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  • Salafistes, Pegida et antifas en viennent aux mains à Wuppertal

    La situation est de plus en plus tendue en Allemagne. Samedi dernier, dans la ville de Wuppertal, se tenaient simultanément un meeting salafiste en plein air, une manifestation de Pegida et une manifestation de l’extrême gauche et des antifas. La police a eu bien du mal à séparer les différents groupes.

    http://www.medias-presse.info/salafistes-pegida-et-antifas-en-viennent-aux-mains-a-wuppertal/27763

  • Attaque du RER D, surtout n’en parlons pas ! (Présent 8318)

    Plus de 48 heures et un afflux de plaintes : c’est ce qu’il aura fallu attendre pour que la véritable « attaque de diligence » perpétrée dimanche par une vingtaine de « jeunes » contre une rame du RER D à Juvisy-sur-Orge, dans l’Essonne, soit enfin révélée aux Français par les médias !

    Attaque du RER D, surtout n'en parlons pas ! (Présent 8318)Nouveau « Far West »

    C’est à une scène digne du Far West qu’ont assisté, bien malgré eux, les voyageurs. Mais sans Wyatt Earp ni Wild Bill Hickok, hélas ! pour « défourailler ». Dimanche matin, vers 5 heures, une vingtaine de « jeunes » embarquent en effet à bord d’une rame arrêtée en gare de Juvisy. Très organisés, une dizaine d’entre eux monte immédiatement à l’étage, tandis que le reste de l’équipe s’occupe du rez-de-chaussée. Insultant les passagers et distribuant quelques gifles, ils extorquent téléphones portables, portefeuilles et argent liquide aux voyageurs, avant de prendre la fuite en descendant à Vigneux-sur-Seine.

    Une attaque qui n’est pas sans rappeler celle commise en mars 2013 dans un train en gare de Grigny. Qui avait d’ailleurs de quoi inspirer les voyous puisque, après avoir dévalisé une rame entière du RER, les « jeunes » impliqués n’avaient été condamnés qu’à des peines de prison avec sursis, des « avertissements solennels », une mesure de protection judiciaire ou encore 70 heures de TIG…

    Omerta

     

    A l’époque cependant, l’affaire avait fait du bruit. Or, dans le cas de Juvisy, rien. Il aura fallu attendre mardi soir pour que Le Parisien révèle ce scandale au public. Alors même que Valls était lundi dans le département. Même le maire UMP de Juvisy, Robin Reda, s’est plaint d’avoir appris la nouvelle « par la presse (…) alors qu’il existe une cellule de veille ». Et de s’interroger : « Pourquoi cette omerta ? Ça ne m’étonnerait pas que Manuel Valls ait voulu cacher le côté obscur de l’Essonne. » Il est vrai qu’à la veille de départementales qui devraient être marquées par un raz de marée FN, ni Valls ni Cazeneuve n’ont intérêt à laisser passer ces nouvelles de nature à conforter les Français dans leur choix, voire à convaincre ceux qui hésitaient encore à glisser pour de bon un bulletin FN dans l’urne.

    FRANCK DELÉTRAZ

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    http://fr.novopress.info/184268/attaque-du-rer-d-surtout-nen-parlons-pas-present-8318/#more-184268

  • Le philosophe et les crétins

    Michel Lhomme, essayiste, contributeur régulier de Metamag.fr…

    Les crétins s’excitent parce qu’ils sont à genoux !

    S’il y a en ce moment une confrontation, c’est bien celle-là : celle du philosophe et des crétins, les crétins de gauche qui sont paniqués de voir, comme le souligne Alain de Benoist dans l’entretien au journal Le Point, le sol du pouvoir se dérober sous leurs yeux.

    Il faut en effet le dire et nous l’avons dit ici à plusieurs reprises , le système perd les pédales car il ne contrôle plus rien. Tout est en roue libre et plus personne, même chez les élites de gauche et surtout d’ailleurs dans les élites de gauche, ne croit plus aux discours. Vue de loin, la France est brisée non seulement économiquement par les choix irrationnels d’hier – la désindustrialisation – comme ceux d’aujourd’hui – la transition énergétique – mais plus grave, elle s’effondre intellectuellement par son délire fascisant, voyant des nazis partout, y compris chez les libraires ou les philosophes.

    Dans la confrontation du jour (Alain de Benoist, Michel Onfray contre Manuel Valls ou Le Guen, la « mafia de gauche » comme désigne si bien Michel Onfray ceux que nous appelons ici les « solfériniens »), il y a de l’hystérie dépressive, de la paranoïa latente mais surtout et avant tout un refus du penser, une démission du penser. Or, ce refus, cette démission du penser qui consiste par exemple à ne pas vouloir discuter avec leGRECE ou le Front National, à dénoncer en permanence les intellectuels ou professeurs qui franchiraient la ligne jaune, est une maladie incurable.

