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  • Immigration : comment nos politiques se sont lié les mains

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    La question de l’accueil des migrants de Méditerranée resurgit violemment avec la reprise de l’activité par les deux navires de sauvetage Open Arms et Ocean Viking. Et la tension entre les pays européens grimpe de nouveau, nous rappelant que le problème reste entier et devant nous si nous continuons à ne rien faire pour le régler. Mais comment nos politiques se sont-ils lié les mains et ont organisé, amplifié l’appel d’air immigrationniste que nous connaissons ?

    Quand on pense à la protection internationale des réfugiés, on pense immédiatement à la Convention de Genève de 1951, qui demeure l’instrument privilégié en ce domaine et concerne les personnes persécutées du fait de leur race, leur religion, leur nationalité, leur appartenance à un certain groupe social ou leurs opinions politiques. Toutefois, la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CEDH), signée par les États membres du Conseil de l’Europe en 1950, vient s’intercaler dans le dispositif en ce qu’elle vise aussi à protéger quiconque, et donc les « migrants », de la torture, des peines et traitements inhumains et à ne pas les expulser vers un pays où ils courent le risque d’être victime d’un tel traitement. Cette Convention proclame aussi le droit au respect de la vie privée et familiale, ce qui recouvre le regroupement familial (art. 8).

    Pour sa part, le traité sur l’Union européenne, dans sa version consolidée après le traité de Lisbonne de 2009, dispose à son article 6 que l’Union adhère à la CEDH et que celle-ci fait partie du droit et des principes généraux de l’Union. En décembre 2011, l’Union européenne va plus loin et adopte la directive 2011/95/UE, qui fait elle-même référence à la Convention de Genève et qui consacre une « protection subsidiaire » à côté de celle du statut de réfugié traditionnel. Celle-ci est attribuée à l’étranger qui ne remplit pas les conditions d’obtention du statut de réfugié et qui prouve qu’il est exposé, dans son pays, à la peine de mort, la torture, les traitements inhumains ou dégradants, mais aussi – et c’est là que le bât blesse – à une « menace grave et individuelle contre sa vie ou sa personne en raison d’une violence qui peut s’étendre à des personnes sans considération de leur situation personnelle et résultant d’une situation de conflit armé interne ou international ». C’est évidemment la porte ouverte à l’immigration massive incontrôlée, compte tenu du nombre de conflits dans le monde. On voit donc bien comment l’étau s’est petit à petit resserré et a fini par nous étrangler. Notons que les deux tiers des migrants recueillis sur les deux navires susnommés sont d’origine soudanaise ou d’Afrique de l’Ouest, principalement du Sénégal mais aussi de Côte d’Ivoire, deux pays qui ne sont nullement en guerre.

    Pour aggraver la situation, la loi française n° 2012-1560 du 31 décembre 2012 poussa le raisonnement jusqu’au bout en supprimant le délit de séjour irrégulier sur notre territoire suite à plusieurs arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne allant dans le sens de ce qui précède.

    Alors, comment sortir de cet étau ? La loi 2018 « pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie » n’est qu’une adaptation à cette situation et a vocation à essayer vainement de réduire les délais d’attente et davantage reconduire à la frontière. Autant de vœux régulièrement formulés depuis vingt ans par les gouvernements successifs. Ce n’est pas un cap de fermeté contre l’immigration massive comme annoncé par Emmanuel Macron. Pour couronner le tout, le pacte de Marrakech de 2018, pacte mondial « pour des migrations sûres, ordonnées et régulières », vise in fine, petit à petit, à imposer une coopération en matière de migrations internationales et vient encore obscurcir l’émergence de solutions alternatives.

    En dehors d’une sortie ou d’une révision des dispositions de la CEDH en matière d’asile et d’une réécriture plus stricte de la notion de protection subsidiaire, on ne mettra pas fin à cet appel d’air permanent. En attendant, gageons que l’Union européenne va, une fois de plus, accueillir les 500 migrants de l’Open Arms et de l’Ocean Viking.

    Philippe Franceschi

    https://www.bvoltaire.fr/immigration-comment-nos-politiques-se-sont-lie-les-mains/

  • Une dette cachée à 4.300 milliards d’euros ! Bientôt la faillite ?

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    On connaissait la dette « officielle » de la France, qui est de 2.315 milliards et frôle désormais les 100 % du PIB. Il en existe une autre, dite immergée, sur laquelle la sénatrice centriste Nathalie Goulet vient de donner l’alerte dans une interview au Figaro. Il s’agit des engagements de l’État qui ne sont pas comptabilisés directement dans la dette « officielle » (celle qui est définie par le traité de Maastricht) mais dont le fantôme pèse sur les comptes de l’État.

