Bruno Gollnisch répondait le 22 décembre à Russia Today sur la délirante « proposition d’enquête sur les liens financiers entre le FN et la Russie»
RT France : Un membre de la Chambre des représentants des Etats-Unis aurait appelé, selon le Canard enchainé, à enquêter sur des liens entre le Front national et la Russie et sur les sources de financement du FN. Comment, à votre avis, s’explique un tel intérêt de la part des Etats-Unis ?
Bruno Gollnisch : C’est typique des réflexes impérialistes qui habitent encore un certain nombre de politiciens américains qui feraient mieux de balayer devant leur porte. En ce qui concerne les financements de la politique américaine par le grand business mondialiste, c’est une réalité qui s’affiche quotidiennement. Nous n’avons pas de liens financiers, institutionnels, avec la Russie. Nous avons, je crois, sollicité toutes les banques françaises, pas pour nous donner l’argent, mais pour nous en prêter, avec intérêts, pour la campagne, bien que nous soyons la seule formation politique française qui a toujours honoré ses engagements, remboursé ses créanciers. Nous n’en trouvons pas pour des raisons très simples : les banques françaises sont dans les mains du pouvoir politique. Alors nous sommes obligés de nous adresser à des banques étrangères.
Les banques américaines qui veulent prêter à la campagne de Marine Le Pen sont les bienvenues, elles sont sûres d’être remboursées, parce que Marine Le Pen est déjà donnée en finale de cette compétition, elle franchira naturellement le seuil à partir duquel on peut prétendre au remboursement public. Or, ce parti bénéficie des cotisations de ses membres, de ses élus. Par conséquent, c’est le débiteur rêvé devant lequel tous les banquiers devraient se précipiter pour donner de l’argent. Mais curieusement, en France, nous n’en trouvons pas.
RT France : Si une enquête est vraiment ouverte, cela va-t-il avoir une influence quelconque sur le FN, à votre avis ?
Bruno Gollnisch : Si c’est une enquête qui vient des Etats-Unis, la seule réponse qu’ils auront, c’est «Mind your own business». Le résultat de l’enquête est donc très vite connu.
Il n’y aura aucune influence, si ce n’est peut-être contraire au sentiment d’exaspération contre les donneurs de leçons. On ne peut pas dire que la politique américaine donne le signe de la moralité, de la vertu. Tout cela est dans l’Evangile : Avant de regarder la paille dans l’œil de ton voisin, regarde plutôt la poutre qui est dans le tien.
RT France : Y-aura-t-il une réaction de la part du Front National ?
Bruno Gollnisch : Nous sommes sujets à des attaques quotidiennes venant d’à peu près partout. Nous réagissons une fois sur dix.