La défense Didier Andrieux avait dénoncé la «violence» des manifestants, produisant une vidéo dans laquelle on le voit à terre, roué de coups. Mais d'après des vidéos révélées par Mediapart, le commandant aurait été le premier à frapper.
Filmé en train de boxer un individu près de la gare, puis de s'en prendre violemment à un autre lors de l'acte 8 de la mobilisation des Gilets jaunes à Toulon, le commandant Didier Andrieux était déjà aux prises avec les manifestants quelques heures plus tôt dans la journée du 5 janvier.
Son avocat avait en effet transmis une vidéo à France 3, largement diffusée, sur laquelle on voit le commandant à terre, frappé par des manifestants, avant qu'il ne reçoive l'aide de ses collègues. Par ces images, l'avocat du commandant entendait souligner la «violence inouïe» des manifestants contre la police, et montrer que Didier Andrieux avait été le premier à subir des violences, ce qui pouvait expliquer les interpellations polémiques du commandant décoré de la Légion d'honneur, pour lesquelles deux enquêtes ont été ouvertes.
Mais cette version des faits est désormais mise à mal par des vidéos que s'est procuré le site d'investigation Mediapart, qui montrent le déroulé des événements avant cette scène. Sur celles-ci, le commandant, casque de moto sur la tête, est filmé en train de s'en prendre à un manifestant qu'il frappe sans raison apparente, alors que la situation semble plutôt calme. Il s'en prend ensuite à un autre, avec ses pieds et avec ses mains.