À l'heure où, par sa victoire éclatante dans les urnes, le Premier ministre britannique Boris Johnson vient de confirmer que le brexit aurait bien lieu et que la décision du peuple anglais serait respectée, il est utile de se souvenir qu'Il y a tout juste douze ans, le 13 décembre 2007, était signé le funeste traité de Lisbonne, ratifié par le Parlement français réuni en Congrès à Versailles le 4 février 2008 et entré en vigueur le 1er janvier 2009.
Ce traité, par une manœuvre ignoble de cynisme et de mépris de la volonté du peuple, manœuvre dont Nicolas Sarkozy fut le moteur avec la complicité de la presque totalité de la droite républicaine et l'accord tacite du Parti socialiste, reprenait un à un les articles d'une Constitution européenne supranationale de nature mondialiste rejetée en 2005 par referendum par les Francais. Bien plus encore que le traité de Maastricht, celui de Lisbonne, par ses mécanismes totalitaires — politiques et financiers — allait enchaîner les États européens dans les fers ultra-libéraux et technocratiques d'une Union entièrement placée sous la coupe de la Commission de Bruxelles et l'influence des lobbys. L'Europe de la dépendance à Washington, de l'austérité, de la porte ouverte aux vagues migratoires, de l'impuissance militaire et sécuritaire, de la désindustrialisation, de la faiblesse concurrentielle à l'exportation, de la spéculation, de la déconstruction identitaire, était consolidée dans sa folie suicidaire.
Paris (CECA), Rome, Maastricht, Lisbonne... Villes historiques et prestigieuses de l'Europe civilisationnelle... Il faudra aussi que les rats d'égout de ce capharnaüm que l'on nomme UE, paient un jour pour celà: avoir entaché le nom de ces grandes cités de l'empreinte sigillaire de leurs traités de soumission.
Il faudra aussi bien sûr, le moment venu, déchirer ces papiers moisis. Pour construire enfin, à partir des Nations charnelles, le grand édifice de l'Europe/Puissance.