    Cette maladie couvait depuis longtemps, depuis le tournant « libéral » de 83, l’idéologie antiraciste mièvre de « Touche pas à mon pote », depuis la pitoyable et sirupeuse « culture de gauche », ou  le totalitarisme de l’édredon (l’homosexualité à tous les étages). La Gauche, les élites de gauche c’est-à-dire en gros tout le corps enseignant ont ainsi abandonné toute forme de lucidité critique. Mais sans lucidité critique, la culture s’effondre sous son propre poids. C’est exactement ce qui arrive à la France, pays pourtant si cultivé. Elle ne pense plus, pire se refuse à penser. Non seulement, Manuel Valls n’a jamais lu une seule ligne d’Alain de Benoist – ni d’Onfray sans doute – mais il lance un appel sournois à ne pas lire exactement comme cet inspecteur qui réprimandait une professeur de français parce qu’elle faisait « trop lire » ses élèves et risquait du même coup de leur faire « adopter des habitudes élitistes » . Nous avions évoqué ici-même le propos d’une inspectrice de philosophie qui réprimandait un jeune stagiaire parce qu’il donnait à travailler à ses élèves un texte de Kant en classe technologique. Or, ce qu’oublie le pouvoir  – et il faudrait sur ce point reprendre à la lettre les Sophistes si décriés – c’est qu’on ne gouverne pas par la force mais par les mots c’est-à-dire les idées et la pensée. Un pouvoir qui ne pense plus, qui pire en appelle à ne plus penser est un pouvoir mort, un pouvoir nu, un pouvoir abandonné.

    Mais disons autrement et plus positivement : ils sont coléreux parce qu’ils savent qu’ils ont déjà perdu. C’est comme la mer, – qui ne contrôle pas la mer, ne contrôle pas le monde – : qui a perdu le terrain des idées a perdu le pouvoir. La situation est donc pour le moins paradoxale. Le problème des Français est économique,  et le gouvernement répond intellectuellement, crie à l’aide, en appelle aux élites « cultivées » contre le peuple (de gros veaux qui ne savent forcément pas voter !). C’est ainsi, quand tout s’effondre, qu’on croit encore pouvoir s’accrocher aux idées progressistes qu’on a pourtant en permanence toujours trahies sans se rendre compte que ces trahisons soutenues hier, ont du coup rendues obsolètes toutes ces idées.

    Le roi est nu, oscillant entre le ressassement édulcoré des anciennes utopies de sa jeunesse et le constat désenchanté de l’état présent du pays. Il devient dès lors colérique, hystérique, nerveux, capable de frapper demain sur quiconque contesterait son angélisme à la croisée des chemins. Mais il est sans bataillon républicain. Il n’y a plus personne même chez les élites de gauche pour rédiger les argumentaires, militer au sens noble du terme, coller les affiches, plus personne capable de soutenir le débat et d’élever la contradiction. Ils ne pensent plus mais dénoncent, insultent, en fait s’excitent pour un rien.

    Souvenez-vous : De Gaulle et les Sartriens. Quand on attaque les philosophes, c’est qu’on a déjà perdu.

    Michel Lhomme, le 10/03/2015

    Source : Metamag.fr

    http://www.polemia.com/le-philosophe-et-les-cretins/

  • UMP : Juppé refuse toute droitisation

    Ce brillant analyste qu'est Alain Juppé,  le seul Premier Ministre de la Vème République à avoir perdu les législatives... une année où il ne devait pas y avoir de législatives, a encore frappé en déclarant :

    «Je suis pour une ligne d'alliance de la droite et des centres et non pas pour une direction "à droite toute" qu'on dit "décomplexée" mais dont on voit bien qu'en réalité, elle fait le jeu du Front national». «On voit bien qu'une partie non négligeable des militants (UMP) est tentée de rejoindre le Front national. Eh bien, le rôle des dirigeants, c'est de ne pas suivre ce mouvement».

    Michel Janva

  • Thomas Joly (Parti de la France), candidat contre Sébastien Chenu et le « Rassemblement Rose Marine »

    Thomas Joly est secrétaire général du Parti de la France et candidat aux élections départementales dans l’Oise dans le canton de Beauvais 2. Il a bien voulu répondre aux questions du Rouge & Le Noir.

    R&N : Vous privilégiez une « organisation décentralisée, locale et régionale et l’enracinement électoral » ; ce qui a conduit le Parti de la France (PDF) à ne présenter ses candidats que dans un nombre restreint et ciblé de cantons. Comment ce choix s’est-il opéré ? Combien de candidats présentez-vous ?

    Thomas Joly : En effet, le Parti de la France ne fait pas de ces élections départementales une priorité. La réforme territoriale créant des conseils départementaux et divisant par deux le nombre de cantons – tout en maintenant le même nombre d’élus – n’est comprise par personne et n’intéresse pas les Français. Nous avons toutefois décidé de tester quelques candidatures dans des cantons spécifiques où il semble possible de tirer notre épingle du jeu.