    Cela comprend les retraites des fonctionnaires (le poste le plus lourd, 2.287 milliards), les subventions aux régimes de retraite, les allocations pour handicapés et pour la dépendance, les aides au logement, les dettes garanties par l’État mais non prises en compte dans la dette officielle (celles de l’UNEDIC, de la SNCF que le pouvoir ne veut pas assumer directement, quitte à multiplier les artifices comptables), les engagements pour les exportations, pour les livrets d’épargne, ou encore les frais provoqués par des catastrophes (attentats, explosion nucléaire, épidémie, chute d’astéroïde). L’estimation totale est effarante : 4.300 milliards ! 130 milliards de plus qu’en 2017, 1.100 milliards de plus qu’en 2015, 4 fois plus qu’en 2005. Au total, en comptabilisant les dettes immergée et officielle, l’État garantit 6.515 milliards d’euros de dettes : 275 % du PIB !

    La dette immergée est semblable au diabète ou au glaucome, elle évolue silencieusement et ses dégâts ne sont pas apparents jusqu’à ce que ses effets deviennent visibles et irréversibles. Tant que les taux d’intérêt resteront négatifs, c’est-à-dire tant que les États occidentaux inspireront confiance, l’échafaudage tiendra vaille que vaille. On trouvera toujours des prêteurs qui accepteront de perdre une partie de leurs fonds en les laissant pour un temps donné à la disposition de la France. Mais les taux ne pourront pas rester négatifs éternellement. Les premiers craquements se font entendre : l’Argentine s’effondre, du fait de la crise politique, les taux italiens se tendent et risquent d’arriver à un niveau tellement insupportable que nos voisins transalpins seront obligés de quitter en catastrophe la zone euro, au risque de provoquer une crise mondiale plus épouvantable que celle de 1929. La seule solution que les banquiers centraux entrevoient, c’est de baisser encore plus les taux, un non-sens total économique, une aventure dont on ne sait pas où elle va nous mener puisqu’elle n’a jamais été tentée.

    Viendra peut-être (sûrement ?) le moment fatal où la méfiance sera généralisée, où personne ne voudra prêter à personne, où le système bancaire s’effondrera, où on limitera drastiquement les retraits. Les deux dettes, officielle et immergée, seront exigibles rapidement. L’État, ce monstre froid, surmontera cette épreuve en changeant de monnaie, en favorisant une inflation à deux chiffres. Pour parer au plus pressé, il saisira une partie des dépôts (de l’ordre de 20 %) et taxera lourdement le foncier (par exemple, en nationalisant 10 % de tous les terrains et en exigeant un loyer pour toutes les constructions, loyer qui, s’il n’est pas payé annuellement, sera perçu d’un bloc lors de la vente). Quelles que soient les crises, l’économie survit toujours et retrouve, au bout d’un certain temps, le chemin de la croissance, mais non sans avoir ruiné au préalable les consommateurs.

    Christian de Moliner

    https://www.bvoltaire.fr/une-dette-cachee-a-4300-milliards-deuros-bientot-la-faillite/

  • Trois rééditions aux Bouquins de Synthèse nationale

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  • 7 août 1932 : « loi des épis » et génocide ukrainien

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    Le 7 août 1932, le gouvernement de l’URSS promulgue une loi qui punit de dix ans de déportation, voire de la peine de mort, « tout vol ou dilapidation de la propriété socialiste », y compris le simple vol de quelques épis dans un champ.

    Cette « loi des épis » survient alors que les campagnes soviétiques connaissent un début de famine du fait des réquisitions forcées par le pouvoir et de la « dékoulakisation » (élimination des paysans considérés comme riches).

    On estime qu’en Ukraine, au moins six millions de paysans vont mourir de faim dans les mois suivants, de par la responsabilité des autorités communistes.
    Cette « Grande famine » (« Holodomor », « extermination par la faim » en ukrainien), intentionnellement entretenue et amplifiée par Staline (qui s’appuyait sur de nombreux cadres soviétiques juifs – d’où un ressentiment longtemps tenace des Ukrainiens envers cette communauté) est assimilée à un génocide par la plupart des historiens ainsi que par les Ukrainiens.

    http://www.contre-info.com/7-aout-1932-%c2%ab-loi-des-epis-%c2%bb-et-genocide-ukrainien

  • Pas de vacances pour les Bien-Pensants !

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    Par Anne-Sophie Chazaud

     Cette semaine a permis d’assister au spectacle drolatique des Belles Ames, lesquelles ne savent plus trop quoi faire pour occuper leur temps libre.

