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Faut-il supprimer le Salon de l’agriculture ?

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Par Jarente de Senac

 Faut-il le louer ou le maudire ce Salon de l’agriculture où chaque année nos braves paysans viennent s’immoler sur l’autel des urbains d’une capitale que le peuple déserte. Faut-il le maintenir pour voir la mascarade de nos politiques défiler à la queue leu leu afin de s’apitoyer sur un monde qu’ils ignorent et dont la souffrance leur saute à la gueule chaque matin à l’heure du croissant-beurre. Et voici des décennies que cette mascarade perdure, voici des décennies qu’on s’emploie à appauvrir nos agriculteurs et des décennies que des maires irresponsables implantent des supermarchés dans leurs communes pour en tirer de dérisoires bénéfices et assassiner nos paysans. Car le paradoxe est proprement indigne d’une nation d’essence agricole dont elle tire de nombreux bénéfices et le désarroi de ses acteurs. La France, qui comme le disait Maurras est faite de pêcheurs et de paysans, est en train de perdre les deux par le laxisme habituel du pouvoir. L’escroc en chef s’appelait Jacques Chirac, sa caricature Sarkozy, son bouffon François Hollande, son clone Emmanuel Macron.

Or, il se trouve que notre agriculture a autant d’importance que nos fores armées. C’est une arme de guerre. La désertification des campagnes est une honte. La priorité donnée aux réseaux de la grande distribution – mais ils financent nos politiques -, en est une autre. Et le manque de concertation à l’échelle européenne vient clore le scandale. Ici aussi, l’Europe, se tire une balle dans le pied !

Vous allez dire que j’exagère, que la grande distribution fait bouffer la grande majorité de la population qu’elle abreuve par ailleurs de saloperies chimiques. Le lait n’est plus le lait, il est débarrassé de ses qualités nutritives au profit d’une longue conservation, le poulet ne court plus  dans la basse-cour et on va chercher ailleurs des cochons que l’on produit pourtant fort bien chez nous. Et je ne m’aventure pas dans le domaine des plats préparés soi-disant pour soulager la ménagère.

Bref, le catalogue de l’arnaque dans le domaine alimentaire est effrayant car il touche tout le monde. Ce qui n’est pas le moindre des paradoxes au pays de la gastronomie. Sauf que le plus grand restaurant de France s’appelle MacDo.

Alors, ce Salon de l’agriculture n’est autre que le maintien d’une illusion, celle de nos splendeurs disparues, un monde où quelques braves paysans – pas si braves que ça au regard des satrapes de la Fnsea -, viennent s’exposer pour un courageux mais éphémère spectacle.

http://synthesenationale.hautetfort.com/

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