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  • Jean Mabire : « Julius Evola et le centre hyperboréen »

    En publiant en 1963 mon premier livre consacré à Drieu La Rochelle, j’avais montré toute l’œuvre de ce normand lucide et amer dominée par l’idée de décadence. Drieu n’avait guère eu de peine à me convaincre, tant le pessimisme actif appartient, depuis l’époque des sagas, à notre tempérament profond. Croyant au crépuscule des dieux, l’idée d’une décadence des hommes m’apparaissait familière, confortée, si l’on peut dire, par l’observation quotidienne du monde contemporain.

    En commençant cette enquête, je savais donc que je devrais lire tôt ou tard l’œuvre de Julius Evola, dont l’action politique, avant et pendant la dernière guerre, importe peu, au regard de sa contribution à l’analyse de notre temps et à la connaissance de notre passé. Que ce grand souffrant solitaire, paralysé sur son lit depuis sa blessure de 1945 jusqu’à sa mort en 1974, fût un maudit et, comme le dit l’Encyclopédie de l’Inexpliqué, « un apôtre de la contre-culture » m’importait assez peu. On pouvait présenter son œuvre comme une « Kabbale fasciste ». Il suscitait trop de haine pour ne pas être luciférien, c’est-à-dire porteur de lumière.

    De cette lecture, je ne devais pas sortir évolien. Mais on peut utiliser le code civil sans être bonapartiste. Je ne voyais pas pourquoi un livre tel que sa Révolte contre le monde moderne devrait être livré aux flammes. N’en déplaise aux inquisiteurs, il me semblait assez bien éclairer ma route. Ce fanal accrochait des reflets d’argent au sillage laissé naguère par Pythéas le Massaliote sur les flots de la mer du Nord.

    Que disait donc Julius Evola ?

    « La Localisation du centre ou siège originel de la civilisation « olympienne » du centre d’or dans une région boréale ou nordico-boréale devenue inhabitable correspond à un enseignement traditionnel fondamental que nous avons exposé par ailleurs, avec des données justificatives à l’appui. Une tradition hyperboréenne, dans sa forme originelle olympienne ou dans ses résurgences de type « héroïque », se trouve à la base d’action civilisatrices accomplies par des races qui, durant la période s’étendant entre la fin de l’ère glaciaire et le néolithique, se propagèrent dans le continent euro-asiatique. »

    Pour le grand chercheur italien de la Tradition, il ne paraissait pas impossible que ce « paradis perdu » dont rêvaient les Anciens, en le nommant Atlantide ou Thulé, se trouvât au pôle Nord. Je ne souriais pas. Evola n’était pas le premier à affirmer et rejoignait l’intuition de Jean-Sylvain Bailly.

    Un de mes étranges compatriotes normands, Guillaume Postel, originaire de Barenton, qui vécut au XVIe siècle et mourut dans les prison de l’inquisition, a écrit dans son Compendieum Cosmographicum : « Le paradis se trouve sous le pôle Arctique ». Et qu’était le paradis pour le clerc d’origine nordique, si ce n’est la transposition mystico-théologique du souvenir de la patrie primordiale ?

    L’explication « polaire » en valait une autre. Le Nord devenait ainsi le centre suprême du monde et l’archétype de toute « domination » au sens supérieur du terme. Il se confondait aisément avec l’emplacement idéal du premier âge, dont nous gardons toujours la nostalgie, après des millénaires. Le symbole et la réalité ne pouvaient que s’identifier et en cela, je suivais Evola sur la route que m’avait déjà tracé Sénèque en m’emmenant « au-delà de Thulé ».

    « Le centre hyperboréen reçut, explique avec une conviction entraînante l’auteur de Révolte contre le monde moderne, entre autres dénominations qui s’appliquèrent ensuite, par voie de conséquence, au centre atlantique, celle de Thulé, l’île Blanche ou de la Splendeur, de « Terre du Soleil » : dans toutes les traditions indo-européennes, des souvenirs concordants parlent de cette terre devenue mythique par la suite, en rapport avec une congélation ou un déluge. »

    Jean Mabire, 

    Thulé – Le Soleil retrouvé des Hyperboréens,

    I. Le Soleil d’AmbreLa Quête d’une Tradition primordiale,

    Intervention « magique » de Julius Evola, le maudit,

    pp. 49-50, aux éditions Pardès

    SourceL’Heure Asie

    http://la-dissidence.org/2015/04/06/jean-mabire-julius-evola-et-le-centre-hyperboreen/

