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L’UE et le G7 imaginent que la Russie laissera spolier ses avoirs pour financer l’État failli de Zelensky

L’UE et le G7 imaginent que la Russie laissera spolier ses avoirs pour financer l’État failli de Zelensky

Le Parlement européen a approuvé, par 518 voix contre 56 et 61 abstentions, la proposition du Conseil européen du 9 octobre de prêter jusqu’à 35 milliards d’euros à l’Ukraine, somme qui sera remboursée par les profits générés par les avoirs russes gelés en Europe. En théorie…

L’initiative européenne s’inscrit dans le cadre d’un accord plus large des alliés du G7 visant à fournir 45 milliards d’euros (50 milliards de dollars) à Zelensky dans les plus brefs délais. Les 35 milliards d’euros seront « non désignés » et « non ciblés », selon les fonctionnaires de l’UE, ce qui signifie que le gouvernement ukrainien disposera d’une flexibilité maximale pour dépenser l’argent.

L’UE, le Canada, les États-Unis et le Japon ont gelé environ 300 milliards de dollars d’actifs. La majeure partie de ces avoirs est gérée par Euroclear Bank (EB), un organisme international de dépôts de fonds siégeant à Bruxelles. Des fonds russes qui, selon la patronne d’EB Valérie Urbain, auraient généré pas moins de 4,4 milliards d’euros en 2023

Mais il est plus que probable que la Russie ne laissera pas faire ce vol des revenus de ses avoirs dont les dirigeants occidentaux croyent pouvoir disposer comme s’ils étaient les leurs. Les autorités russes ont d’ailleurs prévenu à plusieurs reprises qu’elles adopteraient des mesures symétriques, si les fonds souverains étaient spoliés.

Et d’une manière ou d’une autre, la Russie tentera de faire payer les intéressés, comme le suggère la réaction de Kirill Logvinov, le représentant permanent de la Russie auprès de l’UE, rapportée par le blog d’Yves Daoudal :

Il est évident que le Parlement, bien que dit “européen”, a pris une décision qui va à l’encontre des intérêts européens. Il est peu probable que ceux qui ont voté pour cette décision ne se rendent pas compte que les futures générations de contribuables européens devront en fin de compte payer la Russie pour ce vol.

L’Union européenne commet sciemment un crime économique à l’échelle mondiale. En faisant des sanctions illégitimes contre les actifs souverains d’un État étranger un instrument de sa politique étrangère, Bruxelles remet en cause le système financier international, porte un coup à l’euro en tant que monnaie de réserve et contribue à une grave détérioration du climat d’investissement dans l’UE. Tout cela confirme une fois de plus qu’il est temps de travailler à la formation d’une infrastructure financière stable et indépendante des caprices de l’Occident lors du sommet des BRICS à Kazan.

Tous les États du Sud et de l’Est de la planète l’ont bien compris : aujourd’hui, l’UE s’est estimée autorisée à geler les réserves de la Russie, et demain, tout autre pays qui ne voudra pas se soumettre au diktat de l’Occident pourra se retrouver à sa place.

Nous ne nous faisions pas d’illusions et nous n’en avons toujours pas : la bureaucratie européenne a déclenché une véritable guerre économique contre la Russie. L’expropriation des revenus des actifs russes “immobilisés” est l’une de ses nombreuses manifestations. Il s’agit de l’« ordre fondé sur des règles » en action. L’Ukraine n’est devenue pour l’Union européenne qu’un prétexte pour expérimenter un concept étranger à la majorité mondiale, visant à maintenir la domination occidentale.

Le ministre russe des Finances a répliqué également le 24 octobre : 

«Si les pays occidentaux commencent à utiliser les revenus des réserves gelées de la Fédération de Russie, nous ferons exactement la même chose. Nous conservons cet argent de la même manière sur nos comptes, et nous utiliserons les revenus issus de l’utilisation de ces actifs » a-t-il ajouté, après avoir déclaré que l’argent « d’entreprises et organisations hostiles » avait été gelé.

Jusqu’à présent, l’UE, ses États membres et les institutions financières européennes ont fourni ensemble un soutien à l’Ukraine s’élevant à près de 98 milliards d’euros depuis le 24 février 2022 (Commission européenne) :

  • 47,9 milliards d’euros ont été mobilisés pour le soutien financier et budgétaire, ainsi que pour l’assistance humanitaire, dont une aide financière de 18 milliards d’euros pour 2023,
  • 17 milliards d’euros ont été mobilisés pour l’accueil des Ukrainiens qui fuient la guerre,
  • 33,1 milliards d’euros d’assistance militaire ont été mobilisés, dont 11,1 milliards d’euros de la Facilité européenne pour la paix.

Et la France est toujours un des premiers contributeurs au budget et aux programmes de l’Union européenne alors que le déficit public du pays devrait atteindre 6,1 % du PIB et que le budget 2025 fait état d’ajustements avec augmentation des impôts de 19,4 milliards d’euros et réduction des dépenses de 41,3 milliards d’euros…

https://jeune-nation.com/actualite/actu-france/lue-et-le-g7-imaginent-que-la-russie-laissera-spolier-ses-avoirs-pour-financer-letat-failli-ukrainien

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