    Le Parti de la France présente ainsi les candidats suivants :

    • Thomas Joly et Monique Thierry – Beauvais 2 – Oise
    • Monique Delevallet et Kévin Reche – Calais 2 – Pas-de-Calais
    • Katy Basseux et Dominique Slabolepszy – Marly – Nord
    • Pierre Deplanque et Dolorès Thomas – La Couronne – Charente
    • Dominique Chalard et Jean-Claude Perdreau – Pont-du-Château – Puy-de-Dôme
    • Patricia Goutay et Dominique Morel – Brassac-les-mines – Puy-de-Dôme

    Et le Parti de la France soutient les candidats suivants :

    • Jean-Christophe Fiaschi et Valeria Vecchio – Draguignan – Var
    • Magali Martinez et Thierry Vermeille – Sorgues – Vaucluse
    • Christophe Chagnon et Marie-France Veyret – Échirolles – Isère

    R&N : Vous êtes vous-même candidat sur le canton de Beauvais 2 avec Monique Thierry. Comment comptez-vous défendre les valeurs du PDF à l’échelle départementale ? Quelles sont les domaines de compétences qui relèvent des départements et sur lesquels il est possible d’influer ?

    Thomas Joly : Outre le fait que nos candidatures servent de tribune politique pour le programme de reconquête nationale du Parti de la France, il est tout à fait possible d’appliquer le patriotisme social, par exemple, à l’échelle départementale. Nous prônons l’exclusivité nationale pour l’attribution des aides sociales (distribuées par le département) ainsi que pour les logements sociaux qui doivent bénéficier, selon nous, uniquement aux Français. Autre exemple : en matière de sécurité, nous nous engageons à aider les communes qui souhaitent s’équiper de matériel de vidéo-surveillance ou armer leur police municipale.

    Nous avons choisi de nous présenter dans le canton de Beauvais 2, avec Monique Thierry (Conseillère municipale de Beauvais et Conseillère communautaire) pour nous opposer à l’UMPS mais aussi à la candidature de Sébastien Chenu qui portera les couleurs du Rassemblement Rose Marine. Symbole effrayant de la mutation du néo-FN, ce militant gay (co-fondateur de l’association GayLib, organisateur de l’Europride à Marseille en 2013) est une véritable girouette politique, islamo-compatible et européiste.

    R&N : Vous incarnez une « droite nationale des valeurs ». Comment exister à coté du Front National dans un pays où toute l’attention médiatique se porte sur les gros partis politiques, en laissant peu de place aux formations plus modestes ?

    Thomas Joly : Il est clair que le casting républicain est médiatiquement et électoralement verrouillé afin que les marionnettes du Système, trop heureuses de se partager mandats et prébendes, maintiennent un semblant d’illusion démocratique pour les Français. Il est évident que tous ces gens n’ont aucun intérêt à ce qu’émerge une nouvelle force de droite nationale prônant la décolonisation migratoire, la désislamisation ou encore l’arrêt de la dissolution des mœurs. Nous sommes les parias de la classe politique française. Néanmoins, il n’est pas question d’abandonner le terrain électoral à tous ces imposteurs qui trompent les Français. Nous devons demeurer un recours et une structure d’accueil pour les plus lucides. Les choses peuvent vite basculer en politique, l’Histoire nous l’a montré. A nous de nous tenir prêts et de savoir saisir notre chance quand elle se présentera. Les événements nous donnent hélas raison. Nos compatriotes n’auront bientôt plus d’autre choix que de collaborer avec les responsables de la destruction de la France et de ses valeurs de civilisation ou bien de rejoindre les véritables défenseurs de la France française. A force de se renier, de s’aplatir avec zèle devant les diktats des lobbies de la pensée unique, le Front National de Marine Le Pen n’est plus ce pôle anti-Système qu’il a pu incarner autrefois.

    R&N : La gauche invoque à tout bout de champs les « valeurs de la république » et reprend en ce moment cette expression jusqu’à l’overdose. Mais y a-t-il vraiment des valeurs de la république ? Si oui, quelles sont-elles réellement ?

    Thomas Joly : En effet, quelles sont-elles ? L’immigration-invasion ? Le socialisme ? Le mondialisme ? L’athéisme ? L’avortement ? Le fiscalisme ? L’islamophilie ? Le laxisme judicaire ? La falsification de l’Histoire ? La laïcité ? Le mariage homosexuel ? J’aimerais que l’on m’explique en quoi les prétendues « valeurs de la République » ont jusqu’alors protégé la France de quoi que ce soit et la protégeront des défis que nous devrons relever avec les autres peuples européens au cours du XXIe siècle.De Mélenchon à Marine Le Pen, ils se revendiquent tous des « valeurs de la République », pratiquant une surenchère sémantique digne des loges les plus hystériques. Au Parti de la France, nous ne souscrivons pas à cette vision maçonnique de la Nation française.

    R&N : Le monde de la culture est profondément ancré à gauche. La droite nationale peut-elle seulement gagner la véritable bataille politique, et non uniquement la bataille électorale si le pouvoir culturel lui échappe entièrement ? Comment reprendre le contrôle de cette sphère culturelle et médiatique dans laquelle la droite dans son ensemble est généralement absente ?