  • Les grands architectes du multiculturalisme

    Christianophobie primaire ? Prurit ultra laïcard ? Bêtise crasse ? Les opinions varient  pour qualifier la  décision prise par la régie publicitaire de la  Régie Autonome des Transports Parisiens (RATP) de retirer la mention  «au profit des chrétiens d’Orient» sur 250 affiches du métro annonçant un concert du groupe « Les Prêtres » à l’Olympia. Dans un premier temps  la RATP avait  expliqué qu’il s’agissait de respecter le «principe de neutralité religieuse»! Principe de neutralité qui n’a pourtant jamais  été avancé pour censurer les campagnes du Secours islamique  ou pour des produits halals qui fleurissent régulièrement sur les  quais et  dans les couloirs du métro.  Autre motif invoqué  par une  RATP ayant décidément du mal à caler ses éléments de langage, celle-ci ne prendrait  pas partie dans un conflit en cours! L’argument avancé  ici de la  neutralité entre victimes et bourreaux, entre  chrétiens massacrés et  miliciens islamistes,  est tout aussi ahurissant. Le tollé a été tel depuis une semaine, les protestations quasi  unanimes,  tous partis confondus, que le président de la RATP Pierre Mongin, qu’il quittera dans quelques semaines, a fait amende honorable. Ce lundi de Pâques, il a finalement annoncé  que « les nouvelles affiches concernant le concert du chœur des prêtres du 14 juin prochain comporteront bien évidemment la mention En faveur des chrétiens d’Orient ».

     Certes, à notre connaissance,  le  conseiller général laïcard et  socialiste du Haut-Rhin, Pierre Freyburger, qui a volé le mois dernier le crucifix accroché dans l’hémicycle du Conseil général, n’a pas réagi à cette affaire.  Mais la pression populaire a  eu raison de cette décision de la RATP qui répondait peut être aussi, c’est en tout cas une hypothèse avancée par certains, à la volonté de ne pas froisser l’Arabie Saoudite qui joue  le jeu trouble que l’on sait auprès de certaines factions extrémistes mahométanes. Or la Régie vient de signer avec cet émirat un contrat de 1,5 milliard d’euros pour l’installation d’un réseau de  bus à Ryad…

     En tout état de  cause,  cette maladresse de la RATP a été jugée contre-productive, même par les laïcards  les plus militants.  C’est notamment l’avis du député radical de gauche des Hautes-Alpes, Joël Giraud. L’élu  « humaniste » a dénoncé dans cette affaire  la manifestation d’un « intégrisme laïc » qui  « dessert la cause de la laïcité, que son parti et lui-même défendent farouchement ».

     Il est cependant évident qu’une large fraction de la classe  politico-médiatique a un problème  avec le terme  même de « chrétiens », quasiment considéré comme un gros mot.  En février dernier,  le communiqué officiel de l’Elysée réagissant à l’exécution  par l’Etat islamique (EI, Daech) de 21 Egyptiens  avait omis de préciser  qu’il s’agissait de coptes, alors  que c’était le motif même de  leur assassinat.

     Même pudeur de jeune fille au sein de nos élites  pour évoquer jeudi dernier  le massacre  au Kenya, sur le campus de Garissa, de cent quarante-huit personnes, dont cent quarante-deux étudiants, par des miliciens du groupe islamiste Harakat Al-Chabab Al-Moudjahidin,  plus connu sous le nom de Chabab (« la jeunesse »). De  jeunes étudiants  exécutés là aussi  par les fous d’Allah parce que chrétiens, ce qui n’a pas été ou guère  précisé par la très grande majorité des commentateurs et des politiciens.  

     Quant à Laurent Fabius qui  dénonce aujourd’hui le génocide des chrétiens d’Orient et  prône devant  l’ONU  l’adoption d’une charte d’action pour les minorités persécutées au Moyen-Orient, il porte sa part de responsabilité dans les exactions sanglantes dont sont victimes  catholiques, orthodoxes ou  nestoriens  dans cette partie du monde.  Sans même parler du sort tout aussi terrible  réservé également par les fanatiques islamistes à  d’autres  minorités religieuses comme  les alevis,  les yezidis , les bektachis…

     Le ministre des Affaires étrangères de François Hollande, poursuivant les menées initiées par le duo Sarkozy-Juppé,   se fait pourtant l’exécuteur zélé des basses œuvres d’un Nouvel ordre mondial qui a juré d’avoir la peau de l’Etat syrien qui assurait pourtant la paix et la sécurité aux minorités.   Un Laurent Fabius qui n’hésitait pas  à déclarer à Marrakech en décembre 2012 : « le Front al nosra (branche syrienne d’al Qaïda, responsable de nombreux massacres de chrétiens, NDLR)  fait du bon boulot contre (Bachar el) Assad en Syrie et donc c’est très difficile de les désavouer ».