    L’acteur Richard Gere tout d’abord, devenu comique malgré lui, est venu faire le show en Méditerranée avec des migrants dont il demande au petit peuple européen d’assurer l’accueil, se gardant naturellement bien de les emmener sous son bras généreux dans sa villa cossue. Il faut dire, le monde hollywoodien semble être en proie à quelque redoutable bacille toxique, en pleine décompensation anti-Trump, ne sachant plus trop quoi produire comme preuve de sa bien-pensance malsaine contre laquelle des décennies de psychanalyse caricaturale et onéreuse ou de méditation guidée auront été manifestement inefficaces. Ainsi, Rosanna Arquette, la malheureuse possédée, s’est déclarée dans la même semaine «honteuse et dégoûtée d’être née blanche et privilégiée» (même si cela présente toutefois l’avantage de pouvoir recourir abondamment à la chirurgie esthétique laquelle n’est, comme chacun sait, pas accessible au tout venant). Bref, ces pauvres gens vont mal et il semble urgent de s’en prémunir par quelque prophylaxie de circonstance, bien que le rire demeure la première des médecines.

     Richard Gere, Rosanna Arquette et le Pape

    Le Pape, ensuite, semble désormais clairement faire partie des croix et des épreuves que les Chrétiens doivent porter pour gagner leur chemin au Paradis. Coutumier des déclarations-bouillies, François a cette fois-ci décidé de s’essayer à la philosophie politique (demain ce sera peut-être le macramé, qui sait ?), fustigeant tout à trac le méchant «souverainisme». Jusqu’à présent, on avait le célèbre mantra «le nationalisme c’est la guerre». Désormais, c’est carrément le souverainisme issu lui-même du méchant «populisme» qui nous conduit tout droit à Hitler en personne.

    Forcément, que les peuples soient souverains, c’est dangereux. Celui que le destin vengeur nous a imposé comme Pape concède tout de même qu’il est normal que les peuples détiennent leur souveraineté (Comment, du coup? Par l’opération du Saint-Esprit? Nul ne saura, c’est un épais mystère jésuitique…), mais à la condition au fond de ne pas l’exercer et d’être privé des moyens pour cela. Il est du reste bien connu qu’avant l’avènement funeste du rouleau compresseur institutionnel de l’Union européenne, les peuples européens vivaient repliés sur eux-mêmes à la manière des bigorneaux, n’avaient jamais de contacts entre eux… La culture européenne d’ailleurs n’existait pas, les artistes, les intellectuels, les artisans n’échangeaient pas, le commerce non plus et chacun vivait d’ailleurs tapi dans une grotte, comme Paco Rabanne à l’approche de l’an 2000.

    Il est toujours bon de rire mais…

    Notons enfin que ce biais de la question migratoire semble être le dernier moyen qu’ait trouvé le Pape pour se mêler des affaires séculières… Ce qui constitue une très sérieuse entorse à la laïcité, ce dont personne ne semble se soucier pour une fois!

    Ce n’est pourtant pas, semble-t-il, aux prélats de s’occuper des affaires politiques, ou alors, tant qu’à faire, on aimerait l’entendre un peu plus au secours de ceux qui, en Europe, souhaitent justement protéger la civilisation issue du judéo-christianisme… grâce à laquelle il a son travail. Tout comme on aimerait voir François un peu plus concerné par le sort des Chrétiens d’Orient massacrés ou persécutés.

    Il est toujours bon de rire. Mais que ce soit le Pape (qui n’a donc nul besoin de l’avion et de l’ivresse des cimes pour dire des fadaises), ou les bouffons en provenance d’Hollywood, si les Belles Âmes pouvaient se contenter de faire leur show dans le cercle familial le temps du mois d’août, cela nous ferait des vacances!

    Source : La lettre de Causeur 13/08/2019

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Union européenne : hausse de 10 % des demandes d’asile au premier semestre

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    Le nombre des demandeurs d’asile a de nouveau augmenté cette année dans l’UE. 
    Selon les chiffres de l’Agence de l’UE pour l’asile (EASO) […], environ 305 000 migrants ont déposé au premier semestre une demande initiale d’asile, soit un dixième de plus que de janvier à fin juin 2018.
    Les demandes initiales d’asile sont un bon indicateur pour estimer l’ampleur de l’immigration illégale. Il y a certes aussi des personnes rentrant sans autorisation qui ne déposent pas de demande d’asile. […] La moitié environ de ceux qu’on appelle mineurs non accompagnés (MNA) n’a pas non plus déposé de demande d’asile. Mais d’un autre côté, une partie des demandeurs d’asile rentrent légalement avec des visas touristiques ou de travail et déposent une demande d’asile à l’expiration de leur visa, au lieu de repartir. […]
    Les pourcentages d’acceptation des demandes faites par les demandeurs d’asile dans toute l’Europe ainsi qu’en Allemagne se situaient et se situent toujours le plus souvent entre 30 et 50 pour cent. Il ne s’agit donc majoritairement pas de réfugiés, selon les procédures d’examen des autorités nationales de l’immigration. […]
    (Traduction Fdesouche)

