
Rapport de l'IGPN sur la mort de Steve : «On a l'impression d'être dans une dictature»

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Aujourd'hui : 16. 31 Décembre 1914 : la terrible prémonition...
Court extrait de la dernière note (du 31 décembre) du "Journal 1914 - 1915 / La Guerre démocratique". En ce dernier jour de l'année, où il récapitule les événements, on peut vraiment affirmer que Bainville a eu comme la prescience de ce qui allait, hélas, arriver...
Par la faute du Système et des hommes en place, dont l'incapacité et l'incompétence auront été sans bornes : le Peuple français, héroïque, gagnera la guerre, mais le Système, intrinsèquement malfaisant et pernicieux, perdra la paix et nous préparera... Hitler !
"...Eh bien ! surtout chez les combattants (certes je ne dis pas chez tous), une idée forte, une idée qui s'enfonce, c'est que la guerre est virtuellement finie : c'est que, lorsque les armées qui sont entrées en campagne avec leurs cadres, leur matériel, leur entraînement, se sont battues plusieurs mois et se sont usées, le résultat est acquis, rien d'essentiellement nouveau ne peut plus survenir : c'est qu'il y a dès maintenant chose jugée, c'est que nous ne pourrons faire beaucoup plus que ce que nous avons déjà fait et que c'est très beau, c'est que la guerre se terminera sans solution décisive - avec une Allemagne humiliée, sans doute, mais non vaincue - par une paix qui ne changera rien d'essentiel à l'état de choses préexistant. Il a fallu la guerre de Trente Ans pour mettre à bas l'ancienne Allemagne. Comment en quelques mois se flatter d'anéantir l'Empire le plus formidablement préparé à la guerre qui ait surgi dans les temps modernes, de l'abattre sans reprendre haleine ? Sans doute cette opinion ne tient pas compte des événements qui peuvent se produire : intervention de l'Italie, de la Roumanie, paix séparée de l'Autriche. Mais d'autres événements, moins heureux, peuvent survenir aussi... Ceux qui sont dans cet esprit (je répète que ce sont le plus souvent ceux qui, par le contact des armes, ont acquis le sentiment que, d'Allemagne à France, les forces se font équilibre et que cet équilibre ne saurait être rompu, essentiellement du moins, à notre profit), ceux-là définissent la paix future une "côte mal taillée". Le mot s'est répandu. De divers côtés, je l'ai entendu dire. Et ceux qui le répètent ne le désirent pas, ne se cachent pas que ce serait pour notre pays une catastrophe, qu'il importe d 'éviter, au moins d'atténuer par une persistance courageuse.
Car, dans cette hypothèse, chacun rentrant chez soi après cette vaine débauche de vies humaines, cette consommation d'énergies et de richesses, la carte de l'Europe étant à peine changée, les problèmes irritants demeurant les mêmes, on se trouve conduit à prévoir une période de guerres nouvelles où l'Allemagne humilié, mais puissante encore et prompte à réparer ses forces, où l'Angleterre tenace, où les nationalités insatisfaites engageraient de nouveau le monde..."
Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)
L’Elysée «en mode panique»
Par Paul Tormenen, juriste ♦ Polémia continue son tour d’Europe du Grand Remplacement. Après avoir étudié l’emblématique cas de la Suède puis l’inquiétante submersion démographique de la Belgique, l’espoir d’une réaction politique au Danemark, le désastre multiculturel britannique, le suicide de l’Allemagne et les tentatives de résistances de l’Autriche… C’est au tour de l’Italie d’être étudiée par Paul Tormenen. Face à l’afflux de migrants sur ses côtes, le pays peut compter sur Matteo Salvini pour tenter d’éviter le pire !
Polémia
Avant d’être un pays d’immigration, l’Italie a été un important pays d’émigration. C’est surtout à partir des années 60 que l’immigration a commencé à y être importante. La déstabilisation de la Libye en 2011 par une coalition de pays occidentaux et les convictions pro-immigration du précédent gouvernement ont rendu possible des flux migratoires considérables dans les années 2010, qui ont affecté toute l’Europe.