     C’est dans ce contexte, on peut d’ailleurs douter que le moment ait été bien choisi, que le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) et recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a demandé samedi le doublement en deux ans du nombre de mosquées  en France.  Un vœu récurrent ces dernières années,  exprimé lors du Rassemblement annuel des musulmans de France, organisé par l’Union des Organisations Islamistes de France (UOIF), contrôlée par les Frères musulmans.

     Il y a actuellement 2200 établissements de prières mahométans, mais   pour être plus précis environ une mosquée  pour  200 salles de prière, souvent de dimensions réduites. Une donnée qui rend ambigüe la demande de M. Boubakeur (opère-t-il ce distinguo entre mosquée et salle de prière ?), sachant qu’il est bien  évidemment matériellement impossible, au-delà même  de la légitimité de cette demande, de construire en 24 mois des milliers de lieux de culte musulman.

     Amar Lasfar, président de l’UOIF et recteur de la mosquée de Lille,   a expliqué lui aussi  les raisons de cette demande : « il faut que le nombre de mosquées reflète le nombre de musulmans ». « Nous avons le droit de construire des mosquées, le droit que les maires ne s’y opposent pas». «Il y a de moins en moins de maires qui s’opposent systématiquement à la construction de mosquées». Invité d’Europe 1 hier,  il a demandé l’érection « de mosquées spacieuses ayant pignon sur rue, pourquoi pas des mosquées-cathédrales ».

     Il est surtout intéressant note Bruno Gollnisch, alors même que l’opacité règne    sur les chiffres  de l’immigration, faute notamment de statistiques ethniques et religieuses, que l’argument invoqué par les autorités mahométanes  en France pour ériger plus de mosquées, repose sur le poids démographique des musulmans.

     Ainsi, la quasi-totalité  des partis politiques, des spécialistes et démographes  officiels assènent que les musulmans  seraient  en France   trois, quatre, voire cinq millions. Or,  M. Boubakeur évoque  lui une fourchette  de   « sept à huit   millions de musulmans» présents   sur notre sol.

     Un chiffre  certainement plus prés de la réalité que ceux fournis par l’Etablissement. Flux migratoires débridés qui  alimentent les revendications communautaristes,  encouragés par la droite et la gauche au pouvoir. Faut-il  rappeler  que selon les chiffres  communiqués alors par le ministère de l’Intérieur, le quinquennat Sarkozy s’est soldé par l’arrivée en France d’un million d’immigrés légaux non européens…Sarkozy, hollande, l’UMPS… les grands architectes du multiculturalisme ce sont eux!

    http://gollnisch.com/2015/04/07/les-grands-architectes-du-multiculturalisme/

  • Le patron de Metrobus, responsable du boycott anti Chrétiens d’Orient : un militant PS-CRIF-LICRA

    Metrobus est la régie publicitaire de la RATP qui a refusé de mentionner sur une affiche publicitaire qu’un concert serait « au profit des chrétiens d’Orient », au prétexte de « neutralité » (entre égorgeurs et égorgés ?!). Alors que les affiches vantant le hallal ou le casher sont par exemple monnaie courante.

    Gérard Unger, né le 24 octobre 1946 à Paris, ancien président de RMC puis de la Sofirad, est le Président-directeur général de Metrobusdepuis 1997.

    Gérard Unger est également conseiller du président de Publicis, Maurice Lévy, et président-directeur général de Médiavision (Jean Mineur, régie publicitaire de cinéma), toutes deux filiales du groupe Publicis.

    Militant au PS de longue date, il appartient au Bureau exécutif du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF, voir ici pour cette organisation suprémaciste juive), de l’Union de la publicité extérieure (UPE), est vice-président de la LICRA chargé de la communication et président de JCall France.

    Le 11 mars, ce talmudiste haineux avait été décoré par François Hollande.

