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[TRIBUNE] L’Etat britannique préfère les meurtriers aux émeutiers

Prison Fresnes
Fresnes - Photo Groupe Rassemblement national
C’est confirmé, le gouvernement britannique va bien libérer plusieurs milliers de places de prison pour pouvoir enfermer les émeutiers anti-immigration. Des 500 places initialement annoncées, on parle désormais de 2.000 détenus, voire jusqu’à 5.000 libérés. C’est d’ailleurs le gouvernement lui-même, via son site internet officiel qui explique que cette libération massive a directement pour but d’enfermer les émeutiers anti-immigration.

Si l’on peut effectivement s’étonner de la sévérité inhabituelle de la justice britannique à l’égard de ces émeutiers, il est vrai que ce sont des décisions judiciaires prises par des juges sur des dossiers que nous ne connaissons pas. La disproportion des peines prononcées par rapport aux délits ont beau être inquiétantes, cela reste à la libre appréciation des juges.

Mais en revanche, la libération de détenus de droit commun dans le but précis, exclusif, et avoué d’y mettre d’autres détenus, qui sont des opposants politiques, est un grave dévoiement de la justice.

L’opposition à l’immigration, motif de discrimination judiciaire ?

Depuis des années, une majorité de Français ordinaires et une minorité (vaillante) de Français élus demandent une plus grande sévérité à l’égard des squatteurs, des voleurs, des violeurs, des terroristes, des meurtriers ou des agresseurs sexuels. Et depuis des années, un des arguments qui leur est opposé est l’indépendance de la Justice. En effet, celle-ci prendrait ses décisions actuelles en toute indépendance et les baserait sur l’infraction commise, et sur la personnalité des accusés. Leur imposer une plus grande sévérité serait un sacrilège.

Et pourtant… ces mêmes personnes qui érigent l’indépendance de la Justice en totem sacré, lorsqu’il s’agit de faire preuve de sévérité de la Justice à l’égard des délinquants ordinaires… sont prêtes à bafouer cette indépendance dès lors qu’ils s’agit d’opposants politiques.

Il y aura un avant, et un après

Car en effet, lorsque le gouvernement libère certains détenus pour pouvoir en enfermer d’autres, il atteint à l’indépendance de la justice. Il envoie le signal que certaines personnes seront traitées plus durement que d’autres, pour le seul motif qu’elles auraient une certaine opinion politique (en l’occurrence, s’opposer à l’immigration).

C’est la première fois, à mon sens, qu’un système judiciaire de l’ex-bloc de l’Ouest commet sur une si grande échelle et de façon aussi assumée un tel dévoiement de la justice.

Ainsi, pour le gouvernement britannique, David Spring, 61 ans, sans casier judiciaire et s’occupant de son épouse malade, doit être plus sévèrement puni, pour avoir insulté des policiers en manifestation, que Lawson Natty, complice du meurtre d’un adolescent de 14 ans, tué d’un coup de machette en plein cœur, et qui aura le bonheur d’être libéré en avance. Comme le disait un certain Alexandre Soljenitsyne à Philippe de Villiers, « les dissidents sont à l’Est, ils vont passer à l’Ouest ».

Pierre-Marie Sève

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