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  • La ville de Balkany (UMP) a dépensé 5 millions d'euros en frais d'avocats

    La note est salée. Selon Le Point, la mairie de Levallois-Perret, dirigée par Patrick Balkany, a dépensé, en seulement quatre ans, près de 5 millions d'euros en frais d'avocats. A l'issue d'un nouvel appel d'offres, le cabinet Claude & Sarkozy a été reconduit, avec deux autres cabinets. Seul problème, entre-temps, l'avocat Me Claude (associé de Sarkozy donc) a été mis en examen pour "blanchiment de fraude fiscale". Il est soupçonné d'avoir aidé Balkany à concevoir des montages offshore pour cacher au fisc l'achat d'une villa à Marrakech. 
    Au-delà de ce mélange des genres, pourquoi la ville de Balkany dépense-t-elle autant d'argent en frais d'avocat ? Car l'autre cabinet qui a remporté l'appel d'offres est le cabinet Lagarde... "qui est aussi l'avocat du couple Balkany dans différentes procédure les visant", précise Le Point. 
    Du coup, l'opposition de Levallois-Perret s'interroge : "On se demande qui paie quoi, s'indigne l'opposant Arnaud de Courson, interrogé par Le Point. Ce n'est pas aux contribuables de payer la défense de Balkany mis en examen pour blanchiment de corruption et fraude fiscale. Afin d'éviter tout soupçon, le cabinet aurait dû se désister". 
    Sur le plan judiciaire, Balkany devrait voir son immunité parlementaire bientôt levée. Ce qui permettrait par exemple aux juges de le mettre, enfin, en examen. 

  • Nouveau scandale du sang contaminé en perspective

    Alors que 43% du nombre total de découvertes de séropositivité en France concernent les LGBT, on apprend que le gouvernement souhaite qu'ils puissent donner leur sang.

    En 2012, derniers chiffres connus, chez les personnes homosexuelles pratiquantes, le nombre de découvertes de séropositivité VIH avait augmenté de 14% par rapport à l’année précédente. Cela représente 43% du nombre total de découvertes de séropositivité en France.

    Au premier jour de l'examen du projet de loi santé en commission des affaires sociales, à l'Assemblée, mardi 17 mars, le ministre de la santé Marisol Touraine a annoncé que le questionnaire préalable au don du sang serait modifié. Celui-ci exclut aujourd'hui les personnes homosexuelles de sexe masculin, en raison de la forte prévalence du VIH parmi cette population.

    Pour les autorités sanitaires, l'exclusion du don du sang des personnes homosexuelles est une mesure de précaution. Le nombre de personnes contaminées par le VIH est 65 fois plus élevé parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres homme. Le nombre de nouvelles infections enregistrées chaque année dans cette population est 200 fois plus élevé. 

    Mais le gouvernement n'a que faire du principe de réalité. Son idéologie criminelle l'aveugle.

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • De l'âme des princes

    «Ceux des particuliers qui deviennent princes seulement par les faveurs de la fortune ont peu de peine à réussir, mais infiniment à se maintenir» (Machiavel). 
    On pourrait en dire autant par les faveurs des Lois fondamentales. La prolifération des recherches sérieuses ou moins sérieuses, mystiques ou historiques qui cernent le roi caché, survivant, souterrain, d'au-delà des mers, n'est pas qu'une distraction romanesque. Elle signale une insatisfaction née de l'examen de l'élu désigné. Il ne satisfait pas les attentes de certains, attentes qui ne convergent pas toujours. Aussi cherche-t-on ci et là le chemin d'esquive qui permet d'échapper à cette "obligation" décevante. C'est le fil rouge de ce billet.
    Baudouin IV d'Anjou