Le nouveau gouvernement en place depuis 2018 a pris plusieurs mesures visant à endiguer les arrivées illégales sur les côtes italiennes. L’Italie est apparu comme un rempart à la transformation accélérée de la population européenne. Le récent accord conclu par quelques pays européens visant à répartir automatiquement les clandestins arrivant sur les côtes européennes pourrait de nouveau changer la donne.
L’immigration en Italie
Alors que pendant des décennies, le chômage et la pauvreté ont poussé de nombreux italiens à émigrer, l’immigration en Italie a commencé à prendre une importance significative dans les années 1970. Les secteurs de l’aide à domicile, de l’hôtellerie et du bâtiment ont recruté en nombre des travailleurs étrangers depuis cette période.
Dans les années 90, l’immigration issue d’Afrique sub-saharienne et du moyen Orient a pris de l’importance (1).La chute du régime communiste en Albanie en 1990 a marqué le début d’une importante vague migratoire en provenance de ce pays, dont les ressortissants sont très nombreux en Italie (2).
Durant les années 2010, des arrivées massives de clandestins venant des côtes libyennes ont été organisées par des passeurs. Dans le périple migratoire sur la méditerranée, certaines organisations non gouvernementales sont parfois un rouage essentiel (3). Plusieurs explications peuvent être données à cette immigration incontrôlée :
Les chiffres des arrivées par la mer de clandestins en Italie sont impressionnants : 62 692 en 2011, 170 100 en 2014, 181 436 en 2016, 119 369 en 2017 (4). Soit 743 600 personnes – très majoritairement musulmanes (5) – dans la seule période 2011-2017. Et on ne parle ici que des clandestins ayant fait l’objet d’un recensement, ce qui par nature en minore très certainement le nombre réel. Ce n’est qu’à partir de 2018 avec l’accession au pouvoir d’une coalition composée du parti 5 Etoiles et de la Lega que ces arrivées par la mer ont baissé de manière significative pour atteindre 23 000 personnes (6).
Un potentiel d’immigration considérable
Si, comme nous le verrons plus tard, le ministre de l’intérieur Matteo Salvini a su mettre un terme au véritable pont maritime existant entre la Libye et l’Italie, il n’en demeure pas moins que des centaines de milliers de migrants attendent le moment opportun pour « passer » clandestinement en Europe. Le nombre de migrants en Libye prêts à émigrer est estimé entre 700 000 et un million (7).
Plus largement, compte tenu de l’évolution démographique de l’Afrique, ce sont des millions de jeunes africains qui sont susceptibles d’émigrer vers l’Europe, à la recherche d’une chimérique amélioration de leur situation et de celle de leur famille restée au pays (8).
Un nombre d’étrangers conséquent malgré un nombre considérable de naturalisations
Le nombre d’étrangers arrivant en Italie pour s’y établir est très important depuis plusieurs années, avec un pic en 2007 ( 560 000 ). Depuis cette année-là, c’est au moins 210 000 personnes qui arrivent chaque année dans le pays pour y vivre. Parmi eux, les demandeurs d’asile sont nombreux : sur la seule année 2017, ils sont 120 000 à avoir sollicité une protection humanitaire (9). Un chiffre qui est tombé à 54 000 en 2018 (10).
Le nombre de résidents de nationalité étrangère en Italie ne cesse d’augmenter. Il est passé de 625 000 en 1991 à 5,2 millions en 2017 (8,7 % de la population totale) (11). Ceci bien que les naturalisations ont été dans le pays les plus importantes d’Europe en nombre sur la période 2013-2017 : 750 000 (12).
Alors que la natalité des italiens est en berne, la part des naissances d’enfants dont un des deux parents est étranger est en augmentation et représente 21% du nombre total des naissances en 2017 (13).
Parmi les étrangers vivant en Italie, les non européens sont majoritaires et sont au nombre de 3,7 millions. Les principales nationalités d’étrangers représentées sont les marocains, les albanais et les chinois (14).Les clandestins présents dans le pays sont quant à eux estimés à plus d’un demi-million (15).
Les institutions européennes demandent à intervalle régulier aux pays européens en général et à l’Italie en particulier d’accueillir des immigrés. Les arguments sont tantôt prétendument économiques (16), tantôt humanitaires (17).
