Il est étonnant de voir les chancelleries européennes se réjouir de la victoire des rebelles musulmans sur le pouvoir de Bachar El-Assad. Ces « rebelles » sont islamisés comme des Talibans et soutenus par Erdogan qui ne se cache même pas de sa posture religieuse radicale. Et pourtant il ne faut pas être grand clerc pour savoir ce qui va dorénavant advenir. Ces « combattants » vont installer un régime religieux, à l’iranienne ou à l’afghane, aux portes de l’Europe. Cette religion décrétée enrichissante en Europe est décrétée dangereuse pour les femmes et les minorités dans les pays musulmans, en conséquence de quoi, les Syriens seront considérés comme légalement « en danger dans leur pays » et l’Europe se fera un devoir de les accueillir, comme elle le fait pour les femmes iraniennes ou afghanes.
C’est là qu’on mesure la dimension imbécile des pouvoirs européens qui décrètent dangereux là-bas ce qu’ils adulent ici. Ils défendent le droit des femmes à se libérer du voile islamique en Iran et défendent aussi le « droit » des femmes musulmanes européennes à le porter en Europe, si ce n’est le droit aux hommes musulmans européens de l’imposer à leurs épouses en Europe. Le tout en fermant les yeux sur la polygamie et en passant force accommodements avec la religion contre laquelle ils luttent, dans les pays d’origine. Ils ne se trompent pas par contre, les musulmans radicaux de France, à célébrer cette victoire, non pas sous la forme officielle de la chute du dictateur, mais celle évidente d’un nouveau pays conquis par l’islam politique. Le premier épisode va consister en des luttes intestines, entre obédiences de l’islam, dont sont issus ces différents groupes de terroristes, il faut bien dire les choses telles qu’elles sont. Chiites, sunnites et autres déclinaisons, anciens d’Al-Quaeda et d’autres groupes terroristes, vont chercher à s’imposer, au détriment encore de la population. Quant à des élections, il faut se souvenir que la démocratie à l’occidentale ne fait pas partie de la culture politico-religieuse de l’islam et quand par miracle, elle a lieu, cela se fait toujours sous la coupe des religieux et qu’elle n’existe que tant qu’elle ne les dérange pas. Il ne faut pas se leurrer sur les capacités des Occidentaux à veiller à une « transition pacifique du pouvoir », elles sont nulles. Nous ne pourrons que jouer l’indignation de façade, comme d’habitude et nous auto-assigner l’obligation d’accueillir les réfugiés, comme toujours.
Il faut se souvenir aussi que nos apprentis djihadistes locaux sont allés pratiquer le stage de tir à la Kalachnikov en Syrie et que nombre de nos compatriotes de papier sont allés prêter main forte aux combattants de « dieu », ceux dont nous avons dû reprendre épouses et enfants, avec qui « on ne craint rien », selon la doxa officielle. Tout ça parce qu’au bout de quelques mois, tout ce beau monde se rend compte qu’on vit mieux à ne rien faire avec des aides sociales à Saint-Denis, qu’à guerroyer au milieu du désert, sous une tente sale, sans eau ni électricité. Le tout en crachant en permanence sur la France raciste…
Des observateurs avisés expliquent que la prise de Damas est une conséquence indirecte du 07 octobre en Israël. Ils ont raison. Il y a eu un affaiblissement des forces qui contenaient les groupes terroristes, occupées à Gaza ou sur le front ukrainien. On peut y voir aussi une offensive généralisée contre tout ce qui n’est pas encore totalement musulman dans cette région du monde : la Syrie et ses chrétiens d’Orient, Bachar avec son régime laïque, Israël la juive, le Liban, ex-pays prospère chrétien. Il y en a décidément qui ont du mal à voir et qui ne se réveilleront que quand ils auront le choix, un cimeterre sur la nuque, entre se convertir ou mourir. Le sort actuel de la Grande-Bretagne ou de la Belgique devrait les faire réfléchir. Mais non, les voilà qui applaudissent ces « rebelles », en réalité militants religieux, qui vont installer sans aucun doute un régime radical à nos portes. Nos habituels bobos défileront quand l’école sera interdite aux petites filles, re-défileront quand on égorgera les mauvais croyants en place publique, puis encore une fois quand on lapidera les femmes non voilées et quand on leur expliquera qu’on les avait prévenus, ils répondront par un laconique : « on ne pouvait pas savoir ». Si justement, on peut savoir puisque le scénario est toujours le même.
Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.