    Source: Die Welt

    https://www.peupledefrance.com/2019/08/union-europeenne-hausse-demandes-dasile-premier-semestre.html#more

  • Affronter le Grand Épuisement par Georges FELTIN-TRACOL

    Leucate-211x300.jpgChroniqueur vedette de l’émission hebdomadaire « Synthèse » diffusée sur la Web-radio de TVLibertés, auteur d’un Carl Schmitt très remarqué aux éditions Pardès et collaborateur régulier de Livr’Arbitres, de Réfléchir & Agir et d’Éléments, Aristide Leucate publie un recueil d’articles organisé en dictionnaire, ce qui permet une approche thématique intéressante, en particulier autour du concept novateur de « Grand Épuisement » qui répond à cette réalité vérifiable à chaque rentrée scolaire de septembre en consultant la liste des élèves de chaque classe de France et de Navarre, de la Petite Section à la Terminale, le « Grand Remplacement ».

    Par « Grand Épuisement », Aristide Leucate annonce un grand dérangement pour les habitants de notre continent, terme historique désignant déjà la déportation ethnocidaire des Acadiens par les Anglais entre 1755 et 1763. Pessimiste, il estime que les peuples autochtones d’Europe s’étiolent, s’affaiblissent et sombrent dans la dépression psychologique collective, l’acéphalie historique et l’énervement (dans son acception initiale correcte) politique. Sinon comment expliquer l’élection d’Emmanuel Macron et avant lui de François Hollande et de Nicolas Sarközy, voire d’un Jacques Chirac ? Ils sont des exemples idoines qu’« il est désormais accessible à n’importe qui de briguer la charge suprême de l’État (p. 27) ». Cette nouveauté lamentable coïncide avec la fin du militantisme actif. Avant même l’irruption politico-sociale des Gilets Jaunes, l’auteur voyait dans l’échec complet de La Manif pour Tous « le rendez-vous manqué d’un peuple aboulique (p. 20) ».

    Il n’hésite pas à frapper notre société hexagonale malade là où ça fait le plus mal. S’il juge que « le réveil populiste est, en effet, la condition d’une insurrection conservatrice (p. 23) », pure spéculation politique dont les quelques rares tentatives ont surtout montré l’impossibilité des conservateurs à encadrer réellement une population fort en colère, il avance néanmoins avec audace et à l’encontre de bien des certitudes que « le populisme est impolitique par son orgueilleuse propension à se percevoir comme l’éther de la souveraineté pure, lors même que toute politique conséquente s’ancre sur le réel, c’est-à-dire sa capacité à décider en fonction données dudit réel et au regard des intérêts du bien commun et non des désidératas du peuple (p. 286) ».

    Aristide Leucate reste cependant marqué par l’enseignement de Charles Maurras. Il fait un sympathique aveu, ce qui lui vaudra bientôt un long séjour au bagne rétabli de Cayenne : « Nous sommes anti-républicain forcené, viscéral, rabique (p. 315). » Il se justifie par le fait que « l’État a subi une quasi-transsubstantiation, la République (avec la majuscule), s’étant parfaitement identifiée à l’État au point de s’être confondue avec lui (p. 24) ». Le sordide régime ripoublicain en prend donc pour son grade. Preuves historiques à l’appui, l’auteur rappelle que « la République, née dans le sang, s’est toujours complu dans une anthropologie de la destruction – transformation de l’homme (p. 316) ». La Ire République se construit sur le meurtre de Louis XVI et le génocide vendéen. L’éphémère IIe République se bâtit sur le massacre des ouvriers parisiens en juin 1848. L’ignoble IIIeRépublique commence par la trahison et le renversement du Second Empire en 1870, puis par le consentement de la défaite et l’extermination de la Commune l’année suivante. La IVe République s’édifie sur l’inacceptable Épuration. Quant à la Ve, malgré toutes ses qualités polémogènes, elle se fonde sur le sanglant mensonge algérien. Mais n’est-ce pas propre au politique, terrain de chasse préféré du Loup et du Renard ?