Pourtant l’économie italienne est plongée depuis de nombreuses années dans une stagnation persistante (18). Cela se traduit notamment par :
Les effets d’une immigration débridée
L’arrivée d’une importante communauté étrangère en Italie s’est accompagnée d’un certain nombre de problèmes :
La Lega au pouvoir : une détermination à lutter contre l’immigration clandestine
C’est dans ce contexte qu’ont eu lieu les élections générales en 2018. Les programmes anti-immigration du mouvement 5 Etoiles et surtout de la Lega ont connu un large succès auprès des électeurs italiens. Un accord entre les deux partis leur a permis d’accéder au pouvoir. Plusieurs mesures ont été rapidement prises afin d’arrêter les flux migratoires qu’a connu l’Italie dans les années précédentes.
Au premier rang de celles-ci, on peut citer le refus de laisser accoster des bateaux d’O.N.G. chargés de clandestins venant de Libye. Cette position ferme a non seulement permis de réduire considérablement le nombre d’arrivées illégales (de 80% de 2017 à 2018) en provenance des côtes libyennes mais également de réduire le nombre de morts en méditerranée (34). Un récent décret du Ministre de l’intérieur prévoit de fortes amendes en cas d’accostage des bateaux sans autorisation et leur confiscation en cas de récidive (35).
Les conditions d’octroi de l’asile ont été durcies. Un décret pris en 2018 prévoit ainsi que les individus reconnus socialement dangereux ne peuvent pas bénéficier de la protection humanitaire du pays. Dès la fin de l’année 2018, on constatait une baisse de 25% des décisions favorables aux demandes d’asile (36).
Les autorisations de séjour pour motif humanitaire qui représentaient 25% des demandes sont abolies. Elles sont remplacées par des permis de séjour accordés sous des conditions exigeantes (37).
Les subventions aux associations pro-migrants ont été fortement réduites. Cela s’est traduit notamment par des licenciements de permanents associatifs,compris entre 5 000 et 15 000 selon le périmètre retenu (38).
Le nouveau revenu minimum mis en place début 2019 n’est accessible aux migrants qu’après 10 ans de résidence dans le pays. Près de 92 000 étrangers n’y ont donc pas accès en raison de cette condition (39).
Ces mesures produisent déjà leurs premiers effets. Elles sont en rupture avec les errements de la politique d’immigration menée jusqu’en 2018 en Italie comme dans plusieurs pays européens. Alors que des jeunes italiens émigraient en nombre à la recherche d’un emploi à l’étranger, des centaines de milliers de clandestins arrivaient dans le pays sans perspective d’emploi et bénéficiaient du coûteux système social.
Après avoir connu une déferlante pendant les années 2010, l’immigration est contenue en Italie. Les expulsions sont désormais plus nombreuses que les arrivées. Le nouvel objectif que le ministre de l’intérieur Matteo Salvini s’est fixé est l’expulsion de centaines de milliers de clandestins (40).
Comme en Australie, le nouveau gouvernement italien a mis en pratique avec succès la politique du « no way »,en refusant l’accostage des bateaux de clandestins et en ne montrant aucune tolérance pour le business des passeurs et l’immigration clandestine.
Les prochaines semaines nous montreront la traduction concrète du récent accord conclu à l’initiative du Président Macron et la Chancelière Merkel entre certains pays européens. Celui-ci prévoit une répartition automatique par pays des clandestins arrivant en Italie et à Malte en cas d’ouverture des ports aux bateaux chargés de migrants.
Les flux migratoires qu’a connu l’Italie dans les années 2010 nous montrent que si le gouvernement italien permettait de nouveau l’accostage de bateaux d’O.N.G., ce qui ne semble pas exclu (41), les arrivées en nombre de clandestins en Europe pourraient reprendre, au grand bénéfice des passeurs.
Paul Tormenen 02/08/2019
(1) « From migration to asylum destination, Italy navigates shifting migration tides ». A. Scotto. Migration policy institute. 24 août 2017.
(2) « Albanais et italiens 25 après le débarquement de 1991 ». P. Resta. Cairn info. 2015.
(3) « Migrants, les ONG complices, une accusation récurrente ». Le Figaro. 9 avril 2019.
« Vers le droit de conquête humanitaire ». Atlantico. Alexandre Del Valle. 4 avril 2017.
