Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Inégalités : France Stratégie publie une étude qui révèle que, parmi les jeunes actifs, être enfant de milieu modeste pénalise davantage qu’être enfant d’immigrés

En planchant sur la question de l’égalité des chances, pilier de la promesse républicaine française, les équipes de France Stratégie, think-tank dépendant de Matignon, se sont attaquées à un champ où les préjugés prospèrent davantage que les études. Dans leur note intitulée «Inégalités des chances: ce qui compte le plus», les chercheurs tentent de mesurer le pouvoir prédictif du sexe et de l’environnement familial et territorial, soit «des caractéristiques qui vous sont assignées par le sort», selon Gilles de Margerie, commissaire général de l’institution, sur le niveau de revenu d’activité (salaire et revenus non salariés) de jeunes professionnels.

À partir d’un échantillon d’environ 100.000 individus âgés de 31 à 46 ans en 2018, ils ont établi une hiérarchie très claire du poids de ces facteurs. Sans surprise, c’est le milieu social qui s’avère le plus déterminant. En moyenne, 1 100 euros de revenu séparent le quart des personnes favorisées du quart des plus modestes, toutes choses égales par ailleurs. La différence de trajectoire entre deux personnes issues d’origine sociale différente s’explique essentiellement, non pas, en soi, par le patrimoine des parents, mais par leurs parcours éducatifs. L’éducation jouant sur l’insertion professionnelle et la productivité.

«L’effet du parcours éducatif sur les écarts de revenus entre origines sociales passe majoritairement par le niveau de diplôme, sans que les données mobilisées permettent de déterminer à quel moment de la scolarité a lieu cette divergence», précisent les auteurs de l’étude. En revanche, et «c’est sans doute ce qui nous a surpris le plus, le lieu d’origine ou le fait d’être enfant de parents immigrés jouent nettement moins», a avancé Gilles de Margerie. L’écart de revenu à l’âge adulte entre une personne ayant passé sa jeunesse dans un territoire riche avec une autre, qui serait née dans une région pauvre, s’élève en effet à 440 euros. La différence entre les revenus d’un natif et ceux d’un descendant d’immigrés venant d’Afrique, est encore plus faible, à 170 euros.

(…)

Le Figaro

https://www.fdesouche.com/2023/04/07/inegalites-france-strategie-publie-une-etude-qui-revele-que-parmi-les-jeunes-actifs-etre-enfant-de-milieu-modeste-penalise-davantage-quetre-enfant-dimmigres/

Les commentaires sont fermés.