    J

    Source

    http://www.contre-info.com/

  • Massacre de chrétiens au Kenya : Fabius poursuit dans le déni

    Suite à une question d'un député aujourd'hui, le ministre des affaires étrangères a répondu :

    "Comme vous l’avez très bien dit, monsieur Jean-Paul Bacquet, le terrorisme est malheureusement un fléau mondial dont le dernier exemple tragique en date est le carnage – il n’y a pas d’autre mot – qui a eu lieu la semaine dernière, au petit matin, au Kenya, revendiqué par ceux que l’on appelle les Shebabs.

    Les terroristes ont frappé les étudiants pendant leur sommeil, et fait près de 150 morts et 78 blessés parmi ces jeunes qui se consacraient au savoir, à la culture et qui n’avaient pas d’autre ambition que de travailler pour le développement de leur pays. 

    Vous m’avez demandé un message. Le premier que j’adresse au nom de tous, j’en suis sûr, est un message de solidarité. Le second est un message d’action pour cette région où la France, d’ailleurs, agit déjà. Dans la Corne de l’Afrique, comme vous le savez, nous participons avec nos partenaires européens à la reconstruction longue et difficile de la Somalie. Nous apportons une aide au développement, nous aidons concrètement à former les soldats maliens et, enfin, nous soutenons l’Union africaine sur place. Le Kenya, comme le Nigeria et d’autres pays d’Afrique, incarne l’espoir de ce continent et c’est pour cela, en particulier, que les Shebabs l’ont frappé. À l’issue de cette séance, je me rendrai à l’ambassade du Kenya où je dirai au nom du Gouvernement de la République mais aussi, j’en suis sûr, en votre nom à tous, que la France est aux côtés de tous ceux qui luttent contre le terrorisme."

    Islamisme ? Chrétien ? Des mots interdits ?

    Juste après, Manuel Valls était interpellé sur l'affaire de la RATP :

    "L’attitude de la RATP au cours de ces derniers jours – nous l’avons tous dit – n’a pas été appropriée. Elle n’a pas été digne d’une grande entreprise publique. Et c’est la raison pour laquelle le Gouvernement est intervenu pour dire très clairement qu’il importe, par des signes et des symboles, de montrer que nous sommes sensibles au martyre des chrétiens d’Orient." 

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • L'antinaturalisme des promoteurs de la théorie du genre

    L’antinaturalisme de l’idéologie du genre prend la forme d’un « constructionnisme » classique, hostile à la notion d’inné et qui prétend qu’il n’y a pas de nature humaine, que le cerveau est à la naissance une cire vierge, une « ardoise blanche » (blank slate) où le milieu social peut inscrire ce qu’il veut. C’était l’hypothèse avancée par la biologie soviétique à l’époque de Lyssenko. Elle a été réfutée depuis longtemps. Comme le note Sylviane Agacinski, « bien loin d’échapper aux vieux dualismes qui opposent nature et culture, le constructivisme [de l’idéologie du genre] suppose que la culture peut intégralement absorber la nature, comme si les cultures tombaient du ciel et n’avaient rien à voir ni à faire avec notre condition de vivants (donc avec le besoin, la naissance et la mort, et bien sûr la condition sexuée) ». 

         Deux erreurs symétriques sont donc possibles : la première consiste à croire que la culture est intégralement réductible à la nature, qu’elle n’est que de la nature continuée sous une autre forme (c’est l’erreur des différentes doctrines biologisantes), la seconde à s’imaginer que la nature ne joue aucun rôle et qu’on peut radicalement s’en affranchir, car tout est « construit » ou « fabriqué », y compris ce que l’on pense être « naturel » (c’est l’erreur de l’environnement radical). Comme le dit la romancière canadienne Nancy Huston, aujourd’hui revenue de son ultraféminisme (dans les années 1970, elle écrivait dans la revue Sorcières) : « Dire que le sexe biologique ne prédétermine en rien le genre auquel l’individu appartient est un non-sens, tant sur le plan de la biologie que de l’anthropologie [...] Autant c’est un acquis de pouvoir affirmer que tout n’est pas nature, autant c’est un déni d’affirmer que rien n’est nature. La différence entre les sexes s’est toujours inscrite dans notre espèce, non parce qu’une moitié de l’humanité a décidé d’opprimer l’autre, mais parce que cette autre moitié fait des bébés. » 