    Thomas Joly : Le milieu dit « culturel » est gangréné par la gauche parce que celle-ci se l’est octroyé comme une chasse gardée grâce au copinage et au clientélisme, l’arrosant de subventions avec l’argent des Français. Seulement, tous ces gens se sont tellement éloignés du beau, du bien, du vrai qu’ils se sont déconnectés du pays réel. Leur art n’est pas destiné au peuple français mais à une pseudo-élite qui s’autocongratule au sein de son propre microcosme. En guise de culture populaire, les Français subissent un matraquage idéologique à base d’antiracisme, de repentance, de culpabilisation, de métissage, de pornographie, d’homosexualisme, d’antichristianisme, etc.

    Il suffira de couper les vivres à ces pseudo-artistes pour qu’ils retournent se terrer dans les égouts dont ils n’auraient jamais du sortir. En cas de basculement politique, le milieu culturel actuel sera balayé comme toutes les émanations de ce Système vermoulu qui s’écroulera dans son ensemble.

    Néanmoins, en attendant ce jour béni, il est absolument nécessaire de proposer et de soutenir toutes les initiatives s’opposant à la culture d’État et s’inspirant des valeurs de la France éternelle. Continuer la lecture 

  • L’intégrisme islamique et la civilisation – par Hélios d’Alexandrie

    Il s'agit de la deuxième chronique de la série d'Hélios d'Alexandrie consacrée à l’intégrisme islamique. La première chronique est ICI.

    Paradoxe étrange que celui de la civilisation dite islamique, car c'est la seule civilisation qu'on identifie à une religion, et qui fut en même temps la seule où la religion ne joua aucun rôle positif, voire qui prit son essor en dépit de la religion. La civilisation dite islamique fut également la seule où la religion a été le facteur principal de son déclin et de sa disparition. 

    Cette introduction me semble nécessaire pour bien comprendre les dangers mortels de l'intégrisme islamique. Depuis qu'un certain Samuel Huntington a parlé du «conflit des civilisations», l'islam intégriste sous ses aspects politique et belliqueux, n'a cessé de gagner du terrain. En tant que «phénomène civilisationnel» il a atteint son «apogée» et sa «parfaite expression» avec l'avènement du Califat islamique (DAECH). Peut-on sérieusement parler dans son cas de civilisation? La question se pose, parce que dans la mesure où le Califat islamique reproduit fidèlement l'État musulman fondé par Mahomet et ses successeurs immédiats à Médine, il se trouve à reproduire également la «civilisation islamique» à sa naissance. 

    La «civilisation islamique» des origines

    Ce que le Califat islamique accomplit présentement à petite échelle, la «civilisation islamique» au début de l'islam, l'a accompli à très grande échelle. Les destructions opérées dans tous les pays conquis et l'asservissement de leurs peuples ont eu pour effet d'effacer ou du moins de plonger dans l'oubli une part importante du patrimoine culturel de l'humanité. Les musulmans n'utilisent jamais le mot conquête pour parler des invasions de la Syrie, de la Mésopotamie, de la Perse, de l'Inde, de l'Égypte, de l'Afrique du Nord, du Sud de l'Europe, ils emploient plutôt le terme foutouhat(pluriel de fath) ce qui signifie ouvertures. À en croire l'histoire officielle de l'islam les armées musulmanes n'ont pas envahi ou conquis, elles ont «ouvert» ces pays!  

     

    Les mots ne sont jamais innocents, Saint-Paul a bien dit que la «lettre tue». «Ouvrir» est plus qu'un euphémisme, il signale le droit sacré du maître à pénétrer dans son «domaine». L'Égypte, la Syrie, la Perse, l'Afrique du Nord, la Sicile, l'Andalousie n'appartiennent plus à leurs habitants mais aux conquérants musulmans à qui Allah a promis qu'ils auront la terre entière en héritage. Égyptiens, syriens, perses, amazighs, ibériens, siciliens etc. ont du coup cessé d'être chez eux, ils ne sont plus que les métayers des maîtres arabes, liés à eux par un pacte de sujétion absolu (la dhimma) où le droit à la vie des conquis est soumis à l'arbitraire du conquérant. 

    «La civilisation islamique» des origines, ne reconnaissait aucune valeur aux autres civilisations. Pour Mahomet et ses successeurs tous ces peuples vivaient dans la «jahiliya», l'ignorance. L'islam leur apportait donc «el elm» la science, et «el haq» la  Vérité, en plus du «dine Allah» la religion d'Allah, tel que le coran l'a ordonné: «combattez-les à mort (les non-musulmans) jusqu’à ce que cesse toute dissension et que l’islam soit l’unique religion» (coran 8 :39). À la défaite militaire succédait l'impérialisme religieux et culturel; des peuples de haute civilisation se voyaient imposer sous peine de mort une religion primitive et violente, ils étaient contraints d'entrer dans le moule des  coutumes et des lois tribales, et forcés de s'humilier devant un tyran inculte. 

