'EELV et, surtout, en charge des politiques de l'habitat au Conseil régional d'Ile de France :

    «J'ai arrêté de me soucier des débats au Parlement, c'est trop énervant. La Métropole ne se fera jamais si elle est uniquement portée par les maires. J'en arrive même à me demander si l'Etat ne devrait pas reprendre en main la politique de l'habitat en Ile-de-France et en PACA !"

    C'est le règne du chacun pour soi en Ile de France ». Jean Paul Huchon la soutient : « personne n'a voulu d'autorité régionale du logement et comme la Métropole est reprise en main par des élus hostiles à la péréquation et à une vision métropolitaine du logement, ce n'est pas un bon signe ». Jean Paul Huchon n'a jamais été un farouche partisan de la métropole, mais en matière de logement c'est sa vision de l'Ile de France qui a fixé l'objectif de 70 000 logements par an. On n'en est même pas à la moitié.

    « La Métropole ne pouvait pas être un truc flamboyant »

    Avec un gouvernement qui ne veut rien déléguer à des maires pas toujours raisonnables, on ne peut pas avoir une métropole forte. Beaucoup pensent qu'on a perdu trois ans ? Philippe Laurent, le maire UDI de Sceaux et secrétaire général de l'Association des Maires de France, admet :

    «C'est vrai qu'il y a beaucoup trop de temps perdu, mais ce n'est pas forcément grave. La Métropole se fera en marchant, l'important c'était de reconnaitre enfin le rôle central des maires car ce sont eux qui décident en fin de compte. Les OIN sont un mal nécessaire, car nous avons du mal à nous accorder sur l'urbanisme. Mais sur le reste on y arrivera. Le danger, le grand danger pour la Métropole est qu'elle soit dirigée par des fonctionnaires d'Etat et pas des territoriaux. Si la fonction publique d'Etat en prend le contrôle, la Métropole sera comme la Région, une copie conforme et en plus petit de l'Etat, loin des réalités des territoires. Aucun intérêt. Sur tout le reste on y arrivera, aussi bien sur les questions financières que sur le logement. On y arrive toujours. L'erreur a été de croire que la Métropole pouvait être un truc flamboyant. Le flamboyant c'est Paris, c'est Paris qu'il faut vendre dans le monde, et la Métropole est un instrument »

    La Tribune :: lien via http://www.voxnr.com/cc/dep_interieur/EukukVEppAnOhiZaJX.shtml

  • Le recul de la délinquance c’est… pas pour tout de suite !

    Vous n’êtes sûrement pas sans savoir les événements qui ont eu lieu en banlieue de Marseille le 9 février dernier, mais en voici un bref rappel : dans la cité de La Castellane, au nord de la ville, un premier échange de tirs est signalé. Le directeur de la police Pierre-Marie Bourniquel se rend sur place avec quelques hommes pour maîtriser la fusillade. Qu’à cela ne tienne, les tireurs à la kalachnikov tentent en vain de tirer sur la voiture de police.

    Quatre Kosovars sont alors mis en garde à vue, et la police ne tarde pas à trouver sept kalachnikovs et plusieurs kilos de cannabis dans leur appartement, sans oublier, à proximité, une BMW faussement immatriculée dans laquelle se trouvaient 2 fusils à pompe, plus de 300 cartouches de gros calibre et un gilet pare-balles.

    Cependant, la sueur retrouvée sur les combinaisons des tireurs ne correspond pas à l’ADN des quatre premiers interpellés. Ces hommes faisaient simplement office de « nourrices » : ils gardaient la planque d’armes pour les deux tireurs qui sont, semble-t-il, quant à eux partis à Paris.

    Une banale petite affaire de délinquance ?
    Eh bien c’est visiblement ce qu’a également pensé la « justice » française, qui a libéré les quatre Kosovars vendredi dernier sans retenir aucune charge !

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  • Irak : une milice chrétienne attire des "cowboys"

    Lu dans Direct Matin :

    "Après avoir servi l'armée américaine en Irak entre 2006 et 2007, celui qui se fait appeler Brett y est de retour, cette fois comme volontaire pour soutenir une milice chrétienne.

    Composée d'une centaine d'hommes, la milice Dwekh Nawsha a été formée dans le but de défendre les chrétiens d'Irak des persécutions de l'organisation Etat islamique (EI).

    Brett, 28 ans, incarne un mouvement émergeant d'Occidentaux qui abandonnent tout pour venir défendre les Assyriens, l'une des plus anciennes communautés chrétiennes du monde. 