         Ceux qui ont entrepris de nier la distinction entre les femmes et les hommes ne se demandent d’ailleurs à aucun moment pourquoi, dans toutes les cultures et à toutes les époques, cette distinction a été tenue pour ineffaçable et fondatrice. Sur le rapport nature-culture, ils raisonnent comme s’il s’agissait d’un jeu à somme nulle, jamais en termes d’interaction ou de co-évolution. Jamais ils ne s’interrogent sur l’influence de notre passé évolutionnaire sur nos comportements. A l’instar d’une certaine droite, une certaine gauche n’a jamais vraiment accepté la théorie darwinienne de l’évolution (dont elle a parfois cependant cru, mais à tort, pouvoir faire le fondement de l’idéologie du progrès). C’est la raison pour laquelle elle ne parvient pas à comprendre que les comportements qu’elle dénonce comme des « constructions sociales » sont en fait des comportements acquis au cours de l’évolution parce qu’ils conféraient certains avantages adaptatifs à leurs porteurs. Chez tous les mammifères supérieurs, l’appartenance à l’un ou l’autre sexe se traduit par des différences dans les comportements. Les théoriciens du genre n’ont aucune idée de la façon dont la sélection naturelle et la sélection sexuelle ont au cours de l’évolution modelé différemment la nature de chaque sexe, d’une façon qui va bien au-delà de leur simple anatomie ou physiologie. Ils ne voient pas que les garçons se comportent en garçons et les filles en filles, non pour répondre à une « attente sociale » de leur entourage, mais parce que leur identité de sexe les porte à adopter spontanément des schémas de comportements qui se sont révélés adaptatifs dans toute l’histoire des sociétés humaines. 

         On pourrait ici faire un parallèle entre la suppression du mot « race » dans les documents officiels et celle du sexe, abandonné au profit du genre, ou encore celle des notions de père et mère au profit de la catégorie floue et unisexe de « parent ». La féministe Christine Delphy suggère elle-même ce parallèle lorsqu’elle décrit le « sexe » et la « race » comme « deux construits sociaux bâtis de la même façon, par et pour la domination ». Lutter contre le racisme impliquerait de nier l’existence des races, tout comme lutter contre le sexisme conduirait à nier l’existence des sexes. Même nettoyage sémantique évoquant la « novlangue » orwellienne, même déplacement ou transfert lexical, même obsession d’échapper à toute détermination, fût-elle de l’ordre de l’inclination, même aspiration à l’indistinct, que ce soit par le métissage obligatoire au sein des « multitudes », individuelles et collectives, ou la floraison et le croisement de « genres » innombrables, toutes perspectives qui impliquent pour se réaliser l’atomisation sociale et symbolique des individus, la dislocation ou la déconstruction de tout ce qui peut faire obstacle à l’implantation de l’idéologie marchande dans les esprits et la libéralisation généralisée de l’économie des rapports humains – la seule différence entre les sexes et les races étant évidemment que les premiers peuvent difficilement se « métisser ». 

         Nancy Huston et Michel Raymond, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de biologie de l’évolution humaine, ont abordé ce problème dans un article intitulé « Sexes et races, deux réalités ». Ils estiment que « l’idée selon laquelle toutes les différences non physiologiques entre hommes et femmes seraient construites » n’est qu’une « mythologie moderne ». « La fiction actuellement à la mode, écrivent-ils, nous assène que les différences génétiques entre groupes humains sont proches de zéro, que la notion de race est scientifiquement infondée. Idée aussi généreuse dans ses intentions politiques que farfelue sur le plan des faits [...] Si vous affirmez l’existence chez les humains de deux sexes, plutôt que d’un seul ou de toute une kyrielle, vous êtes aussitôt taxé ‘d’essentialisme’. Pourtant, dire que seules les femmes ont un utérus, ou que les hommes ont en moyenne un niveau de testostérone plus élevé qu’elles, ce n’est ni spéculer quant à ‘l’essence’ de l’un ou l’autre sexe, ni promouvoir une idéologie sexiste, ni décréter l’infériorité des femmes par rapport aux hommes, ni recommander que femmes soient tenues à l’écart de l’armée et les hommes des crèches, c’est énoncer des faits ! [...] Nier la différence des sexes, c’est interdire toute possibilité de comprendre, donc d’avancer. » Conclusion : « L’antagonisme entre nature et culture est intenable. L’être humain est un animal pas comme les autres : pas facile d’accepter vraiment les deux parties de cette phrase en même temps ! » 