    De nos jours, « cette République divinisée va même jusqu’à générer son propre diable, jadis le lepéniste, aujourd’hui l’islamophobe ou le populiste, toute critique adressée à ses prêtres étant considérée, par surcroît, comme sacrilège ou blasphématoire. Les communions antiracistes, holocaustiques et autres processions citoyennes du type “ Je suis Charlie ” s’agrègent aux canonisations panthéoniques et autres indulgences que l’on ose encore qualifier de légion d’honneur. Et pendant ce temps, la masse de fidèles que représente le peuple doit adhérer au catéchisme Républicain (p. 26) ». La lamentable loi Avia contre une évanescente « haine » sur Internet renforce l’embrigadement légal et circonstancié de la pensée. Le pire est cependant atteint avec les propositions liberticides de la tristement célèbre Commission Ressiguier d’enquête parlementaire contre les groupuscules d’extrême droite. Parmi les nombreuses recommandations législatives, on y trouve la pénalisation de certaines idées (ce qui rendrait la publication de ce dictionnaire infaisable et qui enverrait l’auteur et l’éditeur en cellule de haute-sécurité tandis que les prisons les plus confortables reviendraient aux trafiquants de drogue, aux tueurs de personnes âgées et aux assassins d’enfants…).

    L’engagement monarchiste d’Aristide Leucate ne l’empêche toutefois pas d’asséner que « nous sommes Européens, parce que royalistes, donc nationalistes, c’est-à-dire attaché à la souveraineté (donc aux libertés) de nos pays (p. 164) ». Que l’Europe impériale soit un jour couronnée, pourquoi pas ? L’auteur oublie toutefois deux points qui faussent sa réflexion. D’une part, le nationalisme est le digne rejeton de la Révolution de 1789. Qu’il (re)lise donc Les deux patries de Jean de Viguerie ! D’autre part, on reste dubitatif devant la complaisance, voire la compromission des dynasties régnantes envers la Modernité. Tous les souverains européens ont entériné les divers traités soi-disant européens (Maastricht, Amsterdam, Nice, Lisbonne, etc.) et validé les régressions sociétales comme l’homoconjugalité, l’avortement (exclu cependant comme moyen de régulation eugénique), l’euthanasie ou l’abolition de la peine de mort. À l’exception de certains princes Capétiens et Habsbourg et de la famille princière souveraine de Liechtenstein, les anciennes noblesse et aristocratie ont capitulé devant la Modernité tardive.

    Aristide Leucate devrait prendre connaissance des écrits de feu Rodolphe Crevelle. Outre un intérêt marqué pour la décroissance, sujet que Leucate ne mentionne pas bien qu’il la suive avec attention, le fondateur et principal animateur du mythique mouvement activiste Le Lys Noir théorisa l’« anarcho-royalisme » et salua la résistance typique du souverain Hans-Adam II de cette principauté alpine germanophone. Il considérait l’organisation institutionnelle de Vaduz comme une remarquable complémentarité entre le droit divin et la souveraineté populaire, combinaison complexe qui existe aussi dans un contexte très différent en République islamique d’Iran. On ne peut qu’inviter l’Ami Leucate à se pencher sur le Liechtenstein, il en reviendra probablement enthousiasmé !

    Si son Europe demeure bien nébuleuse, on se doit de réprouver son interprétation sur l’européisme identitaire de Dominique Venner. « L’analyse de l’historien était gouvernée par l’axiomatique ethno-fédéraliste de l’Europe des régions, occultant arbitrairement les génies nationaux sans lesquels, précisément, cette Europe aux “ cent drapeaux ” n’eut vraisemblablement jamais éclose dans l’esprit fertile des sectateurs de l’Europe charnelle (p. 362). » Il confond ici, volontairement ou non, Dominique Venner et Jean Mabire. Le premier ne souscrivait pas à la vision ethno-régionaliste paneuropéenne du second. En précurseurs du « gallovacantisme » ou du « francovacantisme », ces deux grandes figures savaient dissocier la France par essence albo-européenne d’un État républicain sans pour autant vouloir fondre le peuple-noyau gallo-français dans un quelconque magma cosmopolite. Leur réponse respective dépassait de loin la théorie plus que bancale du « nationalisme blanc » promu dans l’espace francophone par quelques hurluberlus guère futés.