(4) « Mediterranean Migrant Arrivals Reach 82,100 in 2018; Deaths Reach 1,741 ». IOM. 10 février 2018.
(5) « Majority of recent refugees are muslims ». Pew research center. 29 novembre 2017.
(6) « En Italie, le nombre de clandestins arrivés par la mer a chuté de 80% ». Le Figaro. 4 juillet 2019.
(7) « Migrants : en Libye, la difficulté de contrôler les réseaux de passeurs tient au chaos ». Le Monde. 28 juin 2018.
(8) « At Least a Million Sub-Saharan Africans Moved to Europe Since 2010 ». Pew research center. 22 mars 2018. « La ruée vers l’Europe ». Stephen Smith. Ed. J’ai lu. 2019.
(9) « Perspectives des migrations internationales 2018 ». OCDE. 20 juin 2018.
(10) « La France, deuxième pays pour les demandes d’asile, d’où viennent les ressortissants ? ». LCI. 16 janvier 2019.
(11) « Demographic indicators ». Istituto nationale di statistica. 7 février 2019.
(12) « Total number of acquisition of citizenship in the EU 28 and EFTA 2009-2017 ». Eurostat.
(13) « Natalita et fecondida della populazione residente ». Istat. 28 novembre 2018.
(14) « Evoluzione della presenza straniera ». IDOS. « Non EU citizens ». Istituto nationale di statistica. 26 novembre 2018.
(15) « The 24th italian report on migration2018 ». Fondazione ISMU.
(16) « L’Europe va avoir besoin de 6 millions d’immigrés ». La Tribune de Genève. 7 mars 2017.
(17) « EU urges Italy not to close ports and offers more funds ». The local. 29 juin 2017.
(18) « Comment l’Italie est devenue l’homme malade de l’Europe ». Le Monde. 16 juin 2019.
(19) « La pauvreté à un plus haut niveau de 12 ans en Italie ». Le Figaro. 26 juin 2018.
(20) « Qualifiée mais sans emploi, l’exode de la jeunesse italienne ». France 24. 20 juin 2019. « Le taux de chômage atteint 10% en Italie ». Le Figaro. 31 octobre 2018.
(21) « Turin, l’ancien village olympique devenu une zone de non droit, un millier de migrants vivent dans un squat géant ». Il Giornale. Cité par Fdesouche. 26 novembre 2018.
(22) « Castel Volturno, le royaume de la black camora ». Le Figaro. 16 avril 2018.
(23) « Mobsters without borders ». The Daily Post. 27 juin 2019.
(24)« Sicile : un clan mafieux nigérian démantelé dans un immense camp de migrants ». Africa radio. 21 janvier 2019.
(25) « Mafia nigeriana: riti, pestaggi e il rischio di radicalizzazione impressionano Cosa Nostra ». Il Giornale.It. 19 juillet 2019.
(26) « Italy : one in five arrests are foreigners despite being 8,7 of population ». Breitbart. 11 avril 2019.
(27) « Italian children fleeing heavily migrant populated schools ». Breitbart.
(28) « L’islam radical progresse en Italie, l’enquête de Il Giornale ». Cité par l’Observatoire de l’islamisation. 25 juillet 2015.
(29) « Mosques and foreign fighters : how Qatar finances islamism in Italy ». Almaghrebia. 4 avril 2019.
(30) « Chain migration : 60% of retired migrants in Italy have never worked ». Breitbart. 1er décembre 2018.
(31) « Taux de chômage autochtones, allochtones ». OCDE. 2018.
(32) « Italie : une petite ville à l’heure du grand remplacement ». Le salon beige. 17 novembre 2016.(33) « Italie : 15 millions dépensés pour embaucher 15 migrants, la folie du camp du bien ».Fdesouche. 11 février 2019
(34) « Migrants, à qui profite le drame ? » « . Causeur. Octobre 2018.
(35) « Decreto sicurezza bis: in vigore da sabato con le multe alle navi Ong ». Isole24ore. 14 juin 2019.
(36) « Italy rejects record number of asylum applications ». The Guardian. 14 février 2019.
(37) « L’Italie vote une nouvelle loi anti migrants ». Le Figaro. 24 septembre 2018.
(38) « Italian pro-migrants groups facing 15 000 job losts after Salvini cuts ». Breitbart. 11 juin 2019.