         « La dénégation des différences (de race, de sexe ou de catégorie sociale), ajoute Nathalie Heinich, repose sur un raisonnement implicite : toute différence impliquerait forcément une discrimination. C’est là la classique confusion entre similitude et égalité, qui plombe également une grand part du mouvement féministe actuel, persuadé qu’il faut nier la différence des sexes pour lutter contre les inégalités sexistes. Mais le racisme, contrairement à ce qu’on entend souvent, ne consiste pas à ‘croire que les hommes sont différents entre eux’ : il consiste à croire qu’il existe entre eux des inégalités fondées sur la race. Vouloir remonter de l’inégalité à la différence pour mieux combattre la première est aussi intelligent que d’utiliser un marteau pour venir à bout d’une colonie de mouches dans un magasin de porcelaine. » 

         « La question se pose de savoir pourquoi une femme devrait préférer ses propres enfants à ceux du voisin du simple fait qu’ils sont biologiquement les siens, va jusqu’à écrire Ruwen Ogien, alors que tous ont la même valeur morale en tant que personnes humaines » ! Portée par l’aspiration vers l’indistinct, vers l’indifférencié – ce que les psychanalystes Monette Vacquin et Jean-Pierre Winter ont appelé « l’égalitarisme idéologique, synonyme de dédifférenciation » –, l’idéologie du genre prône donc ouvertement ce qu’Elisabeth Badinter appelle l’indifférence aux différences. Les différences existent peut-être, mais il faut faire comme si elles n’existaient pas. C’est un nouveau pari de Pascal : à force d’ignorer les différences, on finira bien par les faire disparaître... Comme l’écrit Judith Butler, « aucune révolution n’aura lieu sans un changement radical de l’idée que l’on se fait du réel » ! 

    Alain de Benoist, Les démons du Bien

    http://www.oragesdacier.info/2015/04/lantinaturalisme-des-promoteurs-de-la.html

  • Radio Courtoisie : « Cavaliers et guerriers des steppes de l’eurasie » (Audio)

    Pascal Lassalle recevait Iaroslav Lebedynsky, historien, enseignant à l'INALCO, codirecteur de la collection Présence ukrainienne chez l'Harmattan, sur le thème : « Notre héritage nomade : cavaliers et guerriers des steppes d'Asie ».

     

     

     

  • La droite a eu tort de ne plus défendre la Nation, l'autorité, l'identité, la souveraineté

    A l'occasion de la sortie de son livre De gaulle au présent, Henri Guaino a accordé un long entretien à FigaroVox. Extraits : 

    "[...] L'idée de fusionner tous les peuples européens, toutes les nations européennes en un seul peuple, en une seule nation, au mépris de l'Histoire, de la culture, ne conduit qu'à la révolte des citoyens, à la crispation identitaire et à la résurgence des populismes et des extrémismes dans une Europe qui avait pourtant douloureusement appris les leçons de l'entre-deux-guerres. L'échec se lit dans la politique internationale et le conflit entre la Russie et l'Ukraine où l'Europe et les Etats-Unis n'ont pas pris en compte la géographie et la culture. L'échec est encore dans le chaos du Moyen-Orient qui ne cesse de s'étendre. Dans la politique économique on a occulté les leçons de la grande crise et celles du volontarisme gaullien des 30 glorieuses. L'idée selon laquelle l'économie est une force contre laquelle on ne peut rien conduit également à l'échec qui se reflète dans le désordre financier, monétaire, social et politique. Au regard des crises que nous affrontons le volontarisme gaullien retrouve toute sa valeur face au laisser-faire et au laisser-aller. Jamais peut-être, depuis les années 70, la combinaison, qui avait eu tant de succès au début de la Ve République, entre le Colbertisme et une forme civilisée de libéralisme, cette capacité à combiner initiative privée et publique, à chercher à maitriser la situation économique, plutôt qu'à la subir n'a été autant d'actualité alors que l'Europe est le continent du monde où la dépolitisation de l'économie est la plus avancée. 

    Derrière la polémique du volontarisme, la question qui a toujours été au cœur de la démarche gaullienne,celle de la souveraineté des peuples,est de nouveau posée à tous les responsables politiques. Les peuples peuvent-ils toujours se gouverner, écrivent-ils leur propre histoire ou cette histoire est-elle écrite par d'autres? C'est la question la plus grave de ce début de XXIe siècle qui conduit à la montée de tant d'extrémismes. [...]