    Brett se décrit comme un "croisé"

    Un tatouage de mitrailleuse sur le bras gauche et de Jésus dans une couronne d'épines sur le droit, il se décrit lui-même en plaisantant comme un "croisé".

    "Le terroriste des uns est le combattant de la liberté des autres", explique Brett. "Ici, nous nous battons pour que les gens puissent vivre en paix, sans persécution, pour que les cloches de l'église continuent de sonner". [...] Brett explique que l'un de ses objectifs est la création d'une "légion étrangère" en Irak.

    Grâce à ses talents de recruteur, il a convaincu cinq autres volontaires d'Amérique du Nord et du Royaume-Uni de le suivre. Ils ont tous, selon lui, une expérience dans l'armée ou avec des sociétés militaires privées. Et il prétend avoir 20 candidats de plus en attente.

    La première recrue de Brett est Louis Park, qui a quitté les Marines en décembre.

    "Je ne me suis pas bien habitué à la vie en temps de paix", explique ce Texan, en chiquant du tabac. "Je voulais revenir". [...]

    La milice attire aussi les déçus d'autres groupes armés, comme ceux qui s'étaient initialement enrôlés auprès des combattants kurdes. Scott, un vétéran qui a servi dans l'armée américaine pendant sept ans, explique qu'il souhaitait rejoindre les Unités de protection du peuple (YPG), jusqu'à ce qu'il découvre qu'ils étaient "un tas de foutus gauchistes". D'autres étrangers de Dwekh Nawsha affirment qu'ils ont été rebutés par ce qu'ils considèrent comme la fibre socialiste des kurdes des YPG, dont la résistance dans la ville syrienne Kobané face aux jihadistes de l'EI a séduit de nombreux volontaires."

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La politique américaine en Ukraine va-t-elle entraîner une nouvelle guerre froide ?

    Au cœur du glacial hiver russe de l‘année 1990, le très républicain et très texan secrétaire d’état américain James Baker a fait à Moscou une bien étonnante promesse.

    Présent au Kremlin, il a juré la main sur le cœur pendant une discussion avec Mikhaïl Gorbatchev, que l’Alliance militaire occidentale ne s’étendrait pas vers l’est si Moscou acceptait que l’Allemagne réunifiée intègre l’Otan.

    Plus largement, cela voulait dire que les occidentaux ne chercheraient pas à profiter de la dissolution du pacte de Varsovie, et du retrait des troupes soviétiques d’Europe centrale. Ceci fut confirmé par le ministre des affaires étrangères allemand qui s’adressait à son homologue soviétique, Edouard Chevardnadze.

    Plus tard c’est Bill Clinton lui-même qui raconta dans un ouvrage qu’il avait écrit qu’en 1997, Boris Eltsine lui avait demandé de limiter une éventuelle extension de l’OTAN aux anciens membres du pacte de Varsovie mais d’en exclure les états de l’ex-Union Soviétique, comme les pays Baltes et l’Ukraine.

    Alors que la nouvelle Russie était promise à l’effondrement, le sursaut russe avant le chaos s’est traduit par l’élection d’un inconnu: Vladimir Poutine. Pendant les 15 années suivantes, (de 2000 à nos jours) il s’est attaché à rétablir non seulement l’ordre et la stabilité intérieure mais aussi à préserver autant que possible la complexe relation qui existe entre Moscou et ses marches depuis l’effondrement de l’Union Soviétique.

    Etrange naïveté postsoviétique, les Russes en général sont restés longtemps médusés en constatant que les élites américaine ne tenaient absolument pas leur parole, et que la promesse: « L’OTAN ne s’étendra pas à l’Est », qui résonnait encore à leurs oreilles, n’avait aucune valeur. Bien au contraire, la pression américaine n’a fait que s’accentuer.

    Il y a eu tout d’abord le bombardement de l’allié serbe en 1999 et l’adhésion à L’OTAN des Polonais, des Tchèques et des Hongrois la même année. Puis la création d’une force de réaction rapide à Prague en 2002 suivie en 2004 d’une vague d’extension de l’OTAN a 7 états supplémentaires: l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Bulgarie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie, amenant ainsi l’Otan aux frontières russes.

    N’oublions pas la mise en place qui se poursuit en Pologne, de missiles américains soit disant installés là pour intercepter des missiles intercontinentaux qui pourraient être lancés par l’axe du mal (Iran — Corée du Nord).