    Nos âmes à l'image des dieux qu'elles ont contemplés dans leur vie antérieure* sont diverses et variées. Enfermés dans des corps qu'elles n'ont peut-être pas choisis, elle subissent la servitude de l'incarnation et s'abîment des passions qui les assiègent, sauf chez les princes. Des trois parties de l'âme platonicienne, c'est le νο̃υς qui domine chez eux et qu'on appelle raison, du même sang que celui des dieux. Les deux autres, l'appétit de la vie (ou les élans) et la colère (ou l'orgueil) y sont contenues par la première plus fortement que chez nous. Ceux d'entre eux qui ne le peuvent n'en sont pas.
    Nous avons coutume de révérer des personnes descendant de personnages illustres au seul motif de leur hérédité. C'est pure courtoisie. Nous ne devrions abaisser nos drapeaux que vers le mérite personnel, bien qu'il soit autrement possible de combler d'affection quelqu'un que nous jugerions imparfait mais sympathique. Encenser la fonction est autre chose dont nous parlerons une autre fois. Mais il ressortirait à l'erreur politique que de confier notre destin à quelqu'un "par courtoisie". 

    Sa spécialité : l'exception

    C'est la Morale qui prime dans ce que nous cherchons à reconnaître chez un prince et non pas les quartiers de noblesse, ni les diplômes s'il en a, ni son allure avantageuse ou la carnation de sa peau si c'est une princesse. Morale qu'il doit savoir appréhender à distance de lui-même s'il est capable du détachement critique par rapport à son propre emploi afin de voir clairement les améliorations exigées de lui pour emplir le contrat ; et tout à la fois, ce qui n'est pas mince, une résilience peu commune aux influences de tous ordres qui le détourneraient de son exceptionalité. 
    Car le prince est spécial, obligé de "monter" en permanence pour rester au-dessus du lot ; c'est la seule condamnation attachée à sa condition. L'en distraire serait criminel. Fusillons déjà les courtisans. 
    Se satisfaire comme beaucoup d'une position sociale décorative au milieu de ses adulateurs aboutit à laisser vieillir un caractère inconséquent qu'il serait bien imprudent d'appeler à notre secours un jour, plus tard, bientôt ? Jamais ! Nous n'imposerons jamais personne qui ne s'impose de lui-même. Que dans les salons royalistes on le dise aux casuistes épilés qui se crèvent les yeux sur les Lois !

    A partir de là, l'abonné à Royal-Artillerie attend que nous descendions la galerie de portraits accrochés dans le grand escalier capétien. Il n'en sera rien. Notre but n'est que de réfléchir à ce qu'ILS ont de différent qui les place en situation d'accueillir notre propre abandon en leurs mains.

    Revenons à l'âme. 
    En plus de sa vie terrestre et de son destin chevauché de père en fils depuis la nuit des mondes, l'âme du prince est responsable d'une tâche qui n'échoit pas au vulgum pecus. Elle n'habite plus chez un homme mais chez un demi-dieu de l'étage inférieur, subordonné au démiurge qui a conçu l'architecture de ce monde et qui lui demande de le continuer. Si elle le rend vigilant, habité par sa mission, ce monde sera "sauvé" et lui sera déclaré "parfait". C'était l'idée d'Epictète, la vertu totale. Peu sont élus pour affronter le risque d'écrasement de leur individualité par une vie authentiquement divine et les Lois qui les désignent, désignent autant nos problèmes que leurs solutions s'il y a un grand écart entre le proposé légal et le prototype car il ne s'agit que d'appeler à notre secours un rédempteur de la Nation. C'est pour nous, nation, que nous agissons ! "Demi-dieu", "parfait", on comprend déjà que nous nous sommes déjà bien éloignés du vulgaire. Quels sont donc ces caractères spécifiques au prince accédant ? Ou à l'inverse que se passe-t-il s'ils n'existent pas ?

    Ah, ces inconvénients !

    Le pire défaut est l'indécision qui chez un chef est grave en ce qu'il entame l'essence même de sa fonction. Nous avons sous les yeux l'exemple vivant d'une procrastination quasi-pathologique où les décisions ne sont prises que pour s'en débarrasser. Mais jadis des princes très savants mais pusillanimes en ont perdu la tête aussi.

    S'il n'en est pas d'imbécile, il en est parfois de moins instruit. Ce défaut allié à un fort tempérament est palliable par un rattrapage des connaissances utiles à sa charge. Si au contraire il accompagne une nonchalance intellectuelle voir un déplaisir à l'étude, le prince en défaut réunira autour de lui des compétences éprouvées pour assumer son gouvernement du pays, compétences qui le transformeront très rapidement en poupée de balcon. L'avantage de la monarchie disparaîtra au bénéfice de l'oligarchie et retour à la case départ. Aussi sympathique fut-il, le cancre est à bannir.