    Mais, la droite, peut-être tétanisée par Mai 68 et contaminée par la vague libéralo-libertaire qui a submergé l'occident,a eu tort de ne plus défendre suffisamment, pendant des décennies, la Nation, l'autorité, l'identité, la souveraineté du peuple. Il est clair aussi que le volontarisme gaullien et la morale gaullienne ont déserté la vie politique française. Il est clair que de plus en plus la pratique politique s'éloigne de celle de la République gaullienne pour se rapprocher de celle de la fin de la IVe République. [...]

    L'Europe ne pouvait pas se construire contre ces derniers. Elle ne peut pas se construire dans la négation totale de la souveraineté des peuples qui la composent. Elle ne peut pas se construire sur les ruines des identités, des cultures et des histoires nationales.Il faut être capable de dire «non» lorsque c'est nécessaire, ce qui oblige tout le monde à faire des efforts pour trouver de nouveaux accords. Etre capable d'opposer un refus à ce qui menace d'asservir une personne ou un peuple, voilà, la première leçon du Gaullisme qu'on pourrait appliquer à la refondation de l'Europe. Ce n'est d'ailleurs pas seulement vrai pour l'Europe.Est-on obligé d'accepter tous les diktats de la finance et du libre-échange?Lorsque le traité transatlantique va être mis que la table, nous ne serons pas obligés de tout accepter. Nous ne sommes pas obligés d'accepter de nous ouvrir lorsque les autres ne s'ouvrent pas, d' accepter que les charges sur les travailleurs détachés soient calculées selon les règles du pays d'origine, ni d'accepter la disparition totale des frontières, ou de renoncer à notre mode de vie, à nos valeurs, à nos principes: «Seul l'esclave dit toujours oui!» [...]

    Comme le disait déjà le général de Gaulle, aujourd'hui, les féodaux ne sont plus dans les donjons, mais dans les partis, dans les groupes de pression et dans les médias. Ils sont aussi dans les principautés qu'on est en train de faire renaitre à travers ces régions soi-disant de taille européenne.Les féodalités sont dans les autorités indépendantes, dans les bureaucraties, dans les organisations qui prétendent s'exprimer au nom de minorités ou de communautés, dans les corps intermédiaires lorsque ces derniers sortent de leur rôle, lorsqu'ils confisquent la parole et la souveraineté du peuple.Lorsque l'institution judiciaire s'érige en contre-pouvoir en guerre contre le pouvoir politique, elle devient une féodalité qui confisque la démocratie. C'est ce qui s'est passé avec les conséquences dramatiques que l'on sait, à la fin de l'ancien régime avec les Parlements qui étaient les cours de justice de l'époque. C'est pour empêcher cette dérive que le général de Gaulle a voulu l'élection du président de la République au suffrage universel et le référendum. Cela a provoqué à l'époque l'opposition violente de tous les corps intermédiaires qui ont hurlé au Césarisme et à la forfaiture. Ils sont, bien sûr, nécessaires à l'équilibre de la société. Mais le fait est qu'ils ont repris une place excessive au fur et à mesure que reculait l'autorité de l'Etat. Ils font de nouveaux écrans entre le souverain et le peuple rendant indispensable un retour à la pratique référendaire. 

    Comme sous l'ancien régime, cela peut-il mal se terminer? 

    Quiconque ne voit pas que la profondeur des crises, la colère et la souffrance de tant de Français et tant d'Européens peut mal se terminer, et même très mal, est aveugle. Ceux qui ne mesurent pas l'importance des questions intellectuelles et morales qui sont posées aujourd'hui à la politique et l'impérieuse nécessité qui lui est faite d'y apporter des réponses ne comprennent rien à l'état de la société et conduisent la France et l'Europe à l'abîme. L'urgence n'est pas seulement de reconstruire la République mais aussi de reconstruire une Nation tant l'effritement de la société, la balkanisation du pays, le désordre qui s'installe dans toutes les institutions mettent en péril notre capacité à bien vivre ensemble, à être solidaires, à assumer un destin collectif."

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Vendredi 10 avril « Le rôle et la place de la France dans la construction européenne » par Olivier Gohin

     
    Nous accueillerons ce vendredi 10 Avril, le Professeur Olivier Gohin, Professeur à Paris II-Assas, qui nous parlera du rôle et de la place de la France dans la construction européenne Nous vous attendons nombreux.