    Aristide Leucate est lui aussi dubitatif à propos de cette idée d’origine anglo-saxonne. « Inopérant à une époque, pas si lointaine, où l’Europe était à peu près racialement et ethniquement homogène, le concept de “ nationalisme blanc ” n’est, toutefois, guère plus recevable aujourd’hui, même à l’heure blafarde du turbo-remplacisme ethnocidaire. Nous considérons, en effet, qu’il est atteint d’un vice rédhibitoire, celui d’avoir été forgé par les héritiers de ceux-là mêmes qui, au nom de la “ Destinée manifeste ”, n’eurent aucun scrupule à massacrer les autochtones, ces premiers natives dont les descendants, convertis au consumérisme de masse de la société liquide (selon l’expression chère à Zygmunt Bauman), commencent à peine à s’extraire de leurs réserves muséales pour aller s’entasser dans les tentaculaires villes-dortoirs de la côte Ouest des États-Unis (p. 259). » Pas sûr que les contributeurs d’un site favorable à un espace continental hyper-super-méga blanc apprécient cette réponse…

    En dépit de quelques critiques et divergences réelles, ce Dictionnaire du Grand Épuisement français et européen constitue un ouvrage de combat. Il démontre pleinement que loin d’être épuisé, Aristide Leucate assume à la perfection la belle fonction de professeur d’énergie nationale.

    Georges Feltin-Tracol

    • Aristide Leucate, Dictionnaire du Grand Épuisement français et européen, préface de Pierre Le Vigan, Dualpha, coll. « Patrimoine des héritages », 2018, 393 p., 33 €.

    http://www.europemaxima.com/affronter-le-grand-epuisement-par-georges-feltin-tracol/

  • Sauver Hong Kong du communisme

    Sauver Hong Kong du communisme 

    De Francis Bergeron dans Présent :

    C’est tous les jours, à présent, que manifestent les habitants de Hong-Kong : vendredi des milliers d’opposants, vêtus de noir (mais rien à voir avec les black blocs anarchistes), ont commencé une occupation pacifique de l’aéroport. Samedi et dimanche, des foules énormes ont manifesté, notamment au nord de Hong Kong, dans ce que l’on appelle « les nouveaux territoires ». Eux aussi étaient vêtus de noir, et équipés de casques et de masques à gaz. Leur slogan : « sauver Hong Kong du communisme ».

    Lundi, l’aéroport a été littéralement submergé de manifestants. Ils ont opéré une jonction avec les étudiants qui occupaient les lieux. Les derniers avions autorisés à atterrir ont libéré leurs passagers qui traversaient cette foule immense mais pacifique. Les manifestants s’excusaient auprès des voyageurs : « Pardon pour le dérangement, mais nous combattons pour notre survie. » La foule scandait à l’infini « Combattez avec Hong Kong, combattez pour la liberté. » Dans la zone aéroportuaire, les manifestants se sentent plus protégés de la répression, à cause des témoins étrangers potentiels.

    La foule était si nombreuse qu’il était devenu impossible de circuler dans l’aéroport. Tous les vols ont donc été annulés, ce qui constitue en soi un évènement de première importance, car il s’agit de l’un des plus grands aéroports au monde. Des informations contradictoires circulaient sur une poursuite du blocage au sol des avions, ou au contraire une reprise progressive des vols.

    Un complot impérialiste

    A la différence de nos Gilets jaunes, la revendication quasiment unique (car elle détermine toutes les autres) des manifestants est simple : la démission de Carrie Lam, la femme désignée par Pékin et le PC, pour diriger l’ancienne colonie britannique. Ils demandent l’élection d’un nouveau gouverneur, mais cette fois au suffrage universel, à l’occidentale. Revendication facile à comprendre, facile à satisfaire, du moins techniquement, mais quasiment impossible dans un pays communiste. Cela irait à l’encontre de toutes les règles enseignées par Marx, Engels, Lénine, Staline et Mao. C’est bien pourquoi on n’imagine pas que Xi Jinping, le nouveau Mao, fasse quelques concessions que ce soit, sur ce terrain, aux habitants de Hong Kong.

    De même que Pékin voit un complot impérialiste derrière les manifestants, de même il croit identifier des provocations antichinoises derrière certains slogans publicitaires d’entreprises étrangères. La communication des grandes marques mondiales est passée au crible, et Pékin leur envoie ses ukases, généralement suivis d’effet. Pour un tee-shirt laissant entendre que Taiwan et la Chine communiste, cela faisait deux, Givenchy a été menacé de boycott, et a fait des excuses. Ce qui n’a pas empêché le chanteur chinois qui faisait la promotion de ses produits, d’interrompre sa collaboration. Mercedes pour sa part a dû faire son autocritique pour avoir cité le Dalaï-lama dans l’une de ses publications. Des entreprises étrangères commencent à menacer de licenciement leurs propres salariés, de peur d’être interdites de commerce avec la Chine.