    Dans le même temps, d’étranges révolutions démocratiques managées par des ONG américaines se sont produites sur les marches russes, en Ukraine et en Géorgie. Dans le cas de la Géorgie, la situation a débouché sur des opérations militaires. La Russie et l’Ouest se sont affrontés dans une guerre indirecte et asymétrique, par l’intermédiaire d’un état fusible interposé.

    En 2009 c’est la France, via Nicolas Sarkozy qui opère son retour dans le commandement intégré de l’OTAN, fermant ainsi la fenêtre historique qui avait été ouverte en 1966 par le Général de Gaulle et achevant ainsi la mainmise de l’OTAN sur l’Europe.

    L’emprise de l’OTAN s’est en effet fortement accentuée sur l’Europe, il faudrait être sourd et aveugle pour ne pas en être conscient. L’Amérique est plus unilatéraliste que jamais, les décisions de l’Union Européenne sont de plus en plus alignées sur les décisions de Washington, c’est ce que constatent et ressentent les élites russes, qui voient que la Russie est progressivement cernée par des pays qui abritent des bases de l’OTAN.

    La politique extérieure de la Russie s’attache pour sa part à faire émerger un monde multipolaire. Dans ce contexte, les évènements qui secouent l’Ukraine prennent une importance particulière, et ne peuvent que détériorer gravement les relations entre l’Ouest et la Russie.

    En novembre 2013, un député ukrainien du nom d’Oleg Tsarev, lors d’un discours à la Rada ukrainienne (l’assemblée nationale locale) dénonce clairement l’implication directe de l’Amérique dans la préparation d’un coup d’Etat et le déclenchement d’une guerre civile en Ukraine.

    Selon lui, ce ne sera pas une révolution de couleur « pacifique » comme en 2004 mais bel et bien une opération sanglante visant à faire de l’Ukraine une zone d’affrontement entre la Russie et l’Ouest dominé par l’OTAN. Oleg Tsarev sera après ce discours brutalement agressé pendant que sa tête et celle de ses proches seront mises à prix par l’un des oligarques qui ont émergé après les évènements du Maïdan de Kiev.

    18 mois plus tard on ne pourra que constater la justesse des propos d’Oleg Tsarev alors que l’Ukraine plonge dans une guerre civile dont on se demande bien comment elle va en sortir, et alors qu’OTAN et Russie s’y affrontent de nouveau en sous-main et de façon indirecte, comme ils l’ont fait en 2008 en Géorgie, mais d’une manière beaucoup plus radicale cette fois-ci.

    Sur ce point on peut clairement réaliser que les élites russes ne se sont pas trompées: l’accord d’association de l’UE à l’Ukraine visait bien à accélérer l’intégration de l’Ukraine à l’OTAN pour permettre à la coalition d’achever la réalisation d’un axe Berlin-Varsovie-Kiev, nouvelle colonne vertébrale de l’OTAN au sein du continent. 

    Les Occidentaux ont beaucoup de mal à percevoir que le printemps russe de 2014 en Crimée est un miroir du printemps allemand au moment de la réunification. Les manifestants qui ont traversé le mur les 9 et 10 novembre 1989 n’étaient sans doute pas si différents de ceux qui ont chanté à Sébastopol le 18 mars 2014 lors du retour de la Crimée au sein de la Fédération de Russie. Comme en Allemagne, il y avait bien sur l’espoir d’un avenir meilleur, mais aussi et surtout le retour au sein de la patrie historique.

    A la pression militaire déclenchée par l’ingérence occidentale en Ukraine s’est ajoutée une guerre économique visant à étouffer la Russie financièrement et économiquement, en profitant de la baisse du pétrole ou par l’escalade malsaine des sanctions. Ce n’est pas une surprise, la Russie opère donc en retour de grandes manœuvres de ré-réorientation économiques et stratégiques qui l’éloignent encore plus d’une Europe de l’Ouest toujours plus dominée par l’OTAN.

    Un divorce total est donc en train d’émerger, qui risque de replonger le monde dans une quasi guerre froide et de scinder à nouveau l’hémisphère nord en deux blocs. Cette fois-ci le mur ne serait pas au cœur de l’Allemagne mais vraisemblablement quelque part au cœur de l’Ukraine.

    http://alexandrelatsa.ru/2015/02/la-politique-americaine-en-ukraine-va-t-elle-entrainer-une-nouvelle-guerre-froide/