(39) « A new italian basic income, not so universal after all ». Commission européenne. 13 février 2019.
(40) « Immigration : l’Italie entend expulser 300 clandestins par jour, dit le député Borghesio sur RTL ». RTL. 8 juin 2018.
(41) « Salvini empêche 130 migrants de débarquer en Italie ». Valeurs actuelles. 30 juillet 2019.
Crédit photo : Domaine public
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Après-midi d’été tranquille. Je passe la tondeuse dans mon jardin quand soudain retentit l’alarme anti-intrusion de mes voisins partis en vacances. Je cours dans la rue et je surprends deux individus – deux racailles bien connues ayant pignon sur rue – enjamber la clôture pour quitter la propriété. L’un d’eux a même le temps et le culot de me lancer : « On voulait juste profiter de la piscine. » J’appelle immédiatement la police, qui intervient très rapidement. Je préviens nos voisins. Nous faisons le tour de la propriété et constatons qu’il n’y a pas eu effraction. La police m’explique que, sans effraction, on ne pourra rien contre eux. Alors que le déclenchement de l’alarme montre qu’ils se sont approchés d’une ouverture et que c’était visiblement autre chose que la piscine qui les intéressait.
Je reprends ma tondeuse en me disant que la loi est parfois étrange. J’en viens donc à me dire qu’on peut, en France, pénétrer impunément dans le jardin d’autrui. Respect de la propriété privée ? De la vie privée ? Violation de domicile ? J’ai dû rêver trop fort et m’inventer des grands principes délirants.
Désabusé, je me dis pour me consoler qu’on devrait ainsi enjamber les clôtures de juristes, de juges, de parlementaires, tous ces gens chargés de faire et de faire appliquer la loi. Peut-être que ces intrusions légales les pousseraient à modifier la loi. Peut-être, aussi, que ce ne serait pas inutile pour lutter contre les cambriolages, qui explosent en ce moment.
Je souris déjà en imaginant les déclarations de Christophe Castaner quand je tombe sur l’information suivante : dans le Doubs, un gilet jaune a été condamné à huit mois de prison pour avoir divulgué vendredi sur Facebook l’adresse privée d’un procureur. Jugé en comparution immédiate devant le tribunal de Vesoul, cet homme de 32 ans a reconnu avoir fait une bêtise : « J’ai fait cela dans un but de contestation, je n’ai pas réfléchi. Je regrette. Je n’avais pas conscience des conséquences. »
Mais ces regrets sincères n’ont pas ému le procureur de la République de Vesoul, Emmanuel Dupic, volant au secours du procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux. Et M. Dupic s’est indigné en ces termes :
« On ne s’en prend pas à la vie privée d’un procureur. »
Avant de requérir neuf mois de prison, dont six avec sursis, assortis de l’obligation d’effectuer un stage de citoyenneté. Le gilet jaune a été condamné à huit mois de prison, dont cinq avec sursis. Décidément, en France, on ne plaisante pas avec le respect de la vie et du domicile privés… des procureurs.
Quand les historiens se pencheront sur le mouvement des gilets jaunes, le chapitre sur la Justice et les procureurs sera particulièrement fourni, vous entraînant dans un incroyable tour de France de Nice à La Roche-sur-Yon, de Vesoul à Besançon jusqu’à Paris.
Mais, au fait, si on enjambe la clôture et on profite tranquillement du jardin d’un procureur – sans effraction -, on risque quoi, Monsieur le procureur ?
Aujourd'hui : 13. En 1900, parution du "Louis II de Bavière"
C'est le premier livre de Jacques Bainville, écrit a vingt ans.Il est dédicacé "A M. Maurice Barrès, en souvenir de l'esprit des lois."Quand le livre parut, Maurras écrivit : "Il a fait à vingt ans et du premier coup ce qui réussit difficilement à quarante ans, moyennant beaucoup de talent et de peine, un solide livre d'histoire..."
Là encore, Georges Grappe livre de précieux renseignements sur le Bainville de cette époque dans sa contribution - "Adolescence" - au Recueil d'hommages de Plon (pages 76/77/78) :
"...On l'a dit : Bainville était né dans un milieu républicain, où les théories de Jules Ferry étaient tenues en haute estime. Nous nous querellions volontiers à ce propos. Mais, dès cette époque, la lecture de Taine et de Balzac troublait en lui les doctrines héritées...