    «La civilisation islamique» des origines a failli anéantir totalement les civilisations des pays conquis. Mais ces dernières ont survécu, non à cause de la clémence ou de la reconnaissance des conquérants, mais grâce à leur salutaire corruption. Le drainage massif des richesses a permis à des arabes qui naguère vivaient chichement, de se vautrer dans l'abondance et le luxe, ils y prirent goût au point de mettre au rancart leur propre «civilisation». Les charmes de la jahiliya(l'ignorance) des peuples conquis, les ont convaincus d'en préserver la source, ou du moins ce qui en restait. L'on assista donc à un mariage, à bien des égards forcé, entre les civilisations meurtries des pays conquis et la culture primitive des bédouins du Hedjaz. 

    La civilisation dite islamique

    C'est ce mariage contre nature entre les civilisations des peuples conquis et le tribalisme arabe, qui a été à l'origine de la civilisation dite islamique. Tant que l'islamisation des pays conquis restait partielle ou marginale, elle a pu se maintenir. Au début de l'ère abbasside, plus de cent ans après la mort de Mahomet, les musulmans ne comptaient que 8% de la population de l'empire, et c'est durant cette période que la civilisation dite islamique a connu son apogée. Le patrimoine intellectuel et artistique des peuples asservis a été préservé et enrichi, l'empire islamique a permis la circulation et le brassage des idées, juifs chrétiens et perses ont conservé et transmis les sciences et la philosophie, ce sont eux qui ont administré l'empire au profit des conquérants. La prospérité matérielle a favorisé les arts et contribué à développer l'architecture et les métiers. L'islam en tant que religion, système politique et mode d'organisation de la société, a nui plutôt qu'il n'a contribué à la civilisation, en effet la presque totalité des penseurs, des écrivains et des poètes de ce temps ont été condamnés pour hérésie ou apostasie, à l'exception de ceux qui bénéficiaient de la protection des puissants. 

    Mais la civilisation, quoique brillante du temps des omeyades et des abbassides, portait en elle les germes de sa décadence et de sa chute prochaine, elle déclinait à mesure que l'islamisation des peuples progressait. Le sursis a duré tout au plus trois siècles, le temps de tribaliser les sociétés  et de fossiliser la pensée, suffisamment pour que le fanatisme et l'intolérance envers tout ce qui n'est pas islamique, imposent l'obscurantisme et le fatalisme aux esprits. Il n'est pas exagéré de dire que la civilisation dite islamique est morte d'intoxication chronique et progressive à l'islam. 

    Les exemples abondent pour illustrer ce fait historique. Les grands esprits: penseurs, poètes, érudits, écrivains, savants, médecins, qu'ils soient juifs, chrétiens, musulmans, hérétiques ou athées, tels que Maimonide (juif), Théodore Abou Koura (chrétien sabéen), Hunayn ibn Ishaq ou Johanitius (chrétien nestorien), al Razi ou Rahzès (musulman sceptique), Al Farabi (hérétique), Ibn Rushd ou Averroès (musulman), Ibn Sina ou Avicenne (musulman), Ibn Khaldoun (musulman), Abou al Alaa el Maari (athée) et beaucoup d'autres, n'ont pas réussi à faire école, leur pensée, leurs travaux se sont heurtés aux dogmes immuables de l'islam, ils ont été répudiés, et c'est l'Europe qui a récolté leur héritage en même temps que celui des grecs et des romains. La civilisation dite islamique a tourné le dos à la philosophie et à la science qui se sont développés en son sein, elle a choisi d'être stérile et obscurantiste, elle a fait de cette stérilité et de cet obscurantisme une obligation religieuse. 

    L'intégrisme islamique, une anti-civilisation

    Aujourd'hui les intégristes islamiques contemplent avec «nostalgie» ce qu'on appelle communément l'âge d'or de l'islam, lequel s'étend du début des conquêtes jusqu'au onzième siècle de l'ère chrétienne. L'empire islamique était alors l'unique superpuissance militaire et économique du monde, sa civilisation était la plus importante. Si la «nostalgie» des islamistes se justifie pour ce qui est de la puissance militaire et économique, en revanche elle ne peut aucunement se comprendre pour ce qui est de la civilisation proprement dite. En effet les penseurs, les érudits, les poètes, les philosophes et les savants de ce temps ont été violemment combattus par les tenants de l'orthodoxie islamique, un grand nombre d'entre eux a perdu la vie à cause de ses idées ou de ses écrits. Pire, le dogmatisme religieux et le concept de coran, parole d'Allah incréée, donc immuable et totalement vraie, a servi de camisole de force à la pensée rationnelle et spéculative. Prisonniers de l'absolue « véracité » du coran, les musulmans ont dû renoncer au bon sens et à l'esprit critique, désormais la «vérité» est fixée dans le coran pour l'éternité. 

