Selon RTL, près de 650 000 migrants, originaire majoritairement d’Afrique subsaharienne, seraient actuellement massées sur les côtes libyennes, en attendant de pouvoir rallier l’Europe par la mer. Ces clandestins se retrouvent coincés dans ce pays, entassés dans des camps aux conditions d’hygiène déplorables et parfois même réduits à l’esclavage.
Evarist Bartolo, le ministre des Affaires étrangères de l’île de Malte, première côte européenne à quelque 300 kilomètres au large de Tripoli, lance l’alerte. Selon lui, il y a là « tous les ingrédients d’un désastre humanitaire majeur », alors que de nombreuses femmes parfois victimes de viols et des enfants attendent également de pouvoir prendre la mer.
Le chef de la diplomatie maltaise appelle l’Europe à lancer immédiatement une mission en Libye afin d’y apporter nourriture, médicaments et équipements de soins. Un plan de sauvetage qu’il évalue « à 100 millions d’euros », et qui pourrait permettre d’inciter les réfugiés à rester en Libye plutôt que de braver la mer Méditerranée. Il y a urgence : il faut agir dès « aujourd’hui, pas demain », prévient-il.