...Mais ses séjours en Allemagne, à Francfort, à Munich nourrissaient en lui les doutes qui s'étaient formés sur la valeur du régime républicain.De la capitale bavaroise, en août 1898, Bainville m'annonçait une grande nouvelle (né le 9 février 1879, il a alors 19 ans et demi, ndlr) :"Depuis que j'ai reçu ta lettre, je suis resté dans cette bonne ville de Munich. Si je ne me trompe, le souvenir de ce séjour me restera précieux. J'aurai revécu dans cette ville une des vies les plus étonnantes qu'on puisse imaginer. C'est te dire que l'idée de faire un Louis II de Bavière m'obsède de plus en plus. Je crois maintenant que je pourrai réaliser sous une forme littéraire les notes que j'entasse depuis bientôt deux mois. Moi qui, tu t'en souviens, fus toujours un médiocre "historien" et ne prétendais qu'au titre de "littéraire", je me suis pris d'un intérêt passionné pour l'histoire de l'Allemagne contemporaine. Et me voici englouti dans Sybel et Ranke. Qui l'eût cru ? Pas ce brave Lechugeur (1) tout au moins. Du reste, tranquillise-toi, je ne ferai pas dans mon livre - si je l'écris ! - mon petit Michelet. Ce sera plutôt une étude de "biographie psychologique"; l'histoire n'interviendra que là où Louis II aura agi sur elle. Et les cas sont rares."Tout Bainville, on est en droit de le dire, est déjà en germe dans ces confidences juvéniles. Les lignes essentielles de son esprit s'y trouvent déjà dessinées. Par la seule force de sa pensée, au contact des maîtres et de la réalité, il en est venu du sophisme démocratique à l'empirisme organisateur...Le diamant est sorti de la gangue originelle. L'heure de la taille a sonné. Le moment est venu où, "sous le signe de Flore", ce jeune prince des idées va rencontrer Maurras et prendre à son côté une position exceptionnelle. Après quelques échecs chez des éditeurs, Louis II paraît sous la couverture bleue de Perrin. Bainville entre à La Gazette de France, puis rallie l'Action française, la petite revue grise où nous nous retrouvons près de Bourget, Barrès, Vaugeois, Amouretti, Corpechot..."
(1) : Un de nos professeurs d'histoire au Lycée Henri IV.
Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)
Les migrants ne resteront pas à Malte et seront accueillis dans plusieurs pays européens en vertu d’un accord de répartition.
La France aurait proposé d’accueillir certains d’entre eux. Les 40 migrants à bord du navire humanitaire allemand Alan Kurdi sont arrivés ce dimanche dans la matinée à Malte à la suite d’un accord de répartition, a annoncé le gouvernement maltais. Les autorités avaient déclaré tard samedi soir avoir donné leur accord au débarquement des migrants après des discussions menées notamment entre le gouvernement allemand et la Commission européenne sur une répartition des migrants « entre un certain nombre de pays européens ».
Aucun des 40 migrants ne restera à Malte et comme dans les cas précédents, le navire Alan Kurdi n’a pas été autorisé à entrer dans les eaux territoriales maltaises mais ce sont les gardes-côtes maltais qui ont pris en charge les migrants dans les eaux internationales avant de les amener à La Valette. […]
Un autre navire humanitaire, Open Arms, est lui encore à la recherche d’un port pour débarquer 121 migrants secourus lors de deux opérations distinctes. L’ONG espagnole Proactiva Open Arms avait secouru jeudi au large de la Libye un premier groupe de 55 personnes puis vendredi un second groupe de 69 autres personnes. […]
« L’urgence démocratique », récemment publié par Philippe Arnon, est un livre surprenant. La crise des gilets jaunes a rendu brûlante cette question de la participation du peuple à son propre gouvernement. Et l’on ne peut que souscrire aux vigoureuses critiques de l’auteur contre le « système » si manifestement oligarchique.