    On ne peut non plus laisser passer le désordre des mœurs en ce qu'il interdit ensuite l'invocation de l'exemple. Si un politicien en contrat à durée déterminée est un spécialiste reconnu de la gouvernance mais un dépravé pour ce qui concerne sa vie intime, la logique politique prendra le pas sur la morale pour le conforter dans sa position utile au pays, mais il ne pourra jamais lors d'événements graves se revendiquer comme l'exemple à suivre. En revanche, un prince en situation de pouvoir doit rester en capacité d'exemple. Ceux qui n'y parviennent pas - et on en voit souvent - abondent au tonneau de leur propre mépris, sauf à bénéficier de l'indulgence populaire qui s'attache au prestige de la fonction par l'affect naturel des peuples à l'endroit de leurs chefs. 
    Sans viser quiconque, celui des princes qui ne supporterait pas les contraintes et misères quotidiennes de la vie commune pourrait difficilement nous faire accroire qu'il résisterait mieux que d'autres au malheur d'être roi comme le disait Louis XVI dans le testament à son fils. 

    Quels sont donc maintenant ces caractères spécifiques au prince accédant ?

    Louis XVII

    Les qualités morales se perfectionnent au moment de l'éducation si le sujet est réceptif, plus difficilement s'il faut un peu de contrainte mais on y arrive. L'éducation appliquée à la formation du caractère se fonde sur l'instruction et l'exemple donnés par ses éducateurs - Choiseul eut été préférable à La Vauguyon . La destinée du prince oblige à monter le niveau le plus haut possible pendant la période de sa formation - on en jugera par les diplômes obtenus - et à forger un caractère résilient. Outre les nécessaires humanités et mathématiques, il tombe sous le sens que des études de droit public, de finances publiques et de commerce international, clôturées par un passage dans une académie militaire, soient le minimum syndical pour qui s'apprêterait à nous gouverner aujourd'hui. J'en vois au fond qui quittent la salle et je n'ai pas parlé des cinq langues européennes.

    Si l'on en vient au tempérament, à supposer qu'on me le demande, ce qui n'arrivera jamais, je préférerais un tempérament stoïcien qui gouverne les émotions et protège le jugement. J'ai retrouvé quelques définitions qui illustrent bien mon souci. Appliquer ses pensées à trier les choses entre celles qui dépendent de nous et toutes celles qui n'en dépendent pas. Les premières sont notre œuvre et de notre responsabilité ; les autres seront au mieux leurs ancillaires. Cette sérénité dans la connaissance de son pouvoir réel est un gage de sage gouvernance en ce qu'elle bride dès le départ l'intrusion étatique dans la sphère privée et dégoûte des lettres de cachet qu'on appelle aujourd'hui autrement. Parce que le premier rempart de la liberté individuelle ce doit être justement le roi, quand la marche du monde cherche tous les jours un peu plus à la fracasser.

    Séparation des pouvoirs

    En délimitant le royaume, l'Etat, et le domaine qu'il incarne dans ce royaume, le prince jugera des choses qui lui incombent selon la Raison, se protégeant d'une sensibilité trompeuse qui obscurcirait son jugement et le laisserait sur- ou sous-estimer les mouvements d'opinion qui sont l'expression moderne de la démocratie corrompue quand elle cherche à contrôler les émois populaires. Rester au-dessus de la mêlée et garder la tête froide est facile au début du match, s'y maintenir est plus difficile, surtout si le peuple appelle au secours. Aller plus loin que compatir est déjà choisir, trier dans les politiques publiques et enfreindre le principe du peuple souverain en ses Etats. Ce dilemme de non-pénétration des domaines régaliens et publics convoque beaucoup de pédagogie pour faire accepter les responsabilités réciproques quand "ça va mal". Une nation ne peut tout attendre d'en-haut, sauf celle des veaux ! La reine d'Angleterre, dans son minuscule domaine réservé, y arrive très bien, qui influence mais en sous-main quand elle le souhaite. Nous apprîmes avec stupeur qu'elle et le prince de Galles avait usé plusieurs fois d'une sorte de droit de veto sur des projets législatifs du 10-Downing Street ! Ouvaton si Windsor fait plus que régner ?

