Lors d’une conférence de presse, Nicolas Dupont-Aignan a répondu à Christophe Castaner, qui porte plainte contre le député :
M. Castaner veut menacer un adversaire politique et faire taire l’opposition. Je ne me tairai pas. Car ce n’est pas mon cas personnel mais la liberté d’expression.
J’ai demandé une Commission d’enquête parlementaire. Entendons les policiers, les mères de famille, les retraités… pour savoir ce qu’il s’est passé. Ce n’est pas à un Ministre comme Castaner de contrôler la parole du Parlement mais au Parlement (article 24 de la Constitution) de contrôler l’action du Gouvernement et des politiques publiques.
Déjà lors de l’affaire Benalla, M. Castaner, Ministre délégué au Parlement, avait refusé de répondre aux questions des députés et s’était réfugié à la buvette de l’Assemblée.
Ministre d’un gouvernement aux abois, incapable de garantir l’ordre public, mettant en danger autant les Gilets Jaunes pacifiques que les forces de l’ordre, M. Castaner ne supporte pas de devoir rendre des comptes à la Nation.
Castaner s’attaque à moi car j’ai demandé des explications très précises sur les événements. Dès le début, j’ai demandé une Commission d’enquête parlementaire. Entendons toute la chaîne de commandement, les ordres qu’ils ont reçus ou pas reçus de Castaner. Entendons les policiers sur le terrain. Entendons les témoins, ces gilets jaunes pacifiques, mères de famille, retraités, qui ont vu de leurs yeux ce qui s’est passé.
Pourquoi M. Castaner a-t-il refusé cette Commission d’Enquête ? Moi, en tout cas, je n’ai pas peur de la vérité. Mon devoir, c’est de porter la parole des Français qui veulent la vérité, toute la vérité. Je ne renoncerai jamais.
Je suis scandalisé que M. Castaner m’accuse de porter honneur aux forces de l’ordre, moi qui ai toujours soutenu les policiers et les gendarmes. C’est justement pour défendre l’honneur des forces de l’ordre que je veux établir la vérité.
“petits casseurs de M. Castaner” : Je n’ai évidemment jamais dit que des policiers auraient cassé [le 24Novembre]. En témoignent d’ailleurs tous les messages de soutien de forces de l’ordre qui ont bien compris le vrai sens de mes propos. “petits casseurs de M. #Castaner” : J’ai dit que personne n’était dupe que M. Castaner, par incompétence ou par inconscience, avait laissé faire les casseurs.
Depuis le début, le gouvernement a cru que les violences de casseurs ou de racailles étrangers aux Gilets Jaunes décrédibiliseraient ce mouvement populaire des Gilets Jaunes.
Il s’est passé quelque chose de profondément anormal à l’Arc de Triomphe : Monsieur Castaner n’a pas appréhendé les casseurs qui ont pu sévir impunément. Ce faisant, ces casseurs sont des complices politiques du gouvernement.
M. Castaner ferait mieux de s’occuper des casseurs qui sont en train d’affluer de toute l’Europe pour commettre des violences à Paris demain. Ces casseurs n’ont rien à voir avec l’immense majorité des Gilets Jaunes qui manifestent pacifiquement.