En revanche, bien des idées choquent ou surprennent. J’en prendrai trois exemples. Tout d’abord, le lecteur est frappé par le manichéisme de la démonstration : l’ensemble des idées et des pratiques religieuses, politiques ou économiques relèveraient soit de la démocratie (considérée comme le bien), soit de la « bestialocratie » (considérée comme le mal). Il est pourtant clair que, dans notre pauvre humanité pécheresse, le bien et le mal sont profondément mêlés et le manichéisme, comme toute simplification abusive de la réalité, risque fort d’apporter davantage de maux que d’en soulager.
Par ailleurs, le capitalisme est considéré sans nuance par l’auteur comme relevant de la « bestialocratie ». Pourtant, en soi, le capitalisme n’est ni bon, ni mauvais – exactement comme le travail, dont il résulte (le capital n’étant jamais que du travail accumulé pour accroître l’efficacité du travail ultérieur). Toute la question est de savoir en quelles mains il se trouve, s’il est concentré entre quelques-unes ou, au contraire, largement diffusé – comme nous, catholiques sociaux, le réclamons depuis au moins la fin du XIXe siècle. Le marxisme-léninisme lui-même n’était pas anti-capitaliste, mais concentrait le capital dans les mains de l’Etat, c’est-à-dire concrètement dans les mains des quelques privilégiés du régime.
Enfin, historiquement, l’éloge des anarchistes espagnols – dont on connaît les terrifiantes exactions durant la guerre d’Espagne – m’a semblé un tantinet exagéré. Que la pensée politique et économique anarchiste soit stimulante, j’en conviens volontiers. Qu’en particulier, la dénonciation de la ploutocratie et de l’injustice sociale soit pleinement justifiée, cela me semble évident. Mais d’une part, on voit mal comment la coopérative pourrait devenir l’unique mode de gestion économique (les hommes étant ce qu’ils sont, il est fort probable que, longtemps encore, l’espoir de gains soit l’un des ressorts principaux de l’action économique) ; et d’autre part, les anarchistes n’ont pas été les seuls – ni même les meilleurs – utilisateurs de ce type original d’entreprise. Les catholiques sociaux, au XIXe siècle, avaient beaucoup travaillé ces questions. Et les monastères médiévaux n’ont-ils pas été, dans l’histoire de l’Europe, les plus grands exemples de coopératives avant l’heure ?
Bref, j’aurais plusieurs objections à présenter à l’auteur. Mais, comme la crise des gilets jaunes elle-même, cet ouvrage me semble intéressant à bien des titres.
Le premier, c’est que nous pressentons tous que le cycle ouvert par la révolution libérale de 1789 touche à sa fin. Le peuple, atomisé par l’individualisme, l’explosion de la cellule familiale et la ruine des corporations (sans parler de la destruction plus récente de la nation, dernier corps social naturel qui demeurait debout au milieu des ruines), commence à comprendre que cette « dissociété », comme disait le grand philosophe belge Marcel De Corte, l’écrase et l’humilie. Alors que les constituants de 1789 refusaient avec hauteur toute prétention démocratique, le peuple exige de plus en plus – et avec raison – d’être associé aux décisions qui le concernent. Peut-être peut-on espérer que les mensonges de la propagande disparaissent enfin et que l’on « découvre » que le peuple participait plus aux décisions le concernant en 1750 qu’aujourd’hui ! La revendication de démocratie de l’auteur, comme celle des gilets jaunes, me semble relever de l’attente d’une véritable subsidiarité : prendre les décisions au plus près de ceux qu’elles concernent, à la fois par souci d’efficacité et par souci de légitimité de la décision.
Il me semble également important, pour la réflexion politique, de prendre en compte le caractère « bestial » de l’être humain – ce que nous, catholiques, appelons le péché originel. Là encore, les révolutionnaires ont prétendu bâtir une société fondée sur un type d’homme vierge de tout défaut (l’homme du prétendu « état de nature »). Nous avons payé cher, avec tous les totalitarismes, cette utopie délirante. Ce que l’auteur appelle « bestialocratie » existe bel et bien et tout ce que nous pouvons faire pour domestiquer les mauvais penchants de l’être humain est utile pour la société et pour la civilisation.
Lire ce livre, comme discuter avec des gilets jaunes, ne peut que convaincre de l’actualité de la doctrine sociale et politique de l’Eglise, fondée sur une anthropologie réaliste !
Guillaume de Thieulloy
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