    On pourrait dire encore qu'une des qualités primordiales de l'état princier est le discernement de ses décisions par la hiérarchie des valeurs qu'ils activent au sein du domaine dédié. Tout ne se vaut pas, mais saisir les écarts d'importance demande une longue éducation dans la charge. La capacité à trancher par l'outil de la raison est primordiale et ô combien difficile qu'on puisse entendre la laisser entre des mains formées à ce défi quotidien. Ce n'est presque plus un acquis, peut-être faut-il ressentir ces choses d'instinct. Cela participe de l'inné des familles régnantes.

    Autre caractère spécifique, l'affect : un auteur maudit soutenait que "c'est un des avantages insignes de la monarchie que les meilleurs sentiments du peuple peuvent s'y fixer et s'y concentrer sur la personne royale, tandis qu'autrement ils resteraient épars, vains et nuls "(Abel Bonnard dans l'éloge du feu roi des Belges Albert Ier). Faut-il quand même que le prince en charge aimante assez puissamment l'affect populaire pour qu'il précipite sur sa personne jusqu'à produire cette coagulation du "meilleur" de la nation dont nous n'avons pas aujourd'hui de reste ! Mais en général "ça le fait", à voir les tirages de la presse royale et le succès de sites méritants comme Noblesse & Royautés.

    De par l'aura attachée à sa qualité de roi, surnaturelle s'il est un jour sacré, un prince vient de la fabrique des héros. Destin colossal à mille lieux du marquis parvenu, il doit le montrer continûment. C'est pour le coup un chevalier, un chevalier au premier coup d'œil. L'immense prestige de la vertu s'il choisit de s'y abandonner, pourra suggérer ensuite que son droit a quelque chose de "plus-qu'humain", divin peut-être... et le tour sera joué. Il n'est aucune place en France pour un roi bourgeois !


    Essai de conclusion - les Lois :

    le petit Lord Fauntleroy

    L'instauration d'une monarchie en France, pays où trois dynasties furent battues successivement, deux par la guerre civile et une par la guerre étrangère deux fois, appelle dans notre siècle d'infériorité un être charismatique de haut niveau, capable de rallier la masse des indécis en renfort de ses partisans. Une "restauration" marche à l'enthousiasme et les combinaisons de la Crypte seront la plupart des fois déjouées. Il est désolant de devoir se départir des lois fondamentales du royaume cent quatre-vingt cinq ans après la disparition du dit-royaume, mais ces lois ne sont en fait que de succession. Or le "trou" est grand entre jadis et maintenant, après une phase inédite d'accélération de l'histoire. Toutes les révolutions s'y concentrent, industrielle, énergétique, numérique, cosmique et j'en passe qui n'ont pas d'épithète comme celle des nano-technologies. Pascal disait déjà que Trois degrés d'élévation du pôle renversent toute la jurisprudence, un méridien décide de la vérité ; en peu d'années de possession, les lois fondamentales changent, le droit a ses époques, l'entrée de Saturne au Lion nous marque l'origine d'un tel crime. Plaisante justice qu'une rivière borne ! Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà.Seraient-elles de quelque utilité pour le choix, ces lois, s'il y a choix, outre le pronostic qu'elles lèveront la dispute entre les Maisons aveuglées par la fumée des signaux indiens qui montera de la montagne, que nous serions bien inspirés de les garder pour plus tard, bien après, quand le travail difficile sera terminé. Ce qui n'empêche nullement de les préserver dans un coin de notre esprit. Mais s'y cramponner en l'absence de royaume comme aujourd'hui conduirait de nouveau à l'échec. Les Lois ont été construites pour pérenniser une monarchie vivante, pas pour en ressusciter une disparue corps et biens il y a sept générations !