    L'intégrisme islamique est le résultat concret du choc civilisationnel entre l'islam et la civilisation occidentale. Il résulte du refus de prendre acte de l'échec de l'islam et du succès du christianisme. On y décèle une double blessure: la première est d'ordre narcissique, elle met à mal le sentiment de supériorité des musulmans, qu'Allah dans le coran a désignés comme la meilleure communauté parmi les hommes. La seconde est d'ordre religieux, les musulmans sentent dans leur for intérieur qu'ils ne peuvent rejoindre le cortège de la civilisation sans transformer de fond en comble l'islam. Or transformer en profondeur l'islam équivaut à le détruire ou à n'en conserver que l'aspect folklorique. Face à ce dilemme l'islam pour durer n'a d'autres choix que se replier sur lui-même, mais ce repli dans un monde ouvert est illusoire à long terme, voilà pourquoi il lui faut également détruire la civilisation occidentale. 

    L'intégrisme est un repli défensif 

    Le repli est absolument nécessaire pour préserver l'islam, c'est ce point que les musulmans réformateurs ne comprennent pas. En effet la modernité constitue un danger mortel, l'adopter revient à nier des pans entiers du dogme islamique, dont l'absolue véracité du coran. Pour lui faire échec il convient de ligoter les esprits par l'endoctrinement, ériger des murs doctrinaux suffisamment élevés pour rendre impossible toute tentative d'évasion. Il convient aussi de diaboliser la modernité en tant que composante principale de la civilisation occidentale, elle est décrite comme corruptrice, immorale et hostile à l'islam. Les droits, les libertés, l'égalité, le libre arbitre, la laïcité, la démocratie sont équivalents à l'apostasie pour ceux qui les adoptent. 

    Mais il faut également échapper à toutes les tentations susceptibles d'affaiblir le repli ou distraire des obligations religieuses: tout ce qui permet à l'esprit d'échapper à l'emprise de la religion, tout ce qui a pour conséquence d'empêcher la religion d'occuper toute la place. C'est ainsi que la culture d'origine devra s'effacer: littérature, poésie, peinture, sculpture, chansons, musique, danse, folklore, humour, cinéma etc. Pour préserver l'islam il convient donc de renoncer à sa propre culture et à sa propre civilisation. Le repli fait en sorte que les musulmans quel que soit leur pays d'origine ne se différencient que par la langue parlée et le caractère ethnique. L'uniformité est de rigueur, rien ne peut distinguer une marocaine d'une pakistanaise si toutes les deux portent le niqab. 

    L'intégrisme est un préalable au jihad   

    L'islam sera en danger tant que la civilisation occidentale se maintiendra; incapable de la rejoindre sans se renier il lui faut la détruire. Les intégristes aujourd'hui se perçoivent comme les héritiers et les continuateurs de Mahomet et des conquérants musulmans après lui. De la même façon que les premiers musulmans ont détruit par le fer et par le feu les civilisations qui les entouraient, les intégristes s'activent à miner par tous les moyens la civilisation occidentale. Impuissants à conquérir l'Occident par les armes, ils ont choisi de le conquérir par d'autres moyens dont l'émigration de masse et la démographie. Pour échapper au risque d'intégration et d'assimilation, les intégristes font tout ce qu'ils peuvent pour imposer et renforcer le repli sur les musulmans en Occident. C'est de cette façon qu'ils peuvent s'assurer que le temps jouera en leur faveur, le jour où ils seront majoritaires, ils imposeront la charia et détruiront la modernité. 

    Autres lieux, autres moyens, les intégristes dans les pays islamiques adoptent une autre stratégie, elle consiste à islamiser les populations par la contrainte et si besoin est par la violence. Pour arriver à leurs fins, ils doivent prendre le pouvoir et ne jamais l'abandonner. L'objectif ultime est le califat universel, incluant tous les pays musulmans dans un premier temps, l'Europe dans un deuxième temps et le monde au complet par la suite. Objectif irréaliste? Les intégristes voient loin, ils savent que la partie se gagnera ou se perdra dans une trentaine d'années: ou bien l'islam domine le monde islamique et l'Europe, ou bien il s'effondre en provoquant une catastrophe humanitaire dont il est possible de percevoir aujourd'hui les signes avant-coureurs.

    Conclusion

    À travers l'intégrisme et le jihad l'islam joue son va-tout, à bien y penser il n'a pas le choix, c'est son échec sur le plan civilisationnel qui le lui impose. Cet échec est irréversible et irrémédiable, il est la conséquence directe du dogme. Il y a plus d'un millénaire les ulémas et les juristes islamiques ont érigé le dogme absolu du coran, en tant que parole d'Allah incréée, immuable, totalement vraie, valable pour tous les temps et tous les lieux. Ce faisant ils ont «brûlé tous les ponts», ne se ménageant aucune «porte de sortie», ils ont imposé par le fait même l'immobilisme, l'obscurantisme et la sclérose.  