    Notre bon confrère Libération ne justifie guère son titre quand il s’agit de traiter de ce qui se passe en Chine. Son numéro de lundi (24 pages, tout de même !) ne comporte pas une seule ligne sur les manifestations de samedi, de dimanche, sur l’occupation de l’aéroport etc. Nous avons droit en revanche à une page au profit d’un terroriste italien qui doit être expulsé de France. Simple retour aux sources, sans doute, pour ce journal qui se fit si longtemps le porte-parole du maoïsme et des khmers rouges.

    https://www.lesalonbeige.fr/sauver-hong-kong-du-communisme/

  • Trop de pouvoirs et trop d’argent ? L’Ifop demande aux Français ce qu’ils pensent de leurs élus

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    Quelques jours après la mort d’un maire, mais également dans un contexte de multiples dégradations de permanences de députés LREM, l’Institut français d’opinion publique (Ifop) a enquêté sur l’image des élus de la République auprès des Français.

    Publiée le 12 août sur le site de l’Ifop, une enquête d’opinion réalisée par l’institut de sondage pour Le JDD révèle l’image qu’ont actuellement les Français de leurs élus. Menée après le décès du maire de Signes (Var), renversé par un fourgon après s’être opposé à un dépôt illégal de gravats, l’étude montre que les maires demeurent les élus le plus appréciés des Français, qui en ont une «bonne opinion» à hauteur de 83%.

    Néanmoins, les élus dans leur ensemble peinent visiblement à gagner la confiance d’une population qui multiplie les réserves à l’égard de ses représentants. Seuls 33% des sondés ont une bonne opinion des députés et des sénateurs, et 38% des élus en général.

    Carrières politiques trop longues, trop de «pouvoirs», trop d’argent…

    Selon le sondage de l’Ifop, pas moins de 70% des Français estiment par exemple que, de façon générale, ceux à qui ils accordent leur vote effectuent des carrières politiques «trop longues». 67% des citoyens ne sont par ailleurs pas convaincus par l’affirmation selon laquelle «les élus sont proches des préoccupations des citoyens» (contre 26% qui n’émettent pas de doute à ce sujet). En outre, 64% des sondés ne considèrent pas que leurs représentants sont honnêtes, contre 20% qui leur font confiance.

    En outre, les élus n’apparaissent compétents qu’auprès de 30% des sondés alors que 55% d’entre eux sont convaincus du contraire. 55%, c’est aussi le pourcentage de Français interrogés qui considèrent que leurs représentants ont «trop de pouvoirs», contre 33% qui rejettent cette affirmation.

    Trop de pouvoirs et… trop d’argent ? Toujours selon la même enquête, pas moins de deux tiers des sondés pensent que les élus gagnent trop d’argent, contre 22% partageant le point de vue opposé.

    Si ces indicateurs tendent à montrer que les élus bénéficient d’une considération limitée auprès des Français, ces derniers se montrent intransigeants quant à la violence envers leurs représentants. 65% des sondés estiment en effet que «les agressions contre des élus devraient entraîner des sanctions aggravées».

    Il n’en va pas tout à fait de même concernant les récentes dégradations de permanences d’élus de la majorité : 47% (soit moins de la moitié) les condamnent sans réserve, 44% les «comprennent mais ne les approuvent pas» et 9% les approuvent.

    RT

    https://www.alterinfo.ch/2019/08/12/trop-de-pouvoirs-et-trop-dargent-lifop-demande-aux-francais-ce-quils-pensent-de-leurs-elus/

  • L’Europe prête à céder au chantage de la Turquie ?

    Publié par Manuel Gomez le 11 août 2019

    Le plus grand tort des dirigeants de l’Union Européenne est de ne pas avoir lu les romans de Mary Higgins Clark, car ils auraient appris qu’avec les « maîtres-chanteurs » il n’y a pas 36 solutions : il n’y a que la bonne et la mauvaise.

    Quand on commence à payer, et à accepter le chantage, cela ne cesse jamais. Il faudra toujours continuer à payer et toujours accepter les conditions imposées par le maître-chanteur. L’une des bonnes solutions est de refuser tout chantage dès le début, ce qui n’a pas été fait, hélas !