    Une hypothèse utile au débat serait de convenir que les deux premiers titulaires successifs soient de haut niveau intellectuel et moral pour prendre à bras le corps l'exécutif de la fonction afin d'assumer rapidement leur autorité "en leurs conseils", d'écraser dans l'œuf et les tentatives souterraines de subversion, et la logique négative de leurs détracteurs. La propagande des pourrisseurs professionnels peut être redoutable surtout sur un peuple dérouté, influençable, pour partie abruti par de pseudo-valeurs simplistes, ressassées par la classe médiatico-politique, qui ne sont que celles de maintenir l'oligarchie régnante. Tous les régimes du XIX° siècle ont péri de leurs attaques. C'est dans ce but que l'ensemencement du champ de l'Opinion à l'idée du roi doit être élargi, augmenté, vaste, jusqu'à ce fameux "pourquoi pas" qui nous réjouirait tous, mais dont nous sommes apparemment loin. 

    Attendons des princes en vue ou cachés qu'ils élèvent pour y répondre leurs enfants dans ce programme d'exception. A défaut nous verrons ! 

    Tout ceci est spéculation gratuite, nous n'y avons aucun intérêt. Comme écrivait en haut du tableau noir mon vieux professeur de physique et chimie : « Nous sommes censés savoir que... »

    Merci de votre attention, vous pouvez fumer. 
    Oui ? Un Nom ? 
    Baudouin IV de Jérusalem pour son courage surhumain. 
    Baudouin de Belgique pour son impeccable dignité.
    Charlie-Martel 

    (*) in Platon quelque part

    PS : l'iconographie de cet article est délibérément "fraîche" car sa lecture est destinée d'abord à nos jeunes lecteurs, ceux qui vraisemblablement auront à "choisir" demain

    http://royalartillerie.blogspot.fr/

  • Le PS jusqu’à la lie

    Où est la démocratie ?

    Le 6 mai 2012, François Hollande qui avait obtenu quinze jours plus tôt 28,63 % des exprimés, était élu au second tour président de la République avec un peu plus de 51 % des votants. Donc, rien à redire… d’un point de vue mathématique.

    Les 23 et 30 mars 2014, les élections municipales constituaient un premier et cinglant désaveu des deux premières années du quinquennat. Le Parti socialiste, en effet, ne perdait pas moins de 121 villes de plus de 15.000 habitants. À la suite de quoi, conformément à la tradition républicaine, à la raison et à la morale, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, loyal et malheureux serviteur du chef de l’État, était sacrifié sur l’autel de la défaite et remplacé par Manuel Valls. On croyait pouvoir en déduire que des leçons seraient tirées du scrutin. À tort.

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  • Mémoire et honneur plutôt que nostalgie et rance

    Extrait de la tribune du général (2S) Pierre Zammit de l'Association de Soutien à l'Armée française (ASAF) :

    4593748_3_3c92_la-nouvelle-rue-de-beziers-baptisee-par_b982cfd87b0f0bcf2cc8bc5eac3c2bf7"Commentant la décision du maire de Béziers de débaptiser une rue du 19 mars 1962 et de lui donner le nom de commandant Hélie Denoix de Saint-Marc, le Premier ministre en campagne électorale a déclaré le 14 mars : "la nostalgie de l'Algérie française n'apporte rien de bon… Le FN n'aime pas la France, c'est rance, c'est triste"Pourtant, il ne s'agit pas plus de FN, que de nostalgie l'Algérie française. C'est autre chose dont il s'agit. Il s'agit de se souvenir de morts français et d'honorer un grand soldat (...)

    Quant au commandant Hélie Denoix de Saint-Marc, une ville ne peut que s'honorer d'avoir une rue qui porte son nom. Résistant à vingt ans, déporté à Buchenwald, officier parachutiste de la Légion étrangère, prestigieux combattant d'Indochine et d'Algérie, le commandant de Saint Marc s'était rallié en avril 1961 au putsch des généraux contre la politique du général de Gaulle pour ne pas renier la parole donnée, disant avoir"préféré le crime de l'illégalité à celui de l'inhumanité". Jugé, emprisonné, libéré en 1966, réhabilité en 1978, il fut élevé à la dignité de Grand-croix de la Légion d'honneur dans la cour d'honneur des Invalides en 2011 par le président de la République :

    "nul ne saura si l’accolade du chef des armées représentait le pardon du pays à l’un de ses grands soldats ou bien la demande de pardon de la République pour avoir tant exigé de ses soldats à l’époque de l’Algérie. Le pardon, par sa puissance, par son exemple et surtout par son mystère, fera le reste de la cérémonie !….Aujourd’hui, vous nous laissez l’exemple d’un soldat qui eut le courage, à la fois fou et réfléchi, de tout sacrifier dans un acte de désespoir pour sauver son honneur !"

    dira en août 2013 le général d'armée Dary dans le poignant éloge funèbre de ce grand soldat, homme d'honneur s'il en est.

