Résumons : l’émission d’Éric Zemmour sur CNews bat record sur record, les sycophantes habituels du camp du Bien – au-delà des insultes et des anathèmes – décident d’attaquer la chaîne au portefeuille en appelant à son boycott publicitaire partiel (pendant l’émission concernée) ou total (pas de spots sur la chaîne). État des lieux, susceptible d’évolution.
Un succès grandissant
L’audience de CNews a bondi sur la tranche horaire concernée avec un effet d’entrainement pour toute la chaîne qui dépasse maintenant régulièrement LCI. Le 5 décembre 2019, l’émission attirait 316000 spectateurs avec une part d’audience de 1,6% là où CNews se contentait habituellement de la moitié ou moins. Le 11 décembre suivant ils étaient 342000 aficionados.
Boycott publicitaire peu efficace
Pour couper court aux polémiques, CNews a décidé de supprimer les spots publicitaires juste avant et pendant l’émission. Selon l’agence Kantar, la publicité sur la tranche horaire concernée en 2018 représentait 600K€ soit seulement 3% des recettes publicitaires de l’année. Mais en réalité l’annonceur ne choisit pas l’heure de passage de son spot (sauf exceptions, grandes retransmissions sportives par exemple). Ce que vend la chaîne à l’annonceur, c’est un nombre garanti de téléspectateurs et leur qualification : CSP+, ménagère de moins de 50ans, jeunes etc. Si l’audience globale de la chaîne augmente, son attrait publicitaire augmentera d’autant et les revenus en proportion.
Mais des risques de contagion
Parmi les sociétés qui auraient cédé aux menaces : Maif, Groupama, Nutella, PSA, Le Bon coin, Novotel, Leclerc, Décathlon, liste non limitative. On ignore parmi ceux-ci ceux qui auraient choisi seulement de boycotter l’émission (risque très mineur) et ceux qui auraient choisi de boycotter la chaîne (risque plus important). On prête à Vincent Bolloré l’intention d’attaquer en justice les mouvements de boycott, véritables censeurs, ennemis du pluralisme et de la liberté d’expression, vivantes incarnations du slogan de 1984 de George Orwell, « La liberté c’est l’esclavage ». Une affaire à suivre.
Article repris du site OJIM