    Dès lors l’issue est inévitable : si vous arrêtez les paiements, il met en pratique ses menaces et vous êtes foutu. L’autre bonne solution est de l’abattre sans pitié, d’une manière ou d’une autre, c’est-à-dire physiquement ou économiquement.  Cette dernière solution n’étant pas la plus rapide, ni la meilleure !
    Qui est le maître-chanteur qui fait « banquer » l’Union Européenne depuis 2016 ? « Mais bien sûr » (comme s’écriait Raymond Souplex), Recep Tayyip Erdogan, bien évidemment, ce dictateur sanguinaire qui domine la Turquie.
    Quel a été le marché des dupes, en mars 2016 ? 
    La Turquie bloquait sur son territoire un peu plus de 3,5 millions de migrants, principalement des Syriens, des Irakiens et des Afghans qui tous choisiraient de rejoindre l’Europe centrale et d’échapper aux Turcs le plus vite possible.
    De son côté, l’Union Européenne s’engageait à verser 6 milliards d’euros par an à Erdogan et d’exonérer de visa, pour traverser l’Europe, les 85 millions d’habitants de la Turquie et, enfin, de relancer les négociations en vue de l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne.
    Les négociations ont été interrompues lors du coup d’état manqué contre Erdogan, le 15 juillet 2016, et que plus de 100.000 citoyens avaient été emprisonnés et environ 160.000 fonctionnaires, policiers, journaliste et soldats étaient licenciés ou suspendus.
    Face à cette épuration de masse, spécialité turque comme on le sait, le parlement européen avait appelé, en date du 13 mars 2019, à suspendre les négociations d’adhésion de la Turquie.
    Et c’est cette décision qui provoque la colère d’Erdogan et de la Turquie et ses menaces « même pas voilées ».
    Tout d’abord celles du ministre des Affaires Etrangères : « Ou vous mettez en pratique notre accord, permettre aux citoyens turcs de traverser l’espace Schengen sans visa et, bien sûr, vous continuez à nous verser les indemnités que vous nous devez, ou nous ouvrons les vannes de l’immigration et aucun gouvernement européen ne pourra survivre plus de six mois. »
    Et ensuite, celles du ministre de l’intérieur, Suleyman Soylu, plus précises puisqu’elles accusent l’Union Européenne : « Nous n’allons pas patienter plus longtemps à la porte de l’Union Européenne. Nous sommes confrontés à la plus grande vague d’immigration de l’histoire et vous laissez notre pays isolé face à cette migration qui menace l’Europe. Nous vous conseillons de ne pas tester notre patience et de ne pas la mettre à l’épreuve. »
    Examinons, à présent, les conséquences plus que néfastes de ce chantage.
    Si la Turquie entrait dans l’Europe, elle serait l’Etat le plus important au niveau de la population, devant l’Allemagne.
    Donc le principal état serait un état musulman et cela entraînerait le risque fatal d’une islamisation de l’Europe, ce qui est d’ailleurs l’objectif recherché, ou alors d’une implosion de l’UE ?
    Or, il est une évidence : la Turquie n’est pas en Europe.
    Le président actuel, Emmanuel Macron, en est conscient et il l’a affirmé, prudemment certes, mais affirmé tout de même, quant à Nicolas Sarkozy, il en avait fait le constat en 2016 : « La Turquie est en Asie mineure, c’est un pont entre l’Asie et l’Europe, mais si un jour on explique aux écoliers que la Turquie est en Europe, il faudra également leur faire comprendre que la frontière européenne est en Syrie. 
    Il y a une rive du Bosphore en Europe mais la Turquie n’est, en aucun cas, un pays européen, ou alors ce sera la mort de l’Europe ! » »
    Il nous faut examiner avec lucidité ce problème qui devient un risque majeur, même mortel, pour l’Union Européenne.
    La Turquie d’Erdogan a les cartes en mains pour provoquer un chaos inextricable en Europe. D’autant plus que, en plus des 3,5 millions de migrants actuellement « stationnés » en Turquie, ce pays compte plus de 10 millions de turcs en-dessous du seuil de pauvreté.
    Dix millions qui ne rêvent que de s’installer en Europe.
    Egalement le grave problème qui oppose les Turcs aux Kurdes depuis des décennies. 
    Ces derniers tenteront d’échapper aux persécutions et aux massacres d’Erdogan en rejoignant l’Europe centrale, ce qui déplacerait ce conflit interne de la Turquie vers l’Europe.
    Voilà donc le chantage auquel l’Europe est confrontée et il est impossible d’imaginer quel en sera l’issue, comment se jouera le final, car, si l’Union Européenne refuse l’adhésion de la Turquie, la suppression des visas pour les turcs et le versement des milliards, ce sera inévitablement l’invasion migratoire du côté des frontières turques et, de l’autre, la reprise intensive de la migration de centaines de milliers de migrants d’Afrique.
    En conclusion : Nous sommes « foutus », l’Europe « est foutue », car la Turquie sera européenne et cela malgré notre ferme volonté et notre farouche opposition : Il ne peut en être autrement ! 
    Je ne vois pas une autre alternative ?
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