    Voilà pourquoi, aux mots nostalgie et rance, j'oppose mémoire et honneur."

    Philippe Carhon

  • Démolir les 26 dogmes du politiquement correct

    Voici 26 éléments de propagande de l’idéologie dominante ou de la vulgate médiatique – de gauche ou de droite – dans plusieurs domaines. Tous ces dogmes inversent la réalité, par aveuglement idéologique et déni des faits. Cette idéologie est ”hégémonique”, c’est-à-dire qu’elle s’impose politiquement et dans les médias bien qu’elle ne soit pas partagée par la majorité de la population. Passage en revue.
    Dogme N° 1. L’intégration des immigrés échoue parce que la République et ses valeurs sont en faillite. 

    Faux : c’est l’inverse. C’est à cause de l’immigration trop massive que les valeurs de la République intégratrice s’effondrent. On ne peut pas intégrer ni assimiler aux normes d’un pays, quel qu’il soit, des populations de plus en plus nombreuses et prolifiques qui, majoritairement, sont indifférentes ou hostiles aux valeurs et à l’identité de ce pays.
    Dogme N° 2. L’école publique échoue à cause de l’idéologie “pédagogique” issue de Mai 68. 

    C’est un dogme de la droite. Partiellement faux : elle échoue surtout à cause de l’hétérogénéité ethnique des élèves et de l’islamisation, conséquences de l’immigration incontrôlée. 
    Dogme N° 3. La France n’est pas menacée par l’immigration et se renouvelle dans la ”diversité”, comme elle l’a toujours fait au cours de son histoire. 

    Faux. Si rien ne change très rapidement sur le plan immigratoire et démographique, la France disparaîtra en tant qu’unité anthropologique, politique et culturelle avant la fin de ce siècle. De même que plusieurs pays voisins : Belgique, Allemagne, Hollande, Royaume-Uni, etc. La France n’est ni une ”république” désincarnée ni une ”idée”, mais une entité historique construite sur une homogénéité ethnique d’origine européenne et non pas ”cosmopolite”. 
    Dogme N° 4. Les banlieues sont défavorisées, ce sont des ghettos où l’on a parqué les immigrés, dont les jeunes subissent un taux de chômage insupportable parce qu’ils sont ”exclus”. 

    Faux. Les banlieues immigrées sont abreuvées d’aides et de subventions de toute nature et les ”jeunes” bénéficient de nombreuses mesures préférentielles de discrimination positive , mais rien n’y fait. Le ”racisme” et l’exclusion sont des mythes. Ce sont au contraire les Français de souche des classes populaires qui sont relégués et exclus.

    Dogme N° 5. L’islam laïc, tolérant et républicain est possible et bienvenu en France. Le ”vivre ensemble” est possible. 

    Faux. L’islam est fondamentalement une religion/idéologie théocratique, antirépublicaine et antidémocratique. Islamisme et islam sont rigoureusement la même chose. Relire le Coran. L’islam laïc ou spiritualiste (soufisme) est minoritaire et marginal. C’est un faux nez. Aucune cohabitation pacifique n’a jamais et ne sera jamais possible avec l’islam, de par sa nature même.

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  • [Les Grands Entretiens de Novopress] Christopher M. Gérard : “Jünger est un seigneur, qui n’a pas dérogé” 2/3

    Quelle plus belle présentation de Christophe Gérard que ces mots du grand critique Pol Vandromme : « Christopher Gérard pense à contre-courant du siècle et écrit à contre-mode de la platitude littéraire d’aujourd’hui. » ? A l’occasion de la réédition à L’Âge d’Homme de son roman Le Songe d’Empédocle (en librairie le 20 mars), nous sommes allés à la rencontre de cet Européen à la longue mémoire.