    L'islam a choisi l'échec civilisationnel plutôt que renoncer à sa prétention de détenir la Vérité, il s'est identifié à elle, sans elle il n'est rien. Il lui faut donc la maintenir en dépit du bon sens, pour cela il ne reculera devant rien. La montée en puissance de l'intégrisme sous toutes ses formes, la violence inouïe des jihadistes, sont la preuve qu'il s'agit pour l'islam d'une lutte existentielle contre la civilisation occidentale, une lutte où il se doit de la détruire, ou à tout le moins l'entraîner dans sa chute.

    http://www.postedeveille.ca/2015/03/integrisme-islamique-civilisation.html#more

  • « Extrême droite »… de l’art de cultiver « une marque épouvantail »

    L’affaire Onfray/Valls/deBenoist/BHL nous renvoie étonnamment à « l’art de cultiver une marque épouvantail » publié dans nos colonnes en 2011 (*),  article dans lequel Jean Henri d’Avirac décortiquait le marketing de la diabolisation. Dans l’impossibilité de débattre sur le fond (après avoir à peu près tout renié) ou sur le bilan (après avoir à peu près tout raté), Valls, déjà familier du costume, se transforme en grand inquisiteur… cherchant à prévenir des  alliances , des convergences, des dialogues en édifiant y compris dans le champs intellectuel un mur soit disant républicain pour en réalité  enfermer la démocratie.

    Mais la donne a changé et même si le vocabulaire et les étiquettes doivent être encore revisités, le politiquement correct lui est à bout de souffle !

    Polémia

    Avec les prémices de la campagne pour les présidentielles refleurissent en cet été frémissant, tels les droseras affamés dans les tourbières, les concepts épouvantails, les bûchers de l’Inquisition et les procès en sorcellerie.

    Vidée de sens et remplie de haine, l’accusation d’ « extrémisme de droite » est ainsi à nouveau largement utilisée pour brocarder de façon systématique tous ceux qui se situent en dehors du champ des « partis de gouvernement », bien loin donc du Fouquet’s et du Sofitel… donc extrêmement populistes, extrêmement populaires, extrêmement ordinaires.

    Des mots inquiétants…

    Il convenait de s’arrêter, l’espace d’un instant, sur cet étrange et vieux réflexe afin d’imaginer (ou tout au moins tenter à nouveau de le faire) la réponse qui doit lui être opposée.

    Tout d’abord un passage obligé : le bref rappel historique qui contextualise mais n’instruira pas grand monde. La formule « extrême droite » est née au milieu du XIXe siècle dans les tabernacles d’une gauche fustigeant par ces mots inquiétants l’antiparlementarisme et la nostalgie de l’Ancien Régime. Nous le retrouverons bien plus tard pour qualifier les antidreyfusards, puis le défilé du 6 février 1934 qui comprenait pourtant des ligues d’horizons bien différents, depuis les Camelots du Roi jusqu’à l’Association des anciens combattants communistes !

    Les deux partis phares de la collaboration, le PPF (Parti populaire français) et le RNP (Rassemblement national populaire) respectivement dirigés par Jacques Doriot (issu de la SFIO !) et Marcel Déat (issu du Parti communiste !) furent étrangement tatoués à la Libération de cette estampille sulfureuse alors même que les mouvements plus ou moins issus de « l’extrême droite » du cru XIXe s. (L’Action française de Charles Maurras ou les résistants Croix de Feu du colonel de La Rocque) avaient pour leur part assez clairement marqué leur distance avec Vichy et l’occupant.

    Pas un mot sur les origines intellectuelles du national-socialisme né à l’évidence dans les éprouvettes fumeuses d’une certaine gauche. Pas un mot sur certains socialistes (parfois lumineux bien que loin des Lumières) : Proudhon, Sorel, Barrès, Vacher de Lapouge, qui ont mis, sans le vouloir vraiment, leur grain de sel à ce grand bouillon d’avant-guerre.

    Tout cela fut étonnamment et définitivement « packagé » sous l’horrible et sanguinolente enseigne « d’extrême droite ». L’ombrelle diabolisante sera, bien entendu, à nouveau utilisée lors de la guerre d’Algérie pour qualifier l’OAS et la mouvance nationaliste de l’époque.

    Avec le renouveau du nationalisme dès la fin des années 1970 et ses deux ou trois casseroles aux couleurs lessivées de l’Algérie française et aux sonorités un brin CIDUNATI, nous devions nous attendre (bien qu’il n’y ait pas eu de filiation véritablement établie) à une nouvelle et puissante expression de « l’art de cultiver la marque épouvantail ». Nous n’avons pas été déçus ! Et nous ne retracerons pas ici – les bons ouvrages existent sur le sujet – tout l’historique des campagnes de diabolisation auxquelles se sont ralliés, par ailleurs, la plupart des hommes politiques et intellectuels par facilité et conformisme, parfois même à leurs dépens.

    Raviver le Diable, c’est mettre le Purgatoire sous pression…

    La réalité qui doit être enfin posée est que ce processus est pour la gauche une prodigieuse machine à dominer le monde des idées en lui assurant de façon récurrente une redoutable capacité à choisir ses adversaires. Raviver le Diable, c’est mettre le Purgatoire sous pression et désigner le Diable, c’est procéder à l’exclusion du débat démocratique, à l’excommunication d’une partie de ses opposants. On ne discute pas avec le Diable ! Climat de délation, manichéisme, vigilance sur les dissidences, pensée sous préservatif… tout le paysage politique de droite s’est ainsi retrouvé piégé par les nouveaux Grands Inquisiteurs. Tout le paysage, car lorsqu’est prononcée la terrible formule « extrrrême drrroite », que l’on croirait sortie de la gueule d’un berger allemand en colère un soir de novembre à Birkenau, est lâché du même coup le mot « drrroite » ; en filigrane, dans la droite en général se profilerait la possibilité d’une dérive droitière voire ultra droitière donc diabolique (la vision d’un monde ultra bourgeois ou bien d’un monde fascisant serait en gestation chez ces gens de droite finalement réactionnaires et, au bout du compte intellectuellement peu fréquentables).

