Mais contre toute attente, cette paupérisation de la population française constitue une bonne nouvelle pour certains. Ce serait même « la meilleure information de la journée » aux yeux de Sandrine Rousseau qui a retweeté avec joie l’article du Monde.
Cet enthousiasme pour le moins étonnant n’est évidemment pas passé inaperçu. « C’est un aveu : Sandrine Rousseau, députée du NFP, se réjouit de la baisse massive de pouvoir d’achat des Français, et notamment des plus modestes, a commenté Jordan Bardella sur X. Cette gauche régressive veut le déclassement et la déconsommation pour tous : leur modèle, c’est le Venezuela sans le pétrole ! »
La reine du buzz et des contradictions
Championne toutes catégories du buzz et des polémiques, Sandrine Rousseau ne brille pas toujours, en revanche, par sa cohérence. S’applique-t-elle à elle-même la frugalité vertueuse qu’elle recommande aux autres ? Pendant que le Français moyen s'appauvrit et peine à remplir son caddie, la députée est payée 7637 euros brut par mois et dispose en sus de 5373 euros d'avance de frais de mandat. De quoi s’offrir de bons restos et de beaux voyages, aux frais du contribuable.
Mais en dépit de ce niveau de vie plus que confortable, l’éco-féministe se veut l’apôtre de la décroissance. « Je rêverai d’avoir ce ministère ! Finances et décroissance », s’est-elle même écriée, à la suite d’une boutade du sénateur Claude Malhuret, qui avait imaginé à la tribune de la Haute Assemblée la composition d’un gouvernement de « cauchemar », dominé par le NFP.
Jamais à une contradiction près, la même Sandrine Rousseau avait estimé, en septembre 2021, que « la décroissance n'a pas vraiment de sens économique ». Elle ajoutait qu’une « société écologique c'est une société où l’on consomme plus de culture, on fait plus de sport, on développe l'aménagement des transports, les transports de proximité ».
Il faudra lui expliquer qu’une société a peu de chances de « consommer plus de culture » quand elle n’a même plus les moyens de se nourrir correctement.