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Pas de migrants chez les antifas, pas d’antifas chez les migrants !

Pas de migrants chez les antifas, pas d’antifas chez les migrants !

Vous connaissez StreetPress, ses scoops frelatés, ses raccourcis malhonnêtes et ses appels à la délation sur fond d’antifascisme morveux. Se fendant d’un mail pleurnichard, le site (involontairement) bête et méchant annonce avoir dû déménager d’urgence. Et pour cause : son siège a été squatté… par des migrants ! Menaçant la pérennité de StreetPress, cette vaguelette d’immigration sauvage a bel et bien failli être une chance pour la France.

StreetPress à la rue ? Tu parles d’un scoop ! Maîtrisant l’art de la pleurniche comme César la compression, les Dalton de l’antifascisme nous gratifient d’un long sanglot. La dernière livraison de leur newsletter, d’ordinaire consacrée à l’entreprise de délation et de mort sociale qu’ils appellent journalisme, s’apitoie sur leur sort de SDF. Le plus drôle, c’est que ces poltrons doivent leur déménagement contraint et forcé… à l’arrivée de migrants !

Une histoire longue et grotesque, à l’image de ce média déjà vieux de quatorze ans, soit environ le double de son âge mental. Citons le mail du général en chef Mathieu Molard pour mesurer la portée de l’événement : « StreetPress déménage dans l’urgence. Mercredi dernier, on a appris qu’on avait 48 heures pour trouver des nouveaux bureaux, faire nos cartons et déménager. » Dame, on en a froid dans le dos ! Pour un peu, l’équipe de StreetPress aurait pu mettre la clé sous la porte, renoncer à ses homélies grotesques et abandonner ses appels aux dons. Ne rêvons pas. Une seule chose change dans leur pantomime d’opérette : les plumitifs ne squatteront plus La Gaîté lyrique qu’ils partageaient jusqu’à présent avec une pléiade d’associations dopées à l’argent public. Tant pis, le site bête et méchant organisera peut-être ses conférences parisiennes dans un arrondissement moins central, histoire d’enfin côtoyer la France de la diversité qu’il célèbre.

L’Armée du salut

Que s’est-il donc passé ? En hommage aux méthodes de StreetPress, racontons ces péripéties sans aucun effort d’investigation. Molard se dénonce très bien tout seul : « Le 10 décembre dernier, près de 250 exilés rassemblés au sein du Collectif des jeunes du parc de Belleville, débarquent à la Gaîté Lyrique où StreetPress a, ou plutôt avait, ses bureaux. Une “occupation subie”, au sens où elle n’a pas été concertée avec la direction. Cette dernière a pourtant choisi de réagir avec humanité, refusant l’expulsion proposée par la préfecture. “On ne peut pas expulser 250 jeunes en plein hiver”, assumait publiquement la directrice Juliette Donadieu qui demande aux pouvoirs publics de proposer un relogement aux jeunes. Une position évidemment soutenue par StreetPress. »

Tant de générosité force l’admiration. N’écoutant que leur cœur, Molard et ses ouailles ont donc failli se faire hara-kiri. La suite : « Après quelques jours d’occupations (sic), la Gaîté met fin à ses actions publiques : plus de concerts, plus d’expos, plus de conférences. Les 80 salariés sont pour la plupart placés en chômage partiel, perdant au passage une partie de leur salaire. Ils maintiennent pourtant leur soutien aux exilés. De notre côté, on est contraint d’annuler un ou deux événements mais on peut continuer à bosser. Au quotidien, la cohabitation se passe sans encombre, mais au fil des jours la situation s’enlise. Le gouvernement, compétent sur le sujet, ne propose que l’expulsion et la mairie de Paris, propriétaire du bâtiment, refuse de se mouiller. Chaque soir, les personnes qui dorment là sont un peu plus nombreuses. »

L’armée des salauds

Limiter l’immigration vers la Gaîté Lyrique ? N’y pensez pas. Ce serait cautionner la politique crypto-fasciste du gouvernement Bayrou. Pourtant, « le lieu n’est pas adapté : pas de douche, à peine deux points d’eau et une surface insuffisante. La nuit, la tension monte parfois entre les occupants. Un soir, un incendie se déclare dans les sanitaires, mettant en danger la vie des exilés. » Bravo à StreetPress ! Comme les fact-tchékistes de Libération, Molard disculpe systématiquement les migrants : on admirera l’indétermination du sujet, « un incendie se déclare » – peu importe que le feu soit criminel ou accidentel.

« Ça sera la goutte d’eau qui fait déborder le vase : les salariés annoncent exercer leur droit de retrait. Ils assument depuis plus de 80 jours, un rôle qui n’est pas le leur. Mais cette fois, ils estiment ne plus pouvoir assurer la sécurité des uns et des autres : les exilés, les occupants (nous) et leur propre sécurité. » Renaud Camus rétorquerait que les « exilés » sont de facto des « occupants » mais laissons le mauvais esprit au vestiaire.

« Histoire de mettre un peu plus d’huile sur le feu, les élus du Rassemblement national (RN) et de Reconquête se sont emparés du sujet. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau leur a répondu en déclarant que “l’essentiel de ces personnes a vocation à quitter le territoire”. » Ah, ça faisait longtemps… La droite selon Streetpress (de Macron aux Identitaires) envenime la situation. En son temps, le regretté Jack Marchal nous avait prévenus dans les couplets des Nazis font des bêtises : « C’est une vérité, les fachos sont des tarés. C’est absolument sûr, les nazis sont des ordures, oui c’est normal, c’est à droite qu’est le Mal ! »

Nouveau rebondissement, le milliardaire à la crampe dans le bras cible SP : « Vendredi, Elon Musk partageait même un article du Daily Mail sur la Gaîté Lyrique, truffé de fake news. Selon le média réactionnaire, les dirigeants de l’établissement auraient décidé de quitter les lieux en raison “des violences sexuelles”. C’est en réalité, on l’a vu, un départ de feu dans le bâtiment qui a poussé les salariés de la Gaîté à exercer leur droit de retrait. Mais qu’importe la vérité, l’essentiel pour eux, c’est de donner corps à leur propagande raciste ». On ne relèvera pas les doubles sens qui fleurent bon le lapsus lacanien.

À vot’ bon cœur

« Et nous ? StreetPress a, de son côté, déménagé dans l’urgence. On a pu sous-louer en urgence des bureaux à une association parisienne – merci à eux –, et on a stocké dans un box une partie de notre matériel, dans l’attente d’y voir plus clair… » StreetPress nous a enfin convaincus. Il arrive que l’immigration sauvage soit bel et bien une chance, par exemple quand elle menace la pérennité du maccarthysme antifa.

Bon, bien que Mathieu Molard ait eu chaud aux fesses (non, ce n’est pas une allusion à l’incendie…), tout est bien qui finit bien. Sous le coup de l’émotion, j’allais oublier l’essentiel : le traditionnel appel aux dons qui clôture ce mail misérabiliste. Donnez, donnez, donnez, la « France ouverte » vous le rendra. Eh oui, StreetPress veut une société inconditionnellement ouverte à l’Autre. Comme les bordels d’antan.

© Photo : Capture vidéo

https://www.revue-elements.com/pas-de-migrants-chez-les-antifas-pas-dantifas-chez-les-migrants/

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