    Nous sommes bien loin de la douceur et des cimes humanistes vers lesquelles nous propulse le circonflexe de la Gôôôche !

    Au-delà des chiens de garde institutionnels et des procès d’intention caricaturaux et sectaires à la Caroline Fourest, attardons-nous sur des exemples moins grossiers mais tout aussi pernicieux. Ainsi la thématique du mariage gay brandie à présent par « les forces de progrès » peut faire partie de ces régénérateurs insidieux de la « marque-épouvantail ». En cherchant à officialiser et sacraliser ce qui mérite tout au plus un « droit à l’indifférence » sont créées les conditions de l’amalgame, toute opposition à cette revendication étant susceptible d’être vécue comme l’expression d’une certaine homophobie, penchant révélateur d’une dérive droitière latente. Le piège est tendu. Il n’y a plus qu’à attendre que les « extrémistes » de tout poil  ou les « assimilés » maladroits mais bien à droite façon Brigitte Barèges s’y prennent les pieds.

    La gauche a plus à gagner de ce type de régénération que de la cause elle-même qui pourrait bien, du reste, ne pas trouver l’écho escompté.

    Ce drapeau que nous tend l’adversaire…

    Comment, dès lors, se situer à partir d’un vocabulaire galvaudé, truqué, manipulé, au service du jihad de la bien-pensance gauchiste ? Comment accepter en guise d’étendard le drapeau que vous tend, narquois, l’adversaire !?

    L’accepter par facilité de langage ou provocation n’est pas la solution : la provocation c’est, certes, la garantie de trouver un fonds de commerce mais c’est aussi la certitude de demeurer dans une niche.

    Imaginons un instant une entreprise apposant sur ses produits une marque généreusement concoctée puis cédée gracieusement par son principal concurrent !

    Une marque repoussoir est définitivement disqualifiée, disqualifiante, dégradante, déshumanisante. Dire de quelqu’un qu’il est « d’extrême droite » doit être désormais considéré comme une injure et devrait valoir et justifier à ce titre dès que possible une plainte en justice au même titre que l’injure « raciste ».

    « Droite », « Nouvelle Droite », « Extrême Droite » sont des mots grillés dès le départ, inventés ou cultivés par l’adversaire, constamment détournés et massacrés. L’un des essais les plus brillants et décapants du XXe siècle, l’excellent Vu de droite d’Alain de Benoist salué par l’Académie française, ne venait pas de l’extrême droite pas plus d’ailleurs que de la droite ; une seule chose lui aura fait défaut : un bon titre. Car en exprimant ainsi une vision du monde au-delà de la gauche, les instruments de torture étaient offerts avec l’ouvrage à la Police de la pensée qui dès lors n’avait même plus à s’attarder sur son contenu. Nouvelle Droite, un rejeton de l’hydre enfin disponible pour relancer l’ affaire.

    Comme le remarque François Bousquet : « La Nouvelle Droite est une marque déposée, mais l’initiative n’en revient curieusement pas à ses pères fondateurs ».

    Se réapproprier ce que l’on est vraiment : vivent les néologismes !

    Voilà donc une remarquable entreprise de marketing idéologique menée de longue date avec une constance étonnante, un terrorisme intellectuel terriblement efficace se régénérant sans cesse, qui contraint ceux qui aujourd’hui représentent une certaine avant-garde aux antipodes de l’antiparlementarisme, porteurs d’une vision du monde alternative, d’un souffle démocratique véritable et d’un sentiment d’appartenance profondément enraciné, à inventer de nouveaux mots : les mots de l’intelligence après la gauche. Identitaires, nouveaux résistants, différentialistes, éco-localistes, néo-européens, euro-protectionnistes, ou, plus intello : post-modernes ou archéofuturistes, intéressant, pas totalement satisfaisant… Il y a encore beaucoup de place au tableau pour les orages d’esprit les plus créatifs. L’heure est à la production de concepts nouveaux pour nous réapproprier ce que nous sommes vraiment et le faire savoir.

    Loin des phonèmes piégés, les néologismes peuvent avoir cette incroyable capacité à montrer le monde tel qu’il vient de surgir, tel qu’il a toujours été et à préfigurer ce qu’il pourrait être.

    J.H. D’Avirac? 6/07/2011

    Note :

    (*) « Extrême droite » de l’art de cultiver « une marque épouvantail »
    (8/07/2011)

    http://www.polemia.com/extreme-droite-de-lart-de-cultiver-une-marque-epouvantail/