Le gouvernement a présenté jeudi un projet de loi de finances comprenant des hausses d’impôts à hauteur de 19 milliards d’euros. Ce montant passe sous silence certaines augmentations de prélèvements obligatoires, faisant grimper l’addition totale au-dessus de 25 milliards d’euros.
Il y a d’abord des hausses d’impôts qui sont en réalité des non-baisses d’impôts.
- Il était prévu une nouvelle étape de baisse des impôts de production, pour 1,1 milliard d’euros. Une mesure annulée.
- Les plus grosses entreprises devront supporter une surtaxe sur l’impôt sur les sociétés qu’elles payent, avec deux seuils différents selon que le chiffre d’affaires soit supérieur à 1 milliard ou 3 milliards. L’ensemble doit rapporter 8 milliards aux caisses de l’Etat en 2025.
- Une contribution exceptionnelle devrait également peser sur les armateurs, pour un montant proche de 500 millions.
- La taxation des rachats d’actions doit rapporter 200 millions.
- Bercy inclut de plus le dividende exceptionnel payé par EDF pour 2 milliards, qui est une façon détournée de remplacer la taxation des énergéticiens qui était initialement prévue.
- Le taux d’impôt sur le revenu payé par les ménages aisés rapportera 2 milliards d’euros.
- Les particuliers devront compter avec la refonte de la niche fiscale dite « Airbnb » pour les locations de tourisme de courte durée, qui fera gonfler les recettes fiscales de 200 millions. Ou pas…
- durcissement du malus sur la vente d’automobiles neuves,
- Relèvement de la taxation des billets d’avion.
- Hausse des taxes sur l’électricité.
- Réduction générale dégressive des cotisations patronales, qui se traduirait par 4 milliards de rentrées en plus pour l’Etat.