    Propos recueillis par Pierre Saint Servant

    Vous citez volontiers Ernst Jünger parmi vos maîtres, vos créanciers spirituels. Comment avez-vous rencontré son œuvre ?

    Par les Orages d’acier, magnifique journal des tranchées, que j’ai lu étudiant. Par Les Falaises de marbre – un livre talisman pour moi. Puis par les Journaux parisiens, lus à l’armée, et ensuite tout le reste.

    Si vous deviez retenir trois grandes idées ou visions dans la cohorte de ses essais, journaux et correspondances, quelles seraient-elles ?

    Les idées ne m’intéressent guère : j’imagine le jeune biologiste à Naples avec son nœud papillon, le capitaine de la Wehrmacht qui sauvegarde des archives pendant la Campagne de France, l’entomologiste aux cheveux blancs, le centenaire qui grille une cigarette dans son jardin… Il y a quelque chose de magique chez cet homme. Une lumière intérieure, une probité, une classe. Voyez le buste qu’en a fait Breker : impérial.

    Si Ernst Jünger est reconnu – peut-être plus en France qu’en Allemagne – comme un auteur majeur du XXème siècle, il est peut être d’autant plus extraordinaire par l’exemplarité de sa vie. Sa « tenue » comme dirait Dominique Venner. Qu’en pensez-vous ?

    Bien sûr ! Comment ne pas être séduit par la haute tenue de l’homme, sa noblesse si visible, qui font de lui un modèle d’altitude. Un seigneur, subtil et érudit, sensible et lucide. Rara avis !

    Ceux qui envisagent l’œuvre de Jünger de manière trop figée, comme l’Université y invite souvent, y découpent facilement des blocs (l’élan guerrier, l’exaltation nationaliste, l’admiration pour la technique puis sa critique, le retrait de l’anarque …). Jünger n’est-il pas tout simplement Européen, c’est-à-dire déterminé à faire naître de la confrontation des actes et des idées un dépassement par le haut. Ce qu’il semble avoir pleinement réussi en un siècle de vie…

    Jünger est un seigneur, qui n’a pas dérogé. Pour ma part, c’est davantage l’observateur des hommes et de la nature, le capitaine des troupes d’occupation qui salue l’étoile jaune, le conjuré de 44, le subtil diariste qui me séduisent. Le romancier de Sur les falaises de marbre, qui nargue un régime sombrant dans la folie furieuse – les massacres de Pologne et d’ailleurs. L’anarque, en un mot. Le théoricien de la technique, le nationaliste des années 1920 ne m’intéressent qu’à titre anecdotique.

     

    Ce qui est souvent passé au second plan lorsque l’on évoque Jünger est son rapport extrêmement profond, amoureux, mystique avec la nature. Sa passion entomologique n’est nullement anecdotique. Il semble nous enseigner qu’en toutes circonstances, la contemplation de la nature suffit à nous ramener aux vérités premières…

    C’est un trait de caractère éminemment germanique, cette tendresse pour la nature, cette vision panthéiste du monde, ô combien séduisantes – et actuelles (en fait : de toujours)
    .
    En faisant renaître la revue Antaios, vous avez été régulièrement en contact avec le sage de Wilflingen, quels souvenirs conservez-vous de ces échanges ?

    J’ai quelques cartes et lettres, un livre hors commerce dédicacé d’une splendide écriture, Prognosen. Une citation dans son Journal – ce qui ne me déplaît pas. Une carte postale à son image qu’il m’écrivit pour ses cent ans : l’écriture en est d’une absolue netteté. Ferme, comme celle de Dominique Venner sur sa lettre d’adieu, envoyée le jour de sa mort volontaire…

    Permettez-moi de soumettre à l’auteur du Songe d’Empédocle ces quelques mots : « On ne peut échapper à ce monde. Ici ne s’ouvre qu’un seul chemin, celui de la salamandre, qui mène à travers les flammes »

    Belle illustration de la tension tragique, que je fais mienne. Merci !

    http://fr.novopress.info/184165/les-grands-entretiens-novopress-christopher-m-gerard-junger-seigneur-na-pas-deroge-23/